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L'islam et le monde musulman

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
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Les nouveaux penseurs de l’islam
Le Nouvel Observateur – avril / mai 2004 – Hors série (98 pages)

Sous-titre : Ils dénoncent l’imposture intégriste, ils concilient l’islam et la modernité.

Islam : de nouveaux réformateurs (éditorial de Jean Daniel)
Les intellectuels musulmans présentés dans cette revue n’ont pas l’ambition de réformer l’islam au sens que l’entend le christianisme comme Luther ou Calvin, qui ont donné naissance à une nouvelle religion. Ils veulent simplement faire entendre que, dans l’islam, il existe aussi des "lumières". Le Nouvel Observateur souhaite donner une chance à cette nouvelle pensée musulmane, face à un islamisme fondamentaliste et intégriste qui occupe le devant de la scène médiatique et avec lequel une course de vitesse est engagée.

Ce dossier intéressant, ne pouvant être résumé de manière succincte, seuls les titres et sous-titres des articles sont repris.


Une modernité islamique (Rachid Benzine)
C’est le corpus des interprétations traditionnelles de l’islam que les nouveaux penseurs musulmans se proposent de soumettre au crible de la pensée critique, à l’aide des outils forgés par les sciences humaines.

Un islam des lumières (Mohammed Arkoun)
L’islam fondamentaliste pourrait se définir par l’ignorance institutionnalisée de la période des Lumières et par le rejet de la modernité et de ses acquis.

La religion d’Abraham (Abraham Ségal)
L’islam a attribué un rôle prépondérant à Abraham et à Ismaël, choisis pour rebâtir et purifier la Maison sacrée, la Kaba, mais aussi pour relancer le culte d’Allah dans le temple de La Mecque.

Panorama de la pensée musulmane (Paul Ballanfat)
Dès les premiers siècle de l’Hégire, le dialogue entre la religion et la philosophie suscite une effervescence qui innerve toute l’histoire de la pensée en islam.

Ferveur et piété des humbles (Abdelwahab Meddeb)
L’islam populaire que le soufisme, avec son culte des saints, a marqué de son empreinte compte pour une très large part dans la vogue orientaliste et dans une certaine fascination de l’islam.

Nos ancêtre les sarrasins (Bruno Etienne)
Si les Arabes ont été arrêtés à Poitiers en 732 et chassés d’Espagne au XVIe siècle, beaucoup firent souche en Aquitaine et en Provence. Une intégration réussie, savamment occultées par les manuels scolaires.

Modèle envié et haï (Lucette Valensi)
La défiance et le ressentiment à l’égard de l’Occident sont l’envers d’un désir de modernité frustré. En ce sens, l’islamisme a assuré le relais du nationalisme tiers-mondiste des années 1950-1960.

Des valeurs en conflit (Olivier Tinland)
Le débat sur l’islam et sur la laïcité illustre la difficulté soulevée par Max Weber, à savoir l’impossibilité de fonder en raison la pertinence des valeurs ultimes qui structurent la vie communautaire.

Un islam made in USA (Lesley Jessop)
L’islam est en plein essor aux Etats-Unis, où il est en passe de devenir la deuxième religion. Le contexte de liberté encourage un esprit de réforme chez les musulmans américains.

Quand les sciences éclairent les arts (Henri Stierlin)
Du VIIIe au XIVe siècle, l’apport des savants musulmans s’est manifesté de manière éblouissante dans le domaine artistique et particulièrement en architecture.

Une démocratie selon l’islam (Abdou Falili-Ansary)
Au sein de toutes les sociétés musulmanes, des forces démocratiques sont à l’œuvre qui incarnent une réelle alternative au despotisme et à l’immobilisme.

Trancher le nœud gordien (Malek Chebel)
Aucune réforme significative sur l’islam ne peut être envisagée si l’on n’affronte pas la question du sujet, autrement dit celle de la question individuelle conjuguée à son éthique citoyenne et à son autonomie.

La Turquie est-elle un modèle pour l’islam (Thierry Zarcone)
La république laïque fondée en 1923 par Mustapha Kemal Atatürk s’est voulue dès l’origine un modèle d’adaptation de l’islam aux exigences de la démocratie. Ce modèle inspirera des pays comme l’Iran ou la Tunisie.

Musulmans et citoyens comme les autres (Hanane Harrath)
La dimension polémique de la présence musulmane en France a occulté un islam rituel paisible qui vit dans la discrétion des foyers et l’intimité de la foi.

Le culte musulman soluble dans la République (Franck Frégosi)
Concertations et tractations menées ces dernières années autour de l’organisation d’un islam de France dans le cadre de la laïcité ont abouti à l’élection en avril 2003, du Conseil français du Culte musulman.

Un islam new age (Husam Tammam et Patrick Haenni)
Une nouvelle religiosité émerge dans les pays arabo-musulmans. Elle épouse les valeurs individualistes des lendemains qui déchantent : confort, hédonisme, bien-être et consumérisme.

