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Politique internationale : religion, laïcité...

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Voir également Politique : élection américaine de 2004


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En Tunisie, Ennahdha adopte la séparation du politique et du religieux (Mathieu Galtier)
Libération - 23 mai 2016

"Le congrès du parti aux racines islamiques a voté à 93, 5% pour cette réforme majeure, voulue par son fondateur Rached Ghannouchi. [...]
Le 10e congrès de Ennahdha, parti aux racines islamiques qui s'est déroulé ce week-end à Hammamet a accouché d'une réforme majeure : la séparation du politique et du religieux. La motion a été adoptée à 93, 5% par les quelque 1 200 délégués. Ce large score entérine la politique réformiste lancée par le fondateur du parti, Rached Ghannouchi, réélu dans la nuit de dimanche à lundi au poste de président avec 75, 6% des suffrages exprimés.
Ce résultat reflète davantage une discipline de vote, forgée par des années de clandestinité, qu'un consensus de la base. "Aujourd'hui, je peux vous assurer qu'il est difficile d'être dans la peau d'un militant de Ennahdha, assure un observateur de la vie politique tunisienne. [...] Pour le dirigeant de 74 ans, après avoir été un mouvement idéologique identitaire dans les années 70, puis un mouvement contestataire durant la dictature, Ennahdha doit devenir "un parti démocratique national qui place l'intérêt de la Tunisie au-dessus des siens"."
[...]
http://www.liberation.fr/planete/2016/05/23/en-tunisie-ennahdha-adopte-la-separation-du-politique-et-du-religieux_1454501


L'islam politique existe-t-il ? (Ghaleb Bencheikh)
L'Humanité - 22 avril 2015

Ghaleb Bencheikh est islamologue et docteur en sciences.
"La conception religieuse de la politique est surannée
Notre nation a connu une terrible épreuve en début d'année civile. Et le temps de l'analyse doit succéder à celui du panurgisme émotionnel. Plusieurs décryptages ont fait concurrence. Des lectures sociologisante, politique, géostratégique, psychologique, millénariste et théologique ont été présentées doctement. Et, tout en reconnaissant à chacune d'elles sa pertinence propre, nous affirmons qu'aucune n'est susceptible d'épuiser seule le sujet. C'est pour cela qu'il faut plus de distanciation et de hauteur pour une vision panoptique des choses. Certes, il y a des facteurs endogènes propres aux contextes islamiques et des raisons intrinsèques qui sont venues les alimenter et les aggraver. Mais le drame réside dans la politisation de la religion, et surtout dans le discours martial puisé dans la partie belligène du patrimoine religieux islamique - conforme à une conception du monde dépassée, propre à un temps éculé -, qui n'a pas été déminéralisée ni dévitalisée. Plus qu'un aggiornamento, c'est à une refondation de la pensée théologique islamique qu'il faut en appeler. En finir avec la "raison religieuse" et la "pensée magique", s'affranchir des représentations superstitieuses, se soustraire à l'argument d'autorité, déplacer les préoccupations de l'assise de la croyance vers les problématiques de l'objectivité de la connaissance relèvent d'une nécessité impérieuse et d'un besoin vital. L'on n'aura plus à infantiliser des esprits ni à culpabiliser des consciences. Les chantiers sont titanesques."
[...]
http://www.humanite.fr/lislam-politique-existe-t-il-572036


La nouvelle droite populiste européenne prospère sur la dénonciation de l'islam (Marion Van Renterghem)
Le Monde - 18 mars 2010

