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Christianisme

2005 - 2004

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le



Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
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Genèse du christianisme (Gérard Dupuy)
Libération - 29 septembre 2005 - (1/4 de page)

A propos du livre "La Fin du sacrifice" (Ed. Odile Jacob) de Guy G. Stroumsa, professeur de religion comparée à l'université hébraïque de Jérusalem.
Au début de l'ère chrétienne, l'abandon du sacrifice animal et l'intériorisation du sentiment religieux ont changé la perception de l'individu et de la collectivité. L'approche de l'émergence du christianisme est comparatiste, car l’auteur ne sépare pas l’évolution des deux religions issues de la Bible de l'évolution des religions païennes ainsi que, plus tard, de l'islam. "Son hypothèse est celle d'un véritable "changement de paradigme" du domaine religieux dans le monde méditerranéen et proche-oriental. Il propose de voir dans cette période charnière une deuxième "époque axiale" caractérisée par un "effondrement des systèmes anciens, ceux des Grecs et des Romains, mais aussi de celui d'Israël", et par une "intériorisation de la religion"."
L’universalisme théologique qui en a découlé a eu pour conséquence un fort prosélytisme chrétien ainsi que l'intolérance vis à vis de ceux qui en refusaient le message. Cela s’est traduit par l’imposition brutale de la nouvelle religion par le pouvoir impérial romain. "On suppose que plus une religion est intériorisée, plus elle est spiritualisée, et moins elle est intolérante". Mais, ajoute Stroumsa, "une telle affirmation ne se fonde sur rien d'autre que sur l'assurance qu'ont trop souvent les Occidentaux de leur supériorité religieuse, culturelle et éthique."


Jésus-Mahomet - Le grand affrontement (Catherine Golliau)
Le Point - 22 septembre 2005 - (13 pages)

Le XXIe siècle sera-t-il celui de la confrontation entre les deux plus grandes religions monothéistes, le christianisme et l'islam. Le dossier tente de comparer Jésus et Mahomet, les personnages à l'origine de ces deux religions d'apparence si dissemblables.
>>>   Voir l'ensemble du résumé de l'article : Jésus-Mahomet - Le grand affrontement


50 000 jeunes de Taizé prient pour la paix à Lisbonne (AFP)
Le Monde - 2 et 3 janvier 2005 - (15 lignes)

La 27ième rencontre européenne organisée par les frères de Taizé s'est déroulée du 28 décembre au 1er janvier dans la capitale portugaise. Lectures, méditations, concerts et prières se sont succédées pour ces jeunes chrétiens toutes confessions confondues. "Des multitudes aspirent à une humanité libérée des menaces de violence." a affirmé frère Roger, le fondateur de Taizé. Il y a eu aussi des prières pour les victimes du séisme d'Asie du sud.


La Vierge en serait marrie (Delphine Mallevoüe)
Le Figaro - 23 décembre 2004 - (1/4 de page)

Sous-titre : Un documentaire anglais pour le moins confus sur la mère de Jésus
L'article présente un documentaire diffusé sur le câble, à l'approche de Noël, intitulé, de manière alléchante "La véritable histoire de la Vierge Marie". Composé d'images de reconstitution - jugées "sans saveur et sans étoffe" - et d'entretiens avec des théologiens, des universitaires et des historiens, il raconte, en parallèle, deux histoires antinomiques, celle d'une femme humaine, menant une vie difficile en ce début du 1er siècle, pour les non croyants, et l'autre, celle de la légende, en voile bleue et l'air mièvre, pour les croyants. Le documentaire tente de ne pas prendre partie entre les deux points de vue. Cependant, "Marie de la tradition chrétienne est bel et bien écornée". L'auteur de l'article considère qu'en voulant contenter à la fois les croyants et les non-croyants, le documentaire, par "tiédeur et amalgames mélés", en fait "ne satisfait personne".


Le christianisme est-il une science humaine ? (Propos de René Girard, recueillis par Nicolas Journet)
Sciences Humaines - août-septembre 2004 - n°152 - (4 pages)

René Girard est un penseur des USA, ancien enseignant dans les universités, qui a développé dans ses nombreux ouvrages une théorie de la rivalité basée sur l’intuition que "les désirs des hommes sont mimétiques, c’est-à-dire portent sur des objets que d’autres désirs aussi. Plus le désir d’autrui est intense, plus le mien le sera. Dans cette escalade, il arrive un moment où le désir d’autrui compte plus que l’objet lui-même : la rivalité devient un conflit personnel et débouche sur la violence ouverte." Ce qui fait des conflits entre les hommes essentiellement une conséquence de la rivalité. Cette "crise mimétique" trouve sa résolution par la société "en déplaçant l’hostilité sur une seule et même victime, porteuse de tous les désirs rivaux, objet de haine partagée". D’où le meurtre fondateur qui symboliquement se traduit par le sacrifice de cette victime, immolée pour diminuer le degré de violence présent dans la société.

