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L'intégrisme et le fondamentalisme2005Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" Les islamistes et nous Le Point - 20 octobre 2005 - (13 pages) L'islamisme pose trois problèmes à l'Occident : sécuritaire (bouillon de culture et matrice idéologique du terrorisme), civilisationnel (incompatibilité avec nos valeurs, avec la démocratie, la laïcité) et méthodologique (comment éviter l'amalgame islam / islamisme). Le retour des fondamentalistes vers une lecture littérale du Coran "constitue, en fait, une tentative désespérée de reconstruction identitaire." Les articles ont pour but de mieux faire comprendre ce phénomène. Voyage au pays des fous d'Allah (Anne Nivat) Une immersion du reporter dans l'univers intégriste, au Pakistan, en Afghanistan et en Irak. "Sur l'idéologie d'Al-Qaeda, le monde occidental est complètement désarmé." (interview de Gilles Kepel, professeur à Sciences po, co-auteur de "Al-Qaeda dans le texte") Les discours de l'islamisme djihadiste hésitent en permanence "entre extrême archaïsme et extrême modernité". Avec sa barbe et son discours anti-impérialiste, Ben Laden fait figure de Che Guevara, mais avec un discours rédempteur, une logique de secte, s'appuyant sur le culte du martyr et avec des diatribes révélatrices des dysfonctionnements de l'Occident. Madrasas : les fabriques d'islamistes (Olivier Weber) Malgré les efforts du gouvernement pour mieux les contrôler, les écoles coraniques du Pakistan "demeurent une vaste entreprise de lavage de cerveau au profit des fondamentalistes". La France, terre de djihad (Christophe Deloire) En prêchant dans les mosquées contre les valeurs de la laïcité et de la démocratie, "certains imams radicaux incitent leurs fidèles aux dérives les plus extrêmes". Les lefebvristes encore loin de Rome (Sophie de Ravinel) Le Figaro - 8 octobre 2005 - (1/6 de page) Le chef de file des catholiques intégristes, Mgr Bernard Fellay, qui a rencontré le pape Benoît XVI, fin août, ne veut pas d'une "solution superficielle". Pour lui, "l'éventuelle réconciliation entre Rome et les lefebvristes ne se fera pas autour des questions liturgiques", comme une plus grande liberté pour la messe en latin. Basée en Suisse, la fraternité Saint-Pie X affirme être "seule à détenir "la vérité historique" en matière de foi catholique ; elle justifie sa désobéissance aux autorités par l'impératif de "sauver les âmes"..." Mgr Bernard Fellay, considérant que le Concile Vatican II appartient à une époque aujourd’hui révolue, estime que le pape doit énoncer des principes et des actes qui montre clairement un retour à la tradition. Le temps de la réconciliation ne semble donc pas encore arrivé. "L'Eglise est à genoux, conclut Fellay. Il lui faudra bien plus d'un pontificat pour se relever." Dieu est-il fondamental ? (Christian Godin) Marianne - 1 au 7 octobre 2005 - (2 pages) A propos du livre de Karen Amstrong "Le Combat pour Dieu". Dans son ouvrage, la journaliste et essayiste britannique retrace l'histoire des fondamentalismes des trois grandes religions monothéistes. Ce fondamentalisme serait un signe de la vitalité des religions que le XIXe siècle annonçait sur le déclin. Pour Karen Amstrong, les vrais croyants sont... malheureux et la modernité est vécue par eux comme abominable. Il y a alors trois phases pour le développement du fondamentalisme, le repli, puis la contre-culture (avec en particulier le développement des écoles confessionnelles, "enfin, la contre-offensive (sionisme militant chez les ultra-orthodoxes juifs, victoire de la révolution islamique en Iran, revanche de la "majorité morale" aux Etats-Unis)". Mais le fondamentalisme est surtout une réaction contre la tentation de la modernité pour les coreligionnaires. L'auteur de l'article reproche au livre de mettre sur le même plan le fondamentalisme juif, très