En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
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"Minorités, défenseurs des droits de l'homme et opposition dénoncent la loi votée le 19 juillet, réservant notamment le droit d'autodétermination aux seuls juifs et faisant perdre à l'arabe son statut de langue officielle au côté de l'hébreu. Des dizaines de milliers de Druzes, pratiquant une religion issue de l'islam, se sont rassemblés samedi à Tel-Aviv. [...]
Numériquement, les Druzes pèsent peu : 2 % de la population, 130 000 personnes. Mais symboliquement, ils représentent beaucoup : l'alliée historique de l'Etat hébreu, l'exemple pour Israël de la bonne intégration, celle d'une communauté arabophone, pratiquant un islam très hétérodoxe, et dont les tenues traditionnelles (large pantalon noir et moustache pour les hommes, voile blanc pour les femmes) s'affichent dans les couloirs de l'aéroport de Tel-Aviv pour promouvoir la diversité de l'Etat.
Les Druzes font le service militaire, contrairement au reste de la minorité arabophone. Dans la vieille ville de Jérusalem, aux portes de l'esplanade des Mosquées, ils essuient régulièrement les insultes des habitants palestiniens, irrités de les voir choisir l'autre camp. Depuis l'adoption de la loi, leur voix s'est fait entendre, disant l'humiliation." [...]
http://www.liberation.fr/planete/2018/08/05/etat-nation-juif-l-extreme-droite-dechire-israel_1671010
Israël : la loi de l'"Etat-nation juif" creuse les divisions (Guillaume Gendron) Libération - 20 juillet 2018
"Un "moment charnière dans l'histoire du sionisme", a trompété jeudi Benyamin Nétanyahou après des heures de plénière, tandis que des députés arabes déchiraient des copies du texte en criant : "Apartheid !" En cause ? L'adoption finale, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la loi fondamentale dite de "l'Etat-nation", visant à graver dans le marbre le caractère juif de l'Etat hébreu. Jusqu'à présent, Israël, qui n'a pas de Constitution, s'appuyait sur la déclaration d'indépendance de 1948 pour se définir en tant qu'Etat juif et démocratique. Mais pour les centristes de Kadima, à l'origine du texte, puis la très droitière coalition au pouvoir, la judéité d'Israël nécessitait d'être surlignée au regard des ambitions nationales palestiniennes.
Quitte à se faire aux dépens de la minorité arabe (20 % de la population) et des normes démocratiques, ont alerté les opposants à ce texte. Lequel définit Israël comme le "foyer national du peuple juif". Plus problématique, il stipule que "le droit à l'autodétermination nationale est unique au peuple juif". Une "légalisation de l'apartheid", s'est emporté Saeb Erekat, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine." [...]
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/19/israel-la-loi-de-l-etat-nation-juif-creuse-les-divisions_1667657
Réouverture de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem (Agence Reuters) Médiapart - 28 février 2018
"L'église du Saint-Sépulcre, lieu de la crucifixion et de l'inhumation du Christ selon la tradition, a rouvert ses portes mercredi après que le gouvernement israélien a suspendu un projet de réforme fiscale et foncière dénoncé par les autorités chrétiennes de Jérusalem." [...]
https://www.mediapart.fr/journal/international/280218/reouverture-de-leglise-du-saint-sepulcre-jerusalem
Israël : quand le journalisme en immersion crée le malaise (TéléObs) L'Obs - 29 avril 2018
"En se faisant passer pour un financier de la cause islamiste, le journaliste israélien Zvi Yehezkeli fait un carton d'audience.