"La droite populiste se porte de mieux en mieux en Europe. Le score élevé du Front national (11,42 %) au premier tour des élections régionales françaises n'en est que l'une des faces visibles. (...)
A l'Ouest, l'extrême droite prospère sous un visage lifté. "On assiste à une grande rénovation des droites identitaires, une nouvelle génération de partis de droite radicale", analyse Jean-Yves Camus, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques.
Les chefs de ces partis s'arrangent pour ne pas se faire attribuer l'adjectif "extrême" et rester à la lisière de ce que les démocrates et la loi considèrent comme une ligne jaune. "Populistes de droite", ils préfèrent, comme leurs homologues de gauche, la démocratie directe à la démocratie représentative, dénoncent des élites qu'ils disent déconnectées de la réalité, auto-reproduites, corrompues par le cosmopolitisme et la mondialisation.
Ils prônent une démocratie d'opinion qui transforme l'air du temps en loi. Le peuple, affirment-ils, sait ce que les élites n'ont ni vécu ni compris. Bruxelles est leur bête noire. A cela, ils ajoutent la xénophobie, la reconstitution d'une identité ethnique, la dénonciation de la société multiculturelle et, surtout, de l'islam.
Aux Pays-Bas, historiquement terre de tolérance, le retour de bâton se traduit par la montée du parti "anti-islam" : le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders peut devenir la première formation du pays lors des législatives du 9 juin."
[...]
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/17/la-nouvelle-droite-populiste-europeenne
-prospere-sur-la-denonciation-de-l-islam_1320455_3214.html


Durban II: la déclaration finale sur le racisme adoptée
L'Express - 21 avril 2009

"Au lendemain de la harangue antisémite de Mahmoud Ahmadinejad, les pays participant à la conférence sur le racisme ont adopté mardi la déclaration finale, dont le contenu est encore flou. Elle devait être votée vendredi, mais le climat délétère a accéléré le processus. [...]
"Les diplomates ont décidé d'accélérer le processus (d'adoption) pour empêcher d'autres pays de succomber à la tentation de partir après le tollé de lundi", a expliqué un diplomate sud-américain sous couvert d'anonymat. [...]
Au final, le texte adopté a été nettoyé de tous les sujets de discorde. En particulier, les mentions d'Israël et de diffamation des religions, considérés comme des "lignes rouges" par les Occidentaux y ont été retiré tandis que le paragraphe sur la mémoire de l'Holocauste était maintenu, contre l'avis de l'Iran."
[...]
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/durban-ii-la-declaration-finale-sur-le-racisme-adoptee_755503.html


La religion sert de paravent à des conflits politiques (Jean Delumeau)
Marianne - 8 au 16 juillet 2006 (1 page)

Pour l'historien chrétien spécialiste des religions, Jean Delumeau, la religion a très souvent été utilisée à des fins politiques dans les grands conflits du XXe siècle et d'aujourd'hui. "[...] Les pays musulmans ont le plus souvent raté leur décolonisation. Ils sont restés en rade, incapables de mettre le moteur économique en marche, alors même que la Chine et l'Inde se dirigeaient à marche forcée vers la croissance. Ce n'est pas simple à accepter. Les causes de la haine des fanatiques de l'islam, de cette forme d'impérialisme revanchard, ne sont donc pas seulement religieuses."


Le Parti populaire européen chez le pape (Rafaële Rivais)
Le Monde - 1er avril 2006 (1/8 de page)

"Venu à Rome pour ses journées d'études, le groupe parlementaire du Parti populaire européen (PPE-DE) a été reçu, à sa demande, par le pape Benoît XVI, jeudi 30 mars. Fort de 264 eurodéputés issus des 25 pays de l'Union européenne, les parlementaires PPE-DE réunissent pourtant de nombreuses confessions, comme l'a rappelé leur président, le chrétien-démocrate allemand Hans-Gert Pöttering : "Catholiques, protestants, anglicans, presbytériens, méthodistes, orthodoxes, musulmans et juifs". Il y a aussi des laïcs, notamment parmi les Français."
C’est le cas notamment de Roselyne Bachelot, qui se dit "laïque forcenée", venue écouter le pape par "respect pour une autorité religieuse et morale que l'on salue comme il se doit".
Quant au pape, il a rappelé les principes "non négociables" de l'Eglise catholique, l’interdiction de l'avortement et de l'euthanasie, "la défense de la famille", l’interdiction du mariage homosexuel.
Tout en s’interdisant d’intervenir dans le débat politique, Benoît XVI a néanmoins affirmé que la façon dont "le groupe du PPE soutient l'héritage chrétien "peut contribuer de manière significative à la défaite d'une culture qui est déjà largement répandue en Europe et qui relègue la manifestation de la conviction religieuse à la sphère du privé et du subjectif".