Les facteurs de repliement (Issili Khalid)
Sur la défensive depuis que les derniers musulmans ont été chassés d’Espagne et que l’Occident a repris l’initiative, l’islam mal-aimé du reste du monde, s’est lentement refermé sur lui-même.

Les saisons du voile (Catherine Farhi)
Au-delà des enjeux du débat polémique autour d’un emblème vestimentaire somme toute dérisoire, ne faut-il pas voir d’abord dans les revendications exacerbées sur le voile l’expression d’un désarroi identitaire

Une patience géologique (Marie-Thérèse Urvoy)
Pourquoi les réformateurs hésitent-ils à rompre avec le dogme selon lequel le Coran est la parole même dans sa matérialité s’il s’agit de la seule et unique condition pour qu’advienne un courant libérale en islam.

L’origine syro-araméenne du Coran (Claude Gillot)
Un grand nombre d’expressions réputées obscures du Coran s’éclairent si l’on retraduit certains mots apparemment arabes à partir du syro-araméen, la langue de culture dominante au temps du Prophète.

L’historien et le Coran (Alfred-Louis de Prémare)
Des manuscrits concurrents et divergents circulent encore en dehors de l’Arabie dans les territoires de la conquête jusqu’à la fixation de la version unique du Coran à Bagdad dans la première partie du Xe siècle.

Le Coran entre transcendance et histoire (Rachid Benzine)
La méthode historique contribue à élucider les circonstances de la révélation et décoder la logique de composition propre au texte coranique.

La rébellion d’un poète (Abdou Filali-Ansary)
La biographie du Prophète proposée en 1933 par le poète irakien Maruf al-Rusafi procédait d’un examen critique des récits véhiculés par la tradition ; elle aura attendu près de soixante ans avant d’être édité.

L’obsession de la Loi (Abdelmajid Charfi)
Le rigorisme actuel dans l’application de la Loi, démenti par l’historiographie, témoigne du souci de certains régimes de trouver dans la religion une légitimité.

L’islam intérieur (Pierre Lory)
Pour la mystique musulmane, l’homme n’est pas seulement soumis à la Loi, il est une manifestation de la présence divine, un "tabernacle des lumières".

Le laboratoire iranien (Mohammad-Reza Djalili)
Alors que dans les années 1970 la critique du modèle occidental était de mise, c’est à une intense réflexion sur l’ouverture à la démocratie que se livrent aujourd’hui les intellectuels religieux ou laïques.

Le Coran et les juifs (Paul B. Fenton)
Dernier-né des trois monothéismes, l’islam revendique pourtant le droit d’aînesse. Le dogme de l’antériorité et de la perfection de la révélation coranique l’a engagé dans une rivalité polémique avec le judaïsme.

Un héritage à revivifier (Paul Ballanfat)
Dans l’intention de restaurer la puissance bafouée de l’islam, certains intellectuels musulmans ont volontairement ignoré les sources vives de la pensée islamique et referme la réalité du Coran sur lui-même.

Pour l’émancipation des femmes (Nawel Gafsia)
Les règles relatives à la polygynie, à la répudiation et l’héritage successoral favorisant l’homme rendent compte d’une organisation patriarcale obsolète, celle qui dominait à l’époque de la révélation.

Voltaire en terre d’islam (Marcel Conche)
Le philosophe et professeur émérite de la Sorbonne parle des auteurs musulmans qu'il a aimé : Firdousi, Attar, Jala al-Din Rumi et Farid alDin dont il a particulièrement apprécié le conte initiatique, "Le langage des oiseaux". Quant à Omar Khayyam, Marcel Conche le considère comme le "Voltaire" de l'islam. N'a-t-il pas écrit dans les "Rubayat" : "Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre" ?


Les grands penseurs de l’islam (portrait de douze penseurs de l’islam) :
  • Abu Isa al-Warraq, Irak, mort vers 862, (Dominique Urvoy)
  • Husayn al-Hallaj, Iran, vers 857-922 (Pierre Lory)
  • Avicenne – Ibn Sina, Iran, 980-1037 (Mohammed Taleb)
  • Abu Hamid al-Ghazali, Irak, 1058-1111 (Ebrahim Moosa)
  • Ruzbehan Baqli, Iran, 1128-1209 (Paul Ballanfat)
  • Averroès – Ibn Rushd, Espagne, 1126-1198 (Dominique Urvoy)
  • Fakhr al-Din al-Razi, Iran, 1149-1209 (Roger Arnaldez)
  • Sohrawardi, Iran, 1155-1191 (Christian Jambet)
  • Muhyi al-Din Ibn Arabi, Espagne, 1165-1241 (Nasr Hamid Abu Zayd)
  • Molla Sadra, Iran, 1572-1640, (Christian Jambet)
  • L’émir Abd el-Kader, Algérie, 1807-1883 (Bruno Etienne)
  • Ali Abd al-Raziq, Egypte , 1888-1966 (Marie-Thérèse Urvoy)

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