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L'islam : monde2012-2013Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" La polygamie n'est pas une volonté divine et le viol des enfants n'est pas mariage PanoraMaroc.ma - 30 décembre 2013 "La polygamie n'est pas une volonté divine et le viol des enfants n'est pas mariage Le leader de l'USFP a eu le courage de réclamer l'égalité des femmes et des hommes dans l'héritage et la criminalisation de la polygamie et de la pédophilie. Cela lui a attiré, comme toujours en pareille occasion, les attaques puériles et artificielles des inconditionnels de la tradition et des gardiens du temple, ceux-là même qui se nourrissent du sous-développement et qui ne doivent leur existence au sein de l'espace public qu'en combattant férocement toute notion de dignité humaine et en s'opposant à toute espèce d'évolution. Ils ne sentent leur masculinité et ne ressentent de virilité qu'en exerçant leur domination sur les femmes qu'ils placent sous la crade chaussure des ignorants et des malades mentaux. Ces gens-là n'ont d'autre argument que de répéter à l'envi que Dieu a voulu la polygamie et la non-égalité devant l'héritage. Cela est une preuve ancienne et dépassée, au nom de laquelle les pires injustices de l'histoire de l'humanité ont été commises et le sont encore : Attribuer à Dieu les erreurs des hommes. Or, selon la propre logique religieuse, on peut dire que Dieu a conféré à ces gens des esprits et des yeux pour réfléchir et voir où se trouve l'intérêt de leurs sociétés. Et donc, bien que Dieu ait recommandé de prendre soin des esclaves et de jouir de nos prises, et bien que l'esclavage fût un mode économique sur lequel a été fondé l'ensemble de l'édifice sociale califal, nous avons opté pour l'intégration à notre temps en criminalisant l'esclavage, dans le sillage des nations développées, de même que nous avons transformé les prises de guerre en harems, qui ont ainsi prospéré des siècles durant." [...] http://www.panoramaroc.ma/fr/la-polygamie-nest-pas-une-volonte-divine-et-le-viol -des-enfants-nest-pas-mariage-par-ahmed-aassid/ Juifs-musulmans : comment s'alimente l'antisémitisme (Catherine Golliau) La Point - 16 décembre 2013 "Un antisémitisme virulent se répand dans l'Islam. Une haine qui n'a rien d'essentiel, mais se nourrit de la violence du conflit israélo-palestinien. Interview. L'antisémitisme flambe en terre d'islam et, avec lui, la négation de la Shoah. Hostilité d'essence religieuse ou politique ? Pour l'historien libanais Gilles Achcar, cette haine du Juif remonte aux années vingt, mais se nourrit aujourd'hui du négationnisme d'Israël envers sa propre histoire et celle des Palestiniens. Gilles Achcar : Le Coran contient certes des versets hostiles aux juifs, mais ceux-ci sont tempérés par d'autres versets qui traitent les gens du Livre, juifs et chrétiens, de manière privilégiée par rapport aux autres religions et affirment qu'ils ont le droit à la protection des musulmans. Tout au long de l'histoire de l'islam, des théologiens se sont appuyés sur les uns ou les autres de ces versets. Rien d'extraordinaire à cela : toutes les religions ont donné lieu à des interprétations contradictoires, ce qui est bien la preuve que toute analyse essentialiste est à côté de la plaque. [...]" [...] http://www.lepoint.fr/societe/juifs-musulmans-comment-s-alimente-l- antisemitisme-26-12-2013-1774406_23.php Spécial Investigations: "Islam contre Islam, enquête sur une nouvelle guerre" (Eric De Saint Angel) Le Nouvel Observateur - 2 décembre 2013 "Magazine. Ce lundi à 22h35 sur Canal+. On le ne sait pas toujours mais un des plus fervents ennemis de l'islam, c'est parfois l'islam. La rivalité entre sunnites et chiites n'est pas nouvelle puisqu'elle date du schisme