Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse  >  L'islam en France > 2007

L'islam en France

2007

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la revue de presse sur l'islam en France



Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Pressenti pour diriger la grande mosquée, l'imam de Créteil est menacé d'expulsion vers l'Algérie (Stéphanie Le Bars)
Le Monde – 2 décembre 2007 (1/6 de page)

"La commission d'expulsion (Comex) de la préfecture du Val-de-Marne doit se prononcer, lundi 3 décembre, sur le sort d'un imam algérien, Ilyes Hacene, âgé de 38 ans et installé en France depuis 1999. Cette procédure est fondée sur des rapports des renseignements généraux (RG), que Le Monde a pu consulter, selon lesquels l'imam de la mosquée de Créteil tiendrait régulièrement, depuis le début des années 2000, des prêches empreints d'une "idéologie incitant à la discrimination, à la haine et à la violence à l'encontre du monde occidental et du peuple juif". L'avis émis par la Comex devra être confirmé ou non par le gouvernement." [...]


La Fondation de l'islam doit rationaliser l'installation des mosquées (Stéphanie Le Bars)
Le Monde – 17 octobre 2007 (1/6 de page)

"Annoncée depuis plusieurs années, la Fondation des oeuvres de l'islam de France est officiellement installée, mardi 16 octobre. La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, l'avait annoncé, mercredi 10 octobre, à la Grande Mosquée de Paris, à l'occasion de la rupture du jeûne du ramadan.
Cet organisme, reconnu d'utilité publique, doté pour l'heure de 1 million d'euros de dons, est censé améliorer le fonctionnement de l'islam de France. Les fonds, collectés en France et à l'étranger, devraient être utilisés pour la construction et la rénovation des lieux de culte ainsi que pour le financement de la formation des cadres religieux, imams et aumôniers."
[...]


Des jeunes musulmans veulent s'affranchir du mariage civil (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 9 juin 2007 (1/10 de page)

"Voici une demande qui "pose problème" à certains imams de France et inquiète des parlementaires : de jeunes musulmans souhaitent se marier religieusement, sans passer au préalable par un mariage civil. Une démarche illégale selon le code pénal, qui punit de six mois de prison et de 7 500 euros d'amende "tout ministre du culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l'acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l'état civil"."
Extraits : "Le positionnement clair affiché ces dernières années par les Frères musulmans a entraîné un déclin dans les demandes, mais ce phénomène persiste, notamment chez les jeunes réislamisés appartenant aux courants salafistes ou tablighis (qui défendent un islam rigoriste)", estime Samir Amghar, chercheur à l'EHESS, auteur d'une thèse sur les salafistes." [...]
"Les raisons qui poussent ces jeunes musulmans à s'affranchir de la loi française sont souvent d'ordre politique. Pour les tenants d'un islam radical, la priorité donnée au mariage religieux leur permet de réfuter les lois d'une république de kouffars (non musulmans) et de réaffirmer le caractère protestataire de leur courant de pensée. "Il s'agit pour eux de ne pas pactiser avec des lois non islamiques", souligne M. Amghar. Les salafistes rejettent en effet toute compromission avec les sociétés occidentales où ils vivent, privilégiant l'emprise du religieux sur tous les actes de leur vie." [...]


Des mosquées menacées au nom de la loi de 1905 (Catherine Coroller)
Libération – 5 mai 2007 (1/4 de page)

