Dérivé du latin sequi, "suivre"; selon certains étymologistes, le mot secte viendrait du latin sectare, "couper".
Sens originel : Une secte est un ensemble de personnes qui adhèrent à une même doctrine religieuse ou philosophique. C'est ainsi que l'on peut qualifier de sectes des écoles de pensée dérivées du bouddhisme, de l'hindouisme, du taoïsme, du shinto...
Dans la tradition chrétienne, c'est aussi le nom donné à un groupe organisé de personnes qui ont adopté une même doctrine dérivée (c'est-à-dire hérétique) de la religion "universelle" (catholique) et dont ils se sont séparés par un schisme. Ceci explique pourquoi le mot secte a toujours été utilisé dans un sens péjoratif dans les pays catholiques.
De nos jours, le mot secte a une signification plus étroite pour désigner certains Nouveaux Mouvements Religieux (notion introduite par les sociologues), avec une connotation négative pour attirer l'attention sur les dangers que représentent certaines de ces organisations pour les individus et pour la société.
D'un point de vue sociologique, la secte regroupe des personnes unies par un même idéal religieux ou philosophique qui, en général, est en rupture avec les croyances et les valeurs du reste de la société et qui se sentent portées par une mission. Cette forme de protestation sociale, parfois violente, suscite en retour l'hostilité de la société envers la secte.
Les sectes sont davantage caractérisées par leurs aspects négatifs ou leurs méfaits que par le contenu de leur doctrine, comme en témoigne la définition de la Commission des Droits de l'Homme (1993) : "groupements se présentant ou non comme religions, dont les pratiques sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droits des personnes ou du fonctionnement de l'Etat de droit."
Le comportement sectaire se manifeste alors par "le refus des lois, en exerçant des voies de fait, en accomplissant des détournements, des abus de confiance, des escroqueries, des infractions financières et fiscales, des mauvais traitements, de la non-assistance à personne en danger, des incitations à la haine raciale, des trafics de stupéfiants."
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Sécularisation
La sécularisation est l'action, ainsi que le résultat de cette action, de séculariser, c'est-à-dire de faire passer un bien ou une personne d'un état régulier à un état séculier. La sécularisation est aussi l'action de faire passer du domaine ecclésiastique au domaine laïc.
Exemples :
- La sécularisation des biens du clergé par l'Assemblée Constituante de 1789,
- le retour d'un membre du clergé à la vie laïque.
Sécularisme
Le sécularisme est la tendance séculière que peut prendre un mouvement religieux.
En matière de politique, le sécularisme est le principe selon lequel les religions ne doivent pas avoir de pouvoirs politiques ni influencer le gouvernement d'un pays et que réciproquement le pouvoir politique ne doit pas intervenir dans les affaires propres aux différentes religions.
Il défend la séparation des Églises et de l'État.
Le sécularisme apparaît comme une tendance à transférer la plupart des valeurs sociales du domaine du sacré à celui du profane. Il conduit à la désacralisation d’un large domaine d'activités dont celle de l'organisation sociale, qui devient un produit de l'histoire et des politiques humaines et qui peut donc être soumise à la critique rationnelle et à la transformation volontaire.
Séculier
Du latin saeculum, siècle, moeurs du siècle, vie mondaine, monde.
L'adjectif "séculier" qualifie :
- ce qui appartient au siècle, c'est-à-dire au monde laïc et non à l'Eglise.
- des ecclésiastiques qui ne sont pas soumis à la règle au sein d'un ordre religieux (par opposition aux réguliers).
Sémite
Un Sémite est une personne appartenant à un des peuples originaires d’Asie occidentale (ancienne Mésopotamie et du Moyen-Orient), que la tradition fait descendre de Sem, fils de Noé, et qui ont parlé ou parlent les langues dites sémitiques (l'hébreu, l'arabe, l'araméen, le babylonien, l'assyrien, et l'amharique). Le terme "sémite" désigne plus particulièrement les peuples et les tribus bibliques ainsi que leurs descendants actuels, incluant aussi bien les Hébreux que les Arabes. Il n’est donc pas synonyme de "juif". Ce mot est tombé en désuétude.