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L'Eglise catholique

2005 - page 3

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

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Vatican : les hallebardiers de Dieu (Cyril Hofstein)
Le Figaro - 30 décembre 2005 (1/6 de page)

La Garde suisse, chargée de la sécurité du pape, fêtera le 22 janvier 2006 ses 500 ans. "La création de la Garde remonte au 21 juin 1505, date d'un document signé par le pape Jules II, demandant à 200 mercenaires suisses de servir sous le drapeau des Etats pontificaux." Aujourd’hui, ils ne sont plus que 110 et sont les "derniers soldats personnels du pape".
Quant à leur tenue, il ne faut pas se fier aux apparences. "Au maniement de l'antique hallebarde s'ajoute aussi le pistolet automatique et le FAS-90, le fusil d'assaut de l'armée suisse et la pratique de sports de combat."
La Garde suisse connaît aujourd’hui un problème de recrutement et souffre "d'un manque d'intérêt croissant de la part des jeunes Suisses. De fait, leur quotidien n'est pas aussi chatoyant que leur uniforme."


Banlieues : le Pape appelle la France à relever le "défi"
Le Figaro - 20 décembre 2005 (1/8 de page)

En recevant hier, Bernard Kessedjian, nouvel ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, le pape, à propos des émeutes dans les banlieues, a souhaité que la France relève le "défi des valeurs d'égalité et de fraternité qui font partie de la devise française". Il a en outre considéré "qu'il fallait faire en sorte que tous les citoyens puissent réaliser une véritable culture commune, porteuse des valeurs morales et spirituelles fondamentales". Il a en outre indiqué que, "le principe de laïcité consiste en une saine distinction des pouvoirs, qui n'exclut pas l'Eglise de prendre part à la vie de la société, dans le respect des compétences de chacun".
Quelqu’un lui avait demandé son avis ?


Eglise catholique : la nouvelle tentation réac (Eric Dior et Ariel F. Dumont)
Marianne - 17 au 23 décembre 2005 (15 pages)

Sur les questions de l'avortement, de l'homosexualité, du sida... "la messe est dite". Le pape Benoît XVI confirme et renforce même le virage à droite. "Vatican II est décidément bien loin." Avec l'hédonisme ambiant, la montée de l'individualisme et des religions concurrentes, l'Eglise catholique apparaît comme une "forteresse assiégée" qui effectue un retour aux dogmes les plus archaïques, avec un fléau moderne tout désigné : l'homosexualité.
Voir l'ensemble du résumé : La nouvelle tentation réac


A quand un concile Vatican III ? (Henri Tincq)
Le Monde - 8 décembre 2005 - (1/4 de page)

Henri Tinq fait un parallèle entre le début du pontificat de Benoît XVI et celui de Jean XXIII. Mais ce dernier n’avait attendu que trois mois pour convoquer un concile, Vatican II, qui a profondément transformé le catholicisme : renoncement à la pompe (la soutane et le latin) ; responsabilité mieux partagée entre le Vatican et les Eglises locales ("collégialité") ; participation des laïcs à la vie de l’Eglise; réhabilitation des théologiens mis à l'index...
Mais aujourd’hui, "rien ne laisse présager chez Benoît XVI l'annonce d'un coup d'éclat comme celui de Jean XXIII. Un nouveau concile - Vatican III - n'est pas en vue." Désormais les conservateurs sont au pouvoir et "les Eglises du Vieux Continent sont partout en recul". De même, l'enthousiasme oecuménique provoqué par Vatican II est retombé et le dialogue entre les religions recule. "Depuis longtemps, l'ancien cardinal Ratzinger a fait de la "dictature du relativisme" son principal ennemi. Cela ne fait pas forcément l'ordre du jour d'un nouveau concile, mais tout espoir n'est pas interdit."


Vaticanesque(s) (Jean-Emmanuel Ducoin)
L’Humanité - 3 décembre 2005 - (1/6 de page)

On nous avait dit, vous verrez, "Benoît XVI ne sera pas Joseph Ratzinger... il nous surprendra par son audace". Sept mois après l’élection du nouveau pape, le désenchantement des catholiques progressistes s’est transformé en déroute. Fidèle théologiquement envers son prédécesseur, "Ratzinger est un théoricien des textes et un praticien acharné d’une doctrine immuable". Quant à Vatican II, ce n’est pas lui qui apportera l’espérance.
Jean Chélini affirme dans son livre "Benoît XVI, l’héritier du Concile" que pour Ratzinger, "la théologie de la libération se substitue aussi bien au thomisme scolastique qu’à l’augustinisme qui lui est cher. Certains parlent de politique, voire de révolution dans l’accompagnement des idéaux chrétiens ; lui n’entrevoit que la prière et les textes sans compromis possible. N’oublions jamais, par exemple, que Benoît XVI croit au démon. Que peut-on attendre d’un pape qui proclame : "La culture occidentale vit encore grâce au christianisme qui l’a libérée de la peur des démons"."
L’article détaille quelques exemples : la reprise en main du monastère franciscain d’Assise, un texte en préparation qui "veut tirer les petits enfants morts sans baptême des limbes", les restrictions d’accès à la prêtrise pour les homosexuels. Sur ce dernier point : "Benoît XVI portera longtemps cette responsabilité : il tente de faire endosser aux homosexuels les scandales de pédophilie qui ont terni l’image de son Église. Infâme."
Quant aux chrétiens progressistes, ils continuent d’exister et se battent contre la pauvreté, comme par exemple La Mission ouvrière (Action catholique ouvrière, JOC, etc.), qui "vient de diffuser un texte analysant les événements dans nos banlieues".


