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Le pape Benoît XVI

2005

Revue de presse



En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la rubrique : Le pape Benoît XVI
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Benoît XVI : premier Noël sous le signe de la paix (Hervé Yannou)
Le Figaro - 26 décembre 2005 (1/2 de page)

Ayant pitié des lecteurs non croyants qui viennent de subir la déferlante catholique à la télévision et la radio, je ne résumerai pas cet article très convenu. Cependant, quelques mots du pape peuvent retenir l’attention :
"Eveille-toi, homme du troisième millénaire !" Non, ce n’est pas un appel à la révolution.
Le pape met en garde l’homme contre le risque "d'être victime des succès mêmes de son intelligence et des résultats de ses capacités d'action" Sans doute considère-t-il, en ces temps de prosélytisme religieux, qu’il est plus facile de séduire ceux qui oublient de se servir de leur intelligence.
"La lumière de la raison ne suffit pas à éclairer l'homme et le monde." La lumière de l’Eglise lui paraît plus efficace.
"Dieu est si grand qu'il peut se faire petit". Tellement petit qu’on ne le voit guère.
Sur chaque enfant, "même sur celui qui n'est pas encore né", resplendit "la lumière de Dieu". Sous-entendu, l’Eglise catholique est contre l’avortement, pour ceux qui l'auraient oublié.


Premier Noël au balcon pour Benoît XVI (Marc Semo)
Libération - 26 décembre 2005 (1/8 de page)

Sans surprise et dans un style plus réservé que son prédécesseur, Benoît XVI "a appelé les catholiques à se transformer en "porteurs de paix" dans le monde". Intransigeant sur le dogme et la vie de l'Eglise, Benoît XVI gère, selon certains vaticanistes italiens "de façon notariale la continuité".
Depuis son élection, le pape a sévèrement dénoncé la contraception et l'homosexualité et a rappelé la règle du célibat des prêtres au cours du synode des évêques. "Philosophe nourri de Saint-Augustin et d'un pessimisme sur l'homme et le monde, [il] accentue encore un rigorisme doctrinal qui inquiète une partie du monde catholique."


Slip ou caleçon ?
Le Canard enchaîné - 26 octobre 2005 - (1/4 de page)

L’entourage du pape est inquiet. Selon le Figaro du 22/10, "personne ne sait vraiment ce que pense et va décider Benoît XVI. Il a introduit un style de gouvernement réservé et solitaire". En outre, comme le révèle Le Point du 20/10, il a changé de tailleur pontifical, abandonnant Gammarelli qui fournissait le Vatican depuis 1793.
"Sans même convoquer un concile ?"


Fallaci met Benoît XVI en porte-à-faux (Jean-Baptiste Venditti)
Le Point - 8 septembre 2005 - (1/2 de page)

Le pape Benoît XVI a reçu le 27 août Oriana Fallaci, écrivaine italienne, atteinte d'un cancer, à la demande de celle-ci. Auteur de thèses racistes, elle avait interpellé Jean-Paul II à l'occasion de la journée interreligieuse de prière d'Assise en lui demandant : "Croyez-vous vraiment que les musulmans peuvent renoncer à poser des bombes ?"
Le secret de la rencontre a été levé par Oriana Fallaci, mais le Saint Siège garde le silence au risque de laisser perplexe une majorité de catholiques. Benoît XVI, qui prépare une rencontre avec des musulmans en Allemagne, "tiendrait-il un double langage ?"


Benoît XVI n'est pas Joseph Ratzinger (Catherine Coroller)
Libération - 7 septembre 2005 - (1/3 de page)

A propos du livre "Benoît XVI, pape de contre-réforme ? L'ouverture d'un pontificat" (Bayard) de Michel Kubler, rédacteur en chef religieux de la Croix.
L'auteur reprend en cœur l'incantation actuelle de l'Eglise catholique à propos du nouveau pape : "Oubliez Joseph, accueillez Benoît.". L'objectif du livre est de convaincre que le pape n'est pas le cardinal qu'il a été et qu'il "disposera d'une liberté de manoeuvre infiniment plus grande que le responsable de la Congrégation pour la doctrine de la foi". Michel Kubler défend également l'idée que l'homme ne correspond pas à la caricature de réactionnaire qui en a été faite par les médias. Dans son souci de redéfinir une identité du christianisme, "le cardinal Ratzinger se sera toujours montré d'une prudence extrême". Cependant l'auteur n'exclut pas un retour du pape à ses aspirations de jeunesse puisque, lors du concile Vatican II (1962-1965), il aurait été l'un des porteurs de la vision de l'Eglise "peuple de Dieu". Michel Kubler pense que Benoît XVI pourrait se lancer dans "les ouvertures et les réformes qui lui sont chères". Mais, conclut le journal Libération, pour l'instant "rien de la part du nouveau pape ne permet un tel optimisme."