René Girard voit dans la mise à mort du Christ, un sacrifice, mais contrairement à la foule, les apôtres ont une vision différente, puisqu’à leurs yeux Jésus n’est pas coupable. (réaction qui n’a rien d’exceptionnelle puisqu’ils étaient ses disciples) Pour lui, "le christianisme casse les mythes et surtout celui de la culpabilité de la victime", une communauté ne pouvant condamner une victime innocente. Les boucs émissaires peuvent ne pas être coupables, mais des victimes de substitution. Ces mécanismes sacrificiels prennent de nos jours des formes différentes comme, par exemple, lors de crises politiques où le peuple met en disgrâce, quoi que celui-ci fasse, l'homme qu’il a élu quelques temps auparavant. Le christianisme, par "la suppression du sacrifice sanglant" enlève à la société "cet instrument efficace qu’est le mécanisme rituel," nous laissant sans moyens "devant nos propres spirales violentes mimétiques".

René Girard affirme qu'on ne peut pas faire de la Révélation chrétienne un mythe comme les autres, puisque les chrétiens ne croient pas à la vérité du "mécanisme sacrificiel", mais à la vérité humaine ce qui constitue un point commun entre le christianisme et les sciences humaines. (Mais cela n’en fait pas une science) Pour lui, l’héritage judéo-chrétien est "visible dans nos institutions : la démocratie, la transparence des lois, les droits de l’homme".
C’est ce qu’on appelle réécrire l’histoire. Il a fallu près de 18 siècles pour que les déistes (sans religion), les sceptiques, les agnostiques, les athées, les matérialistes, les libres penseurs et tous les hommes épris de justice parviennent enfin à "écraser l’infâme", comme le souhaitait Voltaire, et apporter à la société les valeurs que le christianisme voudrait maintenant s’approprier.


L’hérésie suprême : Dieu est une femme (Rosella Simone)
Courrier international (Supplément) - 29 juillet au 18 août 2004 - N°717 - (3 pages)

Les femmes se reconnaissent-elles dans un "Dieu le Père" ou dans son fils. Se contentent-elles du rôle d’Eve fautive, de Marie-Madeleine, de celui de la mère (Marie) ou d’être des divinités par clonage (Eve) ou par parenté (Marie) ?
L’article présente quelques femmes mystiques qui, "par le fil conducteur de l’hérésie, ont eu le courage de se rebeller contre l’Eglise, contre les Eglises".
  • Guillemette de Bohème (1210-1281), fille du roi de Bohème, ressembla à Milan quelques disciples. Elle prétendait être "le Saint-Esprit, se montrant sous l’aspect d’une femme, car, si elle était venue sous l’aspect d’un homme, elle serait morte comme mourut le Christ, et le monde entier aurait péri". Après sa mort, ses disciples se regroupèrent autour de sœur Maifreda da Pirovano qui "communiait avec l’hostie et célébrait la messe au nom de Guillemette". En 1300, l’Inquisition les envoya tous au bûcher, ainsi que le corps de Guillemette.

  • Jeanne d’Arc disait que les "voix" qu’elle entendait étaient celles de sainte Catherine et de sainte Marguerite, les mêmes sainte vénérées par Maifreda. Pour éviter le bûcher, elle doit abjurer et se résoudre à ne plus porter "d’armes, ni de vêtements d'homme, ni de cheveux ras". Captive au château de Rouen, elle reprend ses vêtements d’homme, ce qui fut considéré comme un signe de foi au culte de Diane. Devant l’inquisiteur, Jeanne d'Arc affirme que ses "voix" "lui ont transmis la pitié de Dieu pour la trahison à laquelle elle a consenti en abjurant pour sauver sa vie". "Réponse mortelle" qui la conduisit au bûcher.

  • Simone Weil (1909-1943) était considérée par Georges Bataille qui avait été séduit par la jeune femme, volontairement enlaidie, comme "un épouvantail planté au milieu d’un champ". Ayant trouvé Dieu dans sa recherche de la vérité, elle se montrait, dans tous les domaines, selon Gabriela Fiori qui lui a consacré un livre, telle une hérétique allant même jusqu’à "nier l’incarnation unique du fils de Dieu", refusant d’entrer dans l’Eglise (catholique) pour rester "près des autres peuples". Elle se laissa mourir de faim en Angleterre. "Une femme à brûler, si elle ne s’était pas embrasée elle-même."

Dieu et la politique : le défi laïque
L'histoire - juillet-août 2004 - n° spécial N°289 - (113 pages)

Dans un contexte où l'on dit la laïcité menacée, où une partie de l'Europe veut faire référence à ses "origines chrétiennes", où l'on assiste à une poussée de l'islam radical, ce numéro spécial de "L'histoire" retrace les combats qui ont conduit à la séparation des Eglises et l'Etat... Il soulève la question de "faut-il interdire de subventionner les cultes comme on aide d'autres associations ?"
Extrait concernant le christianisme (Voir l'intégralité du résumé) :
  • Les laïcs sont le moteur de l'histoire de l'Occident (Jacques Le Goff)
    Au Moyen Age, l'Eglise a tenté, au nom de Dieu, d'instaurer une théocratie. Les souverains s'y sont opposés et ont pu l'empêcher, de même que les laïcs. (Attention, il s'agit des laïcs dans le sens où l'entend l'Eglise, c'est-à-dire des chrétiens qui ne font pas partie du clergé)

  • Philippe le Bel, pape en son royaume (Julien Théry)
    Au début du XIVe siècle, le roi de France s'affronte avec le pape Boniface VIII pour assurer son pouvoir absolu dans le royaume. Il fonde ainsi l'Eglise "gallicane", faisant du roi de France le seul chef au-dessus du pape. "Et paradoxalement, l'exception contemporaine de la laïcité française trouve ses plus lointaines déterminations historiques dans la "pontificalisation" du pouvoir royal des Capétiens au cours des premières années du XIVe siècle."