L'Eglise catholique intervient prudemment dans le débat électoral italien (R.H.)
Le Figaro - 21 mars 2006 (1/10 de page)

A quelques jours des élections, l’épiscopat italien déplore le "ton enflammé et trop polémique" du débat électoral. S’ils ne donnent pas de consignes de vote, les évêques font néanmoins connaître les réformes qu’ils souhaitent voir ou ne pas voir aboutir, notamment en ce qui concerne la famille, le divorce, l’immigration.
"En réponse à certains milieux islamiques qui veulent que le Coran soit enseigné dans les écoles publiques, Mgr Ruini n'estime pas cette demande "incompatible" avec le droit à la liberté religieuse prescrit par la Constitution. Mais à certaines conditions : qu'elle "ne porte atteinte ni à la parité entre hommes et femmes ni au mariage" et qu'elle ne conduise pas à "un endoctrinement social dangereux"."


Irak : Les chiites perdent la majorité absolue au Parlement (Michel Bôle-Richard)
Le Monde - 22 janvier 2006 (1/3 de page)

Cinq semaines après l’élection et après l’examen de 2000 plaintes pour fraude qui "n'a pas remis en cause les grands équilibres", les résultats des élections pour l’assemblée parlementaire irakienne sont désormais connus.
Si le vote communautaire a largement prévalu, les chiites de l'Alliance irakienne unifiée (AIU), avec 128 sièges sur 275, n’obtiennent pas la majorité absolue. Ils devront "donc s'allier avec la coalition kurde". Les sunnites, qui avaient boycotté l’élection précédente, "font une entrée massive avec 55 députés pour les deux principales listes et devraient donc peser dans le débat politique irakien".
Cette nouvelle Assemblée est représentative des trois grands blocs communautaires au détriment des personnalités politiques indépendantes, comme l’ancien premier ministre intérimaire, le chiite laïc Iyad Allaoui, ainsi que Ahmed Chalabi, vice-premier ministre, ancien protégé de Washington.
"Les sunnites qui, désormais, ont leur mot à dire entendent bien renégocier le fédéralisme qu'ils contestent ainsi que la répartition des richesses qu'ils souhaitent être beaucoup mieux définie pour l'avenir."


Tensions entre sunnites et chiites avant les résultats des législatives (Mouna Naïm)
Le Monde - 27 décembre 2005 (1/6 de page)

Dans un contexte d’attentats quotidiens et de menaces sur les prises d’otage, des milliers de chiites ont manifesté à Bagdad pour soutenir la coalition au pouvoir. Celle-ci, d'après les prévisions, a toutes les chances de remporter largement les élections législatives du 15 décembre.
Dans les bastions de la guérilla, à Fallouja et de Baqouba, des manifestations organisées par les sunnites ont rassemblé moins de monde. "Les participants ont dénoncé de graves irrégularités dans la tenue du scrutin et réclamé de nouvelles élections. Des formations et des personnalités arabes sunnites et chiites laïques ont déposé quelque 1 500 plaintes auprès de la commission électorale." Certaines sont considérées comme suffisamment sérieuses pour remettre en question les résultats dans certaines régions.
Ces démonstrations des deux camps donnent un aperçu des difficultés à venir pour la formation du nouveau gouvernement après les élections. "L'ancien secrétaire d'Etat américain Colin Powell craint pour sa part que le scrutin législatif n'accentue les divisions entre les communautés irakiennes et conduise le pays à la guerre civile."


Don Camillo éminence grise d'Italie ? (Jean-Jacques Bozonnet)
Le Monde - 24 novembre 2005 - (1/4 de page)