Que cherche Zvi Yehezkeli ? Convaincu que l'Islam politique ouvre à la conquête de l'Occident - et de la France en particulier -, ce journaliste vedette de la télévision israélienne a réalisé "Sous fausse identité : le djihad silencieux", diffusé en mars dernier et en prime time sur Aroutz 10, l'une des trois chaînes commerciales du pays. Scénarisée comme un film d'espionnage, son enquête en cinq épisodes a fait un carton d'audience, évidemment. Expliquer aux téléspectateurs israéliens que la "naïveté" supposée des Européens laisse le champ libre au dawa, la stratégie de conquête des cours et des esprits par les Frères musulmans, c'est en effet prêcher des convaincus. Ce succès doit cependant autant à son propos apocalyptique qu'au subterfuge, il est vrai spectaculaire, mis en oeuvre pour approcher la mouvance islamiste. Parfait arabophone et bardé de caméras cachées, Zvi Yehezkeli s'est métamorphosé en Abou Hamza, riche commerçant jordanien désireux de soutenir financièrement la "cause" dans les banlieues françaises : du faux passeport en passant par la calotte, la barbe courte et le chapelet du pieux musulman, rien ne manque. Un procédé déjà utilisé en 2012 pour "Allah Islam", une enquête en immersion dans laquelle il mettait en garde contre l'influence grandissante du salafisme djihadiste chez certains musulmans européens. La justesse de son diagnostic d'alors, confirmé depuis par les vagues d'attentats de l'organisation Etat islamique." [...]
https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20180425.OBS5709/israel-quand-le-journalisme-en-immersion-cree-le-malaise.html
Ron Cahlili : "En Israël, les juifs français sont renvoyés à leur "arabité"" (Guillaume Gendron) Libération - 23 février 2018
"Le journaliste israélien a réalisé un documentaire sur la situation des juifs français, pour la plupart séfarades, ayant fait leur "alyah" dans la dernière décennie. Il dénonce les préjugés dont ils sont victimes, sans cesse renvoyés à leurs origines nord-africaines. Pour lui, cette discrimination est un des grands tabous du pays.
Fils d'immigrés égyptiens, Ron Cahlili, 59 ans (photo DR), se définit comme "un homme de gauche et activiste mizrahi", nom donné en Israël aux juifs "orientaux", victimes de discrimination à leur arrivée en Israël dans les années 50 et 60. Documentariste et chroniqueur éclairé du multiculturalisme israélien pour le quotidien israélien Haaretz, ce touche-à-tout (par ailleurs romancier jeunesse, homme de radio, éphémère patron d'une chaîne télévisée mizrahi) vient de signer pour la chaîne publique israélienne Kan11 une série en trois épisodes consacrée à l'alyah (littéralement la "montée" vers la Terre sainte, soit l'immigration en Israël) des juifs français. Selon plusieurs études, entre 10 et 30 % de ces olim (nouveaux arrivants) feraient demi-tour au bout d'un an. Ceux qui restent sont régulièrement la cible de préjugés, dans le monde du travail ou les médias, réduits au rôle de "Marocains à gourmettes", comme le dit un interviewé du documentaire. Pour Ron Cahlili, c'est là que résident les racines de cette alyah douloureuse : ces nouveaux Israéliens sont vus par leurs compatriotes comme des "tsarfokaim", expression qui donne son titre à sa série, traduite ainsi : "Un peu français, très séfarades". Une façon de les renvoyer à leur "arabité", et d'en faire les victimes d'un racisme qu'ils ne s'attendaient pas à éprouver." [...]
http://www.liberation.fr/debats/2018/02/23/ron-cahlili-en-israel-les-juifs-francais-sont-renvoyes-a-leur-arabite_1631960
Israël: une foule de juifs enterre une grande figure ultra-orthodoxe (AFP) Courrier International - 12 décembre 2017
"Au moins 200.000 juifs ultra-orthodoxes se sont pressés mardi aux funérailles du rabbin Aaron Yehouda Leib Shteinman, mort à 104 ans après avoir été le leader spirituel de cette communauté en Israël et dans le monde.
