|
Francis Bacon (1561-1626) souhaite que l'on donne à la science les moyens de dominer la nature et de contribuer au bien-être de la société. Pour Thomas Hobbes (1598-1679) qui nie l'existence de l'âme, l'expérience est la seule base de toute connaissance. John Locke (1632-1704), pour qui les idées ne viennent que par les sens, fait de l'expérience le fondement de sa philosophie. |
|
|
La Mettrie (1709-1751) rejette tout dualisme corps / âme. Un siècle après Descartes, il reprend la notion d' "animal-machine" pour l'étendre à l’humain et en faire l’"homme-machine". Denis Diderot (1713-1784), qui est l'un des plus grands matérialistes avant Marx et Engels, expose qu'il n'y a que la matière. Elle suffit pour tout expliquer car elle n'est pas inerte, mais toujours en mouvement et susceptible de sensibilité. Citons également Helvétius (1715-1771) et Holbach (1723-1789) qui ont contribué à l'élaboration de la pensée matérialiste. |
|
D’abord Hegélien, Ludwig Feuerbach (1804-1872) développe une critique matérialiste de la pensée spéculative. "La grande question fondamentale de toute philosophie, et spécialement de la philosophie moderne, est celle du rapport de la pensée à l'être." Avec sa vision anthropomorphique de la religion ("L'essence du christianisme" 1841), il remet au goût du jour, en les réactualisant, les idées de base du matérialisme.
|
|
|
Les progrès des sciences, avec les découvertes majeures que sont la cellule vivante, l'électricité, l'évolution de Darwin, offrent à Friedrich Engels (1820-1894) et à Karl Marx (1818-1883), influencé par Feuerbach, l'opportunité de moderniser le matérialisme sous la forme du matérialisme dialectique qui permet d'expliquer les comportements sociaux à partir de l'organisation économique de la société. |