Benoît XVI pour la messe du dimanche
Libération - 13 juin 2005 - (10 lignes)

Hier le pape a lancé un nouvel appel pour que les familles retournent à la messe. "Sans le dimanche, nous, chrétiens, ne pouvons pas vivre" a-t-il déclaré.


Benoît XVI, star éditoriale (Henri Tincq)
Le Monde des livres - 10 juin 2005 - (1/3 de page)

Depuis l’élection du nouveau pape, le 19 avril, une dizaine de livres sur Benoît XVI sont déjà sortis en librairie. Sous la pression éditoriale, ce sont essentiellement des oeuvres "de compilation et de circonstance". Il fallait être le premier à publier sur Joseph Ratzinger, "d’où l’impression de livres "bricolés" à partir de manuscrits préparés à l’avance, bâtis sur le même plan..." Alors qu’il aurait fallu du temps pour un travail d’enquête en particulier pour expliquer l’évolution de la pensée de Joseph Ratzinger. De ces livres, "on retiendra ceux des véritables spécialistes et les ouvrages du cardinal Ratzinger lui-même".


Les dimanches d’enfer de Benoît XVI (Dominique Durand)
Le Canard Enchaîné - 1er juin 2005 - (1/10 de page)

Pour son premier déplacement hors de Rome, à Bari, le pape a appelé à la "réconciliation" avec les orthodoxes. Mais il a avant tout rappelé que la journée du dimanche, le Jour du Seigneur, est faite pour prier en famille, en évitant toute "consommation effrénée" et en fuyant ce "répugnant" "sécularisme fermé à la transcendance". Tandis qu’en France, avec le lundi de Pentecôte, on va travailler une journée supplémentaire pour nos anciens, "le septième jour de la Création, Dieu se taperait une bonne tranche de RTT".
Les catholiques doivent donc s’attendre à en baver avec Benoît XVI. C’est à croire que le nouveau pape, à l’inverse du précédent, serait prêt "à abandonner les stades bien remplis pour diriger d’une poigne d’enfer une Eglise ramassée, plus petite, avec les cœurs purs, quitte à perdre de la clientèle non fidélisée en route." Un retour aux catacombes en quelque sorte.


Le pape prêche sur le "désert" du monde de la consommation (AFP)
Libération - 30 mai 2005 (11 lignes)

Lors de sa première sortie hors de Rome, à Bari, Benoît XVI a critiqué la "consommation effrénée" et prôné la "réhabilitation" du dimanche, comme "expression de l’identité de la communauté chrétienne". Il a également stigmatisé l’indifférence religieuse et un "sécularisme fermé à la transcendance".


Vatican : Benoît XVI, hors les murs
Le Figaro - 28 mai 2005

Dimanche prochain, pour la première fois depuis son élection, le pape Benoît XVI quittera la ville de Rome pour une visite pastorale à Bari (Italie).


Benoît XVI affiche résolument sa constante doctrinale (Sophie de Ravinel)
Le Figaro - 9 mai 2005 (1/3 de page)

En tant qu'évêque de Rome, Benoîts XVI a confirmé samedi dans la basilique Saint-Jean-de-Latran qu'il n'avait pas l'intention de changer de cap en matière doctrinale. La parole de Dieu ne doit pas être "mise en pièce par les changements constants de la mode". Dans son homélie, il a mis l'accent sur "l'inviolabilité de l'être humain de sa conception jusqu'à sa mort naturelle". En Italie, ces propos sont perçus comme un avertissement à quelques semaines d'un référendum sur la fécondation assistée et sur les manipulations génétiques. Le nouveau pape continue à jouer la "transparence et la fermeté doctrinale" sans se préoccuper de la façon dont ses propos seront perçus.
Il a aussi abordé le thème de l'autorité pontificale. "Le ministère du Pape est la garantie de l'obéissance envers le Christ et sa parole (...) face à toutes les tentatives visant à l'adapter ou à l'atténuer." Il a indiqué qu'il allait rester ferme dans la "proclamation de la foi" et "que sa mission spirituelle allait transcender sa propre personnalité humaine."


