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Société : Dieu, religions, spiritualités2009Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" Morano veut que les jeunes musulmans "ne parlent pas verlan" L'Humanité - 15 décembre 2009 "La secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité a expliqué sa conception de la République lors d’un débat dans la ville natale de Maurice Barrès, l’écrivain nationaliste et antidreyfusard. Nadine Morano a déclaré lundi soir vouloir du jeune musulman français "qu’il ne parle pas verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers", lors d’un débat sur l’identité nationale à Charmes (Vosges). "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers", a expliqué la secrétaire d’Etat à un jeune homme qui l’interrogeait sur la compatibilité de l’islam avec la République." [...] http://www.humanite.fr/Morano-veut-que-les-jeunes-musulmans-ne-parlent-pas-verlan Les entreprises se mettent à la page religieuse (Stéphanie Binet) Libération - 9 décembre 2009 "Comment faire quand dans votre entreprise vos employés sont de nationalités et de confessions différentes ? Comment organiser le travail en période de ramadan, accorder des congés pour le nouvel an chinois ou le Noël orthodoxe, et d’ailleurs c’est quand cette année le nouvel an juif ? Pour répondre au casse-tête que se posaient bon nombre de managers face aux requêtes de leurs collaborateurs, l’association IMS-entreprendre pour la cité (1), qui regroupe 250 entreprises nationales, a eu la bonne idée d’éditer un guide pratique d’une vingtaine de pages. Il rappelle le cadre légal français, fournit les calendriers des fêtes religieuses des trois religions monothéistes, mais aussi bouddhiste et hindouiste, rappelle les interdits alimentaires de chaque culte, et les coutumes de deuil." [...] http://www.liberation.fr/vous/0101607494-les-entreprises-se-mettent-a-la-page-religieuse Malgré la crise de Dubaï, Paris croit à la finance islamique (Anne Michel) Le Monde - 3 décembre 2009 "La crise de Dubaï aura-t-elle raison du bel engouement de l'Occident pour la finance islamique ? Depuis plus d'un an, suivant la voie ouverte par le Royaume-Uni, plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, s'emploient à développer, sur leur territoire, un marché financier "halal". Ils adaptent leurs lois aux produits financiers islamiques, s'attirant au passage les foudres des défenseurs de la laïcité. Ils financent aussi des formations universitaires, pour doter leur pays d'experts de cette activité assise sur les principes de la charia - l'une a été inaugurée, le 25 novembre, à l'université Paris-Dauphine. Ils multiplient également les conférences sur le sujet. (…) Ainsi, parce qu'elle finance des biens ou des actifs identifiés (un appartement, une usine etc.), et n'a pas vocation à prêter de l'argent pour spéculer sur les marchés financiers, celle-ci serait bien plus saine, bien plus éthique mais surtout, plus stable, que la finance anglo-saxonne. Elle serait une sorte de "bouclier" anti-bulle financière et anti-crise. Or, voilà, les déboires financiers de l'émirat de Dubaï jettent un pavé dans la mare. Ils montrent que la finance islamique peut elle aussi être en difficultés. S'est-on emballé pour un secteur qui ne représente qu'environ 1 % de la finance mondiale ? A-t-on cédé à un effet de mode ? S'est-on fabriqué une chimère ?" [...] http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/12/02/malgre-la-crise-de-dubai-paris-croit -a-la-finance-islamique_1275008_1101386.html Les entreprises confrontées à la montée de l'islam (Cécilia Gabizon) Le Figaro - 5 novembre 2009 "Un tiers des sociétés se disent préoccupées par les revendications de leurs salariés à l'égard du port du voile, des jours fériés et de la prière. "La gestion de l'Aïd est un véritable casse-tête", raconte le manager d'un réseau de transport. "La moitié de mes chauffeurs de bus sont musulmans. Quand ils demandent tous à s'absenter ce jour-là, comment fait-on pour assurer 100 % du service ?" Pour anticiper ces tensions, certaines entreprises distribuent maintenant un calendrier de toutes les fêtes religieuses à leurs chefs d'équipe. Tandis que d'autres s'opposent systématiquement