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L'islam : monde

2007

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Voir également les rubriques Islam en France, Le Coran, Moyen Orient, Foulard islamique, Intégrisme.



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En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
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Arte donne la parole à des musulmans qui refusent l'intégrisme (Catherine Bédarida)
Le Monde - 29 août 2007 (1/10 de page)

A propos de l'émission "Ces musulmans qui disent non à l'islamisme", diffusée sur la chaîne de télévision ARTE, le 28 août à 20h45.
"Rien, dans l'histoire de l'islam, ne justifie les dérives misogynes actuelles des militants intégristes. Telle est la thèse du documentaire Le Prophète Mahomet et les femmes, de Lila Salmi (Arte, 21 h 30), qui convoque historiens, exégètes et islamologues. Pour convaincre, la réalisatrice choisit de raconter la vie de Mahomet à travers les personnalités féminines qui l'ont marquée."
Il en ressort une interprétation de l'islam qui apparaît très favorable à la femme, à l'opposé de celle des extrémistes.
"C'est cette régression que combat le journaliste algérien Mohamed Sifaoui, dont le film "Un homme en colère", d'Antoine Vitkine et Fabrice Gardel (Arte, 20 h 45), dresse le portrait."


Ces musulmans qui disent non à l'islamisme (Editorial de Laurent Joffrin)
Libération - 28 août 2007 (1/8 de page)

"Ils sont français, égyptien, danois, marocain… Tous musulmans et convaincus que l’intégrisme dénature leur religion."
Extraits : "La grande majorité des victimes d’attentats islamistes, on ne le répétera jamais assez, sont des musulmans. Dans leur lutte pour un nouveau et mythique califat, les radicaux de l’intégrisme s’attaquent en priorité à leurs coreligionnaires, accusés de traîtrise ou de modérantisme. " [...]
Il existe dans le monde musulman des militants courageux, déterminés, souvent héroïques, des valeurs universelles de la démocratie. Pour ceux-là, qui forment une internationale informelle de la liberté en terre d’islam, il n’y a pas de contradiction entre une interprétation ouverte du Coran et la philosophie des droits de l’homme, dont l’Occident n’a en rien le monopole." [...]


Italie : La "charia" à domicile (Ariel F. Dumont)
Marianne - 18 au 24 août 2007 (2/3 de page)

Battues, assassinées ou suicidées tel est le sort de plusieurs "femmes installées en Italie et subissant "le Coran façon maison"." Avec émoi les italiens découvrent la situation de ces femmes auxquelles les époux ou les pères confisquent les papiers d'identité. Souvent clandestines, elles ne peuvent porter plainte et sont soumises aux mariages forcés.
A gauche les partis politiques voudraient accélérer l'intégration, à droite, on souhaite une loi. "Quant aux italiens, tiraillés entre le "Dehors les immigrés" du parti xénophobe et populiste la Ligue du Nord et la compassion pour ces femmes, ils s'égarent dans les décisions contradictoires des tribunaux."


En Indonésie, les islamistes rêvent d'un retour au califat (Arnaud Dubus)
Libération – 18 août 2007 (1/4 de page)

Le 12 août, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur le stade Bung Karno de Jakarta pour réclamer le rétablissement du califat qui gouvernerait l’ensemble de la communauté musulmane mondiale (Oumma).
Pour le Hizbut Tahrir, mouvement islamiste indonésien, à l'origine de cette manifestation, l'objectif de "mobiliser la population autour de l’idée du califat islamique - est pleinement atteint".
Son porte-parole, Mohammad Ismaïl Yusanto, a déclaré : "Le capitalisme est le pire des systèmes, il fait souffrir aussi bien les musulmans que les non-musulmans. Pour négocier avec le capitalisme global, il faut lui opposer un autre système global : le califat islamique."
Le califat a été aboli en 1924 par Mustafa Kemal, après la chute de de l’Empire ottoman. Pour Ismaïl Yusanto, le rétablir est "difficile, mais pas utopique". "Nous nous opposons à la démocratie quand elle affirme que la souveraineté appartient au peuple ; la souveraineté appartient à Allah," poursuit-il.
"Dans les jours qui ont suivi la conférence au stade Bung Karno, plusieurs politiciens indonésiens et leaders d’organisations de protection des droits de l’homme se sont offusqués des attaques du Hizbut Tahrir - qui revendique deux millions de membres - contre la démocratie. Ils ont notamment reproché à l’organisation de refuser de se soumettre au pancasila , la philosophie politique inscrite par Sukarno - premier président indonésien - dans la constitution, base d’une démocratie consensuelle et multiconfessionnelle."


Islamisme : Pourquoi tant de haine
Courrier International – 5 au 11 juillet 2007 (5 pages)

Le dossier est composé de plusieurs articles. Voir la synthèse du dossier Islamisme : Pourquoi tant de haine.