Benoît XVI. Ce qu’il va faire
Le pèlerin - 5 mai 2005


Le monde selon Benoît (Guy Sorman, essayiste)
Le Figaro - 29 avril 2005 (1/3 de page)

Autant on savait peu de chose sur Jean Paul II avant son élection, autant Benoît XVI est connu par "une œuvre théorique aussi monumentale et dénuée de toute ambiguïté". Sa foi, monolithique, est comme un "roc" dans le monde d’aujourd’hui. Gare aux tièdes et aux contestataires. A l’origine de ses positions, il y a deux évènements historiques : les menaces totalitaires qu’ont été le nazisme et la révolte estudiantine de 1968. "L’horreur de Benoît pour le nazisme ne fait aucun doute et n’a pas besoin d’être analysée". Quant aux évènements de 1968, n’est-ce pas excessif, même si, en Allemagne, ils ont été plus violents qu’en France ? A l’origine de ces évènements, Joseph Ratzinger voit l’absence de morale, morale qui, à ses yeux, ne peut être ni laïc, ni philosophique, mais celle de Dieu. Il n’y a pas de morale sans absolu, d’où ses combats contre la théologie de la libération, l’humanisme laïc, l’évolution du sacerdoce et des moeurs modernes. Dieu ayant parlé aux hommes par l’intermédiaire du Christ, "lire et relire l’Ancien Testament et le Nouveau sont l’alpha et l’oméga du croyant".
On retrouve ce même retour au "littéralisme ou fondamentalisme" dans les autres religions, judaïsme, islam, protestantisme, hindouisme. "Tout est écrit", telle est la réponse des religions révélées au relativisme morale.
Il ne sera sans doute pas facile d’être catholique. "Mais Benoît veut-il beaucoup de catholiques tièdes ou peu de catholiques fermes ? Il restera le noyau dur [...] pour que l’Eglise reste l’Eglise, sans se dissoudre dans le siècle." Il faut donc s’attendre à ce que le monde de Benoît soit "binaire, sans trop de nuances". De l’autre côté, on trouvera "les athées, les mous et les barbares ; ceux-là [...] épouseront le siècle, s’épuiseront en quête d’une morale sans Dieu, ou avec des dieux qui ne seraient pas les bons". Ce sera dur, mais au moins, le choix proposé a le mérite d’être clair.


L’Europe doit retrouver son âme (Joseph Ratzinger)
Courrier International - 28 avril au 3 mai 2005 (4 pages)

Tel est le credo de Benoît XVI. Le cardinal Joseph Ratzinger, peu de temps avant son élection, faisait part dans un livre paru en Allemagne (Sortie en France prévue en juin 2005, sous le titre "Valeurs pour un temps de crise") de ses réflexions sur le fonctionnement du monde. Pour lui, la crise du monde actuel trouve essentiellement son origine dans le sécularisme et le remède est la réintroduction du fait religieux.
Il expose les trois valeurs qu’à ses yeux il convient de défendre :
D’abord la dignité de l’homme qu’il renvoie au créateur : "lui seul peut établir les droits essentiels et constitutifs de l’homme, auxquels nul ne saurait toucher."
La seconde valeur est le mariage et la famille qu’il voit aujourd’hui menacés : "d’une part, parce que ces liens indissolubles sont vidés de leur substance par la facilité croissante du divorce ; d’autre part, par un nouveau phénomène en expansion constante dans lequel un homme et une femme vivent ensemble hors des formalités du mariage." Quant au mariage homosexuel, Joseph Ratzinger trouve que le mettre sur le même plan que le mariage homme - femme conduit à la dissolution de l’image de l’homme.
La troisième valeur mise en avant est le respect du sacré, notamment celui du christianisme, qui a cédé le pas à la liberté d’opinion. "Or la liberté d’opinion trouve sont sa limite en ce qu’elle ne doit pas attenter à l’honneur et la dignité d’autrui, ce n’est pas la liberté de mentir ou de détruire les droits de l’homme."
Le sécularisme, c’est peut-être aussi parce que les hommes et les femmes n’ont plus envie de fonder les droits de la société ni leur éthique sur des textes d’origine plus qu'incertaine, vieux de plus deux mille ans.
... Voudrait-on rétablir le délit de blasphème ?



Le Blues des cathos de gauche (Marie Lemonnier)
L’Express - 28 avril au 4 mai 2005 (1 page)

D’abord déçus par le choix du conservateur Joseph Ratzinger, de nombreux catholiques espèrent maintenant que le pape se montrera différent de ce qu’a été le cardinal.


