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La femme et le fait religieux

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par Gral   -   9 juillet 2005

Début de l'article "La femme et le fait religieux"



Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.



5 - Femmes dans l’histoire


5.1 - La papesse Jeanne

Papesse qui n’aurait jamais existé d’après l’Église, mais dont on trouve quelques traces dans l’Église elle-même.
Dans les légendes colportées… sous le nom de Jean VIII en 844, entre Léon IV et Sergius II. On trouve sur les listes de papes un Jean sans numéro en 844 et considéré comme antipape, après le pape Jean VII
Cette papesse aurait accouché lors d’une procession, ce qui la fit mettre à mort pour s’être moquée de l’Église (on pense que la liste des papes aurait été bricolée puisque l’on trouve bien un Jean VIII en 875/82 et il y aurait un Jean XX, N° qui n’aurait jamais été attribué à un pape, pour rétablir la chronologie ? Sur la liste des papes, on passe du N° IX au n° XI pour les papes nommés Jean ! (Peut-être pour répondre au décalage ou cacher quelque chose !) Vous me direz qu’il y a bien eu plusieurs Jean XXIII !
Autre détail, la fameuse chaise percée, siège stercoraire. L’histoire est écrite par les plus forts ou les vainqueurs, comme l’on voudra ! L’Église a oublié que les gens seraient plus éduqués et moins incultes et qu’avec le temps ; ils acquerraient le sens de la logique.

La sexualité mène le monde : "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais !"
Pour qui se serait intéresser à la licence de ladite Église, il serait choquant d'en établir un parallèle quand on sait que la voie étroite était souvent utilisée autour de la méditerranée en lieu et place de la voie royale pour éviter la venue inopinée d'enfants ! Donc pourquoi ne pas s’amuser et avoir du plaisir entre hommes ? Certaines congrégations religieuses avaient la réputation d’être homosexuelles…


5.2 - Jeanne d’Arc

Outre le cas de la papesse Jeanne, il y eut le cas de Jeanne d’Arc qui s’est heurtée à l’Université qui semblait être une institution dépendante (de l’Église anglicane) et plus ou moins à la botte de l’Angleterre à cette époque…
Elle est née en 1407. C'était la fille adultérine d'Isabeau de Bavière, la Reine de France et du frère cadet du roi Charles VI, Louis, Duc d'Orléans. Elle ne serait pas montée sur le bûcher en 1431 mais serait morte à 42 ans (1449) probablement au cours d'une épidémie.
Il n'existe aucune archive sur son exécution ni de preuve qu'une exécution ait eu lieu le 30 mai 1431. Entre 1430 et 1432, les archives de Rouen donnent les noms de cinq "sorcières" qui furent brûlées sur la place du Vieux Marché. Sources : Livre, Livre Jaune N° 5 (Le), Collectif d'auteurs, Ed. Félix

Nous n’avons pu vérifier la source de la mise à mort de Jeanne d’Arc par contre "le petit Larousse illustré" ne la donne pas comme simple bergère. L’Eglise a béatifié Jeanne d’Arc en 1920 et les Anglais se sentent responsables de sa crémation.
Jeanne a-t-elle été brûlée à Rouen ?
http://perso.wanadoo.fr/daruc/divers/jeanne.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d'Arc

- Nous trouvons aussi dans l’histoire le cas du chevalier d’Eon. Etait-ce un homme, était-ce une femme ? Nous ne pourrions répondre tant sa vie fut romancée…


5.3 - Un peu d’histoire

Sources : http://www.cssh.qc.ca/projets/carnetsma/le_bel.html.
Philippe le Bel : Roi de France de 1285 à 1314, il est le fils et le successeur de Philippe III le Hardi. Philippe le Bel est, avec Philippe Auguste et Louis IX, un des principaux artisans de l'unité française au Moyen Âge. Il étend le domaine royal en reprenant les terres que son prédécesseur Louis IX avait généreusement distribuées. Il acquiert de nombreuses villes dont Lille et Douai. A l'intérieur, il intente un procès aux Templiers afin de réduire leur pouvoir et faire main basse sur leurs richesses. Le procès prend fin en 1312: l'ordre est supprimé. A l'extérieur, il tient tête au Saint-Siège dont la puissance s'étend sur l'Europe, en s'opposant à Boniface VIII au sujet de la levée des décimes. La réconciliation entre la France et l'Église n'a lieu qu'à la suite de l'avènement de Clément V, qui s'installa à Avignon.

Nous avions mentionné paragraphe 1.1 que la femme devait être cantonnée à la "ponte", d’enfants mâles de préférence… et nous rajouterons : qu’elle était déconsidérée par une religion sexiste et machiste, typiquement patriarcale. L’homme étant le maître absolu de la famille avec droit de vie et mort sur le reste de la communauté familiale. Dans les cas de stérilité du couple, la femme est systématiquement accusée, jamais l’homme qui peut ainsi la répudier. Les exemples ne manquent pas dans une des religions les plus misogynes qui soit.

