Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse  >  Liberté d'expression > Charlie Hebdo

Le procès de Charlie Hebdo

Revue de presse



En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Voir la synthèse de l'article de Charlie Hebdo "Mahomet débordé par les intégristes" (8 février 2006)
et l'ensemble des articles sur l'affaire des caricatures de Mahomet.


Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


La messe est dite ? (Sébastien Homer)
L'Humanité – 23 janvier 2008 (1/6 de page)

"Charlie-Hebdo doit aujourd’hui comparaître devant la cour d’appel de Paris, moins d’un an après avoir été relaxé pour la publication, en février 2006, des caricatures de Mahomet initialement publiées par la presse scandinave. Mais, cette fois, le barnum médiatique devrait être moins conséquent, les dessinateurs moins nombreux. Et il apparaît peu probable que Philippe Val, le directeur de publication, puisse recevoir le soutien, cette fois, d’un Nicolas Sarkozy qui, à l’époque simple candidat, avait fait savoir par fax qu’il préférait "l’excès de caricature à l’absence de caricature".
L’avocat du journal, Me Richard Malka, s’il se refuse à considérer que la messe a d’ores et déjà été dite, estime toutefois que "la portée de ce procès, en appel, est moindre que celui en première instance. Ce sera un procès beaucoup plus juridique, sans témoin. Par ailleurs, la relaxe étant, au pénal, définitive et le parquet n’ayant pas fait appel, on ne discutera que d’éventuels dommages et intérêts."
[...]


"Charlie Hebdo" relaxé dans l'affaire des caricatures de Mahomet (Pascale Robert-Diard)
Le Monde – 24 mars 2007 (1/6 de page)

"La réponse du tribunal à la poursuite engagée par les associations musulmanes contre la publication des caricatures de Mahomet dans l'hebdomadaire Charlie Hebdo ne faisait guère de doute. Mais les trois magistrats de la 17e chambre, dont le président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Claude Magendie, savaient que la décision par laquelle ils ont relaxé le directeur de l'hebdomadaire satirique, Philippe Val, compterait au nombre des grands textes de la jurisprudence et que son enjeu dépassait largement les frontières hexagonales. Leur jugement rendu, jeudi 22 mars, devant une salle comble, est à cet égard un modèle de clarté." [...]


Procès Charlie: les caricatures de Mahomet relaxées (Christophe Boltanski)
Libération - 23 mars 2007 (1/4 page)

La relaxe et le rejet des demandes des parties civiles dans l'affaire de la publication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo ont été prononcés hier. La justice a considéré qu'il n'y a pas eu, de la part de l'hebdomadaire satirique, d'injures publiques envers les musulmans.
"Dans une société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions, quelles qu'elles soient, insistent les juges, tout en rappelant que le blasphème n'est plus réprimé en France."
En ce qui concerne le dessin représentant Mahomet coiffé d'une bombe, le tribunal a estimé qu'il "apparaît en soi et pris isolément de nature à outrager l'ensemble des adeptes de cette foi [...] en ce qu'il les assimile ­ sans distinction ni nuance ­ à des fidèles d'un enseignement de la terreur". Cependant, compte tenu du contexte où l'hebdomadaire satirique "a clairement revendiqué un acte de résistance à l'intimidation et de solidarité envers les journalistes menacés ou sanctionnés". Pour les juges, le journal n'a donc pas cherché à "offenser" l'ensemble des musulmans.
Le directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val, a déclaré qu'il s'agissait d'une "victoire européenne". C'est une "revanche après l'assassinat de Theo Van Gogh aux Pays-Bas, la déprogrammation d' Idomeneo de Mozart par l'opéra de Berlin ou l'absence de réactions aux attaques contre le Danemark et ses ambassades".
Seule, parmi les plaignants, l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) a annoncé qu'elle allait faire appel.


Procès des caricatures : Condamner le rire ? (Stéphanie Le Bars)
Le Point – 15 février 2007 (1/6 de page)

" Au procès des caricatures de Mahomet, on a refusé du monde. Religion, intégrisme, liberté d'expression... les débats étaient de qualité. L'esprit a fusé. Il y a eu des passes d'armes et des éclats de rire auxquels le président n'a pas toujours résisté. Des associations musulmanes poursuivaient Charlie Hebdo pour avoir publié, le 8 février 2006, trois dessins, dont un de Cabu, qu'elles jugeaient impies."
Le jugement sera rendu le 15 mars.


