En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis,
signalez-le
Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"
L'étable tournante de Jésus (Philippe Simonnot) Le Figaro - 23 décembre 2004 – (1/2 page)
Le premier tome traduit en français de "l'oeuvre monumentale" de John P. Meier sur la vie de Jésus vient de paraître (Un certain juif Jésus, Les données de l'histoire, Tome 1 : les sources, les origines, les dates). Les 2e et 3e tome viendront en 2005; le 4e tome n'est pas encore terminé. Au total 2600 pages pour "l'oeuvre la plus importante, la plus fouillée, la plus critique qui ait jamais été publiée sur la vie de Jésus."
Prêtre, historien et docteur es science biblique, John P. Meier a essayé de faire en sorte que la foi n'interfère pas dans son étude historique.
Contrairement à ce que pensent traditionnellement les exégètes, l'Evangile de Jean serait le plus proche de ce qui s'est réellement déroulé. Des contradictions entre les évangiles de Matthieu et de Luc amènent l'auteur à penser que Jésus serait né, non pas à Bethléem, mais à Nazareth. Il considère également que conformément à l'évangile de Jean, la Cène n'est pas un repas Pascal, mais une "sorte de banquet d'adieu que Jésus offre à ses disciples". A suivre.
Jésus-Christ : ce que nous disent l'archéologie et l'histoire Les cahiers de Science & Vie - octobre 2004 - n°83 - (110 pages)
Les textes non religieux sur Jésus "ne dépassent guère l'allusion" et les emplacements des lieux mentionnés dans le Nouveau Testament relève "purement et simplement de l'imagination". De ce fait, historiens et archéologues s'intéressent aux conditions du développement de la nouvelle religion. Les différents articles proposés par "Les Cahiers de Science & Vie", avec de nombreuses cartes et photographies confirment que la nature du message chrétien est "celle d'être un texte voué à susciter la Foi plus qu'à exposer une vérité historique".
Voir l'ensemble du résumé : Jésus-Christ : ce que nous disent l'archéologie et l'histoire
L'hérésie suprême : Dieu est une femme (Rosella Simone) Courrier international (Supplément) - 29 juillet au 18 août 2004 - N°717 - (3 pages)
Les femmes se reconnaissent-elles dans un "Dieu le Père" ou dans son fils. Se contentent-elles du rôle d'Eve fautive, de Marie-Madeleine, de celui de la mère (Marie) ou d'être des divinités par clonage (Eve) ou par parenté (Marie) ?
L'article présente quelques femmes mystiques qui, "par le fil conducteur de l'hérésie, ont eu le courage de se rebeller contre l'Eglise, contre les Eglises".
Guillemette de Bohème (1210-1281), fille du roi de Bohème, ressembla à Milan quelques disciples. Elle prétendait être "le Saint-Esprit, se montrant sous l'aspect d'une femme, car, si elle était venue sous l'aspect d'un homme, elle serait morte comme mourut le Christ, et le monde entier aurait péri". Après sa mort, ses disciples se regroupèrent autour de sœur Maifreda da Pirovano qui "communiait avec l'hostie et célébrait la messe au nom de Guillemette". En 1300, l'Inquisition les envoya tous au bûcher, ainsi que le corps de Guillemette.
Jeanne d'Arc disait que les "voix" qu'elle entendait étaient celles de sainte Catherine et de sainte Marguerite, les mêmes sainte vénérées par Maifreda. Pour éviter le bûcher, elle doit abjurer et se résoudre à ne plus porter "d'armes, ni de vêtements d'homme, ni de cheveux ras". Captive au château de Rouen, elle reprend ses vêtements d'homme, ce qui fut considéré comme un signe de foi au culte de Diane. Devant l'inquisiteur, Jeanne d'Arc affirme que ses "voix" "lui ont transmis la pitié de Dieu pour la trahison à laquelle elle a consenti en abjurant pour sauver sa vie". "Réponse mortelle" qui la conduisit au bûcher.
Simone Weil (1909-1943) était considérée par Georges Bataille qui avait été séduit par la jeune femme, volontairement enlaidie, comme "un épouvantail planté au milieu d'un champ". Ayant trouvé Dieu dans sa recherche de la vérité, elle se montrait, dans tous les domaines, selon Gabriela Fiori qui lui a consacré un livre, telle une hérétique allant même jusqu'à "nier l'incarnation unique du fils de Dieu", refusant d'entrer dans l'Eglise (catholique) pour rester "près des autres peuples". Elle se laissa mourir de faim en Angleterre. "Une femme à brûler, si elle ne s'était pas embrasée elle-même."
Dieu et la politique : le défi laïque L'histoire - juillet-août 2004 - n° spécial N°289 - (113 pages)
Dans un contexte où l'on dit la laïcité menacée, où une partie de l'Europe veut faire référence à ses "origines chrétiennes", où l'on assiste à une poussée de l'islam radical, ce numéro spécial de "L'histoire" retrace les combats qui ont conduit à la séparation des Eglises et l'Etat... Il soulève la question de "faut-il interdire de subventionner les cultes comme on aide d'autres associations ?"
Voir l'ensemble du résumé : Dieu et la politique : le défi laïque
Quand les religions parlementent, rencontre avec Jean-Claude Basset (Henri Tincq) Le Monde des Religions - Juillet-Août 2004 (4 pages)
Jean-Claude Basset, pasteur et enseignant en théologie comparée à Lausanne retrace l'histoire d'un peu plus d'un siècle de rencontres et de dialogues interreligieux.
C'est en 1893, à Chicago, que s'ouvre le premier "Parlement mondial des religions" où plus que des confessions organisées, ce sont des individus qui représentent les religions. Les plus nombreux sont les protestants américains tandis que l'Afrique et l'islam sont moins bien représentés.
Le dernier "Parlement des religion" est celui de Barcelone qui s'est tenu du 7 au 14 juillet 2004.
Depuis le premier Parlement de Chicago, le bilan apparaît mitigé : "A l'évidence le dialogue né à Chicago n'a pas donné tous les fruits escomptés. Je mets cela sur le compte d'une certaine naïveté. L'impulsion et la dynamique ont toujours été occidentales, quand bien même des hindous et des bouddhistes y participaient. Mais sans doute a-t-on cru - réflexe occidental - qu'avec l'enthousiasme et les bons sentiments, on allait résoudre toutes les difficultés."
Pour Jean-Claude Basset, l'avenir de ce dialogue nécessite deux conditions. D'abord un travail intrareligieux doit mieux contrôler "les risques de dérives "fondamentalistes" propres à chaque confession". En suite, ceux qui dialoguent doivent mieux faire comprendre à la "base" les conséquences théologiques et dogmatiques qu'impliquent ces dialogues. "Des clarifications, donc. Pas forcément des reniements, mais des ajustements et des déplacements sans aucun conteste."