entre les héritiers du prophète Mahomet et les partisans d'Ali, son neveu. Au Moyen-Orient, aujourd'hui, les deux communautés se livrent une guerre de religion régionale, qui risque de dégénérer en confrontation géopolitique. [...] Une enquête passionnante de Kamal Redouani." http://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20131129.OBS7614/special- investigations-islam-contre-islam-enquete-sur-une-nouvelle-guerre.html Comment les musulmans ont-ils traité leurs minorités religieuses ? (François Reynaert) Le Nouvel Observateur - 10 octobre 2013 "Pour enfin comprendre quelque chose à l'histoire du monde arabo-musulman, notre ami François Reynaert publie "L'Orient mystérieux et autres fadaises", où il consacre un chapitre au fonctionnement de l'Empire ottoman. Extraits : L'hétérogénéité est le trait dominant de l'Empire ottoman. Les peuples y abondent. On a parlé des Grecs, des Serbes, des Bulgares, des Roumains, des Arméniens, des Turcs, des Arabes, des Tatars, des Kurdes et des Tsiganes. On aurait pu citer aussi les Berbères, qui vivent dans les lointaines régences de Méditerranée, les Hongrois ou encore les Albanais. [...] Les Ottomans ne cherchent pas à unifier ce patchwork. Au contraire, ils en font leur système de pouvoir. L'empire est organisé en divers millets ("communautés") auxquels chaque sujet est tenu d'appartenir en fonction de sa religion. Les musulmans ont le leur, qui a, évidemment, la prééminence. À sa tête est symboliquement placé le sultan lui-même, puisqu'il joue le rôle de calife, c'est-à-dire de chef religieux, même si les Ottomans n'ont porté ce titre que très tardivement, au XIXe siècle. [...] Chaque communauté gère son propre système judiciaire, en particulier pour ce qui concerne le "statut personnel" (les questions d'héritage, de mariage, etc.). Souvent, le millet organise son propre système éducatif. Son chef est responsable du bon ordre au sein de sa communauté, et surtout de la collecte de l'impôt, qui diffère selon la religion. Les non-musulmans en paient plus. On voit bien l'idée pour le pouvoir central. Je ne veux voir qu'une tête, ou plutôt je ne veux voir qu'une calotte ou une kippa, pour le reste débrouillez-vous entre vous. [...] Au-delà de leurs différences de système politique, toutes les sociétés musulmanes ont usé, pour gérer leurs relations avec les non-musulmans, du même cadre général, leur proposant le statut de dhimmi - "protégés", ou plutôt "tributaires" (2) -, que nous avons déjà évoqué." [...] http://bibliobs.nouvelobs.com/les-ecrivains-de-l-obs/20131009.OBS0376/comment- les-musulmans-ont-ils-traite-leurs-minorites-religieuses.html Le salafisme, puritain et conservateur (Pierre Saly) L'Humanité - 16 septembre 2013 Pierre Saly est historien. "Du golfe aux banlieues, le salafisme mondialisé, de Mohamed-Ali Adraoui. Éditions PUF, 248 pages, 24 euros, 2013. Salafisme : voilà un mot galvaudé par la pratique journalistique, et qui est entré dans le quotidien de la communication politique pour désigner un radicalisme de l'islam dont la violence (en particulier terroriste ou militarisée) serait l'expression par excellence. C'est au salafisme en France que s'est intéressé Mohamed-Ali Adraoui dans un savant ouvrage, riche de nombreuses et passionnantes interviews de fidèles. Ce courant est d'abord un fondamentalisme (plus qu'un intégrisme) qui se réclame d'un retour aux principes et pratiques des "?pieux ancêtres?", c'est-à-dire des premiers compagnons du Prophète. Mais cette "voie salafiste" n'est pas nourrie principalement par la fréquentation personnelle du Coran?; elle s'inscrit dans un des courants de la multiforme tradition islamiste, avec une référence particulière à l'enseignement du wahhabisme, associé à une valorisation récurrente de