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Politique française :
religion, intégrisme, laïcité...

2007

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Voir également Politique internationale et Politique : élection américaine


Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Bayrou : "Sarkozy remet en cause la laïcité républicaine" (Judith Waintraub)
Le Figaro – 26 décembre 2007 (1/4 de page)

"Le président du Mouvement démocrate reproche à Nicolas Sarkozy "le mélange des genres, entre l'État et la religion"."
A propos du concept de laïcité "positive" utilisé par Nicolas Sarkozy : François Bayrou déclare : "Quand on a besoin d'un adjectif, c'est qu'on veut changer le sens du mot. Il y a dans le discours prononcé à Saint-Jean-de-Latran quelque chose de profond, passé à peu près inaperçu, une remise en cause de la conception de la laïcité républicaine autour de laquelle, depuis la Libération, la France s'est construite. S'exprimant comme président de la République, il introduit la notion de «racines essentiellement chrétiennes» de la France, oubliant le grand mouvement d'émancipation des Lumières. Il affirme que la République a «intérêt» à compter beaucoup de croyants. Il demande aux religions, toujours dans «l'intérêt» de la République, de fonder la morale du pays. C'est le retour, qu'on croyait impossible en France, du mélange des genres entre l'État et la religion. Ce mélange des genres n'a jamais produit de bons fruits, je le dis comme citoyen, et je le dis aussi comme chrétien de conviction." [...]


Nicolas Sarkozy délaisse Marianne pour Marie (Grégory Marin)
L'Humanité – 21 décembre 2007 (1/6 de page)

Laïcité. En déplacement hier au Vatican, le président de la République a abandonné toute réserve, plaçant sa condition de catholique au-dessus de celle de chef d’un État laïque.
"Nicolas Sarkozy s’est complaisamment prêté, hier, à la fastueuse visite du Vatican, au cours de laquelle il a été fait "unique chanoine honoraire" de la basilique de Saint-Jean de Latran. Une nomination honorifique à laquelle tous les chefs de l’État français peuvent prétendre, et dont la tradition remonte à Henri IV : après s’être converti au catholicisme en 1593, il a reçu ce titre en 1604. La comparaison s’arrête là. Le "bon roi Henri", à qui l’on prête la citation : "Je veux qu’il n’y ait si pauvre paysan en mon royaume qu’il n’ait tous les dimanches sa poule au pot", n’ayant que peu à voir avec un "président du pouvoir d’achat" qui ne peut promettre à tous ses compatriotes, dans la France de 2007, autrement plus riche, de manger à leur faim…"
[...]
Le chef de l'Etat a rappelé "- c’est une constante - ses "origines catholiques" et les racines chrétiennes de la France, "sources majeures de la civilisation" ? "Nous avons besoin de la contribution de l’Église catholique comme des autres courants religieux et spirituels pour éclairer nos choix et construire notre avenir", a déclaré Nicolas Sarkozy dans son discours. (et surtout permettre aux plus défavorisés d'attendre patiemment sans se révolter les délices du Paradis)
Par ce déplacement au Vatican, Nicolas Sarkozy préparait activement la venue du pape en France, à l’automne prochain, à Lourdes, pour la célébration du cent cinquantenaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous. Le représentant du pouvoir temporel en France n’a pas fini d’effacer complètement la séparation de l’église et de l’État, consacrée par la loi de 1905. Le cadeau qu’il a reçu, symbole de sa charge de chanoine, tombe à pic : un calice de vermeil pour faire boire aux Français, jusqu’à la lie, son étrange conception de la laïcité."