aux "absences pour motif religieux". "Chaque entreprise bricole une place pour Allah. Si les salariés musulmans sont nombreux, ils dictent la norme. Sinon, c'est très aléatoire", résume l'anthropologue Dounia Bouzar, qui publie aujourd'hui les résultats d'une vaste enquête dans le monde du travail. (Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? Albin Michel). Un livre pédagogique où l'on regrette l'anonymat des managers qui racontent, au quotidien, la montée des revendications. Un tiers des entreprises françaises se disent préoccupées, principalement en Ile-de-France, mais aussi dans le Nord-Est et le Sud-Est de la France, dans les secteurs du commerce, des services et du BTP, selon les résultats d'un sondage Ifop d'avril 2008. "Peut-on licencier une salariée qui se met à porter le foulard ?" questionnent souvent les responsables, lorsqu'ils font appel à Dounia Bouzar pour procéder à un audit. Ou encore "les grandes fêtes de l'islam doivent-elles être considérées comme des jours fériés ?". Pour orienter les entreprises, La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) avait émis un avis en mars dernier. En substance : les demandes religieuses peuvent être refusées uniquement lorsqu'elles pénalisent le service." [...] http://www.lefigaro.fr/societes/2009/11/05/04015-20091105ARTFIG00010-les-entreprises- confrontees-a-la-montee-de-l-islam-.php Ci-gisent trop de morts dans les carrés juifs et musulmans (Willy Le Devin) Libération - 5 septembre 2009 "Mourir à Paris lorsque l’on désire reposer dans un carré confessionnel est assurément un casse-tête légué aux proches. Depuis quelques temps déjà, certains cimetières parisiens arrivent à saturation. Et les familles de confessions juive et musulmane ont de plus en plus de difficulté à trouver des places selon leur souhait. Un carré musulman de 128 places vient bien d’être créé par la mairie de Paris dans le cimetière que la ville possède à Ivry, dans le Val-de-Marne, mais pour les familles juives «le problème se pose avec une extrême acuité sur le cimetière de Pantin[Seine-Saint-Denis],explique Jack-Yves Bohbot, vice-président du Consistoire central de France. En raison de l’emprise foncière des immeubles autour, aucun agrandissement n’est possible". Résultat : «Le carré juif y est plein à craquer. Désormais vous pouvez voir dans la 78e division des tombes juives mélangées avec celles des autres défunts. Pour les personnes désirant respecter les règles de la tradition juive, c’est un vrai souci." […] Conséquence de ces difficultés, environ 10 % des juifs décédés dans la capitale sont désormais rapatriés en Israël. Un chiffre en constante augmentation selon le consulat de l’Etat hébreu.." [...] http://www.liberation.fr/societe/0101588875-ci-gisent-trop-de-morts-dans-les-carres-juifs-et-musulmans La sociologie des religions perd son pionnier (Catherine Coroller) Libération – 6 mars 2009 (1/6 de page) "Disparition . Bruno Etienne est mort mercredi. Il était méridional et fier de l’être, protestant d’origine mais franc-maçon déclaré, pratiquant à haut niveau le karaté mais, surtout, il était l’un des pionniers de la recherche sur le phénomène religieux, et le fondateur, en 1992, de l’Observatoire du religieux à l’institut d’études politiques (IEP) d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Bruno Etienne est décédé, mercredi, à l’âge de 71 ans. Pour Franck Fregosi, directeur de recherches au CNRS à l’université de Strasbourg et enseignant à l’IEP d’Aix, "ce chercheur a été parmi les premiers politologues français à s’intéresser au phénomène religieux alors que, dans les années 80-90, cette question non seulement n’était pas un objet central de la science politique, mais apparaissait même comme un objet illégitime». «C’est l’un des premiers à avoir envisagé d’étudier le religieux en science politique comme tel, et à avoir compris que l’islamisme radical était un produit de l’Occident, un mouvement moderne et pas le cheminement normal de la tradition islamique", affirme Raphaël Liogier, professeur à l’IEP d’Aix qui lui a succédé à l’Observatoire du religieux." [...] http://www.liberation.fr/societe/0101513933-la-sociologie-des-religions-perd-son-pionnier ![]() ![]() |