L'islamisme essaime en Inde (Françoise Chipaux)
Le Monde – 26 mai 2007 (1/4 de page)

Un attentat dans une mosquée du XVIIe siècle, à Hyderabad au centre-sud de l'Inde a fait 11 morts et une trentaine de blessés. Il a provoqué une émeute mettant aux prises la police avec plusieurs centaines de jeunes musulmans. Bilan 2 morts.
Extrait : "Ce nouvel attentat et les mouvements de colère qui ont suivi ont en tout cas relancé les craintes, récurrentes en Inde, et notamment à Hyderabad, d'affrontements plus fréquents entre la majorité hindouiste d'Inde et la minorité musulmane.
Problème nouveau : deuxième du monde avec 140 millions d'âmes (sur 1 milliard d'Indiens), la communauté musulmane indienne pourrait ne pas être aussi immune que par le passé à l'idéologie d'Al-Qaida et de son fondateur, Oussama Ben Laden. Alors qu'aucun Indien musulman n'a jamais été impliqué dans une opération liée à l'extrémisme islamiste, l'arrestation de jeunes musulmans locaux dans plusieurs récents attentats sanglants en Inde a réveillé le spectre d'une participation locale au panislamisme militant."

Conclusion : "Pour l'instant, selon les experts, les cellules islamistes extrémistes sont encore isolées les unes des autres, et on ne peut pas parler d'un véritable réseau. Mais la multiplication des incidents - soixante-quinze rien qu'à Delhi impliquant des groupes islamistes entre 2004 et 2006, selon M. Sahni - et les saisies de plus en plus fréquentes d'armes et d'explosifs reflètent, selon eux, une activité croissante. Limité à une infime minorité de musulmans, le panislamisme militant a pénétré l'Inde. Comme l'affirmait M. K. Subramanian, membre du Conseil national de sécurité au lendemain des attentats de Mumbai, en juillet 2006 (200 morts) : "Vous ne pouvez pas exclure la présence de sympathisants locaux d'Al-Qaida"."


Les "missionnaires" français de l'islam radical (Georges Malbrunot)
Libération – 28 mars 2007 (1/6 de page)

"Un Français, étudiant l'arabe à l'institut islamique de Dammaj au Yémen, a été tué, et un Franco-Algérien blessé, lorsque des rebelles chiites ont attaqué dimanche leur établissement, d'obédience salafiste, une version rigoriste de l'islam sunnite. Comme eux, plusieurs centaines de Français "étudient" dans des universités islamiques du Moyen-Orient. De l'endoctrinement religieux à l'action armée, leur basculement dans "la guerre sainte" en Irak tient souvent à un fil.." [...]


Allemagne : du danger d'abjurer l'islam (Nathalie Versieux)
Libération - 20 mars 2007 (1/2 page)

Depuis qu'elle a créé l'association des ex-musulmans, la vie de Mina Ahadi, née en Iran en 1956, est menacée et elle doit vivre protégée par des policiers en civil.
En effet, l'abjuration, le renoncement à la foi, est interdit par la charia. "L'islam ne prévoit pas de porte de sortie, ne permet pas de tourner le dos à la religion, rappelle Ursula Spuler-Stegemann, spécialiste de la question à l'université de Marburg. Si vous êtes né de parents musulmans, vous l'êtes automatiquement. Il y a certainement beaucoup d'athées, mais ils ne le diront pas ouvertement. Dans les pays où règne la charia, les non-croyants sont passibles de la peine de mort." Pour expliquer son geste aux allures de provocation, Mina Ahadi assure: "Il est impossible de moderniser l'islam".
L'association de Mina Ahadi, qui compte 140 membres, ne s'en prend pas qu'aux islamistes. Elle accuse aussi les politiciens d'être complaisants envers "l'ennemi". "Il n'est pas normal que le ministre de l'Intérieur reçoive les seules associations musulmanes lorsqu'il veut s'adresser aux personnes issues de l'immigration, estime Mina Ahadi. Ces associations n'ont pas le droit de parler au nom des 3,5 millions de "musulmans" d'Allemagne. Beaucoup, comme moi, ne se sentent pas du tout représentés par ces associations traditionalistes..."
Mina Ahadi espère que son mouvement sera suivi dans d'autres pays. "Il est important de parvenir à fonder un mouvement européen, car les problèmes y sont identiques : le port du foulard, l'éducation religieuse des enfants, etc. Puisque les organisations islamistes sont coordonnées au niveau européen, il faut que les associations qui défendent les droits de la femme soient également organisées au-delà des frontières."


Téhéran et Riyad s'engagent à apaiser les tensions entre chiites et sunnites (Mouna Naïm)
Le Monde – 6 mars 2007 (1/10 de page)

Extrait : " L'Arabie saoudite et la République islamique d'Iran sont convenues, samedi 3 mars, de conjuguer leurs efforts pour mettre en échec toute tentative visant à semer la fitna, c'est-à-dire la discorde entre familles religieuses musulmanes (chiite et sunnite). L'annonce a été faite à l'issue d'une visite de quelques heures du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à sa propre demande, en Arabie saoudite, où il a eu des entretiens avec le roi Abdallah Ben Abdel Aziz."


