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La femme et le fait religieuxPage 4/8par Gral - 9 juillet 2005 Début de l'article "La femme et le fait religieux" Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs. 4 - La misogynie de l’Église"Les femmes sont vouées à la procréation et sont incapables de création." Dans les civilisations qui nous ont précédées, et qui furent florissantes jusqu'à leur déclin (Merci Monsieur de la Palisse !), nous mentionnons ici les civilisations babyloniennes, égyptiennes, grecques et romaines, la femme était incapable pour bien des hommes de se livrer à la poésie, la peinture, la sculpture ou toute expression artistique quelle qu'elle fût, sans se heurter à une critique peu amène voire destructive (emprunte de jalousie ?) des hommes. Pourtant le tissage est un art dont les femmes usaient pour se mettre en valeur. De nombreuses femmes ont dû avoir recours au subterfuge de passer pour un homme pour avoir accès à la culture en Europe, depuis l’avènement de la chrétienté… Il y eut des exemples de femmes exceptionnelles comme Cléopâtre et certaines reines égyptiennes dont la tradition a cherché à effacer, tout au moins amoindrir, le souvenir tant cela la gênait. 4.1 - Pour l’ÉglisePour l'Eglise :- L’homme est dur, la femme est molle ! http://www.womenpriests.org/fr/traditio/eugene.asp - L'Ecclésiaste dit que les femmes sont mauvaises. - L'anormalité des femmes se révèle dans leurs menstrues. - La femme n’a pas de cerveau, son intelligence est inversement proportionnelle à la taille de son utérus, plus elle est intelligente, moins elle aura d’enfants. - Les femmes étaient interdites de parole à l’Église, elles n’ont droit à aucunes charges publiques d’après la loi salique qui régissait les francs saliens. Dans la Grèce Antique, les phratries étaient des clans ou des tribus et tout était codé et régi en leur sein, les dieux, les unions, les lieux de sépulture. Déjà, la femme n’avait que peu de liberté et ses actes étaient régis par la phratrie. Pour Rome, qui s’est appuyée sur ce que faisaient les Grecs, la femme ne disposait que de peu de pouvoirs autres que dans sa maison. Dans les ordres conventuels, la femme était acceptée comme religieuse, nonne, soeur, révérende, mère supérieure, abbesse… La femme n’avait accès ni à la culture ni à l’éducation. Pour outrepasser cette interdiction, elle devait prendre l’apparence d’un homme ou entrer en religion. Pour ce faire, elle devait faire disparaître ses attributs féminins (appas !). Donc faire disparaître sa poitrine en la ceignant à l’écraser d’une ceinture d’étoffe qui la comprimait faisant disparaître son apparente féminité pour ne pas "tenter" les hommes et, surtout, leur ressembler, leur féminité disparaissant, elle n’était plus femme… en école religieuse dans les années 56/63, nous nous souvenons de ces sœurs qui ne ressemblait à des femmes que pour la voix… 4.2 - Pourquoi donc l’Église voulut-elle faire disparaître la féminité?Thomas d'Aquin enseignait que les femmes qui naissent sont des anomalies et c'était sa principale raison d'exclure les femmes de l'ordination."Il n’y n’a pas de fumée sans feu !" Dans les religions, La femme a toujours été associée à l’idée de l’enfer. La femme est tentatrice à laquelle l’homme qui éprouve des difficultés à résister. Elle, elle-même, est tentée par le diable sous forme de serpent, serpent associée au sexe et diabolisé par l’Église. La femme est digne de l’enfer pour l’Église qui ne lui pardonne pas d’avoir succomber à la tentation de la consommation du fruit défendu et ainsi d’avoir entraîner la perte du jardin de l’Eden. C’est le premier justificatif de la misogynie des religions monothéistes. 4.3 - Le droit canon et les femmes prêtres (prêtresses)- De nombreux canons du droit de l'Église sont basés sur l'impureté rituelle supposée de la femme. Il y en a au moins trois à notre connaissance.