Avec le commandement tu ne sépareras pas ce que dieu a uni.
La répudiation est interdite en France.
L'adultère est sérieusement condamné.
Le divorce n'est autorisé qu'en trois cas après une enquête de moralité effectuée par un prêtre et la consultation de témoins :
- la stérilité ou l'impuissance ;
- la consanguinité étendue au 7° degré de parenté ;
- l'ordination ultérieure de l'un des conjoints (de nombreuses femmes furent obligées d'entrer au couvent à une certaine époque. Charlemagne, pour former des alliances, n'hésita pas à utiliser ce procédé). Sources : http://www.chez.com/ivn/femme/femme.htm

Le mariage morganatique existait dans la noblesse. (http://www.vaubanecomusee.org/vauban%20dans%20son%20siecle.htm) Morganatique : se dit d'un mariage entre personne de condition différente dans lequel l'épouse et les enfants sont exclus des titres et dignités).


5.4 - Le secret de la confession

- La confession était la transmission directe des informations collectées par les confesseurs des grands de ce monde au pape qui organisait grâce à cela sa politique. Pour y mettre fin, le roi Philippe IV, dit Philippe le Bel, décida de nommer lui-même ses papes et hommes d’Église. Ce qui entraîne l’élection des papes d’Avignon et une récupération partielle de la dîme payable par l’Etat à Rome.


5.5 - Le plaisir et l’Église

Ceci fait suite à l’interdiction au plaisir prôné par l’Église romaine. Nous ne savons rien du plaisir des animaux lors de leurs rapports sexuels mais nous connaissons le nôtre. L’homme a toujours recherché ce plaisir à travers toutes les occasions, n’était-ce pas le pain des pauvres ? Certains ont dit : "Le cinéma des pauvres !". Plaisir souvent suivi par la survenue d’enfants pas toujours désirés. L’homme et la femme étant donc friands de ce plaisir, le seul que beaucoup ne peuvent qu’avoir, ils ont cherché le plaisir sans la rançon. Invention du préservatif puis de la pilule. Les femmes voulant la liberté de disposer de leur corps. Les "faiseuses d’anges" ont toujours existé pour débarrasser la femme des preuves de ses "adultères". Et l’amputer ainsi de l’emprise qu’elle pourrait avoir sur l’homme par chantage…
Adultères commis avec des hommes "consentants". Donc est venue la pilule du lendemain. L’avortement est-il une atteinte au droit de vie des enfants (et à Dieu) qui ne l’ont pas toujours demandé ?


6 - Mariage des prêtres


6.1 - Célibat des prêtres

Ce qui suit est intéressant pour qui veut voir une explication sur le célibat des gens d'Église. C'est la source même des canons de l'Église, rapportée comme parole du Christ selon Matthieu :

[Matt. 19:5] Et qu'il (Fésus) dit : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair (?).

[Matt. 19:6] Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

[Matt. 19:10] Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier.

[Matt. 19:12] Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus eux-mêmes eunuques, à cause du royaume des cieux.

[Matt. 19:29] Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera de la vie éternelle.

[Matt. 22:30] Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.

Voici la version de l'apôtre Luc : [Luc 20 : 35] mais ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris.

[Matt. 22 :34] Jésus leur répondit: Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris

[Matt. 22 :36] Car ils ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges, et qu'ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection

[Matt. 22:32] (…) Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants.

On peut voir ici dans le texte des évangiles qu'il semble falloir, de la bouche même du christ, être libre pour suivre les voies de dieu. Il semble que l'Église aurait basé sur les paroles même du Christ le célibat de ses servants, hommes ou femmes d'Église.

Jésus, d’après les traductions qui ont fait les bases du Nouveau Testament, serait contre le mariage pour l’Eglise. Sources : http://www.ozone.ch/private/idioties.htm, http://www.ozone.ch/private/idioties.htm de Enrico Riboni, http://www.christianisme.ch/index.htm

Un dernier point. Il concerne la sexualité dans l'Église : Sexe et Christianisme. Nous vous suggérons d'aller faire un tour sur le site suivant : http://www.luigicascioli.it/sesso_fra.php ; Et notamment au chapitre : Sexe et Erotisme selon les théologiens. C'est intéressant de voir la pensée des théologiens chrétiens... y sont indiqués des "conseils" sur la conduite à tenir lors de rapports sexuels dans le seul but de la procréation et pour que l'acte ne soit pas un péché. Prenez donc connaissance des 17 points. Édifiant !!!


6.2 - L’Église

Se baserait-elle actuellement sur une phrase du christ : "…il y en a qui se sont rendus eux-mêmes eunuques, à cause du royaume des cieux. " pour éviter à sa prêtrise le contact charnel d’avec la "femme" ?