Nicolas Sarkozy, pas si catholique (Catherine Coroller et Antoine Guibal)
Libération – 20 décembre 2007 (1/10 de page)

"En odeur de sainteté auprès des cathos, Sarkozy ? Le chef de l’Etat, qui rencontre aujourd’hui Benoît XVI au Vatican, avant d’être fait chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran, ne perd en tout cas pas une occasion de souligner sa foi : "Je suis de culture catholique, de tradition catholique, de confession catholique. Même si ma pratique religieuse est épisodique, je me reconnais comme membre de l’Eglise catholique", écrit-il dans son livre paru en novembre 2004." (La République, les religions, l’espérance, Ed. du Cerf) [...]
Extrait : "Son élection, le chef de l’Etat sait qu’il la doit notamment aux catholiques qui ont plus voté pour lui que la moyenne des Français. Depuis qu’il est à la tête de l’Etat, il multiplie les appels du pied en direction de l’épiscopat français, en qui il voit un allié naturel. "A l’Elysée, on m’a dit texto : "Les évêques peuvent nous demander ce qu’ils veulent"", rapporte le père Philippe Verdin." [...]


Sarkozy et les musulmans (Jean Quatremer)
Libération – 19 novembre 2007 (1/10 de page)

""Mercredi, à 19h23, je poste sur mon blog, Coulisses de Bruxelles, un court billet relatant des propos qu’aurait tenu le Président de la République à propos des musulmans. En voici un extrait : «Nicolas Sarkozy, recevant le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, le 21 septembre, puis le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, le 3 octobre, se serait livré à une véritable diatribe anti-musulmane devant ses invités. Selon mes sources, le chef de l’Etat s’est lancé dans un discours confus d’une vingtaine de minutes […] contre le "trop grand nombre de musulmans présents en Europe" et leurs difficultés d’intégration. Il a aussi décrit de façon apocalyptique le "choc de civilisation" qui oppose les musulmans à l’Occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union. Mais ses interlocuteurs […] en ont, en tout cas, retiré la désagréable sensation que Sarkozy, non seulement avait un sérieux problème avec les musulmans, mais avait du mal à maîtriser ses nerfs."
Je précise bien qu’il s’agit là du point de vue des deux délégations. Et là, c’est le déferlement. 370 commentaires à ce jour, dont une bonne proportion d’insultes, voire de menaces. On me reproche de mentir, de m’appuyer sur des sources anonymes… L’information est reprise sur la Toile, beaucoup se demandant pourquoi l’édition papier du journal n’en a rien dit. L’émotion suscitée par ce billet me surprend. Sarkozy, qui a un langage en privé mais aussi en public souvent brutal, s’est déjà illustré en parlant de «l’homme africain» qui refuserait l’idée de progrès, ou encore en reprenant à son compte la thèse du choc des civilisations entre l’islam et l’Occident. Vendredi, j’explique sur mon blog comment un journaliste recueille l’information, pourquoi il a recours à des sources anonymes. J’explique aussi que les blogs font partie intégrante de l’offre d’information de Libération. Il n’y a pas eu censure du journal, évidemment – ce n’est pas une pratique maison – mais une contrainte horaire (j’ai eu confirmation de l’information tardivement). Mais peut-être aurions-nous dû revenir le lendemain sur cette affaire ?"



Pas de contre-pied au culte
Le Canard Enchaîné – 7 novembre 2007 (1/10 de page)

Michel Alliot-Marie a la charge de réaliser le vieux rêve de Nicolas Sarkozy de faire modifier la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat pour notamment permettre "à l'islam de se faire une petite place au soleil républicain". Elle a reçu pour cela les représentants des organisations religieuses, mais "elle a fermé sa porte à la Fédération nationale de la Libre-Pensée", dont le président, Marc Blondel, ancien secrétaire général de FO, lui avait demandé un entretien. Le prétexte du refus est un emploi du temps trop chargé.
"C'est un signe : dans l'ère sarkozyste, les Eglises et l'Etat sont tellement séparés que dans les affaires religieuses l'Etat n'a le temps de discuter qu'avec les Eglises. Ite missa est !"


