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La superstition - phénomène universel


6/8  -  Les photographies spirites



Par Georges Timmermans  -  mars 2004



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Sommaire :


Il est évident que les médiums ont plus d'une corde à leur arc pour exploiter la crédulité publique.
A la question : "y a-t-il des apparitions ? " Un certain colonel de Rochas en 1905 tente de répondre par la photographie.


Revenants et Fantômes par le colonel de Rochas.

Il constate que peu de gens sont prêts à décrire des rencontres qu'ils, ou leurs parents ou amis, ont eues avec des apparitions, sans qu'ils soient vraiment convaincus que vous ne vous moquerez pas d'eux, et qu'ils ont obtenu la promesse que vous ne les nommerez pas. Ils insistent qu'ils ne peuvent admettre l'existence des fantômes et que si les fantômes existaient, ils préfèrent ne pas y penser car cela les effraierait et les gênerait dans leurs croyances religieuses.

A l'époque où de Rochas écrit son article, la révolution industrielle est un fait accompli. Des populations entières de la campagne ont émigré vers les villes.
Coupées de leurs racines, sous la pression des mœurs citadines, elles délaissent leurs coutumes et croyances. Elles aspirent à s'intégrer au plus vite dans cette nouvelle vie. Seulement, et on le constate encore aujourd'hui, on croit toujours aux apparitions, on craint les mauvais sorts et autres signes surnaturels.
Alors, par crainte des moqueries, les gens qui sont prêts à décrire certains phénomènes, demandent des garanties de discrétion.
Selon le colonel, on a pu, il précise de nos jours (à son époque), déterminer expérimentalement le phénomène d'apparition. Il cite un livre anglais "Phantasms of the Living" qui décrit l'expérience d'un certain Révérent C. Godfrey, demeurant à Eastbourne, dans le comté de Sussex, qui, ayant lu un récit d'apparition préméditée, en fut si frappé qu'il résolut d'en faire l'essai. Selon le révérend, sur ces trois essais, deux furent réussis, il se matérialisa dans la chambre d'une dame qui confirma ses dires ! (sic)


Les fantômes et la photographie

"De même que l'électricité n'a pu être étudiée tant qu'on ne l'a connue que sous la forme de l'éclair, de même, on n'a pu hasarder quelque hypothèse sur la cause des apparitions, que lorsqu'on en a observé des phénomènes qui semblent en être les éléments."
de Rochas, cite des "fantômes" de mains, ou des lueurs affectant la forme des doigts. On chercha à prouver l'objectivité de ses impressions ou moyen de la photographie.
On vit apparaître sur cette plaque, à côté du portrait du médium qui posait en plein jour, des figures plus au moins distinctes qu'on crut reconnaître étant celles de personnes mortes.
Il était naturel qu'on trouvât là, matière à exploiter au moyen d'un truc, les sentiments d'affection familiale, et c'est ce que fit un photographe français nommé Buguet, condamné pour escroquerie par les tribunaux. Un autre photographe, Mumier (de Boston) fut également déféré à la justice, en Amérique, pour le même motif, mais il fut acquitté parce qu'on reconnut la parfaite loyauté de ses opérations. (sic)

Le colonel cite alors les expériences d'un médium, Eusapia.
"Ce médium a produit aussi, mais beaucoup plus rarement, des fantômes plus complets, assez brillants pour être vus directement et assez nets pour être reconnus.
C'est ainsi que le professeur Porro a cru, pendant les séances tenues à Gènes en 1901, voir une petite fille qu'il avait perdue et reconnaître sa voix."
L'auteur constate, que des phénomènes de matérialisation ont été observés bien des fois dans des séances "dont le compte rendu remplirait un gros volume".
Il décrit alors le cas "célèbre" de sir William Crookes qui, il y a 35 ans, a vécu, chaque jour, pendant plusieurs heures avec une charmante jeune fille qui disait s'appeler Katie King et avoir vécu autrefois dans l'Inde ; et cela a duré plusieurs mois.

"Kate apparaissait grâce à la médiumnité d'une autre jeune fille de 15 ans, Miss Florence Cook, qui ne lui ressemblait en aucun point." Et l'auteur précise : "Elle fut photographiée à plusieurs reprises par cinq appareils opérant simultanément, mais je n'ai pu me procurer aucune épreuve".
de Rochas reçoit une invitation pour se rendre à San Francisco, afin d'y rencontrer un médium, d'origine lorraine. Elle était accompagnée d'une longue lettre, datée du 18 février 1905, dans laquelle le correspondant décrit une séance de matérialisation. Quelques jours après, il reçut du professeur Reichel un certain nombre de photographies représentant des matérialisations obtenues à l'aide de Miller et d'un autre médium qui "ajoutait sa force à la sienne."

Laissons à de Rochas la conclusion : "Quelle que soit la confiance que j'ai en l'honorabilité de ceux qui m'ont fait cet envoi, je dois ajouter que des résultats aussi beaux, aussi extraordinaires, ont besoin pour être admis, que la production des photographies offrant des résultats si surprenants soit entourée des mêmes précautions, des même garanties que l'on prend pour éloigner toute suspicion de truc dans la production de la matérialisation elle-même."
De même de Rochas, espère que cette preuve de matérialisation pourra se faire à Paris, "Car le professeur Reichel et M. Van der Naillen m'ont fait espérer que l'un ou l'autre amènerait Miller en France, quand ils ont su que je n'osais, à mon âge, braver la fatigue d'un voyage en Californie."
Y a-t-il eu matérialisation à Paris, en présence du médium lorrain Miller ?

Voici ce que pense une chroniqueuse d'un journal de Halifax, au sujet de ces "fantômes".
"J'ai obtenu de curieuses photographies en exposant accidentellement la même plaque deux fois. C'est ainsi qu'on procède pour faire des photos de "fantômes".
Un jour, j'ai pris une photographie de deux de mes amies se tenant l'une à côté de l'autre. Je me suis trouvée plus tard à ré exposer cette plaque en photographiant un paysage. Le paysage est très bien ressorti. Les filles s'y trouvaient aussi, personnages blêmes et transparents, et tout le paysage se voyait clairement à travers elles. C'était manifestement une image parfaite, ce qui, bien entendu, ne se produit pas souvent par hasard."


Bibliographie :
La photographie en tant que passe-temps.
Les conseils de Cynthia pour les débutants.
Chronique : "Around the table" - Halifax daily echo
Le lundi 12 mai 1902
Par L. M Montgomery.


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