limité, et le fondamentalisme islamique porté par une organisation mondiale avec de très nombreux attentats à son actif. Il s'étonne que Karen Amstrong puisse trouver "essentiellement moderne" le mouvement fondamentaliste. Le lecteur peut se demander si, après la lecture de ce livre, "ce n'est pas à une apologie du fondamentalisme à laquelle on vient d'assister, la condamnation des formes les plus extrêmes [...] étant destinée à neutraliser les objections les plus évidentes". En fait, Karen Amstrong semble défendre une version "soft" du fondamentalisme, "assez représentatif, somme toute, de ces contre-Lumières post-modernes, dont nous voyons les ombres grandir un peu partout autour de nous". Mgr Fellay : Le catho schisme (Patrice Lestrohan) Le Canard enchaîné - 14 septembre 2005 - (1/4 de page) En recevant le 29 août pendant trente-cinq minutes l’évêque schismatique suisse Bertrand Fellay, le pape Benoît XVI ouvre la perspective d’un "retour au bercail" des intégristes. Le successeur de Mgr Lefèvre parle de "consensus sur le fait de procéder par étapes dans la résolution des problèmes". La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, basée à Ecône est forte de 440 prêtres dont 120 en France. Elle comprend elle-même ses propres dissidents, tels l’abbé Philippe Laguerie ou Guillaume de Tanhouarn. Pour les intégristes, l’élection de Joseph Ratzinger est perçue comme "une lueur d’espérance". Ils ne cachent pas leur forte aversion pour le concile Vatican II qui, outre "une messe œcuménique, ambiguë, protestantisée et maçonnique", a surtout "reconnu la liberté de religion, prôné l’œcuménisme et le dialogue entre les religions". Les intégristes estiment que Benoît XVI ne devrait "pas trop faire d’histoires" pour la messe en latin, mais s’il ne reviendra pas sur les acquis de Vatican II. Cependant les intégristes ne semblent pas tous prêts à faire une demande officielle de pardon pour revenir dans l’Eglise, car nombreux sont ceux qui demeurent hostiles au Vatican. Devant les délégués mondiaux des religions, Nicolas Sarkozy loue le modèle français de laïcité (Henri Tincq) Le Monde - 12 septembre 2005 - (1/4 de page) La communauté catholique de Sant'Egidio a pris l’initiative d’une rencontre, à Lyon, avec des responsables de toutes religions pour débattre des moyens de combattre l'intégrisme. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur et des cultes, y a fait un discours remarqué en dénonçant l’extrémisme. "Il a souligné le danger du "discrédit" dont souffrent les démocraties et les religions victimes d'"amalgames" avec le terrorisme, "instrumentalisées par tous ceux qui rejettent la circulation des idées et le mélange des cultures"." Il a fait la distinction entre les "fondamentalistes", qu’il considère comme acceptables "s'ils veulent pratiquer rigoureusement les prescriptions de leur religion", et les "intégristes" voulant imposer leurs croyances aux autres. "L'intégrisme doit être condamné, doit être combattu, doit être sanctionné." Nicolas Sarkozy a rendu hommage à la laïcité à la française, considérée comme le système le plus adapté dans le monde pour faire face aux violentes tensions religieuses et communautaires. Pour lui, la loi de 1905 "a permis à l'Eglise catholique d'"admettre le pluralisme comme un processus historique pas forcément inconciliable avec le projet de Dieu"." Cette loi est à même de permettre à l'islam de "s'intégrer dans une société démocratique, pluraliste et sécularisée". Inquiétante islamisation ? (Joseph Yacoub, écrivain, politologue et historien) Le Figaro - 2 septembre 2005 (1/6 de page) L’adoption par le Parlement irakien du texte de la Constitution a mis en évidence les désaccords entre les différentes communautés et la montée des intégrismes. La nouvelle constitution confirme la place de la religion en faisant de l’islam "la principale source de la législation". La