  • Calvin fait régner l'ordre moral à Genève (Nicolas Fornerod)
    Jamais le contrôle des moeurs ne fut aussi sévère dans une ville qu'à l'époque de Calvin, au XVIe siècle. Si, pour l'auteur, Genève ne fut jamais une théocratie, le Consistoire a permis pendant une soixantaine d'années "d'imposer un ordre moral draconien au nom d'un idéal religieux."

  • L'édit de Nantes : le triomphe des politiques (Elie Barnavi)
    La victoire du parti des "Politiques", (catholiques davantage soucieux du salut de l'Etat) sur la Ligue (catholique voulant "extirper" l'hérésie protestante) a permis l'arrivée sur le trône de Henri IV. L'Edit de Nantes et un Etat fort ont permis d'organiser la coexistence des deux religions.

  • Louis XIV ou la religion royale (Joël Cornette)
    La monarchie absolue de droit divin avait tous les atours d'une religion. Pour le "Roi-Soleil", l'important était de renforcer le pouvoir royal.

"Jésus après Jésus" (F.P.)
Le Canard Enchaîné - 21 avril 2004 - (25 lignes)

Sous-titre : par Gérard Modillat et Jérôme Prieur (Seuil)
Après "Corpus Christi" et "L’origine du christianisme", séries TV sur Arte, les deux réalisateurs abordent avec cet ouvrage "la question qui fâche : celle de Paul, le Juif converti." C’est l’histoire de la séparation de la secte qui accuse les juifs de n’avoir rien compris à leur foi et qui devient le christianisme universel. "Plus botanistes qu’imprécateurs, ils montrent comment le christianisme croît et prolifère comme un organisme conquérant, par sélection et mutations. Erudit mais pas pédant, engagé mais pas sectaire."


Dieu superstar
Topo - avril 2004 - N°5 - (140 pages)

"Le mensuel de tous les livres", constatant une très forte production littéraire autour du fait religieux, y consacre la quasi-totalité de son numéro. La synthèse ci-dessous se limite aux principaux articles.
Extrait concernant le christianisme (Voir l'intégralité du résumé) :

Lisez Mordillat, Voyez Prieur
Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, qui ont réalisé pour la télévision "Corpus Christi" et plus récemment "L'origine du christianisme", viennent de publier "Jésus après Jésus". Ils évoquent leur intérêt pour la lecture et le cheminement qui les a conduit à la réalisation de ces trois œuvres.

Dieu se produit texto (Nicole Aboulker)
Nicole Aboulker, secrétaire de rédaction à la NRF fait part de sa réaction face à "L'invention de Jésus", livre en deux tomes, publié en 1987 et 1989 par Bernard Dubourg. Ecrit dans "l'allégresse" de l'exégèse, cet ouvrage ne laisse indemne les chrétiens. "Il est sans doute difficile de conserver sa foi après un tel choc, notamment en ce qui concerne l'existence de Saint Paul". Bernard Dubourg défend la thèse que le Nouveau Testament serait la traduction en grec d'un texte original en hébreu, traduction "biaisée, fausse au moins de moitié : le christianisme serait fondé sur des bases tronquées". L'original ne serait lui-même qu'un texte directement engendré à partir de la Bible. Bernard Dubourg le démontre en utilisant les similitudes, les assonances, les anagrammes et les calembours de la langue hébraïque. "Un essai limpide".

Saint Paul, portrait robot (Pierre-Antoine Bernheim)
Saint Paul est des personnages les mieux connus du début du christianisme. Mais les données biographiques sont peu nombreuses. En outre, seule une moitié de ses lettres (épîtres) est considérée comme authentique. Des spécialistes pensent que des passages de ses lettres (critiques des juifs, misogynie…) seraient des interpolations. En outre, nombreux sont ceux qui n'accordent qu'un crédit limité aux Actes des Apôtres dont une grande partie est consacrée à la vie de Paul de Tarse. Les conclusions des différents livres publiés récemment sur Saint Paul sont donc incertaines.

Frère Jacques (Clara Banchereau)
Dans "Jacques, frère de Jésus" Pierre-Antoine Bernheim fait la lumière sur ce personnage, premier véritable fondateur du christianisme et laissé dans l'ombre par les Pères de l'Eglise au profit de Pierre et de Paul. Remettant en cause la virginité de Marie, la mère de Jésus, puisqu'il serait le frère de Jésus, ce livre pose la question de la déformation de l'histoire par le christianisme qui a fait passer Jacques pour le cousin de Jésus.



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