l'Arabie saoudite." [...] http://www.humanite.fr/tribunes/le-salafisme-puritain-et-conservateur-du-golfe-aux-549232 Chiites-sunnites, guerres ouvertes (Christophe Ayad) Le Monde - 22 mai 2013 "Est-ce la nouvelle guerre de trente ans ? Une guerre civile confessionnelle, qui trouve sa source dans des divergences doctrinales et religieuses, mais a mué en conflit géopolitique pour l'hégémonie sur un continent et pour la prééminence d'un modèle étatique. Tout comme le conflit entre protestants et catholiques a déchiré l'Europe du XVIIe siècle, la guerre entre chiites et sunnites est en train de redessiner la carte du Proche-Orient en ce début de XXIe siècle et de définir l'avenir de l'islam politique à l'échelle mondiale. Y voir un retour en arrière aux querelles de succession entre partisans d'Ali (les chiites) et tenants de la tradition (les sunnites) peu après la mort du prophète Mahomet serait une grave erreur. Le chiisme et le sunnisme dont il est question aujourd'hui sont des modèles politiques et des ensembles géographiques, bien plus que des croyances religieuses. Mais comme dans toutes les guerres de religion, il faut prendre garde aux trompe-l'oeil identitaires. La longue rivalité entre chiisme et sunnisme n'est pas fatalement vouée à se régler par le fer et dans le sang, malgré les anathèmes (antichiites) d'Ibn Taymiyya, un célèbre théologien sunnite de la fin du XIIIe siècle qui inspire encore aujourd'hui le wahhabisme saoudien, le salafisme et le djihadisme." [...] http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/05/22/chiites-sunnites-guerres- ouvertes_3414637_3208.html?xtmc=religion&xtcr=39 Une majorité des musulmans favorable à la charia, mais les interprétations diffèrent (avec AFP) Le Point - 30 avril 2013 "Une majorité des musulmans dans le monde veulent que la charia, la loi islamique, devienne la loi de leur pays, tout en montrant des opinions disparates sur ce qu'elle recouvre, indique mardi une étude de l'institut Pew. Cette vaste étude, réalisée de 2008 à 2012 auprès de 38.000 personnes dans 39 pays, porte sur le thème de "Religion, politique et société" dans la communauté musulmane, forte de 1,6 milliard d'individus, la deuxième religion au monde après la religion chrétienne. Une majorité des musulmans notamment en Asie, Afrique et Moyen-Orient, veulent l'établissement de la charia, avec des disparités géographiques -- 8% en Azerbaïdjan mais 99% en Afghanistan --, affirme Pew qui l'explique par l'histoire des pays et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. [...] L'exécution de musulmans convertis à une autre religion ou les supplices des coups de fouet ou des mains coupées pour les voleurs recueillent une minorité d'avis favorables, sauf pour une forte majorité en Afghanistan et Pakistan et un peu plus d'une personne sur deux au Moyen-Orient et Afrique du nord." [...] http://www.lepoint.fr/societe/une-majorite-des-musulmans-favorable-a-la-charia-mais- les-interpretations-different-30-04-2013-1661688_23.php Communication - Réhabiliter le mot "djihad" Courrier International - 7 janvier 2013 "Le djihad n'est pas un acte terroriste, mais un combat spirituel. C'est, en substance, ce que tente de dire la communauté musulmane de Chicago à travers une campagne de communication lancée le 14 décembre 2012, en réaction à des affiches placardées sur les bus et les trains de New York, Chicago et San Francisco. Ces dernières qualifiaient les musulmans de "sauvages" et appelaient les gens à "vaincre le djihad", rappelle le Chicago Tribune." [...] http://www.courrierinternational.com/article/2013/01/07/rehabiliter-le-mot-djihad Salman Rushdie : "Les religions sont une sorte de mafia" (Propos recueillis par Alexis Liebaert) Marianne2 - 16 décembre 2012 "Marianne : Pourquoi