"Pour aider les musulmans à se doter de lieux de culte, la plupart des communes utilisent un artifice juridique. Elles mettent à leur disposition un terrain sous forme de bail emphytéotique (d'une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans) contre un loyer symbolique (un euro dans le cas de Montreuil). Seulement voilà, le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret estimant que cette facilité s'assimile à un financement indirect, interdit par la loi de 1905 sur la séparation entre l'Eglise et l'Etat, a déposé un recours devant le TA. Le commissaire du gouvernement a jugé que «le bail emphytéotique concédé pour un euro symbolique par an s'assimile à une subvention déguisée», s'indigne Jean-Pierre Brard, maire (apparenté PC) de Montreuil."
Cette affaire fait suite à l'annulation par le Tribunal Administratif de Marseille d'une délibération du conseil municipal portant sur un bail de 300 euros par an pour la mise à disposition des musulmans d'un terrain de 8 600 m2. Les juges, saisis par le MNR, le Front National et le Mouvement pour la France, ont estimé qu'il s'agissait d'une "subvention déguisée".
"Aujourd'hui l'extrême droite n'entend évidemment pas s'en prendre à l'Eglise catholique, mais seulement aux musulmans. "On ne met pas sur un pied d'égalité les religions chrétiennes et une religion installée depuis quelques décennies et qui a du mal à respecter les lois de la République", affirme Nicolas Bay, délégué à l'action politique du MNR." Une jurisprudence semble donc se mettre en place.
Contrairement aux partis d'extrême droite qui instrumentalisent la loi de 1905 à des fin politiciennes et xénophobes, les libres penseurs, ont déjà mené et gagné des actions en justice pour faire respecter la laïcité quelle que soit la religion concernée.


Islam : l'UOIF réunit son congrès au Bourget sans les politiques (Sophie de Ravinel)
Le Figaro – 14 avril 2007 (1/10 de page)

Pour l'Union des organisations islamiques de France qui a ouvert vendredi son 24e congrès, le CFCM (Conseil français du culte musulman), créé en 2003, n'est pas parvenu "à prendre le moindre élan ni à s'atteler de façon sérieuse à aucune des tâches qui lui incombent".
Les tensions avec le CFCM seront, bien sûr, à l'ordre du jour de ce congrès où sont attendus plusieurs dizaines de milliers de musulmans. Cependant, "nous ne voulons pas la chute du CFCM" a affirmé le président de l'UOIF, Lhaj Thami Breze.
La frange fondamentaliste de l'UOIF est dénoncée par certain, notamment au travers la participation au congrès du frère de Tariq Ramadan, Hani Ramadan. "Ce dernier avait affirmé dans une tribune du journal Le Monde, le 10 septembre 2002, que la lapidation "constitue une punition, mais aussi une forme de purification"."
Quant aux hommes politiques, qui étaient venus les années précédentes, ils ne vont "pas se bousculer" à l'approche des élections. "On affirme aussi que Nicolas Sarkozy, venu en 2003, "a perdu beaucoup de crédit dans la communauté musulmane depuis son soutien explicite à Israël, lors de la guerre du Liban"."


Sarkozy ou la grande récup' des voix de l'islam (Christophe Boltanski, Catherine Coroller)
Libération - 26 février 2007 (1 page)

Sous-titre : Enquête sur la stratégie du candidat UMP depuis 2002 pour s'attirer les suffrages des musulmans de France
Pour Libération si, pour la première fois, les Français sont autant courtisés en raison de leur appartenance ethnique ou religieuse dans une élection présidentielle, c'est de la faute à Nicolas Sarkozy. "Celui-ci s'est engagé dans cette voie dès son installation au ministère de l'Intérieur, en 2002. Depuis il a alterné le chaud et le froid, les élans ministériels exaltant la tolérance et encourageant "l'islam de France" et les propos musclés du candidat, qui espère ratisser très à droite."
Depuis début 2007, le Ministre de l'Intérieur reçoit "en catimini" les différentes communautés : Africains, musulmans, Libanais... L'article donne des exemples des difficultés de Nicolas Sarkosy de sortir de "l'image d'un homme qui n'aime pas beaucoup les musulmans" et retrace l'historique de la création du CFCM.
"Quand le sarkozyste Yves Jego a proposé à l'ancien champion du monde de jujitsu, Mourad Ghazli, de représenter les Beurs au sein de l'UMP, ce dernier a refusé sèchement. "Je n'avais pas vocation à faire ça, il me prenait pour un imbécile." Cet ancien candidat à la présidence de l'UMP, aujourd'hui membre du bureau exécutif du Parti radical, ne cesse de pester contre les dirigeants politiques, et Nicolas Sarkozy le premier, qui ne veulent voir en lui qu'un "rabatteur d'Arabes"."


