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Ludwig Feuerbach

(1804 - 1872)
Ludwig Feuerbach, philosophe allemand, auteur de l'Essence du christianisme

Biographie de Ludwig Feuerbach :

Philosophe et sociologue allemand. Il étudie la théologie à Heidelberg, puis la philosophie à Berlin où il devient un disciple de Hegel. Mais à l'issue de ses travaux sur Bacon et Spinoza ("Histoire de la nouvelle philosophie"), il se détache de cette pensée qu'il critique comme étant trop "idéaliste" et voit dans Hegel un théologien travesti en philosophe. Il s'emploie alors à "remettre sur ses pieds l'homme que la philosophie spéculative avait mis sur la tête".

Sa philosophie est habituellement désignée comme étant un humanisme athée faisant de l'homme dont l'essence est le sentiment, le début et la fin de toute réalité. Cette philosophie sensualiste le conduit naturellement au matérialisme, privilégiant le champ de l'expérience par rapport aux créations de l'esprit.

Dans son œuvre majeure, "l'Essence du christianisme", Ludwig Feuerbach analyse la religion comme une aliénation avec laquelle, l'homme, conscient de ses faiblesses, projette en Dieu ses propres besoins et caractéristiques en les sublimant. Il ramène la religion à une vision anthropologique, dans laquelle Dieu n'est qu'un idéal concentrant des qualités humaines positives auquel l'homme s'asservit. Cependant, supprimer Dieu ne doit pas enlever à l'homme ses devoirs et ses responsabilités qui, au contraire, prennent plus d'importance, car elles ne sont pas imposées par la puissance divine.

Ludwig Feuerbach influence les jeunes hégéliens, dit "hégéliens de gauche", ainsi que Engels et Karl Marx, mais ne prend pas part à l'action politique. Cependant l'auteur du "Capital", dont la pensée éclipse peu à peu celle de son inspirateur, reproche à "l'homme sensible" de Feuerbach, d'être trop indépendant de son environnement social.
Bibliographie : Pensées sur la mort et sur l'immortalité (1930), Critique de l'Anti Hegel (1835), Histoire de la nouvelle philosophie (1836-1841), Critique de la philosophie hégélienne (1839), L'Essence du christianisme (1841), Thèses préliminaires à la réforme de la philosophie (1842), Principes de la philosophie de l'avenir (1843), L'essence de la religion (1845), Contre le dualisme du corps et de l'âme, de la chair et de l'esprit (1846), La révolution et les sciences naturelles (1850), Théogonie (1957).
Liens:
      SOS Philosophie - Feuerbach
      Thèses sur Feuerbach – 1848 par Karl Marx


Citations de Ludwig Feuerbach :

"L'homme affirme en Dieu ce qu'il nie en lui-même."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Manifestes philosophiques)

"Autant vaut l'homme, autant vaut son Dieu, et pas plus."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Manifestes philosophiques)

"Les individus ne reconnaissent un Dieu au-dessus d'eux que pour posséder en lui un espace infini où ils puissent étendre et étaler dans l'éternité leur individualité particulière, pitoyable."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)

"L'individu ne s'immerge en Dieu que pour réémerger intact et se dorer, ainsi rafraîchi et régénéré, au soleil de sa propre magnificence, et s'il se laisse couler c'est uniquement pour repêcher au fond de Dieu la perle de son précieux Soi."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)

"L'idole se différencie de Dieu en ce qu'elle est quelque chose alors que Dieu est tout."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)

"Leur Dieu n'est rien que l'atmosphère, dans laquelle les individus, tels des gaz légers qui montent de la terre, peuvent s'exhaler et se déployer sans entrave dans la différence intéressante qu'il existe entre eux."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et sur l'immortalité)

"Dieu est le bon papa, le gendarme, le gardien de nuit de l'individu lui-même, son génie protecteur, son saint patron. Comment donc l'individu enserait-il et pourrait-il penser à sa fin et dans sa fin puisque même dans l'infini il ne pense qu'à lui-même, puisqu'il ne trouve pas même en Dieu la fin de lui-même et le principe de sa mort, mais qu'il trouve seulement le principe de son existence, de sa réalité égoïste, puisque Dieu n'est pour lui que le début de sa finitude et n'est pas en même temps sa fin?"
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)

"Toute la théologie piétiste ou théologie mystique repose sur un jeu de balle. L'individu ne se jette lui-même [hors de lui-même] que pour être renvoyé à lui-même par Dieu, il ne s'humilie devant Dieu que pour se mirer lui-même, sa perte de soi est jouissance de soi, son humilité est élévation de lui-même..."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)

"On pourrait dire que la seule preuve véritable qu'il y a un Dieu est le temps, car il prouve qu'il existe un être infini dans lequel tout est consumé, face auquel tout ce qui est est fini, et qui, seul, fait que tout ce qui st est fini, éphémère, non-persistant. Le temps n'est que la face phénoménale du fait que tout est passé en Dieu de toute éternité."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)

"Le grand tournant de l'histoire sera le moment où l'homme prendra conscience que le seul Dieu de l'homme est l'homme lui-même."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / L'Essence du christianisme)

"Pour une âme qui aime Dieu véritablement, l'amour pour une femme est une impossibilité - un adultère."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / L'Essence du christianisme)

"Parce que Dieu souffre et de la manière dont il souffre, l'homme doit aussi à son tour souffrir. La religion chrétienne est la religion de la ouffrance."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / L'Essence du christianisme)

"La théologie n'est rien d'autre que l'anthropologie; la connaissance de Dieu n'est rien d'autre que la connaissance de l'homme."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / L'Essence du christianisme)

"La conscience de Dieu est la conscience de soi de l'homme, la connaissance de Dieu, la connaissance de soi de l'homme."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / L'Essence du christianisme)

"Le tournant nécessaire de l'histoire est donc cette confession et cet aveu franc que la conscience de Dieu n'est rien d'autre que la conscience de l'espèce, que l'homme ne peut et ne doit s'élever qu'au-dessus des limites de son individualité ou personnalité, mais non pas au-dessus des lois et des déterminations fondamentales de son espèce, que l'homme ne peut concevoir, pressentir, imaginer, sentir, admettre, vouloir, aimer et vénérer aucun autre être comme être absolu et divin que l'être humain."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / L'Essence du christianisme)

"Dieu fut ma première pensée, la Raison fut ma seconde, l'Homme ma troisième et dernière. Le sujet de la divinité, c'est la raison, le sujet de la Raison, c'est l'homme."
(Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / cité par Marcel Neusch, dans "Aux sources de l'athéisme contemporain")



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