Benoît XVI cherche son style (Jérôme Cordelier et Dominique Dunglas)
Le Point - 28 avril au 4 mai 2005 (1 page)


Benoît XVI, l'élu de Jean Paul II
Paris Match - 25 avril au 4 mai 2005

Benoît XVI, sur les pas de Jean Paul II
Le Figaro - 25 avril 2005


Benoît XVI la joue diplomate (Eric Jozsef)
Libération - 25 avril 2005 (1/4 de page)

Le pape a plaidé pour "l'unité des chrétiens" lors de sa messe inaugurale


Le pape qui divise les chrétiens
L'Express - 25 au 30 avril 2005


Les amis français de Benoît XVI (Henri Tincq)
Le Monde – 24 et 25 avril 2005 (1/2 page)

Le nouveau pape est un francophone et un francophile. Il dispose en France de plusieurs réseaux d'amis, philosophes, hommes politiques, intellectuels catholiques... et a bénéficié de tribunes prestigieuses, comme à la Sorbonne. En 1992, alors qu'il était préfet pour la Congrégation de la doctrine de la foi, il a été élu membre associé de l'Académie des sciences morales et politiques grâce à Jean Foyer, ancien ministre du général de Gaulle. "Mais sa façon de traiter la catéchèse française ou les théologiens contestataires, la raideur de ses prises de position morales et disciplinaires ont aussi divisé les Français, chrétiens ou non." C'est le "relativisme" et le "nihilisme" engendrés par le vide moral qui est à la base de ses interventions en France. En 2001, il déclare à Notre-Dame de Paris : "L'enfer, c'est de vivre en l'absence de Dieu". Pour les militants progressistes, il incarne, et revendique même, la "restauration" catholique. Les milieux laïques ou critiques envers l'Eglise, qui se souviennent de ses déclarations contre la franc-maçonnerie, l'homosexualité ou l'ordination des femmes, lui sont plutôt hostiles. Si les évêques français le trouvent courtois et ayant le sens de l'écoute, ils n'ont pas oublié qu'il a taillé en pièce "la nouvelle pédagogie catéchétique française mûrie après le concile." Si le pape aime la France, il a souvent divisé les français.


Mon frère Benoît XVI (Sophie de Ravinel)
Le Figaro - 22 avril 2005 - (1/2 Page)

Georg Ratzinger, 81 ans, ancien prêtre à la retraite évoque des souvenirs communs avec son frère Joseph, devenu Benoît XVI. Pour lui, les Allemands qui critiquent son élection souhaiteraient des changements que le pape, ne pouvant complètement transformer l’Eglise, ne peut satisfaire. Dès l’âge de cinq ans, Joseph Ratzinger voulait devenir cardinal. Il aime les chats et Mozart. Pour Georg Ratzinger, son frère va poursuivre la voie de Jean Paul II, "mais dans un autre style. Mon frère n’est pas aussi spontané et direct que le précédent pape. Il est bien plus discret."


Le parcours de Benoît XVI inspire espoirs et craintes
Le Monde – 22 avril 2005 - (2 pages)

Attaqué sur son conservatisme, Benoît XVI nuance son discours (Henri Tincq)
Revendiquant l’héritage de Vatican II, Joseph Ratzinger semble dans ses propos amorcer une ouverture en faveur des partisans de l’œcuménisme. "Beaucoup espère un assouplissement sur la doctrine catholique."

L’Afrique du Sud attend que l’Eglise évolue sur le sida (Fabienne Pompey)

L’élection divise l’Eglise catholique américaine (Eric Leiser)
Les modernistes ont peur que Benoît XVI ne donne davantage de poids aux conservateurs. Quant aux traditionalistes, ils se réjouissent de l’élection d’un "pape de combat".

Moscou espère qu’un pape allemand aidera les relations avec l’Eglise russe (Nathalie Nougareyde)

"Pour un protestant, il n’y a pas de chrétienté sans les Lumières, de Luther sans Kant" (Rudolf von Thaden, historien allemand)

Le village natal du pape n’échappe pas au vent de sécularisation qui souffle sur la Bavière catholique (Philippe Ricard)
Le village de Marktl am Inn, fier d’un pape qu’il a vu naître, connaît son heure de gloire. Même si la pratique religieuse est en déclin, le maire ne connaît personne qui ait quitté la religion catholique pour ne plus avoir à payer l’impôt d’Eglise, alors "que cette tendance est signalée un peu partout en Allemagne".


Voir la biographie de Benoît XVI

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