Haro du Vatican sur les prêtres homosexuels (Eric Jozsef)
Libération - 30 novembre 2005 - (30 lignes)

Bien qu'ayant souligné que les homosexuels doivent être "accueillis avec respect et délicatesse", l'instruction du pape qui demande aux évêques de ne plus ordonner de prêtres gays est une "charge homophobe". L'objectif est de "reprendre en main les séminaires jugés trop permissifs", en écartant de la prêtrise ceux qui montrent "des tendances homosexuelles profondément enracinées". C'est le directeur de conscience des séminaristes qui devra vérifier si le candidat ne présente pas des troubles sexuels incompatibles avec le sacerdoce.
L'Osservatore Romano a publié un article où le prêtre et psychanalyste Tony Anatrella considère l'homosexualité "comme un inachèvement et une immaturité foncière de la sexualité humaine". Arcigay, une association italienne trouve, quant à elle, que ces critères d'accès aux séminaires "s'apparentent tout simplement à une forme de racisme".


Le Vatican interdit le sacerdoce aux homosexuels (Hervé Yannou)
Le Figaro - 24 novembre 2005 - (1/6 de page)

"Les supérieurs des séminaristes sont invités à décourager les candidats ayant "des tendances homosexuelles profondément enracinées"." L'information a été divulguée par l'agence de presse contestataire d'information religieuse Adista, une semaine avant sa publication dans L'Osservatore Romano. Cette instruction porte "sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux ordres sacrés" et affirme que l'ordination n'est pas "un droit". Pour l'Eglise, les homosexuels ont droit au "respect", mais les "actes" homosexuels sont considérés comme des "péchés graves".


Le Vatican interdit d'ordonner des prêtres "gays" (Henri Tincq)
Le Monde - 24 novembre 2005 - (1/6 de page)

Les séminaires et dans les noviciats catholiques ne pourront plus accueillir d'homosexuels. Le texte en préparation au Vatican depuis plusieurs longtemps a été divulgué, à la suite de fuite. Ce rappel à l'ordre de trois pages, signé par la congrégation de l'éducation catholique, "rappelle, d'abord, la position constante de l'Eglise qui distingue entre les actes et les tendances homosexuelles. Les actes sont des "péchés graves", "intrinsèquement immoraux et contraires à la loi naturelle"."
Les évêques et autres supérieurs d'ordres religieux voient leurs responsabilités rappelées en matière de formation des séminaristes et des novices. "On ne peut pas admettre au séminaire et aux ordres sacrés (diaconat et sacerdoce), souligne le texte, ceux qui pratiquent l'homosexualité, qui présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées et soutiennent ce que l'on appelle la culture gay", précise le texte.
Le point le plus délicat est celui de la façon dont les tendances homosexuelles pourront être "discernées" avec certitude chez les séminaristes. Il est rappelé qu'il serait "extrêmement malhonnête qu'un candidat au sacerdoce cache son homosexualité". Un "jugement moral" sera porté sur lui par la direction de l'établissement pour s'assurer de son aptitude au respect de la "chasteté sacerdotale". "Si un séminariste ou un novice "pratique l'homosexualité ou présente des tendances homosexuelles", son directeur spirituel, comme son confesseur, a le devoir "de le dissuader, en conscience, d'aller jusqu'à l'ordination"." Cette reprise en main viserait, sans la nommer, la situation des séminaires aux Etats-Unis, "après la multiplication des affaires de pédophilie et autres scandales sexuels"


Benoît XVI remet au pas les franciscains d'Assise (Sophie de Ravinel)
Le Figaro - 22 novembre 2005 - (1/8 de page)

Les moines franciscains d'Assise, réputés de gauche, ne pourront plus entreprendre leurs expériences de "laboratoire social", sans l'accord de leur évêque ou de la Conférence épiscopale italienne. C'est qu'a écrit le pape dans une lettre de décret Motu proprio. En outre, un cardinal sera chargé de la "vigilance pastorale" sur le Monastère, "sans bénéficier d'un pouvoir de juridiction". Il aura "le devoir de perpétuer avec son autorité morale les liens étroits de communion" entre Assise et le Vatican.
C'est Paul VI qui leur avait accordé une totale autonomie d'action. En février 2004, Jean Paul II avait déjà effectué une reprise en main sur le sanctuaire des frères capucins de San Giovanni Rotondo dédié au padre Pio, au grand dam des frères franciscains qui s'y trouvaient.


