Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse  >  L'islam : monde

L'islam : monde

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Voir également les rubriques Islam en France, Le Coran, Islamisme, Moyen Orient, Foulard islamique, Intégrisme, Le pèlerinage à la Mecque (hajj).



Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Début du pèlerinage à La Mecque pour deux millions de musulmans
Le Monde - 19 août 2018

"L'organisation de ce gigantesque rassemblement religieux est un défi logistique pour les autorités d'Arabie saoudite.
Les pèlerins touchent la porte d'or de la Kaaba, au centre de la Mosquée sacrée de la Mecque, le 17 août. Plus de deux millions de fidèles ont entamé dimanche 19 août, dans un climat de ferveur et sous un soleil de plomb, le pèlerinage annuel à La Mecque, en Arabie saoudite. Un véritable défi logistique pour les autorités locales.
Le hadj est l'un des cinq piliers de l'islam. Tout musulman est censé l'accomplir au moins une fois dans sa vie, s'il en a les moyens. [...]
Les mouvements de pèlerins s'effectuent dans un climat de ferveur, dans une chaleur étouffante, alors que la température excède largement les 40 °C. Certains sont équipés de parapluies pour se protéger du soleil.
Les pèlerins viennent à La Mecque, dans l'ouest du royaume, des quatre coins de la planète. Mais, parmi les plus gros contingents, figurent ceux d'Egypte, d'Inde, du Pakistan, du Bangladesh et du Soudan, ont précisé les autorités."
[...]
https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/08/19/debut-du-pelerinage-a-la-mecque-pour-deux-millions-de-musulmans_5343981_3218.html?xtmc=religion&xtcr=28


Les "mirages scientifiques" du Coran (Hocine kerzazi)
Médiapart - 15 juin 2018

"Aux critères de la rigueur et de l'honnêteté intellectuelles, cet article livre un panorama historique sur le concordisme islamique dont le succès ne se dément plus aujourd'hui malgré le mépris que celui-ci affiche pour la neutralité qui sied à toute démarche scientifique.
Tenue en 1977 sous l'égide de Syed Ali Ashraff en présence d'un collège de trois cent cinquante notabilités de l'intellegencia musulmane, la première Conférence Internationale sur l'Education Musulmane marqua les débuts d'un projet consistant à intégrer puis reformuler toutes les "connaissances occidentales" dans une grille de lecture définie comme islamique : "l'islamisation des savoirs". L'importance de l'islam dans l'éducation y fut alors fortement démontrée en tant que priorité dans toute action éducative et prédicative.
Compris comme "l'exclusion des connaissances scientifiques de la sphère de référence de l'islam" et l'opposition à une "sécularisation de la vision scientifique du monde moderne", ce discours est très présent sur internet. Ces deux rejets que manifestent les acteurs de cette islamisation conduisent ces derniers à ne pas reconnaître la légitimité des sciences occidentales et à proposer une grille de lecture exclusivement islamique sur la science et l'histoire.
Aujourd'hui, et malgré les critiques sans cesse croissantes émanant d'intellectuels musulmans (au premier desquels figure l'astrophysicien Nidhal Guessoum), ce phénomène est encore lourdement présent dans les sphères éditoriales islamiques et n'est pas sans rappeler deux tendances majeures espacées dans le temps mais reliées par leurs méthodes et leurs objectifs, la première ayant certainement nourri la deuxième : d'une part le projet d'islamisation des connaissances né dans le tournant des années 1950-1970 ; d'autre part la tendance montante dans les années 1990-2000 du phénomène anti-évolutionniste initié par Zaghlool Najjar aux Etats-Unis et développé en Europe par Harun Yahya et de nombreux clercs salafis."
[...]
https://blogs.mediapart.fr/hocine-kerzazi/blog/150618/les-mirages-scientifiques-du-coran


La haute autorité sunnite, Al-Azhar, perd de son prestige (Stéphane Gabriellini)
Libération - 19 septembre 2017