Liban : brutalités et tensions entre sunnites et chiites (Isabelle Dellerba)
Libération - 1er Mars 2007 (1/6 de page)

Sous-tritre : Des blindés stationnent en permanence dans les quartiers mixtes de Beyrouth.
Extrait : "Depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et plus encore depuis le conflit entre l'Etat hébreu et la branche armée du parti de Dieu l'été dernier, le très charismatique Hassan Nasrallah suscite la controverse. S'il reste pour ses partisans le symbole de la résistance libanaise, il est perçu par une majorité de sunnites comme un outil de l'Iran pour asseoir sa puissance régionale, propager sa révolution islamique et faire pression sur les Etats-Unis, Israël ou encore l'Arabie Saoudite. Il est également accusé de faire le jeu de la Syrie, qui chercherait à empêcher la création du tribunal à caractère international chargé de juger les meurtriers de Hariri. Employé dans une papeterie à Barbour, un quartier où cohabitent chrétiens, musulmans et druzes, Hicham ne comprend pas ces griefs : "Le Hezbollah s'est toujours battu contre Israël. Il n'est un agent de personne. Il défend le Liban et jamais il ne retournera ses armes vers l'intérieur du pays." Comme lui, ses amis chiites réfutent tout aspect confessionnel à la crise, soulignant que l'opposition est également formée de sunnites et de chrétiens."


Etats-Unis : Tension croissante entre chiites et sunnites américains (Neil MacFarquhar)
Courrier International - 22 au 28 février 2007 (1/3 de page)

"L’escalade des tensions entre sunnites et chiites au Moyen-Orient se répercute sur certaines communautés arabes des Etats-Unis. Et les actes de vandalisme et les affrontements entre étudiants se multiplient depuis quelque temps." [...] "De nombreux étudiants chiites se plaignent d’avoir été victimes de discrimination, notamment de la part de l’Association des étudiants musulmans, qui leur interdisait formellement de conduire la prière. Dans de nombreuses universités, ils ont quitté cette association, qui compte plusieurs dizaines de sections dans le pays, pour former leurs propres groupes."
Les chiites représentent environ 15% des 6 millions de musulmans vivant aux Etats-Unis.
" Si certains craignent que ces frictions ne conduisent à une explosion de violence, d’autres, chiites comme sunnites, pensent que cette tension pourrait, à terme, se révéler salutaire en obligeant les musulmans américains à entamer un dialogue sur leurs différences."


Allemagne : Des musulmans revendiquent le droit d’abjurer (Wolf Schmidt)
Courrier International - 22 au 28 février 2007 (1/3 de page)

Une quarantaine d'anciens musulmans se sont regroupés au sein d’un Conseil central des ex-musulmans.
"Le 28 février, ils comptent rendre public leur renoncement à leur foi en l’accompagnant de photos. “Ça va faire du bruit”, déclare Mina Ahadi, quinquagénaire d’origine iranienne. Cette militante des droits de l’homme, membre fondateur [avec dix autres personnes] de l’association, a déjà à plusieurs reprises critiqué sévèrement l’islam. Il y a sept ans, elle a créé le Comité contre les lapidations. En 2006, elle a organisé une campagne contre les crimes d’honneur, à laquelle ont pris part d’autres dénonciatrices célèbres de l’islam, comme Ayaan Hirsi Ali, qui vit désormais aux Etats-Unis."
Il convient de rappeler que le renoncement à la foi, l'apostasie, est considéré comme un crime passible de la peine de mort dans l'islam.
Quant au Conseil central des musulmans, il ne voit guère d'un bon œil la création de cette association et ne comprend pas ses motivations. "Le Conseil central n’a-t-il pas, dès 2002, consigné dans sa charte le droit pour chaque musulman de changer de religion, ou même de ne pas avoir de religion du tout ?"


Islam-Occident : Dialogues de sourds
Courrier International - 1er au 7 février 2007 (20 pages)

Voir la synthèse de ce dossier de Courrier International : Islam-Occident : Dialogues de sourds.

Casablanca de conscience (F.P.)
Le Canard Enchaîné - 3 janvier 2007 (1/10 de page)

A propos du livre "Quand le Maroc sera islamiste" de Nicolas Beau et Catherine Graciet (La Découverte). Pour les auteurs, au Maroc, les islamistes sont plus prêts de conquérir le pouvoir qu'ils ne le sont en Algérie ou en Tunisie.
"La question n'est plus de savoir si le Maroc est islamiste ou non, mais plutôt de se demander quand cette réalité se concrétisera."
Le responsable semble être le roi Mohammed VI, qui n'a toujours pas fait ses preuves. "Sous Hassan II, le roi et la monarchie étaient intouchables. Aujourd'hui, au nom de la foi et du Coran, les islamistes brisent ce tabou, fustigeant sans complexes le Palais."
Le livre révèle un islamisme complexe, qui s'affiche féministe, avec foulard, mais sans voile, à l'image de la militante Nadia, fille du charismatique Cheikh Yassine qui prône un Etat islamiste "fondé sur le califat".


>>> Suite de la revue de presse : Islam - monde



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