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L'islam

2004, 1er semestre

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la revue de presse sur l'islam en France



Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Culte musulman : un an et toujours balbutiant (Catherine Coroller)
Libération - 17 mai 2004 (1 page)

Sous-titre : Formation des imams, voile, mosquées… Le Conseil français du culte musulman (CFCM) peine à s'imposer.
Le conseil d'administration du CFCM s'est réuni ce week-end pour aborder les grands dossiers comme la formation des imams ou la conduite à adopter face à la loi sur le port des signes religieux à l'école. Dominique de Villepin y a participé pendant deux heures, mais les réponses qu'il a apportées n'ont pas été jugées globalement satisfaisantes par les participants.
Concernant la formation des imams, l'UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) et la Mosquée de Paris ont chacune leur institut, ce qui a freiné le dossier. La commission de réflexion, mise en place dans la discrétion, "n'aurait pas vocation à se substituer" au CFCM, selon le ministre. Pour Eric Geoffroy, membre du bureau du CFCM, le problème est plus largement celui de la formation à l'islam : "Peu de gens veulent devenir imams alors que beaucoup de jeunes gens veulent se former à l'islam. Comme ils ne trouvent rien en France, ils vont ailleurs et reviennent formatés avec un islam dont on ne veut pas."
Quant à la loi "sur le voile", les membres du CFCM sont majoritairement contre, mais ils souhaitent continuer de s'impliquer dans le dossier, sans toutefois conseiller aux jeunes filles de mettre le voile.

L'islam des régions se cherche encore.
Marseille : la grande mosquée n'a pu voir le jour suite au changement d'interlocuteur de la mairie après les élections pour le Conseil Régional du Culte Musulman (CRCM).
Strasbourg : après l'élection surprise d'un membre de l'UOIF, le CRCM donne parfois l'impression d'agir "par a-coups".
Lille : il y a deux courants en présence, celui du président du CRCM qui agit avec discrétion et celui d'un de ses colistiers, recteur de la mosquée de Lille-Sud, très médiatique.


Les nouveaux penseurs de l’islam
Le Nouvel Observateur - avril / mai 2004 - Hors série - (98 pages)

Sous-titre : Ils dénoncent l’imposture intégriste, ils concilient l’islam et la modernité.
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Une "Réforme" dans l’islam est possible (Henri Tincq)
Le Monde – 30 avril 2004 - Essais - (1 page)

C’est ce que tente de montrer cet article qui présente quelques ouvrages "salutaires".
Dans "Les nouveaux penseurs de l’islam", Rachid Benzine aborde les tentatives de réforme de cette religion dès le XIXe siècle avec Muhamad Abduh, Afghani, Rashid Rida. Puis il y eut au XXe siècle deux mouvements opposés, l’un conduisant à la création des Frères musulmans par Hassan Al-Banna, l’autre avec le philosophe égyptien Ali Abderraziq. "On ne peut ignorer cette germination au sein même de l’islam, de l’idée qu’une modernité est possible contre toutes les formes de totalitarisme."
"Manifeste pour un islam des Lumières" de Malek Chebel a un titre volontairement provocateur. L’auteur fait vingt-sept propositions issues d’une "libre interprétation des textes et l’affirmation de la supériorité de la raison".
Pour Gabriel Martinez-Gros et Lucette Valensi, deux chercheurs, auteurs de "L’islam de la dissidence", les références de l’islam, qu’il soit réformateur ou islamique sont les mêmes : l’Occident. "La volonté d’un islam pur de toute contamination étrangère, n’est qu’un "slogan islamiste"."

Le fondamentalisme, complice de la culture islamique ou produit de la modernité. (Xavier Ternisien)
Dans un court essai, "L’obscurantisme postmoderne et la question musulmane", le Syrien, philosophe et historien Aziz Al-Azmeh tente de démontrer que "l’islamisme, comme le fascisme, est une produit de la modernité, l’expression d’une idéologie irrationnelle et populiste".
L’ouvrage de Hamidi Ressidi, "L’exception islamique" est, malgré quelques faiblesses sur le plan historique, "une exploration sans concession de "l’exception islamique" pour en sonder les limites et mieux les repousser".

La première religion carcérale de France. (Xavier Ternisien)
Selon le sociologue Farhad Khosrokhavar qui publie "L’islam dans les prisons", les détenus de culture musulmane dépassent souvent les 50%, en France, atteignant parfois 80% dans les centres pénitenciers proches des banlieues. L’auteur relativise cependant "le phénomène de réislamisation, … seule une infime minorité des détenus récitent des prières quotidiennes".