La procureure a requis la relaxe de "Charlie Hebdo" pour avoir publié des caricatures (Pascale Robert-Diard)
Le Monde - 10 février 2007 (1/4 de page)

"Une plainte "médiévale", un procès "qui n'aurait jamais dû avoir lieu" ont finalement abouti à une audience historique. Peut-être fallait-il ce lieu, une chambre correctionnelle du palais de justice de Paris, ce cadre, celui de la procédure contradictoire, ces bornes, celles du droit et de la loi, pour donner toute sa profondeur et sa puissance au débat suscité par la plainte déposée contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo à la suite de la publication des caricatures de Mahomet."
Anne de Fontette, procureure de la République, a estimé "que le délit d'injures publiques n'était pas" et elle a demandé "la relaxe du directeur de la publication de Charlie Hebdo. "La Cour européenne des droits de l'homme admet le principe selon lequel la liberté d'expression peut dépasser la liberté de croyance quand il n'y a pas d'attaques contre des convictions religieuses et qu'il s'agit d'un débat de société"."
Ce réquisitoire doit être accueilli avec prudence car il laisse sous-entendre qu'il ne peut y avoir d'attaque contre les convictions religieuses. Le droit au blasphème et au critique des croyances doit être affirmé haut et fort. Le sacré n'engage que ceux qui y croient !


Procès des caricatures : la relaxe requise pour Charlie Hebdo (Stéphane Durand-Souffland)
Le Figaro - 9 février 2007 (1/6 de page)

"Le procès dit "des caricatures de Mahomet" s'est achevé hier devant le tribunal correctionnel de Paris. De nombreux témoins se sont succédé en faveur de Charlie Hebdo poursuivi pour injure à caractère racial par l'Union des organisations islamiques de France et l'Association des habous et lieux saints de l'islam (la Grande Mosquée de Paris). Le ministre public a implicitement requis la relaxe."
A la fin du procès, le procureur de la République, Anne de Fontette a balayé les arguments des plaignants. "Le dessin de Cabu sur le prophète "débordé par les intégristes" et désolé d'être "aimé par des cons" ? "Les intégristes ne désignent pas tous les musulmans", rétorque le parquet. La caricature présentant les kamikazes refoulés du paradis pour cause de manque de vierges ? "Peut-on se reconnaître dans ces petits bonshommes tout contents de s'être fait sauter avec leurs victimes ?, ironise la magistrate. Si oui, nous sommes vraiment dans un problème de société..."
Le verdict, qui est mis en délibéré, sera connu le 15 mars.


Dessins et desseins (Sébastien Homer)
L'humanité - 8 février 2007 (1/6 de page)

"Et soudain, Sarkozy ! Alors que vient de s’ouvrir le procès de Charlie Hebdo pour avoir reproduit, il y a un an, la dizaine de caricatures de Mahomet parues initialement au Danemark, l’avocat du titre, Me Kiejman, brandit une lettre de soutien de celui dont le slogan est "tout est possible".
Une manière de doubler Bayrou et Hollande soutenant, eux aussi, un journal attaqué, entre autres, par la Mosquée de Paris et l’Union des organisations islamiques de France pour "injure publique à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur religion » ? De là à dire qu’il s’agit d’un procès politique..."
[...]


Procès d'un autre âge (édito)
Le Monde - 8 février 2007 (1/6 de page)

"Il y a des principes intangibles, aussi anciens que les combats qui ont permis à la France de devenir une démocratie respectueuse des libertés et des droits de l'homme. Dans un Etat laïque, aucune religion - comme aucune idéologie - n'est au-dessus des lois. Là où la religion fait la loi, on est proche du totalitarisme. Dans un Etat de droit, les personnes qui pratiquent une religion ne doivent pas être insultées ou faire l'objet de discriminations fondées sur leurs croyances. La laïcité ne se confond pas avec une quelconque "religionphobie".
Ce sont ces principes qu'il faut avoir à l'esprit au moment où va s'ouvrir, mercredi 7 février, le procès de Charlie Hebdo, poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir publié, en février 2006, des caricatures de Mahomet, éditées à l'origine par un journal danois. "

[...]
"Ce procès, dont aurait dû faire l'économie, sera toutefois utile s'il rappelle que la liberté d'expression ne saurait être encadrée par une police de la pensée. Comme les idéologies, les religions sont tout à fait respectables, mais elles ne peuvent être soustraites à l'analyse, à la critique, à la dérision."