Cette personnalité respectée a exercé une influence considérable sur un groupe religieux qui observe strictement les règles du judaïsme dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Sa disparition est présentée par certains commentateurs comme la "fin d'une époque", alors que la confrontation reste d'actualité entre le mode de vie de cette communauté largement repliée sur elle-même, qui représente 10% de la population israélienne, et les réalités d'un pays certes très majoritairement juif mais occidentalisé et féru de modernité." [...]
https://www.courrierinternational.com/depeche/israel-une-foule-de-juifs-enterre-une-grande-figure-ultra-orthodoxe.afp.com.20171212.doc.v37zs.xml
Israël : la justice ravive les tensions entre laïcs et religieux sur la conscription (AFP) Courrier International - 13 septembre 2017
La Cour suprême israélienne a statué que les juifs ultra-orthodoxes devaient accomplir leur service militaire comme les autres, ravivant les tensions sur un sujet qui cristallise depuis des années les dissensions entre laïcs et religieux.
Malgré le potentiel politiquement explosif de ces dissensions et la fureur des ultra-orthodoxes, les commentateurs s'accordent à estimer que le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu, dont les partis ultra-orthodoxes constituent un pilier, n'est pas menacé.
Les neuf juges de la Cour ont invalidé mardi un amendement de la loi sur le service militaire, adopté en 2015, qui visait à reporter des dispositions légales votées en 2014 sous la pression du parti centriste laïc Yesh Atid, alors membre du gouvernement.
Cette loi de 2014 prévoyait une hausse significative de la conscription des hommes ultra-orthodoxes. Ces derniers bénéficiaient jusqu'alors d'exemptions généralisées en raison de leur statut d'étudiants de yeshivas, les écoles religieuses. [...]
La conscription n'est que l'une des querelles à illustrer la confrontation entre l'observance des règles juives et la vie moderne, avec la poursuite des travaux publics le jour du shabbat par exemple. [...]
La Cour suprême a par ailleurs spécifié que sa décision n'entrerait en vigueur que dans un an, ce qui laisse au gouvernement ou à sa majorité parlementaire le temps de se retourner." [...]
http://www.courrierinternational.com/depeche/israel-la-justice-ravive-les-tensions-entre-laics-et-religieux-sur-la-conscription.afp.com.20170913.doc.sd91w.xml
"Le peuple juif n'est pas revenu sur sa terre pour occuper un autre peuple" (Piotr Smolar) Le Monde - 6 juillet 2017
"Spécialiste du droit d'asile en Israël, l'avocat franco-israélien Jean-Marc Liling est aussi engagé en faveur du dialogue entre Palestiniens et colons israéliens en Cisjordanie. Il est l'un des invités du débat "Israël-Palestine, les acharnés de la paix" au Monde Festival 2017.
Il aime échapper aux assignations identitaires et fait l'éloge de la complexité. Jean-Marc Liling est le directeur du Centre pour les migrations internationales et l'intégration (CIMI), une ONG israélienne établie en 1998. Avocat de formation, ce Franco-Israélien âgé de 44 ans est investi auprès des migrants africains qui sont arrivés massivement en Israël depuis dix ans. Pour lui, l'accueil de ces migrants, auxquels est refusé systématiquement le statut de réfugié, doit s'inscrire dans le respect des valeurs du judaïsme. Il correspond à la double vocation d'Israël, comme démocratie et Etat juif. [...]
"Mais fondamentalement, le peuple juif n'est pas revenu sur sa terre pour occuper un autre peuple. Si on admet l'occupation par paresse d'esprit, si on prétend qu'elle s'est imposée contre notre gré, on se retrouve en contradiction totale avec les valeurs qui doivent être les nôtres."" [...]
http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/07/06/le-peuple-juif-n-est-pas-revenu-sur-sa-terre-pour-occuper- un-autre-peuple_5156784_4415198.html?xtmc=religion&xtcr=46
Cisjordanie : des colons français au nom de Dieu (Nissim Behar) Libération - 23 août 2016
"Musique, flonflons et discours de circonstance. Depuis le début de l'été, les autorités israéliennes célèbrent avec enthousiasme l'arrivée d'avions remplis de juifs français effectuant leur alyah ("montée" vers la Terre promise). La ministre de l'Alyah et de l'Intégration, Sofa Landver, se déplace sur le tarmac de l'aéroport pour les accueillir, et les médias locaux en suivent quelques-uns jusqu'à la porte de leur nouvel appartement d'Ashkelon, de Netanya, d'Ashdod ou de Tel-Aviv. En revanche, personne ne s'intéresse aux olim (nouveaux immigrants) qui choisissent la Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967 et qui participent à sa colonisation. Pourtant, il y en a de plus en plus, même s'ils restent minoritaires par rapport aux 60 000 juifs de l'Hexagone qui ont pris racine en Israël depuis 1989.