Le président star (La Mare aux Canards)
Le Canard Enchaîné – 15 août 2007 (30 lignes)

A propos l'allée-retour de Nicolas Sarkosy de son lieu de vacances à l'enterrement du cardinal Lustiger et qui a volé la vedette au premier ministre François Fillon. Le président, après trois jours de réflexion, s'est décidé à y participer et a déclaré à ses proches : "Si je n'y étais pas allé, on aurait pu me le reprocher. En revanche, en y allant, j'étais sûr que le message serait reçu 5 sur 5, en dépit des critiques de quelques organisations dont la majorité des français se foutent." (... d'autant plus qu'elles ne sont pas répercutées par les grands médias).


Sarkozy nationalise l'hommage à Lustiger (Charles Jaigu)
Le Figaro – 10 août 2007 (1/10 de page)

"En interrompant ses vacances, le chef de l'État veut marquer son estime pour les catholiques."
Extrait : "selon l'adage, "Paris vaut bien une messe", et Nicolas Sarkozy a jugé qu'il ne pouvait pas ne pas être présent pour les funérailles du cardinal le plus connu des Français. "Il a jugé que son absence était incompatible avec le rôle qu'il entend jouer vis-à-vis des religions en France, et notamment des catholiques", croit savoir un ministre du gouvernement qui s'est entretenu récemment avec lui au téléphone."


Difficultés de construction des mosquées : le pasteur de Clermont évoque "une discrimination" (Stéphanie Le Bars)
Le Monde – 29 juin 2007 (1/8 de page)

Avant de quitter la présidence de la Fédération protestante de France, le pasteur Jean-Arnold de Clermont doit rencontrer Nicolas Sarkozy le 29 juin. Il devrait évoquer certaines des questions soulevées par le rapport Machelon sur les relations entre cultes et pouvoirs publics. S'il est opposé au financement direct des lieux de culte, il considère cependant qu'"il faut reprendre à bras le corps les questions d'ordre fiscal et administratif contenues dans le rapport et qui permettront une amélioration des dispositifs actuels"
En ce qui concerne les remises en cause récentes par la justice de la construction de mosquées à Montreuil et à Marseille, en raison des baux emphytéotiques concédés par la mairie qui constituaient une subvention déguisée, M. de Clermont demande la plus grande fermeté. Il a déclaré : "Ces décisions, que je ne comprends pas, contraignent le gouvernement à agir. Si elles ont été prises uniquement parce qu'il s'agit de musulmans, alors même que les financements qui leur sont accordés, baux emphytéotiques, garanties bancaires, sont du même ordre que ceux qui sont autorisés pour les catholiques depuis les années 1920, alors on est face à de la discrimination"


Une lettre de Nicolas Sarkozy au pape Benoît XVI
Le Monde – 24 juin 2007 (15 lignes)

"Le président de la République a adressé une lettre à Benoît XVI, en réponse aux félicitations que lui avait adressées le pape après son élection. Selon La Croix du vendredi 22 juin, Nicolas Sarkozy recommanderait à l'attention du pape le sort des otages dans le monde, notamment d'Ingrid Betancourt.
Le quotidien catholique note le caractère « rare » d'une telle initiative, et souligne que Benoît XVI "y a été sensible". Le pape pourrait se rendre en France en 2008, à l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes, mais il n'est pas exclu que M. Sarkozy le rencontre auparavant au cours d'une visite d'Etat au Saint-Siège."



Mme Alliot-Marie a reçu ensemble les représentants des principaux cultes (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 22 juin 2007 (1/10 de page)

Lors de cette réunion, mercredi 20 juin, la ministre de l'intérieur, chargée des cultes, souhaitait "leur dire son "attachement au principe de laïcité" et évoquer avec eux le rôle des religions et des pratiques religieuses dans la vie sociale, et notamment auprès des jeunes".
Mme Alliot-Marie devrait, pour des discussions bilatérales, rencontrer les représentants de chacun des cultes dans les prochaines semaines.
Extrait : "les questions liées au financement des cultes pourraient ressurgir dans les prochains mois. Les représentants religieux ont en effet évoqué les conclusions du rapport Machelon sur les relations entre les pouvoirs publics et les cultes, remis en septembre 2006 à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur. Ce rapport prévoit notamment des aménagements de la loi de 1905 afin de faciliter le financement public des lieux de cultes et d'harmoniser le statut des associations et des responsables religieux."