constitution cautionne "les droits religieux à la liberté de doctrine et des pratiques religieuses" de tous les individus. (Il aurait été préférable de parler de liberté de conscience). En fait, tout dépendra de la majorité politique, car chacun sait que "les principes qui fondent la démocratie et les droits de l'homme sont d'essence laïque". On peut noter que la Constitution a cependant une teinte chiite en désignant spécifiquement les Hussainyia, les lieux de cultes de cette branche de l’islam. La Cour suprême fédérale risque d’avoir la tâche difficile pour prendre ses décisions, "vu le balancement constitutionnel entre la charia, la démocratie et les droits de l'homme". Les Etats-Unis prendraient comme un nouvel échec une islamisation de l'Irak qui serait une tragédie pour le peuple de ce pays. Un responsable américain a même déclaré : "Nous nous préparons à établir la démocratie, mais nous prenons lentement conscience de l'avènement d'une forme de république islamique". Zalmay Khalilzad, ambassadeur américain en Irak, déclarait quant à lui : "Le combat pour la démocratie en valait-il la peine, si c'est pour en arriver à un gouvernement islamique ?" Contre l'extrémisme islamique, Londres recrute l'intellectuel controversé Tariq Ramadan (Marc Roche) Le Monde - 2 septembre 2005 (1/3 de page) Pour répondre au défi de l’intégration multiculturelle, le gouvernement britannique a fait appel à l’intellectuel suisse Tariq Ramadan comme conseiller dans la lutte contre l'extrémisme musulman, au sein d’un groupe de travail. Mis en place la semaine dernière par Charles Clarke, le ministre de l'intérieur, ce Comité "a pour mission d'explorer les moyens d'empêcher les jeunes musulmans du royaume de glisser vers l'extrémisme". Ce choix de Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur en Egypte des Frères musulmans, comme conseiller officiel, peut paraître surprenant. En effet, les Etats-Unis dont la Grande Bretagne est le premier allié dans les guerres en Irak et en Afghanistan, lui avait retiré "son visa pour enseigner à l'université Notre-Dame, "en raison de son soutien au terrorisme"." L’intellectuel genevois a également été interdit de séjour en France pendant plusieurs mois en 1995 à cause de "ses positions ambiguës sur la place de la religion musulmane en France". Le "Sun" s’était indigné de la participation de Tariq Ramadan à une conférence au Centre Islamique de Londres peu après les premiers attentats : "Son ton modéré présente une face raisonnable de la terreur aux jeunes musulmans impressionnables." D’autres personnalités controversées participent aussi au Comité, comme Inayat Banglawa, porte-parole du Conseil musulman de Grande-Bretagne, qui, dans le passé, s’est montré ouvertement antisémite, et ce malgré les protestations des organisations juives. Tony Blair, avec la participation de Tariq Ramadan, souhaite "saper la mainmise des organisations pakistanaises rigoristes sur le Conseil musulman". Il est en cela fidèle à son slogan du 5 août pour protéger la Grande Bretagne du terrorisme : "Les règles du jeu ont changé". Benoît XVI entrouvre la porte aux intégristes (Hervé Yannou) Le Figaro - 30 août 2005 (1/4 de page) Le pape Benoît XVI a rencontré hier le chef de file des catholiques intégristes, Mgr Bernard Fellay. Le porte-parole du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls a déclaré que "«Conscients des difficultés», ils ont manifesté «leur volonté de procéder par étapes et dans des délais raisonnables» pour parvenir à la réintégration dans l'Eglise de la Fraternité schismatique Saint-Pie X". Le Vatican est resté très discret sur cette rencontre qui aurait dû rester secrète. Pour parvenir à cette réconciliation, le pape "pourrait assouplir les possibilités pour célébrer la messe selon le rite tridentin". Les intégristes mettent cependant une condition préalable qui est la levée