"L'institution, basée en Egypte, se prononce contre la réforme en Tunisie de l'égalité hommes-femmes en matière de mariage et d'héritage. Une position qui suscite des interrogations sur la crédibilité de l'autorité religieuse.
"Mais de quoi ils se mêlent", lâche Maïza Mehrezia Labidi, ancienne vice-présidente de l'Assemblée constituante en Tunisie. Révoltée par l'intrusion d'Al-Azhar dans les débats de société dans le pays, cette fille d'un imam note que discuter de l'héritage n'est plus une ligne rouge. "La Tunisie est différente aujourd'hui. On a inscrit la liberté dans notre Constitution. Ce langage agressif "qui est un bon musulman, et qui ne l'est pas", nous, on l'a dépassé, on est dans la discussion. J'ai vécu en France et j'ai appris à oser toutes les réflexions", poursuit celle qui s'est beaucoup investie dans la vie associative pendant ses études à la Sorbonne, notamment pour dissuader les femmes musulmanes de porter le niqab.
En rappelant que, d'après le Coran, la femme n'a droit qu'à la moitié de ce qu'hérite l'homme, et qu'il est strictement interdit pour une musulmane de prendre un époux en dehors de sa communauté religieuse, Al-Azhar est pourtant dans son rôle. Reconnue dans la Constitution égyptienne, la mission de cette institution consiste à donner son avis, en se basant sur la charia, sur les questions en débat dans les parlements des pays où l'islam est religion d'Etat."
[...]
http://www.liberation.fr/planete/2017/09/19/la-haute-autorite-sunnite-al-azhar-perd-de-son-prestige_1596287


Sexe, islam, féminisme... grand entretien avec Leïla Slimani (Grégoire Leménager)
L'Obs - 30 août 2017

"Leïla Slimani, prix Goncourt 2016, publie "Sexe et Mensonges", un livre-choc sur la vie sexuelle au Maroc, accompagné d'un roman graphique. Entretien exclusif.
Inutile de lui demander pourquoi elle a refusé le poste de ministre de la Culture quand Emmanuel Macron le lui a proposé: Leïla Slimani n'a aucun commentaire à faire sur le sujet. A 35 ans, cette brillante écrivaine franco-marocaine sort d'une année plutôt remplie, qui a fait d'elle une star. [...]
En attendant, elle change de registre en publiant le 6 septembre prochain "Sexe et Mensonges" et "Paroles d'honneur", soit un essai et un roman graphique sur "la vie sexuelle au Maroc", qui montrent comment des lois hypocrites entretiennent le machisme, l'homophobie, le conservatisme religieux et les inégalités sociales. "Les droits sexuels font partie des droits de l'homme", résume-t-elle. C'est à la fois édifiant, courageux, limpide sans jamais être simpliste, et, parce que ce qu'elle dit du Maroc vaut pour bien des sociétés, d'une grande intelligence.
Leïla Slimani. En 2011, au moment des révolutions arabes, j'étais journaliste à "Jeune Afrique". J'allais en Tunisie, en Algérie, au Maroc, quand a émergé dans les milieux intellectuels maghrébins cette question de la misère sexuelle, notamment dans la jeunesse. On avait le sentiment que l'impossibilité d'avoir une intimité, de passer du temps avec celui ou celle qu'on aime, nourrissait aussi une colère chez la jeunesse maghrébine. Puis il y a eu des histoires de harcèlement sexuel, et de viols sur la place Tahrir."
[...]
http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20170830.OBS4006/sexe-islam-feminisme-grand-entretien-avec-leila-slimani.html


Les sciences au filtre de l'islam (David Larousserie)
Le Monde - 9 février 2017

"L'historien Alexandre Moatti expose les conceptions réductrices de la science que développent certains penseurs musulmans.
Depuis une vingtaine d'années, la diffusion du créationnisme, doctrine qui nie la théorie de l'évolution de Darwin et bon nombre de connaissances géologiques ou paléontologiques, a fait ressurgir le vieux conflit entre la science et la religion. Connues pour émaner de courants chrétiens, ces conceptions sont aussi développées dans l'islam, comme le rappelle le nouvel ouvrage de l'historien et ingénieur Alexandre Moatti. Le courant créationniste n'est pas, d'ailleurs, la seule manière, dans certains cercles musulmans, de s'opposer aux acquis scientifiques. On croise, dans islam et science, des complotistes niant l'apport des Grecs à la connaissance (pour ne retenir que l'âge d'or musulman, entre les VIIIe et XIIIe siècles), des exégètes du ­Coran qui y trouvent les clés de la relativité générale d'Einstein ou même des géocentristes (qui pense que le Soleil tourne autour de la Terre).
Cela pourrait faire sourire si ces raisonnements ne cohabitaient pas avec d'autres idées, plus inquiétantes, s'opposant à la séparation des sciences et des religions admise aujourd'hui - au moins largement en Occident - et exprimant la volonté de soumettre les premières à l'islam, ce qu'il appelle le "concordisme". Alexandre Moatti présente plusieurs de ces positions intellectuelles, de Sayyid Qutb (1906-1966) à Tariq Ramadan, en passant René Guénon (1886-1951) ou Ziauddin Sardar."
[...]
http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/02/09/les-sciences-au-filtre-de-l-islam_5076934_3260.html?xtmc=religion&xtcr=52



>>> Suite de la revue de presse :

Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Accueil Revue de presse    Haut de page    Contact   Copyright ©