Cléricalisme électoral (Michel Boissard)
L'Humanité - 19 juin 2007 (1/8 de page)

A propos du livre de Yves Déloye : Les Voix de Dieu. Pour une autre histoire du suffrage électoral : le clergé catholique français et le vote. XIXe-XXe siècles (Editions Fayard, 2006)
Pour l'historien Michel Boissard, il s'agit là d'une "remarquable" étude révélant une "histoire originale du cléricalisme".
Extraits de l'article : "Le catholicisme incite les fidèles à avoir un seul drapeau (la croix, un but unique : le triomphe de la sainte Église) et à accorder leur confiance (leurs bulletins de vote) à qui partage ces valeurs. L’Église confessante est une Église enseignante. Tout en "ne faisant pas de politique", elle est militante." [...]
"L’histoire et les structures de l’Église sont éloignées des procédures démocratiques. Enfin, le ralliement des catholiques à la République (1890) a été lent et conflictuel. Du coup, l’implication "partisane" du clergé de base se quantifie moins en termes de sociologie électorale qu’elle ne se qualifie dans le champ de la socialisation politique des paroissiens. L’influence n’est pas uniquement mesurable par les statistiques. L’élément neuf, c’est que la religion est directement embarquée dans la sphère publique. Il y a porosité entre le sacré catholique et la politique profane."
Le clergé catholique développe "des formes d’intervention idéologique dans la vie de la cité. Prônes en chaire, articles dans la « bonne presse », recommandations aux familles, pressions sur les femmes et les jeunes filles, propagande moralisatrice. Mises en garde contre les mille et un moyens de fausser le vote des citoyens. Cette sorte de théocratie électorale s’avère finalement une volonté d’hégémonie culturelle au sens gramscien du mot."


Christine Boutin, catholique cathodique (Reuters)
Libération – 18 mai 2007 (1/8 de page)

"Christine Boutin, 63 ans, députée UMP des Yvelines, est la nouvelle ministre du Logement et de la Ville. A l'UMP, elle veut faire valoir la droite sociale et continue à défendre les valeurs portées par le catholicisme.
Madame Boutin s'était fait connaître en s'opposant, parfois en larmes ou une bible à la main, au PACS lors de l'examen du texte de loi à l'Assemblée en 1998-99. Catholique pratiquante, elle a également pris parti contre l'avortement et la pilule du lendemain, contre le mariage homosexuel et l'adoption par des homosexuels. La défense des droits de la vie l'a conduite à prendre position contre la peine de mort et sur de nombreuses questions de société comme les prisons, le logement d'urgence, les banlieues."
[...]


Les propositions des candidats ne satisfont pas les protestants (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 26 avril 2007 (1/12 de page)

Le nouveau président de la Fédération protestante de France, Claude Baty, a déclaré devant la presse, le 24 avril : "Quel que soit le candidat élu, aucun ne mènera une politique satisfaisante à nos yeux". Il a, en outre, indiqué "qu'il "continuerait le combat pour obtenir des aménagements" à la loi de 1905 afin de faciliter l'ouverture de lieux de culte. Une option clairement rejetée par Ségolène Royal et gelée, "faute de consensus", par Nicolas Sarkozy ".


Onze candidats dévoilent leurs croyances et leurs visions de la laïcité (Catherine Coroller)
Le monde – 6 avril 2007 (1/6 de page)

Début de l'article : "La palette est large... et incomplète. On y trouve des catholiques pratiquants, des athées, un agnostique et un laïque. Tous de tradition chrétienne. "Confessés" par l'hebdomadaire La Vie dans son édition du 5 avril, les candidats à l'élection présidentielle livrent leurs convictions religieuses et leurs réflexions sur la place des religions dans la société.
Tous, à l'exception d'Arlette Laguiller, se sont prêtés à l'exercice, plaçant du même coup dans l'espace public des questions religieuses, traditionnellement cantonnées à la sphère privée. Même si, en filigrane, la religion n'est pas absente de la campagne - Nicolas Sarkozy émaille la plupart de ses discours de références explicites aux valeurs chrétiennes, François Bayrou affiche régulièrement sa foi, "l'ordre juste" de Ségolène Royal est une notion qui figurait dans une encyclique de Benoît XVI en janvier 2006 - les débats sur la laïcité ou la place de l'islam en France n'ont, jusqu'à présent, pas été ouverts."
...


