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Société : Dieu, religions, spiritualités2016Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" Crèches de Noël : le "oui mais" du Conseil d'État ne règle rien (Lola Ruscio) L'Humanité - 10 novembre 2016 "L'institution a validé, mercredi, la présence d'une crèche dans un bâtiment public, à condition qu'elle soit un signe "culturel, festif ou artistique"... Les élus vont pouvoir décorer leur mairie d'une crèche de Noël. Les dix-sept juges, et le vice-président du Conseil d'État, ont estimé mardi que l'installation "temporaire" d'une crèche dans un bâtiment, une collectivité et un service publics est légale, si elle ne constitue pas un acte de prosélytisme ou de revendication d'une opinion religieuse. L'installation de ces scènes de la Nativité est autorisée à condition de refléter un caractère "culturel, artistique ou festif". La délibération des sages suit l'avis du rapporteur public, Aurélie Bretonneau, qui avait rejeté le 21 octobre toute "interdiction systématique" des crèches au nom de la neutralité s'imposant aux pouvoirs publics. Selon elle, ces représentations de la Nativité ont connu une "déconnexion progressive" de leur "substrat religieux" pour devenir un "élément du décorum" de Noël. Le Conseil d'État fixe le cadre dans lequel ces crèches pourront s'inviter dans les bâtiments de la République. "Il convient de tenir compte du contexte dans lequel a lieu l'installation, des conditions particulières de cette installation, de l'existence ou de l'absence d'usages locaux et du lieu de cette installation", lit-on dans un communiqué. Un numéro de funambule périlleux, d'autant que la droite et son extrême ont instrumentalisé, à plusieurs reprises, la crèche de Noël à des fins politiciennes." [...] http://www.humanite.fr/creches-de-noel-le-oui-mais-du-conseil-detat-ne-regle-rien-620267 Les convictions religieuses s'affichent de plus en plus au travail (Avec AFP) Le Figaro - 22 septembre 2016 "Les convictions religieuses s'affichent de plus en plus au travail, principalement l'islam, et les cas conflictuels sont en nette hausse, même s'ils restent très minoritaires, selon une étude publiée jeudi. Cette progression du fait religieux en entreprise, 65% des salariés disent l'avoir observée en 2016, contre 50% en 2015, selon cette étude de l'Institut Randstad et de l'Observatoire du Fait religieux en entreprise (OFRE) publiée jeudi. Elle témoigne, selon les auteurs, du fait que "la présence du fait religieux" "s'affirme" et "se banalise" dans les entreprises, "la plupart du temps sans que cela pose problème"." [...] http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/09/22/97002-20160922FILWWW00019-les-convictions-religieuses-s-affichent-de-plus-en-plus-au-travail.php Le créneau de la mode musulmane (Virginie Ballet et Marie Ottavi) Libération - 10 mars 2016 "Début janvier, la nouvelle est tombée, tonitruante, via une campagne de pub: la marque Dolce & Gabbana lance une ligne de hijabs et d'abayas. Le couple Domenico Dolce et Stefano Gabbana, plutôt connu pour son imagerie catho sexy, ses femmes façon veuves siciliennes hot à grosses croix, aurait-il viré sa cuti religieuse ? La vérité est sans doute bien plus concrète et opportuniste. Car la mode musulmane est un marché porteur: selon l'agence de presse Reuters, en 2013, les musulmans ont dépensé 266 milliards de dollars en habillement. Ce chiffre pourrait atteindre 484 milliards de dollars d'ici à 2019. Pour Frédéric Godart, sociologue et chercheur, cette population constitue une "nouvelle cible pour des marques de luxe qui stagnent de plus en plus et sont en manque de relais de croissance. Le marché se contracte et est très concurrentiel". L'enjeu selon lui: survivre, en "trouvant de nouvelles personnes à qui vendre". Toutefois, pour ce spécialiste des industries de la création, on s'est beaucoup focalisé en France sur le cas de Dolce & Gabbana et sur la mode dite "musulmane", qui renvoie aux débats enflammés sur la laïcité propres à l'Hexagone, mais cette tendance s'inscrit dans un mouvement plus vaste entamé dès 2007 et appelé "modest fashion" ou "mode pudique". [...] Le mois de jeûne