Ces dernières années, c'est surtout en "Samarie", selon la terminologie israélienne, la partie nord de la Cisjordanie, que ces colons "made in France" s'installent. On les retrouve dans les petites colonies dites "idéologiques" qui s'inscrivent dans le courant nationaliste-religieux représenté à la Knesset par le parti d'extrême droite Foyer juif." [...]
http://www.liberation.fr/planete/2016/08/23/cisjordanie-des-colons-francais-au-nom-de-dieu_1474254
Israël : un roman d'amour entre une Juive et un Arabe interdit aux lycéens (Sandrine Chesnel) L'Express - 31 décembre 2015
"Un roman qui met en scène l'histoire d'amour d'une Israélienne et d'un Palestinien a été interdit dans les lycées par le ministère de l'Education israélien. Une décision qui fait polémique.
Le livre est titré intitulé Gader Haya - la barrière vivante, en hébreu. Ecrit par la romancière Dorit Rabinyan, publié en 2014, il raconte l'histoire d'amour contrariée d'une traductrice israélienne et d'un artiste palestinien.
Un "Roméo et Juliette" des années 2000, qui a séduit nombre de professeurs de lettres israéliens, au point de demander l'ajout de ce roman au programme officiel des lycéens de la filière littéraire, comme le raconte le quotidien Haaretz. Une suggestion d'abord approuvée par un comité d'universitaires et d'éducateurs, avant que le ministère de l'Education israélien, dirigé depuis avril 2015 par Naftali Bennett, leader du parti de droite nationaliste et religieux Foyer juif, ne lui oppose une fin de non-recevoir début décembre." [...]
http://www.lexpress.fr/education/israel-un-roman-d-amour-entre-une-juive-et-un-arabe-interdit-aux-lyceens_1749805.html
Comment le conflit devient une guerre de religion (Martine Gozlan) Marianne - 25 octobre 2015
"Le sang ne cesse plus de couler sur des terres désertées par l'intelligence politique. Résultat : les précédentes intifadas ont laissé la place à un affrontement confessionnel.
Même s'ils habitent la terre du mythe, Israéliens et Palestiniens ne vivent pas hors du temps. L'horloge régionale, celle qui sonne un minuit nihiliste avec les couteaux de Daech, les a rattrapés. Troisième ou centième intifada, telle n'est pas la question. Trêve de romantisme alors que n'importe quel passant israélien peut tomber sous le poignard ou les balles de son voisin palestinien, des routes de Cisjordanie (Eitam et Naama Henkin abattus sous les yeux de leurs quatre enfants) aux rues de Jérusalem mais aussi au coeur d'Israël, à Lod, Petah Tikvah, Hadera. Alors qu'en riposte des juifs travaillés par un terrible mimétisme scandent "Mort aux Arabes !"
L'un d'eux, à Dimona, le 8 octobre, a tenté de passer à l'acte. Le pire peut arriver alors que les Arabes israéliens, comme on appelle à tort ceux qui se définissent comme "les Palestiniens d'Israël" (20 % de la population), descendent dans la rue. Ce n'est pas nouveau, mais c'est la première fois qu'ils participent de façon aussi massive et organisée aux affrontements sur l'esplanade des Mosquées." [...]
http://www.marianne.net/comment-conflit-devient-guerre-religion-100237446.html
Israël : "une guerre de religion" (avec AFP) Le Figaro - 7 octobre 2015
"Le président israélien Reuven Rivlin a mis en garde aujourd'hui contre les risques d'une "guerre de religion", évoquant les récents incidents autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme.
