En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
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Les musulmans veulent prier dans la "mezquita" de Cordoue (Cécile Chambraud) Le Monde – 31 décembre 2006 (1/8 de page)
La Junte islamique espagnole, encouragée par l'image du pape Benoît XVI priant à la grande mosquée Bleue d'Istanbul, lui ont écrit pour lui demander d'autoriser les musulmans à prier à côté des catholiques dans l'ancienne Grande Mosquée de Cordoue devenue cathédrale. Il ne s'agit pas pour les musulmans de "récupérer" ce lieu bénit, mais "d'y favoriser [...] un espace oecuménique singulier et unique au monde".
Mgr Juan José Asenjo, évêque de Cordoue, a déjà rejeté cette idée : " Ouvrir cet endroit à la prière d'autres confessions, a indiqué le dignitaire dans un communiqué publié mercredi 27 décembre, "ne contribuerait pas à la coexistence pacifique des différents credos" et, en outre, "provoquerait une confusion entre les fidèles en favorisant l'indifférenciation religieuse"."
En attendant la réponse du pape, le président de l'association musulmane, Mansur Escudero, a prié jeudi au pied du mur d'enceinte de la "mezquita"
L'Eglise espagnole, victime et bourreau, par Julian Casanova (Traduction Julie Marcot) Le Monde - 11 juillet 2006 (1/6 de page)
Un entretien d'El Pais avec Julian Casanova, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Saragosse.
"Les persécutions anticléricales [lors du coup d'Etat franquiste] , "ont fait de l'Eglise une victime, mais elles lui ont aussi inoculé le mépris des droits de l'homme et le culte de la violence."
[...]
"Cela va faire soixante-dix ans que cette guerre a éclaté et bientôt trente que Franco est mort. L'Eglise catholique a largement fait payer les "rouges", les vaincus, en exerçant sur eux une longue et cruelle vengeance. Rien dans ce passé ne plaide en sa faveur. Le temps est sans doute venu de faire un geste et de demander pardon pour avoir dit amen aux massacres et soutenu la dictature. L'Eglise aura beau continuer à bénir ses "martyrs de la croisade", il y aura toujours des voix venues du passé pour lui rappeler que bien qu'elle-même martyre elle fut aussi du côté des bourreaux. Alors que nombre de ses persécutés sont déjà béatifiés et que la hiérarchie ecclésiastique persiste à en demander plus encore, les familles de milliers de républicains assassinés sans laisser de trace, sans sépulture ni plaque commémorative, continuent aujourd'hui de chercher leurs dépouilles. C'est l'un des héritages de la guerre civile qui restent encore en souffrance. En cette année de souvenir et de commémoration, la parole est à l'Eglise et au gouvernement espagnol."
Benoît XVI esquive la grand-messe anti-Zapatero (F.M.) Libération – 10 juillet 2006 (1/10 de page)
Lors de sa visite en Espagne, le pape Benoît XVI a fait preuve de modération en ne faisant que "quelques allusions aux réformes laïques du Premier ministre espanol." Les organisateurs de la visite, le Parti populaire (de droite) et l'Opus Dei avaient pourtant bien préparé le terrain pour faire de cette rencontre un grand rassemblement contre la "laïcité exacerbée" du gouvernement.
Le pape vante les "merveilles" du mariage (avec AFP) Le Figaro - 9 juillet 2006 (1/8 de page)
Lors de son premier voyage en Espagne, Benoît XVI a vanté le "rôle central" de la famille, "sans toutefois aborder de front les sujets de discorde avec le gouvernement espagnol". Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero est, en effet, très critiqué par les évêques espagnols à cause des réformes mises en oeuvre depuis deux ans (légalisation du mariage homosexuel, avortement, suppression du catéchisme obligatoire à l'école).
Le "ton de conciliation contrastait avec les dures déclarations des représentants les plus conservateurs de l'épiscopat espagnol ou du Saint-Siège."
Les organisateurs attendaient 1,5 million de personnes, mais le journal El Pais n'en a relevé que 400 000 selon des sources policières.
Espagne. De l'Etat confessionnel à une "laïcité à la française" ? (Henri Tincq) Le Monde - 8 juillet 2006 (1/10 de page)
"Des voix s'élèvent en Espagne en faveur d'une laïcité à la française, y compris dans les rangs catholiques, qui s'accommodent mal du divorce entre l'Etat et l'Eglise."
S'il n'y a plus aujourd'hui de religion d'Etat en Espagne, il reste la question du financement de l'Eglise. "Chaque contribuable peut verser 0,52 % de son revenu à l'Eglise, à une autre confession ou à des oeuvres humanitaires. Un budget de compensation est voté chaque année. En 2005, l'impôt volontaire ayant été de 105 millions, l'Etat a dû verser plus de 36 millions d'euros à l'Eglise. Ce qui permet à José Luis Zapatero d'affirmer : "Aucun autre pays en Europe n'est aussi généreux pour l'Eglise"."