En Italie, celui dont les avis "sont redoutés, toujours écoutés, et souvent suivis" est le cardinal Camillo Ruini, Président de la Conférence épiscopale italienne. Il hésite de moins en moins à s'exprimer dans débats de la vie sociale et politique de l'Italie. "Hormis une poignée de laïques radicaux-socialistes, aucun parti ne s'oppose à l'influence grandissante de l'Eglise sur le terrain de la politique. Ni à droite, où, à six mois des élections législatives, on se range ostensiblement du côté des évêques et du Vatican sur la plupart des questions de société. Ni au centre gauche, car le vote catholique ne lui est pas inaccessible, à condition de ne pas le heurter de front."
Mgr Ruini ne semble pas donner de l'importance aux accusations d'ingérence dans la vie politique. En fait, n'ayant plus le relais de la Démocratie chrétienne, l'Eglise italienne intervient directement, "au point que certains observateurs parlent d'un "parti catholique" qui pourrait arbitrer la campagne électorale." Celui-ci a déjà montré son poids à diverses reprises : référendum sur la procréation assistée, pilule abortive RU 486... Forte de ses succès, l'Eglise relance le débat sur l'avortement qui est légalisé depuis 1978. L'opposition reste prudente, "laissant à la gauche de la gauche et aux laïques de service le soin de s'indigner et de réclamer une révision du Concordat qui régit les relations entre l'Eglise et l'Etat depuis 1984". Ce qui a conduit le futur candidat du centre gauche, Romano Prodi à rassurer : "Une telle révision n'est pas et ne sera pas à notre programme" sans doute pour se faire pardonner d'avoir préconisé un "pacs à la française. Pour des raisons électoralistes, l'opposition à Berlusconi ne veut pas apparaître comme opposée au cardinal Ruini.
A droite, pour tenter de combler son retard dans les sondages préélectoraux, Silvio Berlusconi "s'est livré à une vaste opération de charme à l'égard de Benoît XVI et de son Premier ministre, Mgr Angelo Sodano", en s'affirmant le champion des valeurs catholiques. "Les hommes politiques de tous bords ne manqueront pas de se présenter à la Porte de bronze du Vatican lors des prochaines semaines, à la recherche d'une onction électorale." La notion de laïcité apparaît bien ambiguë compte tenu de la proximité historique de l'Italie et du Saint-Siège.


Algérie : le retour politique d'un dirigeant islamiste
Le Figaro – 27 septembre 2005 - (1/2 page)

Le référendum du 29 septembre sur la réconciliation nationale doit permettre au président Abdelaziz Bouteflika d'obtenir les pouvoirs de décréter de larges mesures de grâce. Madani Merzag, l'ancien chef de l'Armée islamique du salut (AIS), branche militaire du FIS, s'est engagé pour la victoire du oui au référendum et parcourt le pays pour défendre le projet du président algérien. "Il fallait mettre fin à la tragédie et aider le président", déclare-t-il.
Cependant, il ne se considère pas comme un repenti : "Je regrette les dégâts humains, mais c'était la guerre. Nous n'étions pas des criminels, notre combat contre le système était juste car nous voulions renverser un régime politico-mafieux."
Madani Merzag dit vouloir poursuivre son engagement par des moyens pacifiques : "Nos idées vont finir par triompher en Algérie. Je suis convaincu à 100% que le courant islamique va dominer la société." Il espère pouvoir intégrer un mouvement islamiste et créer une force politique "avec tous ceux qui croient à la religion et en l'Algérie". Il souhaite ainsi la création d'un Etat démocratique encadré par les valeurs islamiques. Faisant référence "au parti de la France", ancienne puissance colonisatrice, il précise : " L'Algérie, ce n'est pas un petit groupe de laïcs et de Kabyles, ces faux musulmans. L'Algérie est arabo-islamique".
Même si Madani Merzag est le symbole de la politique de conciliation du gouvernement, "Abdelaziz Bouteflika répète qu'il n'est pas question de permettre un retour sur la scène politique des "gens qui ont mis le feu pendant quinze ans durant"."


La démission d'un évêque argentin homosexuel prend des allures politiques
Le monde - 28 et 29 août 2005 (1/6 de page)

Argentine. L'évêque de Santiago del Estero, Juan Carlos Maccarone, âgé de 64 ans, "qui a admis avoir eu des relations sexuelles avec un jeune homme de 23 ans" a démissionné de ses fonctions, créant une secousse aussi bien religieuse que politique en Argentine. En effet, "une cassette vidéo montrant ses ébats homosexuels a été envoyée à Rome, aux autorités ecclésiastiques argentines et à plusieurs organes de presse". L’Eglise argentine parle de vengeance politique à cause des relations tendues entre Mgr Maccarone et des responsables de la province. En effet, celui-ci s’était "très engagé dans la réalité de la province", la plus pauvre d’Argentine. Il avait contribué à l’arrestation de l'ancien gouverneur Carlos Juarez et de membres de son entourage, qui régnaient depuis cinquante ans sur la province de Santiago del Estero, accusés de corruption et d’être mêlés à plusieurs crimes "sordides". La province avait été mise sous tutelle par le président argentin et "une police secrète, baptisée "la Gestapo des Juarez", qui espionnait les opposants de la dictature provinciale", avait été démantelée.