Nous soutenons "Charlie Hebdo"
Libération - 5 février 2007 (1/3 de page)

Des personnalités et des associations apportent leur soutien à Charlie Hebdo dont le procès, qui revêt une grande importance pour la liberté d'expression, va se dérouler du 7 au 8 février 2007 au tribunal de grande instance de Paris.
Extrait : "Charlie Hebdo est poursuivi pour avoir republié les dessins danois du Jyllands Posten sur Mahomet. Dans un contexte où des intégristes menaçaient de mort quiconque osait soutenir les journaux et pays pris pour cibles, ce journal a choisi de rester fidèle à sa tradition de liberté de ton et d'expression envers toutes les religions et tous leurs symboles: le pape comme Jésus ou Mahomet. Il l'a fait en mettant ces douze dessins à la disposition du grand public, afin qu'il se fasse une opinion par lui-même. Par solidarité avec Jacques Lefranc, rédacteur en chef de France Soir, qui venait d'être licencié pour avoir eu ce courage. Parce que si tous les journaux d'Europe avaient fait de même, l'intimidation des extrémistes aurait échoué. Parce que si tous les journaux d'Europe s'étaient pliés à cette injonction, leur silence aurait signé la victoire des extrémistes."


La Grande Mosquée de Paris justifie son procès contre "Charlie Hebdo" (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 3 février 2007 (1/8 de page)

"La justice peut-elle garantir la "défense de la dignité du culte musulman" ? Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), également recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur en est persuadé. Le procès qui s'ouvre, mercredi 7 février, contre Charlie Hebdo, suite à la publication par le journal des caricatures de dessinateurs danois mettant en scène le prophète Mahomet en est une illustration : la Grande Mosquée de Paris et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) ont déposé une plainte contre le magazine français pour "injure publique à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur religion"."
[…]
"La décision des organisations musulmanes s'inscrit dans un contexte plus général de recours judiciaires liés à des affaires religieuses. "Alors que l'on constate au niveau européen une souplesse de plus en plus grande des tribunaux en matière de liberté d'expression, souligne Me Zaoui, la France demeure en retrait en ce qui concerne le fait religieux. Et l'on peut craindre une frilosité des décisions rendues au nom de la "paix sociale".""


Un procès caricatural (Louis Marie Horeau)
Le Canard Enchaîné - 31 janvier 2007 (1/6 de page)

Charlie Hebdo est poursuivi par l'UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) et la Mosquée de Paris, pour "injure publique à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion", après la publication des fameuses caricatures de Mahomet en février 2006. Pour les plaignants, ce sont tous les musulmans qui ont été injuriés alors que "les dessins poursuivis visent clairement les seuls islamistes furieux qui ont surtout foi en la dynamite et la kalachnikov".
Le risque de ce procès est d'accroître "la mortelle confusion entre islam et islamistes, entre croyance et intolérance, entre religion et guerre de religion", confusion entretenue par Jacques Chirac qui avait qualifié la publication des caricatures de "provocation manifeste" pouvant "attiser dangereusement les passions".
Charlie Hebdo pourra stigmatiser l'intolérance de l'UOIF et de la Mosquée de Paris "égarés dans un mauvais procès".


Caricature : Bayrou et Hollande témoins pour "Charlie Hebdo"
Libération - 20 janvier 2007 (12 lignes)

"Le candidat UDF à la présidentielle, François Bayrou, et le Premier secrétaire du PS, François Hollande, ont accepté d'être cités par la défense de Charlie Hebdo lors du procès de l'hebdomadaire pour la publication de caricatures représentant Mahomet."
Le journal est, en effet, poursuivi par l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) et par la Grande Mosquée de Paris pour cette affaire qui date de début février 2006. Le Tribunal correctionnel de Paris examine la plainte les 7 et 8 février.



Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Accueil Revue de presse    Haut de page    Contact   Copyright ©