de l’excommunication pour quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Benoît XVI jouit d'une bonne image auprès des mouvements traditionalistes qu’il ne jugeait pas illégitimes lorsqu’il était cardinal. En outre, il sait qu’avec "près de 450 prêtres dans 59 pays, 200 religieuses, 6 séminaires, 180 maisons, 260 chapelles et 200 autres lieux de culte et deux instituts universitaires", ce mouvement n’est pas marginal. Aucun calendrier n’a encore été fixé pour les discussions. Londres veut lutter contre les comportements inacceptables des imams étrangers (Rac Roche) Le Monde - 26 août 2005 (1/4 de page) A Londres, la publication par le ministère de l'intérieur de mesures visant à lutter contre les prédicateurs extrémistes étrangers divise le royaume et soulève la question de la définition de ce qu’est un "comportement inacceptable" pouvant conduire à l'expulsion ou à l'interdiction du territoire. Les défenseurs de la liberté d'expression, à gauche, sont très minoritaires, tandis que ces nouvelles dispositions ont le soutien de l’opposition conservatrice et libéral-démocrate, mais surtout de "écrasante majorité" de l’opinion publique. ""Les règles du jeu ont changé", avait déclaré M. Blair à propos des ressortissants non britanniques qui s'adonnent à l'apologie et à la justification de la violence. Le 10 août, dix islamistes étrangers "ultras" dont Abou Qatada, considéré comme le chef spirituel d'Al-Qaida en Europe, ont été arrêtés pour menace à la sécurité nationale." Le gouvernement marque ainsi clairement sa volonté de mettre définitivement fin au "Londonistan", conséquence de l’asile octroyé "aux radicaux fondamentalistes dans les années 1990 en contrepartie de l'absence d'attentat sur le sol britannique". Mais ce consensus a été mis à mal par la guerre en Irak. Pour le député musulman travailliste Shahid Malik, "ces provocateurs ternissent la réputation des musulmans et sont responsables de la montée de l'islamophobie et de l'extrême droite". Tandis que le conseil des musulmans du Royaume-Uni voit le risque de faire des martyrs de ces étrangers menacés d'expulsion. Ces mesures posent le problème de déterminer les "repères" qui permettront de dire quels sont "les prêcheurs qui pervertissent l'islam au nom d'une lecture dévoyée du Coran". Amnesty International, quant à elle souligne qu’extrader des islamistes vers un pays où ils pourraient être torturés est contraire à la législation européenne des droits de l'homme. C’est la raison pour laquelle le gouvernement britannique tente de conclure des accords bilatéraux avec de possibles pays d'asile comme la Jordanie, l'Algérie ou le Liban. Cependant "les méandres juridiques d'appel en Grande-Bretagne ne manqueront pas d'entraver la mise en oeuvre des déportations qui pourraient prendre jusqu'à deux ans", comme en témoigne le cas extrême de Rachid Ramda qui aurait financé les attentats de 1995 dans le métro parisien et que la France n’arrive pas à faire extrader. Une guerre civile entre musulmans (Raimund Löw) Courrier international - 28 juillet au 3 août 2005 - (1/2 de page) Pour le journaliste et historien autrichien Raimund Löw, ce n’est pas à notre mode de vie qu’Oussama Ben Laden et ses hommes s’en prennent, mais à l’influence des Etats-Unis au Moyen-Orient "... c’est pour l’Irak, l’Arabie Saoudite et l’Egypte qu’ils se battent, des pays que l’Occident démoralisé finira par abandonner aux fanatiques, qui pourront alors imposer des régimes dignes des talibans." En fait, c’est une véritable "guerre civile entre musulmans" qui oppose les extrémistes fondamentalistes et fascistes, au reste de l’islam et en particulier aux "cliques au pouvoir" dans les régimes pro-occidentaux. Cette guerre civile ne sera pas sans conséquences pour l’Occident. On risque de voir les pays européens renforcer considérablement les pouvoirs de l’exécutif, comme aux Etats-Unis