Reuven Rivlin, qui s'est adressé à la presse étrangère, a critiqué "ceux qui veulent transformer la tragédie entre Palestiniens et Israéliens en guerre de religion (...) Ils ont du sang sur leurs mains"." [...]
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/07/97001-20151007FILWWW00342-israel-une-guerre-de-religion.php
En Israël, la "guerre sainte" des colons radicaux (Nicolas Ropert) Le Monde - 11 août 2015
"Le soleil disparaît lentement derrière les collines rocailleuses de Cisjordanie. Aucun immeuble à l'horizon pour gâcher cette vue à couper le souffle. Les trente-six familles de colons israéliens installées dans l'avant-poste d'Achia ne renonceraient à cette vue pour rien au monde. L'implantation, illégale au regard même de la législation israélienne, trône sur une butte aride entre le village palestinien de Jaloud et la colonie de Shilo. De l'autre côté de la route qui serpente dans la vallée, le village martyr de Douma où un incendie volontaire a tué le petit Ali Dawabsha, 18 mois, et Saad, son père. La mère et le fils de 4 ans luttent toujours pour leur survie. La police israélienne poursuit ses recherches et n'hésite pas à pénétrer dans les colonies les plus radicales pour interroger des personnes "en lien avec l'attaque de Douma", font savoir ses services. Dimanche, la presse a fait état d'une dizaine de personnes arrêtées dans les colonies d'Adei Ad et de Baladim, très proches. Toutes ont été relâchées.
A Achia aussi les forces israéliennes ont débarqué. Rafael Morris, 20 ans, confirme avoir été interrogé. Joint par téléphone, ce père de famille est décrit comme un "militant courageux" par les colons d'Achia. Le jeune homme ne cache pas son appartenance au mouvement des Jeunes des collines dont la principale figure, Meir Ettinger, fait partie des trois Israéliens placés en détention administrative depuis le drame de Douma." [...]
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/08/11/en-israel-la-guerre-sainte- des-colons-radicaux_4720654_3218.html?xtmc=religion&xtcr=41
Israël affiche la "tolérance zéro" contre les extrémistes juifs (Carolin Lohrenz) Courrier International - 3 août 2015
"Un ultra-orthodoxe poignarde des participants à la Gay Pride de Jérusalem. Des colons radicaux incendient une maison et tuent un bébé palestinien. Après ces attaques, Israël affronte un problème longtemps refoulé.
Ali Dawabcheh et Shira Banki avaient la vie devant eux. Le petit garçon avait 18 mois quand il est mort dans une maison incendiée supposément par des extrémistes juifs dans la nuit du 31 juillet près de Naplouse en Cisjordanie. La jeune fille, elle, avait 16 ans. Poignardée le 30 juillet à la Gay Pride de Jérusalem, elle est morte dimanche 2 août au soir.
Ce week-end, des milliers de personnes se sont réunies à travers le pays pour dénoncer ces attaques. Et le Premier ministre Benyamin Nétanyahou en a profité pour affirmer sa détermination à "lutter de toutes nos forces contre ce phénomène de la haine, du fanatisme et du terrorisme de quelque côté que ce soit". Le gouvernement affiche la "tolérance zéro" contre les responsables des attaques. [...]
Mais la presse, elle, se demande surtout si la justice du pays a été trop conciliante avec les extrémistes juifs. "Ces derniers jours comptent parmi les plus difficiles dans la courte histoire de l'Etat. Le fil rouge entre ces terribles incidents est l'extrémisme religieux", écrit le Jerusalem Post." [...]
http://www.courrierinternational.com/article/moyen-orient-israel-affiche-la-tolerance -zero-contre-les-extremistes-juifs
Jérusalem: six personnes poignardées pendant la Gay Pride (avec AFP) L'Express - 30 juillet 2015
"Le suspect, qui a été arrêté par la police, est un juif ultra-orthodoxe déjà condamné pour une agression similaire lors d'un défilé en 2005. Un des blessés se trouve dans un état "critique".
