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Espagne

2008

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la rubrique : Angleterre



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En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
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Les musulmans espagnols réclament des cours d'islam (Stéphanie Le Bars)
Le Monde – 13 mai 2008 (1/8 de page)

"S'appuyant sur une loi de 1992 qui garantit une certaine égalité de traitement entre les différentes religions, des parents d'élèves demandent pour leurs enfants un enseignement en rapport avec leur confession.
Au collège Emilio Pardo Bazan en plein cœur du quartier populaire madrilène de Lavapies, l'enseignement catholique n'est suivi que par une petite poignée d'élèves. Dans cet établissement public espagnol, plus de la moitié des enfants (de 3 ans à 12 ans) sont issus de l'immigration. La plupart ne sont pas de confession chrétienne, mais musulmane. Quelques-uns sont bouddhistes, d'autres hindouistes. À l'heure où le cours de religion chrétienne commence, ils sont nombreux à rester chahuter dehors. D'autres se dirigent vers le cours d'instruction civique à défaut de pouvoir suivre un cours d'islam ou de bouddhisme. Pourtant dans cette école publique, une dizaine de parents, la grande majorité originaire du Maroc, ont présenté une demande officielle pour obtenir un professeur d'islam."
[...]


"L’Église catholique ne peut plus être la religion exclusive de la société espagnole" (Julian Casanova)
L'Humanité – 4 mars 2008 (1/8 de page)

Interrogé par C. Ce., Julian Casanova, professeur d’histoire à l’université de Zaragoza, est spécialiste de l’Église sous le franquisme.
"L’Église catholique est moins flexible et plurielle que lors des premières années de la transition, après la mort de Franco. Il y a une poussée de positions orthodoxes, accompagnées, dans le cas espagnol, de changements dans la hiérarchie, principalement avec l’arrivée de Jean-Paul II au Vatican. Quant aux affrontements avec le gouvernement, l’Église a cru à l’existence d’une bataille sur les questions morales, affectées, selon elle, par le mariage homosexuel ou lois discutées telles que l’avortement ou l’euthanasie. La hiérarchie s’est sentie perdre du pouvoir. D’autre part, elle s’est vue affectée par l’instauration de l’éducation civique, vécue comme un attentat contre le monopole de la religion catholique dans les écoles. Troisième aspect, le financement de l’Église. Ces trois thèmes, avancés comme des batailles de l’Église, contre le gouvernement constituent des points de rencontre avec le secteur le plus dur du Parti populaire avec lequel elle a des affinités." [...]



Espagne. Feu nourri contre Zapatero (Antonio M. Yagüe)
Courrier International – 7 au 13 février 2008 (1/2 page)

"Les évêques se sont invités dans la campagne pour les législatives du 9 mars. Ils dénoncentla politique mise en place par les socialistes et demandent aux croyants de bien voter… à droite.
Sans le citer nommément, mais de manière claire et nette, les évêques ont appelé les croyants [dans une lettre rendue publique le 1er février] à ne pas voter pour le Parti socialiste (PSOE) lors des élections du 9 mars. José Luis Rodríguez Zapatero essuyait déjà une litanie de reproches concernant la législation sur le mariage gay, l’instauration de l’éducation civique obligatoire ou la loi sur la mémoire historique, mais les prélats viennent d’ajouter un nouveau grief : la négociation avec ETA. La note épiscopale prend aussi position contre les partis nationalistes et invite les catholiques à soutenir des programmes électoraux "qui soient compatibles avec la foi et les exigences de la vie chrétienne" et à défendre "l’unité de l’Espagne". Autant dire que les évêques incitent à voter pour le Parti populaire [PP, conservateur]."
[...]


Espagne. Les évêques en campagne (Damien Roustel)
L'Humanité – 11 janvier 2008 (25 lignes)

"Le 30 décembre, des centaines de milliers d’Espagnols ont défilé à Madrid à l’appel de l’archevêché de la capitale espagnole, pour dénoncer le mariage homosexuel, la fin de l’enseignement obligatoire de la religion et une loi sur les procédures de divorce. "La culture de la laïcité radicale est une tromperie qui ne conduit qu’à l’avortement et au divorce express, mène à la dissolution de la démocratie", a lancé l’archevêque de Valence. Dans un pays encore marqué par le soutien de l’Église catholique au dictateur Franco, cette intrusion dans la vie politique est mal vécue par une partie de la population. Réponse cinglante des socialistes : "Nous ne ferons pas un pas en arrière, nous continuerons à travailler pour que les Espagnols aient plus de droits et soient plus libres." "La société n’est pas disposée à revenir aux temps où une morale unique était imposée à tous les Espagnols", a déclaré le numéro 2 du gouvernement espagnol."


La justice espagnole accorde à la Scientologie le statut de religion (Stéphanie Le Bars)
Le Monde – 9 janvier 2008 (1/6 de page)

"L'Eglise de scientologie s'installe peu à peu dans le paysage cultuel européen. Après la Suède, le Portugal, la Slovénie, la Croatie ou la Hongrie, la justice espagnole vient à son tour d'inscrire la scientologie au registre légal des religions. Cette inscription, intervenue le 19 décembre, fait suite à une décision de l'Audience nationale, la plus haute juridiction espagnole.
Dans sa décision, datant du mois d'octobre, l'Audience nationale estimait que le refus du gouvernement d'inscrire l'Eglise de scientologie au registre des religions ne respectait pas les règles de "neutralité et d'impartialité des Etats face aux croyances religieuses". Selon le tribunal, "aucun des documents présentés" par le mouvement ou par l'administration espagnole n'"a montré qu'il ne s'agit pas d'une entité religieuse ou avec des fins religieuses".
Considérée selon les pays comme un mouvement sectaire (en Belgique), une entreprise purement commerciale (en Suisse), ou une association loi 1901 (en France), la scientologie est donc désormais en Espagne une religion comme les autres. Ce changement a été perçu comme une victoire par les quelque 10 000 scientologues d'Espagne."
[...]


>>> Suite de la revue de presse : Espagne - 2007


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