avec le "Patriot Act". "On peut malgré tout se demander si la ressemblance entre les menaces terroristes en Europe et aux Etats-Unis rapprochera effectivement les alliés, comme l’escompte les conservateurs américains." M. Sarkosy veut expulser les imams "radicaux" (AFP) Le Monde - 17 et 18 juillet 2005 - 1/6 de page) A Madrid, le ministre de l’Intérieur français s’est engagé à expulser systématiquement de France "tous les imams qui appelleraient à l’assassinat". Nicolas Sarkozy prône la fermeté, dans le cadre de la lutte antiterroriste internationale, contre les prêches radicaux et les appels à la haine. Deux jours plus tôt, lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE, il avait déclaré : "Ceux qui tiendraient des propos outranciers, violents, étrangers aux valeurs de notre République, ils seront expulsés". Parmi les moyens d’action préconisés, on trouve la surveillance des lieux de culte et des prisons ainsi que le contrôle des associations servant de paravent aux "idéologies radicales ou terroristes". Imam : appel du parquet L’Humanité - 24 juin 2005 - (19 lignes) Le parquet de Lyon a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Vénissieux (voir l'article du Figaro ci-dessous) qui a relaxé Abdelkader Bouziane, accusé d'avoir tenu des propos favorables aux châtiments corporels envers les femmes infidèles. Le procureur estime que "M. Bouziane ne pouvait pas se cacher derrière le Coran pour justifier son appel à la violence sur les femmes." Relaxe pour l’imam (Ivan Rioufol) Le Figaro - 24 juin 2005 - (28 lignes) Le tribunal correctionnel de Lyon vient de relaxer Abdelkader Bouziane. Cet ancien imam de Vénissieux (Rhône) était poursuivi pour avoir justifié, au nom du Coran, la violence contre les femmes. Le tribunal a en effet estimé que la justice n’avait pas à "faire une intrusion dans un domaine qui appartient à la conscience religieuse, au for intérieur d’une personne". Ce qui revient à donner à la charia la prédominance sur les lois républicaines. Cette décision a soulevé l’indignation. Pour le député maire PCF de Vénissieux, André Gérin, "il serait temps de nettoyer la France de ces prédicateurs qui combattent la République au nom d’une idéologie intégriste et islamique qui nourrit le terrorisme". Le parquet a décidé de faire appel de cette décision. Les cathos intégristes crucifient l'islam et la laïcité (Catherine Coroller) Libération - 7 février 2005 - (1/3 de page) Sous-titre : Réunis hier, ils réclamaient la reconnaissance officielle de la prééminence du catholicisme Les Cercles de tradition, "émanations" de la Fraternité de Saint-Pie X ont réuni hier un Congrès à l'occasion du centenaire de la loi de 1905 sur la Laïcité. "Laïcisme et islam étant tous deux fondamentalistes, l'un exclut l'autre. Mais le laïcisme ne survivra pas à l'islam", a déclaré Daniel Hamiche, rédacteur du journal "Légitimiste". Pour lui, l'affrontement a déjà commencé et il espère bien que les catholiques arbitreront le conflit. Devant un millier de catholiques intégristes, il a stigmatisé l'islam considéré comme une catastrophe : "J'ai cinq petits-enfants et je leur dis qu'ils doivent s'attendre au martyre" (Je plains ces enfants élevés dans la haine de l'autre). Le "laïcisme" prônant "l'égalité des toutes les religions" est l'autre ennemi des Cercles de tradition qui voudraient faire reconnaître que la France est chrétienne et que l'on admette "une sorte de prépondérance historique à la culture chrétienne". L'orateur s'en est pris à la fois au "conservatisme laïque" de Jacques Chirac et à la "pêche aux voix" de Nicolas Sarkosy qui voudrait une plus grande reconnaissance de "l'identité religieuse musulmane". L'Amérique du très croyant Georges W. Bush, qui a montré dans les grands débats de la campagne présidentielle son attachement aux valeurs chrétiennes, est devenue pour lui un modèle. ![]() ![]() |