Loi de 1905 : le candidat UMP calme ses ardeurs (Catherine Coroller)
Libération - 5 avril 2007 (1/8 de page)

"«Oui», a répondu hier Nicolas Sarkozy au journaliste de la Croix qui lui demandait s'il renonçait à modifier la loi de 1905. Précisant que «c'est un sujet sur lequel on ne peut avancer sans consensus», le candidat UMP a ajouté qu'il «poursuivra la discussion avec l'ensemble des religions». Cette loi est le fondement de la séparation des Eglises et de l'Etat. Elle interdit tout subventionnement public des cultes, mais confie à l'Etat et aux communes la charge des édifices cultuels (églises, temples, synagogues) construits avant 1905. Quant aux musulmans, qui n'étaient pas concernés par le texte, Nicolas Sarkozy a déclaré «vouloir s'en tenir à quelques objectifs, comme mettre à leur disposition des lieux de culte appropriés» et «couper l'islam de France des influences étrangères»."
Quant au rapport Machelon de septembre 2006, réflexion sur la loi de 1905 et dont la principale proposition était d'autoriser les municipalités à financer la construction de lieux de culte, Nicolas Sarkozy n'a plus abordé ce sujet.


Sarkozy. Un voile jeté sur son action (Catherine Coroller)
Libération – 26 mars 2007 (1/4 de page)

Le candidat Nicolas Sarkozy ne parle plus du culte musulman ou de la loi de 1905. Son soutien au CFCM (Conseil français du culte musulman) qu'il a largement contribué à créer en faisant le jeu des fondamentalistes, a faibli. Il a même rédigé une lettre de soutien, non sollicitée, à Charlie Hebdo lors du procès intenté par la mosquée de Paris et l'UOIF. "De même, Sarkozy ne dit plus mot de ses velléités de modifier la loi de 1905 pour permettre aux musulmans de construire des lieux de culte et ne fait jamais mention des conclusions de la commission Machelon, à qui il avait lui-même confié la mission de "toiletter" la loi de 1905."
Catalogué comme communautariste, Sarkozy se dit fier "d'avoir créé le CFCM et affirme n'avoir pas renoncé à modifier la loi de 1905 ni à instaurer une forme de discrimination positive quel que soit le nom qu'on lui donne, il se garde bien d'en faire un argument de campagne. Tous ces sujets sont totalement disparus de ses discours de candidat à la présidence de la République."


Pour qui vont voter les catholiques français ?
Le Figaro - 7 mars 2007 (1/10 de page)

Selon une enquête publiée dans La Croix sur les intentions de vote de l’électorat chrétien, il apparaît que, chez les catholiques, Nicolas Sarkozy recueille 5 points de plus qu'avec la moyenne des Français tandis que Ségolène Royal en perd 5.
Chez ceux qui se déclarent pratiquants : "Si François Bayrou surclasse Ségolène Royal avec 18% contre 16%, c’est Nicolas Sarkozy qui rafle la mise avec un score de 42% des intentions de vote. La droite de la droite recueille un franc succès avec 4% pour Philippe de Villiers et 16% pour Jean-Marie Le Pen."
Chez les "sans religion", "les scores s’inversent : Royal est en tête avec 33% devant Bayrou et Sarkozy, ex-æquo à 16%."