L’Amérique latine s’indigne de l’appel à assassiner Hugo Chavez (AFP)
Le monde - 28 et 29 août 2005 (17 lignes)

Venezuela. Le président vénézuélien Hugo Chavez s’est entretenu avec des collaborateurs pour préparer la conduite à tenir au cas où il serait assassiné et a déclaré : "Si quelque chose vient à m’arriver, le responsable s’appelle George W. Bush, ce sera lui l’assassin.". En effet, lundi dernier, le prédicateur télévangéliste Pat Roberson avait appelé à assassiner le président vénézuélien, propos que la Maison Blanche avait qualifié de "déplacés". Les dix-neuf pays d’Amérique latine ont condamné "les déclarations du révérend Pat Robertson, fondateur de la Coalition chrétienne, organisation proche du Parti républicain aux Etats-Unis, appelant à assassiner le président élu démocratiquement" du Venezuela et ont exigé des "poursuites légales" contre le télévangéliste.


Une guerre civile entre musulmans (Raimund Löw)
Courrier international - 28 juillet au 3 août 2005 - (1/2 de page)

Pour le journaliste et historien autrichien Raimund Löw, ce n’est pas à notre mode de vie qu’Oussama Ben Laden et ses hommes s’en prennent, mais à l’influence des Etats-Unis au Moyen-Orient "... c’est pour l’Irak, l’Arabie Saoudite et l’Egypte qu’ils se battent, des pays que l’Occident démoralisé finira par abandonner aux fanatiques, qui pourront alors imposer des régimes dignes des talibans." En fait, c’est une véritable "guerre civile entre musulmans" qui oppose les extrémistes fondamentalistes et fascistes, au reste de l’islam et en particulier aux "cliques au pouvoir" dans les régimes pro-occidentaux. Cette guerre civile ne sera pas sans conséquences pour l’Occident. On risque de voir les pays européens renforcer considérablement les pouvoirs de l’exécutif, comme aux Etats-Unis avec le "Patriot Act". "On peut malgré tout se demander si la ressemblance entre les menaces terroristes en Europe et aux Etats-Unis rapprochera effectivement les alliés, comme l’escompte les conservateurs américains."


"Il faut redéfinir une nouvelle économie sociale de marché" (Cardinal Karl Lehmann, président de la Conférence des évêques allemands, propos recueillis par Henri Tincq)
Le Monde - 1er juillet 2005 - (1/3 de page)

Allemagne. La génération des chrétiens, passionnés d’Europe, a été remplacée par des hommes plutôt technocrates et pragmatiques. Si l’entrée de nouveaux pays dans l’Union européenne fait peur aux pays socialement fragilisés, comme la France, l’Allemagne ou les Pays-Bas, c’est parce que presque plus rien n’est demandé aux nouveaux entrants. Quant à la question de l’entrée de la Turquie, ce n’était pas (avant le référendum français) le bon moment pour lancer le débat.
La CDU (Union démocrate chrétienne) a une ligne politique qui est de moins en moins conforme à la tradition sociale chrétienne. "Je regrette que dans ce concert [néolibéral], les catholiques sociaux ne se fassent pas assez entendre ou ne sont pas entendus." Quant à la question de savoir si la CDU doit renoncer à son étiquette chrétienne, le cardinal Karl Lehmann considère qu’un grand parti "n’a aucune chance de se redéfinir à partir de sa seule identité chrétienne. Il n’y a pas d’avenir dans ce sens."
Si l’on dit que l’Eglise allemande est bien malade, c’est à cause de la concurrence des différentes visions du monde. Lors des Journées mondiales de la jeunesse (catholique), en août à Cologne, ce qui atteindra les jeunes, c’est le message sur la nécessité de "rester en dialogue avec tous les secteurs de la société".