serait-il en train de devenir un rendez-vous de consommation ? Cela fait peu de doute pour Reina Lewis : "Avec une population jeune et croissante, ces consommateurs constituent désormais un véritable segment pour l'industrie florissante du marketing musulman, qui jusque-là se concentrait plutôt sur la finance et l'alimentaire, pointe la chercheuse londonienne. Désormais, il faut compter avec la mode et le lifestyle, des secteurs de niche jusque-là ignorés, en particulier en Europe." Pour elle, "le ramadan est même considéré par certains professionnels du marketing comme un rendez-vous similaire à Noël : un moment pour acheter"." [...] http://next.liberation.fr/mode/2016/03/10/le-creneau-de-la-mode-musulmane_1438019 (Ou comment faire de business en encourageant le patriarcat. Car en définitive, se couvrir la tête sur injonction culturelle, de manière volontaire ou non, pour une femme c'est comme si elle portait un panneau avec cette inscription : "La femme est inférieure à l'homme") Sexe contre religion, est-ce une fatalité ? (Maïa Mazaurette) Le Monde - 21 février 2016 "Cette semaine, la chronique sexualité de La Matinale du « Monde » tente de répondre à une question qui fâche : la scrutation divine influence-t-elle notre vie sexuelle ? Vous voulez améliorer votre vie sexuelle ? Cessez cet obscène plan à trois avec votre partenaire et Dieu. Roulez-moi ce tapis de prière, balancez ce crucifix, revendez votre menora sur eBay. L'option semblera un peu brutale aux croyants, elle a pourtant été observée scientifiquement : la sexualité se porte mieux sans l'oil du Jugement dernier dans la chambre à coucher. Surtout quand le jugement est réprobateur, avec un potentiel aller simple pour l'enfer. [...] Alors posons la question qui fâche : la scrutation divine influence-t-elle notre vie sexuelle ? Pas au niveau des pratiques. Les enfants de choeur ne deviennent pas des oies blanches : qu'on parle de comportement sexuel, de fréquence des rapports ou de premières expériences, les plus pieux d'entre nous restent des créatures de chair. Ils regardent autant de pornographie que les autres, voire plus (les pays les plus restrictifs sont les plus pornovores). Ils sont aussi infidèles que le président de votre choix. Leur satisfaction sexuelle est bonne, d'autant que les mariages sont solides. Alors, rien à déclarer ? C'est plus compliqué que ça. Car quand on demande à ceux qui ont quitté leur religion (le plus souvent chrétienne) d'en expliquer les conséquences, 55 % des personnes interrogées rapportent une monumentale amélioration de leur vie sexuelle, contre 30 % qui n'ont pas observé de changement et 2 % qui ont noté une détérioration. Plus on a été religieux, plus la bonification est radicale." [...] http://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2016/02/21/dieu-dans-de-beaux-draps-dieu-dans-nos-draps_ 4869143_4500055.html?xtmc=religion&xtcr=27 (Une raison de plus pour laisser tomber sa religion) Patrick Kanner : "On ne peut pas accepter qu'un joueur fasse sa prière à la mi-temps." (Célian Macé et Rachid Laïreche) Libération - 26 janvier 2016 "La radicalisation concerne les trois portefeuilles du ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. A quelques mois de l'Euro en France, Patrick Kanner enchaîne les réunions pour aborder les questions de sécurité. [...] Les clubs sportifs et les associations peuvent être des endroits de prosélytisme. On a reçu des signalements et, pour moi, c'est une grande inquiétude. Attention, ce n'est pas parce qu'un sportif porte une barbe qu'il est radicalisé. Mais on ne peut pas accepter qu'un joueur fasse sa prière à la mi-temps. Ma position est très claire, pas de religion dans les clubs et l'Etat ne reconnaîtra pas et ne versera pas un centime à ceux qui sortent du cadre. Un club ou une association doit ouvrir ses portes à tous les publics, respecter la loi en matière de non-discrimination et d'égalité femmes-hommes, avoir un fonctionnement démocratique et avoir une transparence dans ses activités et discours." http://www.liberation.fr/france/2016/01/26/patrick-kanner-on-ne-peut-pas-accepter -qu-un-joueur-fasse-sa-priere-a-la-mi-temps_1429156 ![]() ![]() |