Pour les politiques, l'objet "islam" est devenu un créneau" (Vincent Geisser)
Le Monde - 23 février 2007 (1/6 de page)

Entretien de Stéphanie Le Bars avec Vincent Geisser, sociologue. Il est l'auteur avec Aziz Zemouri de Marianne et Allah, Les politiques face à la "question musulmane" (parution le 15 mars).
Extraits : "L'intervention de trois d'entre eux au procès des caricatures (François Hollande et François Bayrou comme témoins cités par Charlie Hebdo et Nicolas Sarkozy, signataire d'une lettre de soutien au magazine) relève d'une même stratégie. L'objet "islam" est devenu un créneau qui permet d'exister, il faut donc s'y investir. Soit en faisant des choses en faveur des musulmans, comme cela peut être le cas localement avec la construction de mosquées, soit en donnant l'impression que l'on protège la communauté nationale d'une menace venue des musulmans."
En ce qui concerne Nicolas Sarkosy : "Le discours ambiant sur les dangers du fondamentalisme l'amène à se démarquer. Puis il réalise que le lobby électoral sur lequel il comptait ne fonctionne pas, qu'avec l'UOIF, notamment, il n'a pas affaire à une communauté en "ordre de marche". Il se transforme alors en "démolisseur" et n'hésite pas à forcer le trait. La phrase qu'il prononce le 5 février sur TF1 sur les "moutons égorgés dans les appartements", il ne l'aurait jamais dite dans la période précédente."
Quant à la gauche : "La proposition 74 de Mme Royal (d'inscrire une charte de la laïcité dans la Constitution) s'explique par la nécessité de compenser l'absence de propositions concrètes par un recours à l'idéologie, au symbolique. Face aux valeurs de laïcité et de service public, l'islam est de fait la religion la plus menaçante. La peur du communautarisme se décline donc à travers des exemples tirés de l'islam. Enfin, pour les féministes de gauche, il est clair que le port du voile agresse l'idéal d'émancipation."


A Lille, les jeunes filles voilées vivent le lycée musulman comme une chance (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 18 février 2007 (1/5 de page)

Le lycée Averroès de Lille, ouvert en 2003, est le seul lycée musulman en France. Il accueille 83 élèves dont une très grande majorité de filles, heureuses de pouvoir suivre leur scolarité en portant le voile.
"Car, si la loi de mars 2004 qui interdit le port du voile à l'école publique, a rendu plus criante la nécessité d'ouvrir des établissements scolaires musulmans, la demande sociale monte depuis quelque temps. "C'est une évolution naturelle de la sociologie musulmane, analyse Amar Lasfar, recteur de la mosquée de Lille, qui a lancé le projet du lycée dès 1994. Après la construction de lieux de culte dignes, une population de 5 millions de personnes a besoin d'écoles. Et, avec Averroès, je ne fais qu'occuper le terrain que m'offre la laïcité"."


Où en est l'"islam de France" ? (Caroline Fourest)
Le Monde - 1er février 2007 (1/4 de page)

Voir la synthèse de l'article de Caroline Fourest : Où en est l'"islam de France" ?


Les représentants musulmans demandent aux candidats de laisser l'islam hors de la campagne (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 24 janvier 2007 (1/6 de page)

Les représentant du CFCM (Conseil français du culte musulman) ont déclaré qu'ils souhaitaient rencontrer les candidats à l'élection présidentielle pour leur faire part de leur inquiétude sur "la tournure et l'utilisation politicienne et électoraliste que prennent les débats autour de l'islam de France".
Cette position est la conséquence d'une critique du PS qui considère qu'en créant le CFCM, Nicolas Sarkozy a "favorisé l'islam intégriste de l'UOIF au détriment d'un islam modéré".
Pour Dalil Boubakeur, président du CFCM, "on constate une convergence pour faire apparaître l'islam de France comme inféodé aux fondamentalistes."
Les représentants du CFCM déplorent également que François Hollande et François Bayrou interviennent comme témoins pour la défense de "Charlie Hebdo" dans le procès qui l'oppose à la Grande Mosquée de Paris et à l'UOIF pour la publication des caricatures de Mahomet. M. Boubaker estime que la "présence d'hommes politiques à ce procès fait entrer dans la campagne électorale un thème qui n'a pas lieu d'y être".



>>> Suite de la revue de presse sur l'islam en France

Voir la page d'accueil sur l'islam



Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Accueil Revue de presse    Haut de page    Contact   Copyright ©