Dieu et la politique
L'Express - 28 mars au 3 avril - (9 pages)

Sous-titre : Des islamistes aux évangéliques
Dossier sur le "retour de Dieu" pour lequel "les nouveaux fantassins de l'islam et du protestantisme évangélique se lancent dans une formidable conquête des âmes de façon méthodique".
>>>   Voir l'ensemble du résumé de Dieu et la politique


Irak, l'hypothèque chiite (Hosham Dawod)
Libération - 1er février 2005 - (1 page)

Que ce soit en Irak ou au Moyen-Orient, la possibilité d'une arrivée sur la scène politique des chiites est perçue de "manière ambivalente". En Jordanie, le roi Abdalla parle de "péril chiite" formé par l'axe Iran, Irak et Sud Liban. Les monarchies pétrolières "ultra-autoritaires" du Golfe craignent que les élections démocratiques ne troublent le jeu classique du pouvoir en "favorisant la représentation politique des groupes (ethniques ou religieux) démographiquement dominants". En effet, les chiites qui au total ne représentent que 10% des musulmans sont très nombreux, voire majoritaires, dans certains pays de la région. Même l'Iran, à majorité chiite, s'inquiète et se sent menacé par la mise en pratique de la stratégie américaine et les répercussions que cela pourrait avoir sur la vie politique iranienne. Il y a aussi le risque de voir Najaf, en Irak, redevenir la principale ville sainte chiite au détriment de Qom, en Iran.
Le "réveil" chiite se heurte également aux mouvements extrémistes sunnites, comme les néosalfistes et les wahhabites. Pour eux, les chiites sont des "presque infidèles". "Dans leur logique, ces musulmans renégats méritent la mort", et cela d'autant plus que les chiites se montre "conciliants" avec les américains. L'Arabie Saoudite a, quant à elle, essayé "de prévenir tout débordement lié au nouveau pouvoir chiite en Irak" en organisant une conférence avec les différents courants de la vie religieuse et civile musulmane.
L'arrivée d'un pouvoir confessionnel en Irak marquerait un échec de la politique de George W. Bush qui était sensé implanter la démocratie. Les néoconservateurs américains, devant ces difficultés, envisagent "une solution à trois Etats, les Kurdes au Nord, les sunnites au Centre et les chiites au Sud". La Maison Blanche serait prête à accueillir ce scénario d'un "Chiitistan" à condition qu'un régime pro-occidental s'installe à Téhéran.


Mgr Husar : "N'exagérons pas les divisions" (propos recueillis par Hervé Yannou)
Le Figaro - 7 décembre 2004 - (1/5 de page)

Sous-titre : Le chef de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine est reçu aujourd'hui par Jean-Paul II
Le cardinal Lubomyr Husar, chef de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine, s'est associé aux protestants et aux Eglises orthodoxes autonomes, indépendantes du patriarcat de Moscou, pour dénoncer la fraude électorale. Il demande aux manifestants de ne pas perdre l'espérance et de garder confiance en un monde meilleur. Le cardinal minimise les divisions avec les orhodoxes rattachés au patriarcat de Moscou et veut donner avec les protestants et les Eglises orthodoxes autonomes "la pleine liberté au peuple, [et] le laisser seul juge de son vote". Deux traditions cohabitent en Ukraine, celle de la partie qui a vécu sous la domination de l'empire russe, et l'autre sous l'autorité des polonais, puis des austo-hongrois. Le gouvernement a voulu profiter des mouvements séparatistes en jouant sur les différences. Quant à l'Europe, c'est le moment pour elle de "donner un fort témoignage de solidarité aux Ukrainiens".


