Du latin inferum, plus en bas.
Dans les mythologies antiques, les Enfers désignent un lieu, inférieur et souterrain, considéré comme le royaume des âmes des morts : Hadès chez les Grecs, Schéol chez les Hébreux. Certaines religions distingaient un lieu pour les justes et un autre pour les méchants : Tartare chez les grecs, Géhenne dans l'Ancien Testament.
Le christianisme reprit l'idée de la Géhenne pour faire de l'enfer (au singulier) un abime de feu et de soufre (Apocalypse) où se déroule le supplice des damnés pour ceux qui ont renié Dieu pendant leur existence. Dans la théologie moderne la notion d'enfer a été spiritualisée pour être centrée sur la relation de l'homme avec Dieu et en faire l'état de celui qui est privé éternellement de l'amour de Dieu.
Dans l'islam, l'enfer est un lieu de souffrances et de châtiments réellement infligés aux damnés avec des supplices largement décrits dans le Coran : feu, eau, froid...
L'enfer s'oppose au Paradis ou au Ciel où réside Dieu.
Epicurisme / épicurien
L'épicurisme est une philosophie fondée par Epicure (341 - 270 av JC). Voir la biographie d'Epicure.
L'épicurisme enseigne une théorie atomiste de l'univers. Son fondement est la recherche du bonheur individuel par le sensualisme. Il a souvent été mal interprété et confondu avec l'hédonisme (terme créé par Epicure) avec lequel l'épicurisme est, au contraire, en opposition.
Pour Epicure, vivre heureux est avant tout un "art de vivre" basé sur les sensations, les perceptions, la connaissance, la science de la nature et l'atomisme. Son enseignement et son éthique distinguent les désirs naturels nécessaires (comme la nourriture, l'amitié,...) et les désirs qui ne sont pas indispensables et pouvant aliéner l'Homme comme la richesse, le pouvoir... Le bonheur est le seul moyen de permettre le repos de l'âme, il dépend de la façon de discerner ces deux dimensions. Pour l'épicurisme, les dieux n'ont rien à voir avec la vie humaine.
Eschatologie
Du grec eskhatos, dernier, et logos, discours, science.
L'eschatologie est la partie de la théologie relative au sort de l’homme après sa mort (eschatologie individuelle) et à la transformation ultime du monde (eschatologie collective). Elle traite de la vie après la mort, de la résurrection du Christ, du Jugement dernier, du Ciel, de l'Enfer.
Esséniens
Les esséniens sont les membres d'un mouvement religieux judaïque créé au IIe siècle avant JC, parfois considéré comme une secte, vivant en communauté sur les rives de la mer Morte. A la fin d'un noviciat de trois années, les esséniens renonçaient aux plaisirs terrestres pour une vie ascétique, presque monacale. Ils suivaient des règles très strictes : prières, étude de la Bible, célibat, pas de transformation de la nourriture, pas de viande, pureté rituelle, vêtements blancs...
Flavius Josèphe, Philon d'Alexandrie et Pline l'Ancien ont mentionné les esséniens dans leurs écrits. On leur attribue les "manuscrits de la mer Morte" découverts en 1947 qui ont permis de mieux les connaître. Le site de Qumrâm, près duquel ces manuscrits ont été trouvés, était probablement celui d'une communauté essénienne. Celles-ci disparurent vers 70 après JC, après la destruction du Temple de Jérusalem. Certains historiens pensent que les esséniens ont influencé les premiers chrétiens.
Le mouvement évangélique est un mouvement religieux diffus, composé d'une nébuleuse d'Eglises d'origine néo protestante ou pentecôtiste qui ont la volonté de réveiller le christianisme qu'elles considèrent comme endormi. Les évangéliques sont des chrétiens pour qui la Bible tient une place centrale et qui mettent en avant la justification par la foi et la nécessité d’une conversion personnelle. Ils sont millénaristes et apocalyptiques, croyant au règne de Jésus pendant mille ans (millénium) après la victoire des forces du Bien contre celles du Mal (Apocalypse), lors de la bataille d'Armageddon.
Le mouvement évangélique est apparu en Angleterre au XVIIIe siècle avec les Eglises Méthodistes inspirées par John Wesley. Il se développe très rapidement en Amérique du Nord dans la seconde moitié du XXe siècle, notamment en Amérique du Sud et en Afrique.
Voir la page Revue de Presse : Les évangéliques et la page principale sur le protestantisme
Evangéliste
Evangéliste est le nom donné aux auteurs des quatres Evangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc, Jean).
Prédicateur du christianisme primitif.
Prédicateur laïc dans certaines Eglises protestantes, mais qui peut, par délégation, exercer certaines responsabilités de pasteurs.
Evangile
Du grec, euaggelion, bonne nouvelle.
Les Evangiles, dans la religion chrétienne, font partie du Nouveau Testament. Au nombre de quatre, les Evangiles, dits Evangiles canoniques (selon saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean), racontent la vie de Jésus-Christ et contiennent son message. De très nombreux évangiles ont circulé entre la fin du Ier siècle et le IIe siècle de notre ère. La liste des évangiles canoniques ne fut arrêtée officiellement qu'à la fin du IVe siècles, les autres évangiles sont dits apocryphes.
Voir le texte : Les évangiles, le Nouveau Testament, le canon chrétien et les textes apocryphes.
Exégèse
Du grec exêgêsis
Une exégèse est une explication, un commentaire et une interprétation d'un texte sur le plan philologique (étude de la langue, de la grammaire), historique, doctrinal..., en particulier de la Bible. L'exégète est celui qui pratique l'exégèse. Dans l'Antiquité grecque, l'exégète est l'interprète officiel des rites, des oracles, des rêves.