- Le droit canon accepte la présupposée infériorité de la femme comme un fait avéré - Le droit canon admet que les femmes sont punies pour la situation de péché dans laquelle elles sont supposées être… La lettre du Pape Innocent III (1210) sur les abbesses [leur interdisant d’exercer certaines fonctions cléricales] n'a été qu'une raison théologique derrière laquelle les auteurs ultérieurs ont caché leurs préjugés. 4.4 - Les ClubsLes clubs sont des lieux de réunion. Souventefois, ce sont des réunions fortement alcoolisées (type beuveries ?) hors réflexions féminines ayant lieu dans une certaine confiance que tout ne soit pas divulgué aux autres, en passant par les femmes qui sembleraient avoir la réputation de rapporter tout ce qu'elles entendent lors de confessions intimes sur l'oreiller ou dans la rivière du lit.Certains clubs favorisaient les joutes oratoires avec divers sujets ou thèmes abordés allant de la politique à la religion en passant par le commerce, la culture, le sport ? Etc. Des clubs de célibataires donc, qu'ils le soient par obligation ou par misogynie, cela revient toujours à une forme de sélection sectaire, grégaire voire raciste, racisme de classe ou… Outre les clubs, certains lieux sont aussi très fermés et servent de soupape pour décharger l'accumulation d'adrénaline plus ou moins due au stress de la vie. La curie romaine est essentiellement un club masculin qui permet aux hommes d’être entre eux. Il n'y a pas de place pour la femme Des exemples nous sont donnés par l'étanchéité des clubs anglais "très fermés" qui étaient interdits aux femmes, que l'on croyait à une époque encore relativement récente, exemptes d'intelligence et seulement génitrices. Ces clubs se voulaient être pour célibataires masculins de même niveau social ou culturel (pour une certaine homogénéité). Ce qui est une forme de racisme sectaire ou social ! Il y a des clubs de tous types : pour chasseurs, pour militaires revenant ou non de colonies, pour milliardaires, pour religieux ou sectaires… Des clubs qui leur permettaient ainsi de parler de sujets identiques et d'évoquer des souvenirs communs qui liaient ces hommes (encore homogénéité !). Les réunions masculines admettent parfois un humour gras, parfois sordide par les histoires racontées et qu’une présence féminine tolère difficilement voire pas du tout ! De plus, les hommes entre eux sont plus à l’aise [chaque homme est une île, à l’abordage…]. L'histoire est cyclique et répétitive. Il y eut des précédents dans celle-ci qui ont amené les hommes à une discipline draconienne envers les femmes pour être sûrs d'élever leur propre progéniture et non celle d'un coucou ! D'où la misogynie masculine en générale et celle de ses directeurs de conscience en particuliers. Dirigeants spirituels qui ne le sont pas forcément ! Ce qui explique leurs chasses aux sorcières. "Nous craignons sincèrement pour la génération à venir avec la féminisation de l'homme et la femme qui se virilise." Un autre point est que l’homme étant avant tout un chasseur, la femme devient le gibier. Les besoins de satisfaction physique et sexuelle poussent trop souvent l’homme à des exactions violentes, guerres, viols, etc. 4.5 - Autres considérationsLes religions monothéistes viennent essentiellement de la méditerranée. Elles ont entraîné avec elles toute une culture méditerranéenne, masculine, homophile (à l'anglaise !), machiste, homosexuelle, pour machos invétérés avec un respect déguisé de la femme.Deux points opposeront toujours hommes et femmes. La femme est multi orgasmique, l'homme mono orgasmique même s'il se vante du contraire ou que des techniques de control l'aide à le devenir. Le plaisir de voir jouir une femme et en être responsable flatte toujours l'ego masculin. De nombreuses femmes simulent d'éprouver du plaisir pour ce débarrasser d'une corvée et satisfaire le mâle. L'homme, naïf, y croit. Chez nous, les femmes demandent l’égalité à tous les niveaux, politiques, religieux et salariales. Elles revendiquent aussi l’accès au pouvoir et le partage des richesses. Ce qui sera difficile car l’homme se sentirait amputer de ce qui fait sa puissance. La femme demande que soit aboli le sexisme à tous les niveaux, que soient "désexisés" savoir, pouvoir et fait religieux ! ![]() ![]() |