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Théorie des phobies - 4/4



Par Guy Patel  -  8 mars 2004


Les textes publiés dans Votre espace, en rouge foncé, ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.


Sommaire :



Les manies fondamentales

La méritocratie saine (gloriole, diplômes), l'eugénisme sain (légitime défense, vaccination, IVG, euthanasie), le mythe sain (contes de fées, romans, science fiction), l'occupation saine (loisir, sport) sont donc les quatre manies fondamentales saines.

En excès, elles deviennent pathologiques :
La méritocratie excessive (médailles, prix divers, titres honorifiques...) l'eugénisme excessif (peine de mort, clonage non thérapeutique, génocides...) les mythes excessifs (dieu, astrologie, divination, réincarnation...), l'occupation excessive (sado-masochisme, délinquance, exhibitionnisme...) sont pathologiques, nuisent généralement à la cohésion de la société humaine et se répercutent sur les autres espèces animales (exterminations, pollutions...).


Les phobies multiples

Aux peurs fondamentales, il faut rajouter d'autres peurs essentielles (il y en a sans doute d'autres) qui sont, en fait, la réunion de quelques-unes des quatre peurs fondamentales précédentes. Il y a :

La jalousie
Elle est un mélange de xénophobie envers le rival, mais également un égoïsme issu de la peur d'être "dans le besoin de la personne aimée", augmenté de l'ennui, de la peur de la solitude, la peur de ne plus être aimé et donc de ne plus laisser sa trace dans le cœur de l'autre.
Une légère jalousie est saine parce qu'elle donne un sens aux relations sociales. Par contre une jalousie excessive est pathologique. Elle mène à la persécution de l'autre, à l'angoisse, aux scandales, au suicide, au meurtre, etc... C'est parce qu'elle réunit plusieurs peurs que la jalousie est presque toujours excessive et traumatisante.

La timidité
Elle est un mélange de xénophobie, avec peur d'affronter l'autre et difficulté à se défendre. Elle est également issue de l'ennui avec la peur de laisser une mauvaise image de soi, à l'auto-exclusion. Une légère timidité (réserve, trac, introvertis) est saine et permet un meilleur contrôle de soi. Au contraire une timidité excessive limite la révolte essentielle et les liens sociaux. Inversement une absence totale de timidité (sans trac) font des individus sans morale, extravertis, sans retenues, sans pudeur minimale.

Il y a également la honte, le mépris, l'orgueil, la vanité, la fierté, l'agoraphobie,... qui sont des mélanges des quatre phobies fondamentales. De nombreuses phobies sont des phobies multiples.


Mes conjectures

  1. Les athées, les libres penseurs, les laïques seraient en moyenne moins égoïstes, moins xénophobes, moins mystiques et s'ennuieraient moins que la moyenne des individus. Ils seraient moins des compétiteurs excessifs, moins des individus sur une excessive défensive, moins des individus psychorigides et finalement moins des individus ayant une peur excessive de la solitude.

  2. A l'inverse, je pose comme conjecture à ce principe de base qu'une phobie s'accompagne généralement d'autres phobies. Ainsi ceux qui sont mystiques, seraient également prédisposés à être un peu plus égoïstes, plus xénophobes, et s'ennuieraient plus que la moyenne. Ceci n'est cependant pas toujours le cas car l'habitus, (l'éducation, les habitudes, le milieu, la culture, etc...) peut modifier et diminuer ou au contraire amplifier énormément les phobies.

  3. L'émergence, du langage, de la bipédie, de l'intellect, de l'apparence humaine (perte du poil, géométrisations morphologiques) par auto-sélection des partenaires sexuels (fantasmes) et de la quasi-disparition de l'imprégnation humaine seraient issues de l'émergence des phobies ; ceci par l'intermédiaire de l'émergence de l'inconscient et de la capacité de plus en plus performante de l'abstraction conceptuelle humaine.