Sarkozy ou la grande récup' des voix de l'islam (Christophe Boltanski, Catherine Coroller)
Libération - 26 février 2007 (1 page)

Sous-titre : Enquête sur la stratégie du candidat UMP depuis 2002 pour s'attirer les suffrages des musulmans de France
Pour Libération si, pour la première fois, les Français sont autant courtisés en raison de leur appartenance ethnique ou religieuse dans une élection présidentielle, c'est de la faute à Nicolas Sarkozy. "Celui-ci s'est engagé dans cette voie dès son installation au ministère de l'Intérieur, en 2002. Depuis il a alterné le chaud et le froid, les élans ministériels exaltant la tolérance et encourageant "l'islam de France" et les propos musclés du candidat, qui espère ratisser très à droite."
Depuis début 2007, le Ministre de l'Intérieur reçoit "en catimini" les différentes communautés : Africains, musulmans, Libanais... L'article donne des exemples des difficultés de Nicolas Sarkosy de sortir de "l'image d'un homme qui n'aime pas beaucoup les musulmans" et retrace l'historique de la création du CFCM.
"Quand le sarkozyste Yves Jego a proposé à l'ancien champion du monde de jujitsu, Mourad Ghazli, de représenter les Beurs au sein de l'UMP, ce dernier a refusé sèchement. "Je n'avais pas vocation à faire ça, il me prenait pour un imbécile." Cet ancien candidat à la présidence de l'UMP, aujourd'hui membre du bureau exécutif du Parti radical, ne cesse de pester contre les dirigeants politiques, et Nicolas Sarkozy le premier, qui ne veulent voir en lui qu'un "rabatteur d'Arabes"."


Pour les politiques, l'objet "islam" est devenu un créneau" (Vincent Geisser)
Le Monde - 23 février 2007 (1/6 de page)

Entretien de Stéphanie Le Bars avec Vincent Geisser, sociologue. Il est l'auteur avec Aziz Zemouri de Marianne et Allah, Les politiques face à la "question musulmane" (parution le 15 mars).
Extraits : "L'intervention de trois d'entre eux au procès des caricatures (François Hollande et François Bayrou comme témoins cités par Charlie Hebdo et Nicolas Sarkozy, signataire d'une lettre de soutien au magazine) relève d'une même stratégie. L'objet "islam" est devenu un créneau qui permet d'exister, il faut donc s'y investir. Soit en faisant des choses en faveur des musulmans, comme cela peut être le cas localement avec la construction de mosquées, soit en donnant l'impression que l'on protège la communauté nationale d'une menace venue des musulmans."
En ce qui concerne Nicolas Sarkosy : "Le discours ambiant sur les dangers du fondamentalisme l'amène à se démarquer. Puis il réalise que le lobby électoral sur lequel il comptait ne fonctionne pas, qu'avec l'UOIF, notamment, il n'a pas affaire à une communauté en "ordre de marche". Il se transforme alors en "démolisseur" et n'hésite pas à forcer le trait. La phrase qu'il prononce le 5 février sur TF1 sur les "moutons égorgés dans les appartements", il ne l'aurait jamais dite dans la période précédente."
Quant à la gauche : "La proposition 74 de Mme Royal (d'inscrire une charte de la laïcité dans la Constitution) s'explique par la nécessité de compenser l'absence de propositions concrètes par un recours à l'idéologie, au symbolique. Face aux valeurs de laïcité et de service public, l'islam est de fait la religion la plus menaçante. La peur du communautarisme se décline donc à travers des exemples tirés de l'islam. Enfin, pour les féministes de gauche, il est clair que le port du voile agresse l'idéal d'émancipation."


Laïcité : questions à M. Sarkozy, par Henri Pena-Ruiz
Le Monde - 16 février 2007 (1/4 de page)