Les salafistes ont conquis de nouvelles mosquées en Ile-de-France (Piotr Smolar)
Le Monde - 22 et 23 février 2004 (1/4 de page)

Sous-titre : Un recensement des Renseignements Généraux attribue 32 lieux de culte à des islamistes radicaux.
Ce chiffre est en augmentation de 10 par rapport à l'année passée sur un total de 373. Une majorité d'entre eux est sous le contrôle des salafistes qui prône un "islam rigoriste, d'origine wahhabite".
Pour les Renseignements Généraux, ces lieux de culte sont des centres de propagande avec "cours coraniques, conférences téléphoniques avec des cheikhs saoudiens, mais aussi de nombreuses activités culturelles…", le tout dans un environnement favorable (difficultés d'intégration, chômage). La prise de pouvoir par les salafistes au détriment des musulmans modérés est facilitée par un discours politisé et communautariste.
Ce développement des salafistes se fait rarement dans l'illégalité. En outre, la prudence incite ces imams à un discours plus lissé, par parabole ou références historiques. Une autre tendance constatée est la création de crèches islamistes. Trois d'entre elles ont été fermées par décisions administratives.
Il me semble que la société française ne pourra enrayer un tel développement qu'en s'attaquant aux racines du mal : les problèmes d'intégrations et économiques des populations d'origines musulmanes.


Les femmes irakiennes refusent le carcan de la charia
Libération - 23 janvier 2004 (1 page)

Sous-titre : Le gouvernement transitoire veut abroger le code de la famille et le confier aux religieux.
Ce code, en vigueur depuis 1959 est l'un des plus progressistes des pays musulmans que ce soit sur le divorce, les congés de maternité, la polygamie, l'héritage… Mis en place après le départ des britanniques, il avait retenu ce qu'il y avait de plus favorable aux femmes dans les cinq doctrines de l'islam qui cohabitent en Irak.
La décision prise "à la sauvette" par le conseil provisoire avait-elle pour but de "se concilier les faveurs des leaders religieux" ?
"Dans ce pays où la montée des sentiments religieux est perceptible depuis la chute de Saddam Hussein, il est difficile pour les femmes de se dire hostiles à la loi islamique. Alors elles jonglent à la recherche d'aménagements satisfaisant Dieu, l'orgueil des hommes et leurs intérêts." L'Union des femmes assyriennes a écrit à Paul Bremer. Quant à lui, le nouveau président du gouvernement, Adnan Pachachi, pris de court, a promis de nouvelles discussions.
Dictionnaire des religions : charia.


L'islam à l'heure de la démocratie (Bernard Lewis)
Le Nouvel Observateur - 15 au 21 janvier 2004 - (2 pages)


Derrière l'affaire du voile : Mahomet et les femmes
Marianne - n°350 - 5 au 11 janvier 2004 (4 pages)

L'article se fait l'écho du livre de Martine Gozlan "Le sexe et Allah" sur les rapports de l'islam avec la sexualité. Il montre en particulier l'écart entre le comportement de Mahomet, tolérant et épris de passion pour la féminité, et tous les tabous que renferme le Coran.
A La Mecque, avant l'arrivée d'Allah, les divinités étaient des femmes ! C'est dans ce contexte que Mahomet a d'abord été pendant vingt-cinq ans l'époux fidèle de Khadidja, de quinze ans son aînée, une maîtresse femme (d'affaires). "Elle avait été son conseiller, son trésorier, sa compagne, son directeur de conscience, sa première disciple."
Après être devenu veuf, Mahomet se constitue, au fil de son parcours guerrier et prophétique, un harem de onze femmes. Une des deux premières, Aïcha, la fille de son ami le plus cher, Aboudaker, n'a que 7 ans au moment du mariage. Celui-ci aurait été consommé charnellement deux ans après, lorsque Aïcha n'avait que 9 ans. D'autres versions parlent de 11, 12 ou 13 ans. Il y aussi les autres, les femmes mûres : Sawda, Hafsa, Um Salma, Zeibna… Les chroniqueurs rapportent abondamment cette vie de Harem, la sexualité, les petites histoires, les jalousies, les scandales… "Chaque fois que l'homme prophète rencontre un conflit du désir ou qu'il se trouve dans une impasse de la jouissance, Dieu y pourvoit par une solution coranique qui a valeur de loi." (Fethi Benslama)
L'article conclut sur une question, laissée sans réponse : D'où viennent ces versets du Coran si humiliants pour le sexe faible, aux antipodes des relations du prophète avec les femmes ?

Voir la réaction d'un internaute qui donne une autre vision de "Mahomet et les femmes".


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