Les véritables démocraties

A cause des phobies excessives, les véritables démocraties devraient institutionnellement comporter :
  1. La séparation du mysticisme et de l'Etat : séparation des Eglises et de l'Etat, des mythes et de l'Etat.

  2. La séparation de l'égoïsme et de l'Etat : séparation des royautés, des dictatures et de l'Etat. Fin de l'ultra communisme d'Etat ou au contraire de l'ultra libéralisme d'Etat. Fin des méritocraties d'Etat (légion d'honneur, médailles, cérémonies, courses médiatiques...).

  3. La séparation de la xénophobie et de l'Etat : fin des eugénismes (d'extrême droite ou d'extrême gauche) et des exclusions avec acceptation des différences génétiques et culturelles.

  4. La séparation de l'ennui et de l'Etat : fin du nombre et de la durée des mandats des élus. Limitation de l'âge maximum des élus. Fin du "star systèm" politique (berlusconisme).

Ce premier jet de la théorie des phobies complétera évidement ce que l'on sait déjà des phobies sociales complémentaires (agoraphobies, T. O. C. et autres phobies sociales).


Les principes de plaisir et d'habitus (résumé)
  1. Le principe de plaisir / souffrance véhicule des phobies à travers des sensations et des émotions telles que (dans le désordre) :
    Les sens : la vue, le relief, l'ouie, l'équilibre, le toucher (externe), la pression (interne), le goût, l'odorat.
    Les émotions : le désir, l'envie, le besoin, l'appétence, l'exigence, le bonheur, la sérénité, la quiétude, la joie, l'euphorie, l'espoir, la tentation, l'attirance, le vouloir, la nécessité, l'émoi, l'enthousiasme, le frisson, la transe, l'orgasme, le coït, etc...
    ou alors :
    le dégoût, l'amertume, le chagrin, la lassitude, le surmenage, la déception, la satiété, la nausée, la saturation, le dépit, la mélancolie, la haine, le ressentiment, la fureur, l'hostilité, la rancune, le manque, l'insatisfaction, l'embarras, le traumatisme, la commotion, l'ébranlement, la nostalgie, la dépression, la peine, la tristesse, l'accablement, le regret, l'angoisse, le trouble, la désolation, la langueur, l'échinement, l'écœurement, le désenchantement, etc...


  2. Le principe d'habitus véhicule les phobies à travers (dans le désordre) :
    Les personnalités, les interactions, les réactions, les habitudes, les traditions, l'adaptation, les rites, les mythes, les coutumes, les loisirs, les sports, les arts, la manière de vivre, les dispositions, les mœurs, les penchants, les pratiques, les automatismes, l'apprentissage, l'éducation, l'initiation, l'inculcation, l'inconscient individuel et collectif, le milieu, les oppositions, les cultures, les aptitudes, les compétences, les capacités, l'âge, le nombre d'individus, le groupe, le clan, l'ethnie, l'Etat, les formes de pouvoirs, la globalisation, l'alter mondialisme, les anciennes et les nouvelles avancées scientifiques, les anciennes et les nouvelles technologies, les manies, etc.


Guy Patel





Voilà donc la base imparfaite de cette théorie. Je l'ai extrêmement raccourcie et simplifiée. Chacun d'entre vous pourra la compléter pour la bonifier et la diffuser à travers tous les sites francophones et/ou étrangers qu'il lui plaira.
Je laisse aux sites athéistes, libres penseurs et laïques, la manière et la méthode (ex : forums) qu'ils jugeront la meilleure afin de vulgariser et de faire évoluer cette théorie embryonnaire.


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Réactions d'internautes

Après lecture de votre « étude des phobies », je m’écarte un peu du sujet et vous livre les réflexions que celle-ci m’a occasionnées.
Voir la suite du texte en annexe.
(gral / 06/06/04 - 01h00)

Vous êtes instruit mais pas tellement cultivé. Dans le chapitre "xénophobie", vous confondez stalinisme et communisme. Comment celà est il possible?
(h.sochard / 16/04/04 - 17h08)


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