ce livre, Joseph Anton, dans lequel vous racontez les années où vous avez dû vivre caché pour échapper à la fatwa lancée contre vous par Khomeyni : pour solder les comptes ou écrire une autobiographie ? Salman Rushdie : Ni l'un ni l'autre. Je n'ai jamais été intéressé par les autobiographies. Et puis est arrivée cette histoire, j'ai pensé qu'elle était intéressante et que la raconter aurait une résonance plus large que le récit de ma simple vie, puisqu'elle était liée à l'un des problèmes majeurs de notre époque. [...] M. : Vous dites avoir été surpris par cette fatwa. N'aviez-vous pas conscience d'avoir écrit un livre qui allait susciter des réactions ? S.R. : Je savais qu'il y aurait des réactions hostiles. Mais l'arrivée de l'Iran dans cette histoire était totalement inattendue. Qu'est-ce que l'Iran avait à voir là-dedans ? Je n'étais pas iranien, ma famille n'était pas très religieuse et, en plus, elle n'était pas chiite mais sunnite. Je ne pensais d'ailleurs pas que les Versets sataniques puissent être qualifiés de blasphématoires, même si cela m'importait peu : quand vous n'êtes pas croyant, le concept de blasphème vous est totalement étranger.[...] M. : Quelle a été votre réaction quand vous avez appris qu'un certain nombre de responsables des différentes religions affirmaient qu'ils pouvaient comprendre la réaction des mollahs à la publication des Versets sataniques ? S.R. : Ma première réaction a été de rire d'incrédulité. L'idée que le pape à Rome, le cardinal de New York, le grand rabbin d'Angleterre, l'archevêque de Canterbury comprenaient tous la position de Khomeyni, et qu'aucun d'entre eux ne dise que c'était mal de tuer des gens parce qu'ils écrivaient des livres, me paraissait extraordinaire. Cela m'a confirmé dans ma conviction que les religions sont une sorte de mafia : lorsque l'un des membres de la famille est attaqué, tous les autres volent à son secours. [...] http://www.marianne.net/Salman-Rushdie-Les-religions-sont-une-sorte-de-mafia_a224979.html Martine Gozlan : "Le fanatisme importé du Golfe a contaminé l'islam" (avec AFP) Marianne - 1er avril 2012 "Quelle place pour la religion dans la guerre d'Algérie ? Martine Gozlan, journaliste à Marianne et spécialiste du Moyen-Orient, revient sur le détournement de la religion par le fanatisme : « Le fanatisme importé du Golfe depuis plusieurs décennies a complètement contaminé l'islam. (... ) L'Algérie n'aurait pas connu l'intégrisme si Boumédiène n'avait pas fait venir des prédicateurs d'Egypte »." [...] http://www.marianne2.fr/Martine-Gozlan-Le-fanatisme-importe-du-Golfe-a-contamine-l-islam_a216751.html Les pays arabes, en lice pour un très long hiver islamiste, les ténèbres triomphent sur les lumières ! (blog giulietta) Médiapart - 28 janvier 2012 "Les religions ont été écrites et pensées par des hommes et non pas par des femmes, dont la vie était transparente en ces temps. En d'autres temps, les savants étaient des érudits aux formations complètes. Même si le savoir était un pouvoir accessible, qu'à un petit nombre. La religion est une idée, une organisation transcrite par des savants, des juristes, des penseurs, voulant politiser et régir à un moment T de l'histoire de l'humanité. En haut de la pyramide, "un être abstrait", "un esprit" dictant les lois, de sorte ne pas pouvoir contester sa parole, devant les droits de l'homme. Les musulmans ont fait une synthèse des deux autres tomes de cette forme de politique et ont ajouté des chapitres, durcissant les punitions relevant du sadomasochisme les lois pour les femmes. Ève n'est-elle pas responsable de tous les maux à l'origine...?" [...] http://blogs.mediapart.fr/blog/giulietta/200112/les-pays-arabes-en-lice-pour-un- tres-long-hiver-islamiste-les-tenebres-tr ![]() ![]() |