6.3 - Le mariage des prêtres

Dans les prémices de la chrétienté, le mariage existe dans la prêtrise. Il existe toujours chez les protestants, chez les mormons, de même que dans de nombreuses Églises ne dépendant pas du droit canon romain.
En Orient, des hommes mariés sont ordonnés, mais on ne peut pas se marier après l'ordination.
Dans le judaïsme, précurseur des religions monothéistes, les grands prêtres étaient choisis dans la tribu des Lévi et la prêtrise était héréditaire. Ils se mariaient et les rabbins se marient. Ce qui répond à un des préceptes de la Loi : "croissez et multipliez-vous !"
Il est aussi conseillé d’avoir des fils pour la prière des morts, le kaddish…

L'Église refuse le mariage pour les prêtres, une des justifications qu'elle en donnerait, serait que l'on ne peut s'occuper pleinement du sauvetage des âmes d'un grand nombre si l'on est soi-même impliqué dans une famille, car chacun sait que l'éducation des enfants prend du temps qui n'est pas à impartir à la femme seule. Les psychologues reconnaissent que le rôle du père est de séparer l'enfant de la mère. Les prêtres se devaient donc d'être libres. Or, il n'en a pas toujours été ainsi.

Certains membres du clergé achetaient leur charge, ils étaient libres de se marier. Le pape y mettra bon ordre en nommant les abbés, puis tous les hommes d'Église.
-Pour les adeptes du système religieux chrétien, catholiques ou protestants, les célibataires ne peuvent pas comprendre les problèmes de gens mariés. L'idée se défend et fait tâche…
Il est des traces de mariages dans la prêtrise de même qu'il y eut des papes qui avaient des maîtresses et des enfants, (bâtards) dont certains avec leur nièce…
L'Église tourne la difficulté en disant qu'il s'agissait de leur vie d'avant !!!
Sur un site, il y était mentionné des épitaphes de pierres tombales de femmes de prêtres à leur mari dans les premiers temps de l'Église.
Témoin des inscriptions trouvées sur plusieurs tombeaux :
- "À Basilius, prêtre, et Félicité, son épouse. Ils se sont préparés ce tombeau."
- "Petronia, femme d'un prêtre, type de la modestie. Ici reposent mes os. Cessez de pleurer, mon cher époux, toi aussi, chère fille, et rappelez-vous qu'on ne doit pas pleurer sur celle qui vit en Dieu".
(Sources : http://deuxbabylones.111mb.com/deux07.html)

Les prêtres ont pu se marier jusqu'en 1073. Suite à un concile tenu à Rome à cette date, une bulle papale de Grégoire VII oblige la prêtrise au célibat. Le pape veut imposer le célibat au clergé pour des raisons politiques et économiques. Les prêtres mariés étaient, en effet, tentés de s'enrichir et de constituer une rente au profit de leurs descendants, privant l'Église des moyens matériels (?) indispensables à l'accomplissement de sa mission. Ils s'enrichissaient souvent par simonie. Et non avec parcimonie !!!
Le mot simonie viendrait de Simon le magicien (c’est le trafic des choses saintes, vente de biens spirituels). On pourrait épiloguer sur la curiosité qui est la suivante : Simon est un prénom israélite et non Pierre, nous pensons que Simon était le premier pape… (La fonction de pape n’est pas justifiée dans la bible hébraïque, dans la Torah, ce mot n’existe pas)…
Il est amusant que dans l’histoire, il y eut les papes de Rome, de Pise et d’Avignon. Ceux de Pise et d’Avignon ont été considérés comme des antipapes par la curie romaine.

On appelait nicolaïsme, aux Xe et XIe siècle, la pratique des prêtres qui refusaient le célibat. La réforme grégorienne y mettra théoriquement fin.
Le sacerdoce était réservé aux hommes.
"L'amitié pour le monde est l'inimitié contre dieu" selon la bible. L'amitié a toujours été interdite dans les monastères. Des amis parleront de sujets qui les intéressent et risqueraient d'enfreindre à la règle du silence. Il était interdit d'être deux ou plus hormis dans le cas du confesseur et de son confessé… ou des messes. Les repas se prenant en communauté et en silence.

L'Église a toujours été homophile, voire homosexuelle bien que ce mot n’existât que depuis le procès d’Oscar Wild.
Pas de plaisir charnel qui était et est un péché pour l'Église qui applique en cela une des formes de l'ascétisme prôné par les anachorètes indiens et ceux des premiers temps, le silence, la prière, la chasteté, permettaient de conserver son énergie. Ceci sera imposé dans les monastères sous forme de Règle. Le monachisme suit l'érémitisme, (isolement dans un but contemplatif). Deux fameux anachorètes furent : saint Paul l'Ermite (vers 229 - 342) et saint Antoine (250-356).


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