Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse  >  Histoire > 2003 & 2004 1er sem.

Histoire : Dieu et la religion

2003 et 1er semestre 2004

Revue de presse



En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la revue de presse sur l'Histoire

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Islam et Occident : 14 siècles de guerres et de malentendus
Le Point - 22 avril 2004 - n° 1649 - (13 pages)

Alors que l'actualité en Irak prend des allures de croisade du Moyen Age, Le Point recherche les origines de cette hostilité. Les causes de ce que certains désignent comme un "choc des civilisations" résident dans un contentieux en quatre parties : Les quatre dates clés qui ont marqué le conflit
719 - Les Arabes sont à Narbonne. Mais ils sont arrêtés à Poitiers en 732 par Charles Martel.
1099 - Les croisés reprennent Jérusalem. La guerre sainte, dont saint Augustin avait défini le cadre dès le IVe siècle, plus qu'une colonisation, est d'abord une reconquête des Lieux Saints.
1683 - La déroute du croissant. Pour la première fois, lors du second siège de Vienne, les armées ottomanes sont mises en déroute, ce qui ouvre la voie à la reconquête des "terres chrétiennes" occupées par les musulmans.
1798 - Bonaparte : un croisé révolutionnaire. L'expédition d'Egypte sera le début de l'expansionnisme colonial de l'Europe sur les territoires arabes.

Voir l'ensemble du résumé : Islam et Occident : 14 siècles de guerres et de malentendus


"Jésus après Jésus" (F.P.)
Le Canard Enchaîné – 21 avril 2004 - (25 lignes)

Sous-titre : par Gérard Modillat et Jérôme Prieur (Seuil)
Après "Corpus Christi" et "L'origine du christianisme", séries TV sur Arte, les deux réalisateurs abordent avec cet ouvrage, "La question qui fâche : celle de Paul, le Juif converti". C'est l'histoire de la séparation de la secte qui accuse les juifs de n'avoir rien compris à leur foi et qui devient le christianisme universel. "Plus botanistes qu'imprécateurs, ils montrent comment le christianisme croît et prolifère comme un organisme conquérant, par sélection et mutations. Erudit mais pas pédant, engagé mais pas sectaire."


Jésus et les juifs (Michel Labro, Sophie des Déserts, Jean-Luc Pouthier)
Le Nouvel Observateur - 25 au 31 mars 2004 - N° 2055 - (9 pages)

Au moment où va sortir en France le film de Mel Gibson, "La passion du Christ" (Voir les autres articles ci-dessous) ce dossier du Nouvel Observateur tente d'apporter un éclairage d'historiens, de chercheurs, de philosophes, sur les rapports entre les chrétiens et les juifs. En effet, le film relance la question de savoir qui a tué Jésus. Les juifs ou les romains ?
Un entretien intéressant du journaliste Michel Labro avec Jérôme Prieur et Gérard Mordillat (historiens et cinéastes) apporte une relecture historique des Evangiles. "Ce ne sont pas des faits, c'est de la théologie" met en garde Gérard Mordillat sur le risque qu'il y a de mettre en scène les Evangiles. L'analyse du contexte et de l'ordre dans lequel ils ont été écrits, permet de mieux comprendre que ce sont bien les romains qui ont tué Jésus. Si l'Evangile selon saint Jean, le dernier dans l'ordre chronologique, donne des juifs une vision très négative, c'est qu'au moment de sa rédaction, les disciples de Jésus sont rejetés par le peuple d'Israël. Ce n'est qu'après la chute du Temple de Jérusalem en 70 et par l'action de saint Paul que la nouvelle religion s'est ouverte aux païens. Plus tard, au Moyen Age, les persécutions des chrétiens contre les juifs se sont développées à cause d'une lecture trop littérale des Epîtres de saint Paul. D'où le parallèle qui ramène "…à Mel Gibson, autrement dit, au niveau zéro de la réflexion. C'est aux mystères du Moyen Age que nous renvoie le film, profondément médiévale et archaïque". Ce n'est qu'en 1965, après le Concile de Vatican II, que l'Eglise Catholique reconnaît les persécutions des juifs et son antisémitisme passé.