Sinistre Gay Pride à Jérusalem. Six participants au défilé ont été blessés ce mercredi par un juif ultra-orthodoxe qui les a attaqués à coups de couteau.
Le suspect avait été emprisonné dix ans pour une agression similaire. [...]
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé l'attaque. "Il s'agit d'un événement très grave. Son auteur sera jugé. L'Etat d'Israël respecte la liberté privée de chacun qui est un des principes fondamentaux en vigueur dans notre pays. Nous devons nous assurer que tout homme et toute femme puisse vivre en toute sécurité de la façon qu'ils ont choisie", a-t-il souligné dans un communiqué.
En butte à l'hostilité d'une grande partie de la communauté ultra-orthodoxe, les organisateurs de la marche avaient choisi en accord avec la police un tracé leur évitant de passer dans les quartiers religieux de la ville." [...]
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/jerusalem-au-moins-quatre-blesses -au-couteau-a-la-gay-pride_1703608.html
En Israël, les féministes s'élèvent contre le sexisme des ultrareligieux (Marie de Vergès) L'Express - 17 mars 2015
"Dans une société où le poids des juifs ultraorthodoxes se renforce à l'heure des élections législatives, des "hommes en noir" tentent d'exclure l'autre sexe de la sphère publique, au nom de la "décence".
Pour Nili Philipp, le déclic a eu lieu lors d'une chaude journée de juin 2011. Alors qu'elle pédale sur une artère bordant un quartier ultraorthodoxe de la ville de Beit Shemesh, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Jérusalem, cette blonde menue sent un projectile heurter violemment son casque de vélo. Un "homme en noir" vient de lui jeter à la tête une pierre grosse comme le poing. Malgré ses cris, personne ne vient à la rescousse. Arrivée sur place en 2000 avec mari et enfants, elle avait senti l'atmosphère se durcir dans les secteurs peuplés majoritairement de haredim (les "craignant Dieu").
Il y avait d'abord eu ces panneaux intimant aux femmes de s'habiller "pudiquement". Puis des crachats. Des insultes. "On laissait filer, en se disant qu'on n'était pas vraiment concernées. Mais d'un coup, c'est devenu notre problème", explique cette ingénieure, elle-même "religieuse" et soucieuse de se vêtir sans ostentation ni décolleté plongeant. [...]
Certains cherchent à bannir les femmes de l'espace public, et cela contredit nos valeurs démocratiques et m'offense en tant que femme." Cette élue du parti de gauche Meretz, qui siège au conseil municipal de Jérusalem, vient à son tour d'engager une procédure pour demander le retrait des panneaux exigeant un certain code vestimentaire. Ils sont placardés un peu partout dans le quartier de Mea Shearim, bastion historique des "chapeaux noirs". "On ne peut tolérer l'existence d'un ghetto fonctionnant en dehors des règles communes à seulement deux minutes du centre-ville", s'agace Laura Wharton." [...]
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/en-israel-les-feministes-s- elevent-contre-le-sexisme-des-ultrareligieux_1661873.html
La Licra demande à Nétanyahou de cesser "d'appeler les juifs à rejoindre Israël" (rédaction de Mediapart) Médiapart - 18 février 2015
""Ce n'est pas à eux de partir, mais aux salauds qui s'attaquent à eux. Il n'est ni dans l'histoire ni dans la tradition juive de déserter", affirme le président de la Licra Alain Jakubowicz dans une tribune publiée par Le Monde.
Le président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a appelé, dans une tribune publiée mercredi 18 février par Le Monde, le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou à cesser "d'appeler les juifs d'Europe à rejoindre Israël".
"Après chaque attentat antisémite le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou appelle les juifs d'Europe à rejoindre Israël", écrit Alain Jakubowicz. "Je ne crois pas être le seul à ressentir le besoin de lui demander, respectueusement mais fermement, de mettre un terme à ces appels", poursuit-il." [...]
http://www.mediapart.fr/journal/international/180215/la-licra-demande-netanyahou -de-cesser-d-appeler-les-juifs-rejoindre-israel