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Une définition du blasphème
Du latin blasphemia, blasphème, diffamation, venant du grec blaptein, léser, nuire, et phêmê, réputation.
Un blasphème est un discours, un propos ou une parole considérée comme irrévérencieuse à l'égard de Dieu ou d'une divinité. Dans un sens moins strict, le blasphème est aussi une injure envers ce qui est sacré aux yeux d'une religion ou vénéré par celle-ci. Il est perçu comme un outrage à la divinité et une insulte à la religion.
La notion de blasphème a été définie au XVIe siècle par le théologien espagnol Francisco Suárez comme "toute parole de malédiction, reproche ou irrespect prononcé contre Dieu".
Expression : proférer un blasphème
Synonymes : injure, insulte, indécence, irrespect, outrage
Les blasphèmes, qui consistent en des paroles, se distinguent des sacrilèges qui sont des actes de profanation de ce qui est sacré.
Exemples de propos pouvant être perçus comme blasphématoires :
- négation de l'existence du dieu
- négation d'un attribut divin,
- injure à une représentation de Dieu,
- parjure,
- représentation d'Allah ou de Mahomet, ce qui est interdit par l'islam.
Pour les défenseurs du droit au blasphème, la liberté d'expression est la conséquence de la liberté de conscience. Chacun est libre de s'exprimer comme il le souhaite, en particulier sur les sujets religieux. Si cette liberté existe elle ne peut qu'être absolue.
En France, le dernier cas de torture et d'exécution au motif de blasphème est celui du Chevalier de La Barre, mis en avant par Voltaire pour dénoncer l'obscurantisme des lois religieuses et prôner la liberté de pensée. Il n'existe plus de délit de blasphème depuis 1791.
Problématique sociale
"Une religion conduit toujours à délimiter un domaine sacré exclusif du domaine profane. La protection de ce domaine sacré se caractérise par un système d'interdits. Par rapport à ces interdits, la société, lorsqu'il s'agit d'une société théocratique, peut intervenir pour "protéger Dieu" ou pour "protéger les pratiquants". Dans les Etats à religion officielle, lorsque le fait religieux est au centre fondateur de la société, la loi protège la religion. Dans ce contexte, le blasphème peut être un délit, parce qu'il s'attaque au fondement même de l'ordre social. Lorsque l'État ne se fonde pas ou plus sur la religion mais sur un droit non divin, le blasphème peut constituer un préjudice pour les fidèles en tant que citoyens protégés par la loi qui les autorise à posséder leurs propres croyances. Le blasphème peut engager la responsabilité civile de celui qui le profère, lequel peut se trouver condamné s'il contrevient au droit de libre croyance.
Un blasphème conscient trahirait, aux yeux des institutions religieuses, une volonté d'agression délibérée, un rejet de l'"autre" et de ses valeurs. À ce titre, un État théocratique peut être conduit à lutter contre le blasphème, tandis qu'un État laïc peut le sanctionner, mais indépendamment de toute considération religieuse, afin de préserver la paix sociale si nécessaire." (wikipédia)
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