Henri Pena-Ruiz qui a été membre de la commission Stasi, est philosophe et écrivain. Partant du principe de la laïcité que "la religion n'est pas un service public", il pose cinq questions à Nicolas Sarkosy. Extraits :
"Ne pensez-vous pas que celui qui ne croit pas au ciel puisse être blessé par votre préférence [à l'option religieuse, comme elle apparaît dans voter livre La République et les religions (Cerf, 2004)] , aujourd'hui transposée en une politique discriminatoire ?"
[...]
"L'égalité républicaine se réduirait-elle pour vous à l'égalité des divers croyants, à l'exclusion des humanistes athées ou agnostiques ?"
[...]
"Quelle priorité pour les pouvoirs publics ? Le rapport Machelon, qui a votre sympathie, utilise le concept de liberté de religion, pour permettre le glissement du "libre exercice des cultes", garanti par le premier article de la loi, à la nécessité supposée de financer les cultes. Joli jeu de mots et vrai tour de passe-passe, qui risque de tromper. En République, seul l'intérêt général, commun à tous, portant sur les biens et besoins de portée universelle, mérite financement public."
[...]
"Il n'y a pas en France cinq millions de "musulmans", mais cinq millions de personnes issues de l'immigration maghrébine ou turque, très diverses dans leurs choix spirituels. Seule une petite minorité d'entre elles fréquente la mosquée, la majeure partie faisant de la religion une affaire privée, ou ne se référant à l'islam que par une sorte de solidarité imaginaire. Dès lors, la République doit-elle renoncer à la laïcité pour satisfaire cette minorité, ou concentrer les deniers publics sur la redistribution par les services publics, la gratuité des soins, le logement social ou la lutte contre l'échec scolaire, qui concernent tous les hommes, sans distinction de nationalité ou de choix spirituels ?"


Dessins et desseins (Sébastien Homer)
L'humanité - 8 février 2007 (1/6 de page)

"Et soudain, Sarkozy ! Alors que vient de s’ouvrir le procès de Charlie Hebdo pour avoir reproduit, il y a un an, la dizaine de caricatures de Mahomet parues initialement au Danemark, l’avocat du titre, Me Kiejman, brandit une lettre de soutien de celui dont le slogan est "tout est possible".
Une manière de doubler Bayrou et Hollande soutenant, eux aussi, un journal attaqué, entre autres, par la Mosquée de Paris et l’Union des organisations islamiques de France pour "injure publique à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur religion » ? De là à dire qu’il s’agit d’un procès politique..."
[...]


Les représentants musulmans demandent aux candidats de laisser l'islam hors de la campagne (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 24 janvier 2007 (1/6 de page)

Les représentant du CFCM (Conseil français du culte musulman) ont déclaré qu'ils souhaitaient rencontrer les candidats à l'élection présidentielle pour leur faire part de leur inquiétude sur "la tournure et l'utilisation politicienne et électoraliste que prennent les débats autour de l'islam de France".
Cette position est la conséquence d'une critique du PS qui considère qu'en créant le CFCM, Nicolas Sarkozy a "favorisé l'islam intégriste de l'UOIF au détriment d'un islam modéré".
Pour Dalil Boubakeur, président du CFCM, "on constate une convergence pour faire apparaître l'islam de France comme inféodé aux fondamentalistes."
Les représentants du CFCM déplorent également que François Hollande et François Bayrou interviennent comme témoins pour la défense de "Charlie Hebdo" dans le procès qui l'oppose à la Grande Mosquée de Paris et à l'UOIF pour la publication des caricatures de Mahomet. M. Boubaker estime que la "présence d'hommes politiques à ce procès fait entrer dans la campagne électorale un thème qui n'a pas lieu d'y être".


Cathos ravis, protestants mécontents
Libération - 9 janvier 2007 (1/12 de page)

A l'occasion des voeux des représentants des cultes à Jacques Chirac, avec Nicolas Sarkosy à ses côtés, l'archevêque de Paris André Vingt-Trois a salué "un président de la République dont la laïcité ne doit pas être mise en doute et qui est disponible pour entendre ce qu'on a à dire et pour nous répondre".
Le président de la Fédération protestante de France Jean-Arnold de Clermont s'est, quant à lui, élevé "vigoureusement contre les effets néfastes de la commission d'enquête sur les sectes". En effet, les mouvements évangéliques s'étaient alors plaints de la volonté de "contrôle et de limitation du fait religieux".


>>> Suite de la revue de presse : Politique : 2006

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