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Freud et la religion

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par Joël Bernat   -   5 mars 2004 [1]

Voir le début de l'article : Freud et la religion



Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.



II. Les trois phases d'évolution de l'humanité

Voir l'introduction de cette partie : II. Les trois phases d'évolution de l'humanité.

3 - La phase scientifique

(Conceptions de Freud à partir des années 1930).

Comment réussir là où le paranoïaque, faiseur de système, échoue ? Comment se dégager des emprises narcissique et animiste, de leurs modes de penser ?

Freud y répond par l'accession à la phase scientifique, qui notons-le, n'est pas un état acquis une fois pour toute, mais un incessant processus. Elle ne peut conférer de statut ou d'état particulier, puisque la phase scientifique n'est plus un temps de toute-puissance mais de "petitesse", l'homme "se soumettant avec résignation aux nécessités naturelles" et aux processus constitutifs inconscients. Phase de renoncement au principe de plaisir, d'adaptation à la réalité, de la recherche de l'objet dans le monde extérieur. Et il n'existe pas d'ultime vérité, mais seulement du fragmentaire. "La science ne constitue-t-elle pas le plus parfait renoncement au principe de plaisir dont notre travail psychique soit capable ?"[35]Le jugement d'existence est constitutif du scientifique selon Freud, ne peut donc :
  • que dépendre du perçu, c'est-à-dire de l'expérience comme première, ce qui exclut toute attente, tout a priori ou toute préconception, fusse le savoir analytique lui-même en séance qui s'oppose à la perception du transfert. De là découle la méthode ;
  • et les acquis ne peuvent donc être que fragmentaires et en aucun cas amener une synthèse générale ou globale qui ne serait qu'un système, c'est-à-dire une représentation qui remplace (vertreten) et réfute le perçu.
Cette méthode est typique des Lumières : primat de la perception de l'expérience avec questionnement sur le mode de perception, primauté d'un esprit non prévenu pour une virginité de perception (c'est un idéal, bien sûr) et suspension de tout jugement a priori. Or, c'est cette méthode qui deviendra la technique analytique.


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Notes

[35] Freud S., (1910) "Un type particulier du choix d'objet chez l'homme", in La vie sexuelle, op. cit., p. 48.



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