Voir l'ensemble du résumé : Jésus et les juifs


Derrière l'affaire du voile : Mahomet et les femmes
Marianne - n°350 - 5 au 11 janvier 2004 (4 pages)

L'article se fait l'écho du livre de Martine Gozlan "Le sexe et Allah" sur les rapports de l'islam avec la sexualité. Il montre en particulier l'écart entre le comportement de Mahomet, tolérant et épris de passion pour la féminité, et tous les tabous que renferme le Coran.
A La Mecque, avant l'arrivée d'Allah, les divinités étaient des femmes ! C'est dans ce contexte que Mahomet a d'abord été pendant vingt-cinq ans l'époux fidèle de Khadidja, de quinze ans son aînée, une maîtresse femme (d'affaires). "Elle avait été son conseiller, son trésorier, sa compagne, son directeur de conscience, sa première disciple."
Après être devenu veuf, Mahomet se constitue, au fil de son parcours guerrier et prophétique, un harem de onze femmes. Une des deux premières, Aïcha, la fille de son ami le plus cher, Aboudaker, n'a que 7 ans au moment du mariage. Celui-ci aurait été consommé charnellement deux ans après, lorsque Aïcha n'avait que 9 ans. D'autres versions parlent de 11, 12 ou 13 ans. Il y aussi les autres, les femmes mûres : Sawda, Hafsa, Um Salma, Zeibna… Les chroniqueurs rapportent abondamment cette vie de Harem, la sexualité, les petites histoires, les jalousies, les scandales… "Chaque fois que l'homme prophète rencontre un conflit du désir ou qu'il se trouve dans une impasse de la jouissance, Dieu y pourvoit par une solution coranique qui a valeur de loi." (Fethi Benslama)
L'article conclut sur une question, laissée sans réponse : D'où viennent ces versets du Coran si humiliants pour le sexe faible, aux antipodes des relations du prophète avec les femmes ?


Polémique sur Jésus – Ce que disent les historiens (Claire Chartier, Jacques Duquesne et Christian Makarian)
L'Express – 5 au 11 avril 2004 – N°2753 - (6 pages)

Sous-titre : Christianisme : Comment tout a commencé
Derrière le film de Mel Gibson, "La passion du Christ", le second volet de la série TV sur ARTE,"Corpus Christ", de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat, et quelques autres symptômes (succès littéraires, baptêmes de Pâques), L'Express voit un intérêt croissant pour la vie de Jésus et les origines du christianisme. L'hebdomadaire a enquêté auprès des exégètes et des historiens.
Les sources chrétiennes ont plutôt ménagé les romains au détriment des juifs quant à la responsabilité de la mort de Jésus. Mais les historiens s'accordent à dire que "Ce sont les Romains, et seulement eux, qui ont le droit de condamner et d'exécuter Jésus en vertu du jus gladii (droit de glaive, soit de vie ou de mort)." Pour eux, la raison est politique, car Jésus troublait l'ordre public et risquait de déclancher la colère des Romains contre les Juifs.
Il semble que les premiers fidèles de Jésus ne voyaient en lui ni Dieu, ni le fils de Dieu. "N'avait-il pas sur la croix crié : "Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" ? Et puis le Messie que les Juifs attendaient et attendent, n'étaient pas Dieu, ni le fils de Dieu." Ce n'est que bien plus tard, dans l'Evangile de Jean, qui date des environs de l'année 100, qu'il est affirmé que Jésus est Dieu.
Après la mort de Jésus, deux groupes de disciples vont se former. L'un autour de Pierre, à qui Jésus aurait confié cette mission. L'autre autour de Jacques, le frère de Jésus, en vertu de l'autorité "dynastique". En effet, celui-ci est le "frère utérin de Jésus – ce dernier point ne fait plus aucun doute pour les historiens ni pour la grande majorité des exégètes". Mais c'est plus tard, Paul de Tarse, qui va réellement fonder la nouvelle religion, le christianisme, en l'ouvrant aux "païens" et en l'éloignant du judaïsme.
Après l'an 70 et la destruction du Temple de Jérusalem, les juifs (pharisiens) et les chrétiens se dispersent. Les premiers donneront naissance au judaïsme rabbinique actuel, les seconds vont se développer en se diffusant dans le monde grec.
Le christianisme n'est donc qu'une hérésie du judaïsme, qui a eu la chance de réussir, "commercialement parlant", en trouvant un bon créneau de marketing.