Le conflit persiste entre Israël et la communauté chrétienne sur les biens ecclésiastiques en Terre sainte (Henri Tincq)
Le Monde - 19 novembre 2005 - (1/6 de page)

Pour la première fois le pape a reçu, le 17 novembre, le président israélien, Moshe Katzav qui, à son tour, a invité Benoît XVI à se rendre en Israël en 2006. Cependant, au Saint-Siège, on ne semble guère pressé, car en Israël, les négociations "d'un statut juridique protégeant mieux les institutions ecclésiastiques (écoles, hôpitaux, etc.) piétinent depuis des années". En effet, les accords de 1993 et de 2000 (suite à la visite de Jean Paul II) "n'ont encore été approuvés par la Knesset et donc reçu le moindre début d'application". Les litiges concernant les propriétés ecclésiastiques sont, de ce fait, arbitrés par l’administration. Outre des problèmes d’exonérations fiscales, "la délivrance de visas pour les chrétiens des pays arabes qui veulent séjourner ou étudier en Israël se révèle de plus en plus difficile."
Pour les diplomates, entre la communauté chrétienne et les autorités israéliennes, ce sont toujours des "rapports d'amour et de haine". Les pèlerins, moins nombreux qu’avant l'Intifada de septembre 2000, ont beaucoup de difficultés pour se rendre sur les lieux Saints. Il y a aussi la question de la propriété du Cénacle (qui aurait été le lieu de la Cène) dont les chrétiens attendent la restitution. La lenteur d’Israël sur ces dossiers "tiendrait à la personnalité de Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, [...], jugé peu favorable à Israël". Avec son futur remplaçant, considéré comme une évolution vers des choix "plus pragmatiques que prophétiques", le Vatican semble mieux tenir compte de la nouvelle situation politique en Israël et dans les territoires.


L'Eglise espagnole fait donner les cloches contre Zapatero (François Musseau)
Libération - 14 novembre 2005 - (1/4 de page)

A l'initiative de la hiérarchie catholique, une grande manifestation s'est déroulée samedi à Madrid contre le projet de loi sur l'enseignement du gouvernement Zapatero. En tête du cortège de plusieurs centaines de milliers de personnes se trouvait l'état-major du parti populaire entouré de slogans "pour un enseignement dans la liberté".
Seulement six évêques (contre 20 lors de la manifestation contre le mariage gay) participaient à la marche. Cependant l'épiscopat espagnol avait fortement incité à la mobilisation contre cette loi "qui porte gravement atteinte à l'Eglise". Ce qui les gêne c'est que les collèges semi-privés ne pourront plus "trier les élèves à leur guise" et devront se plier au régime des établissements publics; mais c'est surtout le gel d'une loi approuvée par Aznar "qui rendait la matière de religion (catholique) obligatoire à l'école et décisive pour l'accès aux classes supérieures et à l'université".
Pour le politologue Gil Calvo, "dans un contexte de déchristianisation, l'église enrage de ne pas pouvoir renforcer son influence dans l'enseignement". En effet, en seulement quatre ans la part des jeunes pratiquants est passée de 28% à 14%. De même qu'à l’époque de Felipe Gonzalez dans les années 80, l'épiscopat a vertement critiqué "la fureur laïque" du gouvernement Zapatero.
Pour Teresa de la Vega, la numéro 2 du gouvernement, le dialogue est bloqué avec les évêques qu'elle accuse d'"intransigeance". "En Espagne, peut-être parce qu'elle craint de perdre ses énormes privilèges, notamment financiers (3 milliards d'euros d'apports de l'Etat par an), hérités du concordat de 1979, la Conférence épiscopale se montre plus furibonde." En Espagne, la séparation de l'Eglise et de l'Etat n'est encore qu'un "projet virtuel".


Charles de Foucauld reçu parmi les saints (Hervé Yannou)
Le Figaro - 12 novembre 2005 - (1/4 de page)

Devant plusieurs milliers de Français a eu lieu aujourd’hui au Vatican à la béatification de Charles de Foucauld. Le père de Foucauld, officier colonial devenu ermite dans le Sahara algérien, né en 1858, a été tué par des Touaregs en 1916 et inspiré plusieurs communautés religieuses. "Le gouvernement français était représenté par le ministre de la Justice Pascal Clément." (Encore une entorse à la séparation des Eglises et de l’Etat !) Benoît XVI est venu prononcer quelques mots à la fin de la cérémonie. En effet, "Benoît XVI ne célèbre plus lui-même les béatifications, revenant à la pratique ancienne de ne célébrer que les canonisations des nouveaux saints. La béatification peut être le premier pas vers la canonisation."


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