Dieu est-il un acteur politique? (Laurent Testot)
Sciences Humaines - décembre 2004 - n°155 - (2 pages)

De nouvelles formes de religion apparaissent un peu partout dans le monde, et plus particulièrement dans les pays en voie de développement. Ce sont des messianismes promettant un épanouissement spirituel libérant de la souffrance, non plus après la mort, mais durant la vie terrestre. La croissance de ces NMR (nouveaux mouvements religieux) est spectaculaire, comme par exemple "comme la secte japonaise Sôka Gakai ou les groupes d'inspiration hindoue, ou issues des Eglises officielles, tels les mouvements protestants évangéliques et pentecôtismes". Leurs adeptes sont estimés entre 350 et 800 millions.
Une de leur caractéristique commune est d'être des organisations religieuses laïques menant un prosélytisme planifié, réalisé en face à face, en général "auprès des couches sociales défavorisées et des classes moyennes urbaines.". Permettant à la fois une identification culturelle et diffusant des messages universalistes, ces mouvements ont intégré toutes les composantes de la modernité en recourant beaucoup aux médias. Considérant le néolibéralisme comme un échec, ils promettent un développement immédiat (richesse, reconnaissance, bien-être, santé) et occupent une part importante de l'humanitaire.
Moyennant un certain syncrétisme religieux, on en arrive à des religions "à la carte", "en kit", "du prêt-à-porter spirituel, adapté à la fois aux nécessités des marchés locaux et de la mondialisation".
Alors que l'histoire de toutes les civilisations a été marquée par le messianisme, de nos jours des sectes défendant des dogmes similaires et proposant d'accéder au bonheur, ici sur terre, prétendent se substituer aux Etats jugés défaillant. "Dans ces mouvements, on ne croit pas par naïveté? On adhère à un discours parce qu'il est aujourd'hui le seul à être en mesure de promettre ce dont on manque...". Les slogans comme "Dieu n'aime pas la pauvreté" s'avèrent très mobilisateurs face à tous les espoirs déçus par les Etats. La mondialisation qui se voulait économique, "sera-t-elle spirituelle"?


Commission européenne : le papiste fait de la résistance (Jean Quatremer)
Libération - 22 octobre 2004 - (3 pages)

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a confirmé qu'il maintenait son choix de nommer Rocco Buttiglione commissaire à la Justice et aux Affaires intérieures. Ce dernier, soutenu par Sylvio Berlusconi, est un penseur et activiste chrétien, très proche de Jean-Paul 2, et qui a pris des positions homophobes et sexistes devant le Parlement européen : "l'homosexualité est un péché" et "la famille existe pour permettre à la femme de faire des enfants et d'être protégée par un mâle".
José Manuel Barroso a fait le pari, en maintenant son choix, que le Parlement lui accordera l'investiture malgré ces propos gênants. Le choix de Rocco Buttiglione est presque un "casus belli" entre les députés et le président de la Commission. "Un militant chrétien qui proclame son hostilité au droit à l'avortement, aux droits des homosexuels et à l'émancipation des femmes peut-il prétendre appliquer les lois européennes qui vont à l'encontre de ses convictions sacrées. C'est un combat d'arrière-garde dangereux que livre le Vatican pour influer sur l'Europe." Il est important que l'Europe affiche son caractère séculier et démocratique face aux intégristes qui placent au-dessus de tout de "prétendues" lois morales d'inspiration divine. "Et que Dieu renonce enfin à se substituer à César."
Conforté par une lettre de contrition de Rocco Buttiglione qui regrette d'avoir utilisé des mots "chargés émotionnellement", le président de la Commission estime que lui refuser la confiance serait "une sorte de guerre de religion", dont l'Europe n'a nul besoin. Entre les conservateurs et les parties de gauche, les libéraux et les démocrates ont le pouvoir de faire basculer le vote du Parlement dans un sens ou dans l'autre, le 27 octobre prochain.


Dieu et la politique : le défi laïque
L'histoire - juillet-août 2004 - n° spécial N°289 - (113 pages)

Dans un contexte où l'on dit la laïcité menacée, où une partie de l'Europe veut faire référence à ses "origines chrétiennes", où l'on assiste à une poussée de l'islam radical, ce numéro spécial de "L'histoire" retrace les combats qui ont conduit à la séparation des Eglises et l'Etat... Il soulève la question de "faut-il interdire de subventionner les cultes comme on aide d'autres associations ?"
Voir la suite de Dieu et la politique : le défi laïque


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