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Auguste Comte

(1798 - 1857)

Biographie d'Auguste Comte :

Philosophe français, fondateur du positivisme. Originaire d'un milieu catholique, il perd la foi dès l'âge de 14 ans. Brillant élève en mathématiques, il est renvoyé de l'Ecole Polytechnique pour insubordination et rébellion. Il enseigne alors les mathématiques et devient le disciple et secrétaire de Saint-Simon avec lequel il se brouille en 1824.

Il étudie Monge, Condorcet, Montesquieu. Confronté à des difficultés financières, il ouvre, à son domicile un cours de philosophie positive qui rencontre beaucoup de succès. Il y expose sa théorie des trois états de l'esprit humain, qu'il compare aux stades de l'évolution de l'homme : théologique, ou fictif, dans sa jeunesse; métaphysique, ou abstrait, dans son adolescence; et positif dans sa maturité qui devient l'âge de la science. Ce dernier état recherche le "comment" des choses et non le "pourquoi", car la nature des choses, l'absolu, l'explication universelle de la nature sont des utopies qui relèvent de la métaphysique et ne doivent pas être recherchés.

L'approche scientifique permet de dévoiler le réel et de décrire les lois de la nature en vue d'une destination pratique, utile, pour l'action, par opposition à la connaissance pour la connaissance. Auguste Comte réalise un classement des différentes sciences et considère qu'il reste encore une science positive à fonder, la plus importante car elle a pour objet les faits humains et doit permettre le progrès de la société. Il la baptise "sociologie". Auguste Comte détermine et hiérarchise ainsi six sciences fondamentales, chacune d'entre elles dépendant, pour son développement, de celle qui la précède ; les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie, la biologie et la sociologie. Elles constituent le système général de connaissance que son "cours de philosophie positive" tente de coordonner. La philosophie a pour but d'unifier la connaissance et d'en faire la synthèse face à la dispersion des disciplines qui constitue un danger pour la science.

Sa rencontre avec Clotilde De Vaux, en 1844 et l'amour qu'il lui porte bouleversent sa vie. Elle devient son égérie, mais elle meurt en 1846. L'état futur de l'humanité étant le positivisme, il ressent le besoin d'une religion garante de l'organisation sociale pour rallier les volontés individuelles et substituer le règne de l'humanité à celui de Dieu. Provoquant l'incompréhension de ses disciples et sa rupture avec Emile Littré, il crée alors la religion de l'Humanité, une nouvelle religion sans Dieu, qui voue un culte aux grands hommes et dont il se proclame le grand prêtre.
Bibliographie : Séparation générale entre les opinions et les désirs (1819), Sommaire appréciation de l'ensemble du passé moderne (1820), Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société (1822), Considérations sur les sciences et les savants (1825), Considérations sur le pouvoir spirituel (1826), Cours de philosophie positive (1830-1842), Discours sur l'esprit positif (1844), Système de politique positive (1851-1854), Catéchisme positiviste (1852).
Liens:
      Auguste Comte et le Positivisme
      La maison d'Auguste Comte
      Rendre Comte : Pourquoi on doit absolument (re)découvrir le philosophe positif

Sur ce site :
      Morale : Auguste Comte
      Dictionnaire : le positivisme


Citations d'Auguste Comte :

"On ne connaît pas complètement une science tant qu'on n'en sait pas l'histoire."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Cours de philosophie positive, 1830-1842)

"Il n'y a qu'une maxime absolue, c'est qu'il n'y a rien d'absolu."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Cours de philosophie positive, 1830-1842)

"L'esprit n'est pas destiné à régner, mais à servir : quand il croit dominer, il rentre au service de la personnalité, au lieu de seconder la sociabilité, sans qu'il puisse nullement se dispenser d'assister une passion quelconque. En effet, le commandement réel exige, par-dessus tout, de la force, et la raison n'a jamais que de la lumière ; il faut que l'impulsion lui vienne d'ailleurs."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Discours sur l'ensemble du positivisme, 1848)

"Dieu n'est pas plus nécessaire au fond pour aimer et pour pleurer que pour juger et pour penser."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Lettre, à Mme Austin, 4 avril 1844)

"Toute éducation humaine doit préparer chacun à vivre pour autrui, afin de revivre dans autrui."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Système de politique positive, 1851-1854)

"Nul ne possède d'autre droit que celui de toujours faire son devoir."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Système de politique positive, 1851-1854)

"Au nom du passé et de l'avenir, les serviteurs théoriques et les serviteurs pratiques de l'HUMANITÉ viennent prendre dignement la direction générale des affaires terrestres, pour construire enfin la vraie providence, morale, intellectuelle, et matérielle; en excluant irrévocablement de la suprématie politique tous les divers esclaves de Dieu, catholiques, protestants, ou déistes, comme étant à la fois arriérés et perturbateurs."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Cours philosophique sur l'histoire générale de l'Humanité / 19 octobre 1851)

"L'amour pour principe, l'ordre pour base, et le progrès pour but; tel est, d'après ce long discours préliminaire, le caractère fondamental du régime définitif que le positivisme vient inaugurer."
(Auguste Comte / 1798-1857 / Système de politique positive, 1851-1854)

"Tout est relatif, et cela seul est absolu."
(Auguste Comte / 1798-1857)

"Il n'y a, au fond, de réel que l'humanité."
(Auguste Comte / 1798-1857)

"Le philosophe est le spécialiste des généralistes."
(Auguste Comte / 1798-1857)

"Supérieures par l'amour, mieux disposées à toujours subordonner au sentiment l'intelligence et l'activité, les femmes constituent spontanément des êtres intermédiaires entre l'Humanité et les hommes."
(Auguste Comte / 1798-1857)



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