Préhistoire : Les premières idoles (Patrick Jean-Baptiste avec Bernadette Arnaud)
Sciences et Avenir - janvier 2004 - n°683 - (6 pages)

La découverte de statuettes (Vénus de Berekhat RAM, Syrie, et celle de Tan-Tan, Maroc), vieilles de 230 000 ans et de plus de 300 000 ans, repose la question des origines de l'art. Les découvertes les plus abondantes remontent à environ 30 000 ans, période de l'Aurignacien, notamment en Allemagne. Nombreuses sont celles qui symbolisent la fécondité (poitrine et ventre hypertrophiés).
Si ce sont des idoles, leur interprétation n'est pas aisée. "La tentation est grande d'y voir une statuaire religieuse, disposée dans ce qui pourrait s'apparenter à des chapelles ou de petits temples : plus que des totems, ces statuettes auraient alors bel et bien figuré des dieux et des déesses."
Il faudra attendre 20 000 avant JC, l'époque du Magdalénien, pour retrouver une telle qualité figurative. Pour ces hommes de la préhistoire, également, on ne peut que supposer qu'ils "devaient avoir une théologie largement consacrée à la fécondité".
Malgré un effort louable de vulgarisation et de belles photos, on reste un peu sur sa faim quant aux croyances de ces ancêtres encore plus lointains qu'Adam et Eve !


Un tunnel biblique sous Jérusalem (Sylvie Briet)
Libération - 11 septembre 2003 - (1/2 page)


Sous-titre : Archéologie. Le site de Siloé vient d'être daté au radiocarbone.
Ce tunnel d'alimentation en eau de la ville sainte du judaïsme et mentionné à plusieurs reprises par la Bible qui en attribue la création à Ezéchias, roi de Juda (727 à 698 av. J.C.). La datation à partir des matériaux incorporés dans les parois, réalisée par Amos Frumkin et son équipe, confirme l'ancienneté du tunnel. Celui-ci devient donc la construction biblique de l'âge de fer la mieux datée.
Article très factuel qui ne prouve rien d'autre que certains passages de la Bible ont été écrits postérieurement au VIIème siècle, ce que l'on savait déjà.


Religion à l'école : on y enseigne de fausses vérités
Science & vie - octobre 2003 - n°1033 – (20 pages)


Sous-titre : "Sous couvert d'histoire, on enseigne encore la foi!"
Une enquête réalisée sur les livres scolaires montre que l'école laïque dispense un enseignement religieux. Les légendes et les mythes (Bibles, Evangiles) sont présentés sans les mises en garde nécessaires à côté des faits historiques. "Des cartes géographiques reproduisent le trajet de l'Exode et des frises chronologiques balisent l'histoire des Hébreux. En citant les récits de la Bible sans les contextualiser, ces ouvrages scolaires les corroborent. Ils renoncent ainsi aux lumières qu'apportent les recherches scientifiques en la matière."
Les débuts du christianisme sont quant à eux présentés de manière "idyllique", comme par exemple en classe de 6ème. "On traite trop souvent Rome au travers du christianisme comme si le seul destin historique du monde romain avait été de l'engendrer. Mais de la religion Romaine on ne dit rien. […] Ce n'est pas là une démarche historique." (Pascal Arnaud, spécialiste du monde romain).
L'article montre que les faits pouvant choquer les croyants sont passés sous silence, on se limite au "religieusement correct" à défaut de "l'historiquement exact". Le christianisme, décrit de l'intérieur, semble se réduire au seul catholicisme. L'image du monde arabe et de l'islam, dans les ouvrages s'est amélioré depuis quelques années, mais conserve un caractère conquérant et belliqueux.
Un article éclairant et objectif.


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