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Sommes-nous programmés pour croire ?

Le Monde des Religions n°6  -  Juillet Août 2004

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le


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Sommes-nous programmés pour croire ?

Le Monde des Religions - Juillet-Août 2004 (16 pages)

Sous titre : La neurothéologie en débat

Dossier : Sommes-nous programmés pour croire ?
  • Programmés pour croire ? les expériences américaines (Jocelyn Morisson)
    L'imagerie cérébrale a permis des progrès très importants dans les neurosciences. Des chercheurs ont ainsi pu mettre en évidence, sur des bouddhistes en méditation, des zones du cerveau plus actives (celles qui traitent des émotions) tandis que d'autres (celles du soi et non-soi) semblent entrer en sommeil. Des travaux ont permis de montrer que "le vécu psychologique de l'expérience religieuse correspond à une activité du cerveau cohérente avec ce vécu".
    Les interprétations sont contrastées, certains chercheurs y voient la preuve de l'existence de Dieu, tandis que d'autres y voient la preuve inverse : c'est le cerveau qui crée l'expérience religieuse.

    C'est aux Etats-Unis que le débat est le plus médiatisé, depuis que deux chercheurs, Andrew Newberg et Eugène Aquili, ont publié leurs résultats en 2001 sous la forme d'un livre au titre accrocheur "Pourquoi Dieu ne disparaîtra pas. Quand la science explique la religion", qui a eu beaucoup de succès. Ils n'affirment pas que Dieu est localisé dans le cerveau, mais d'autres chercheurs, financés par des fondations "d'inspiration religieuse" s'en servent pour étayer leurs propres thèses.

    Un canadien, Michaël Persinger, a montré que les crises d'épilepsie pouvaient déclancher "des visions et des sentiments mystiques, des sensations de sortie du corps, etc.".

    Pour Pascal Boyer, anthropologue, les idées religieuses, "sous-produits" des processus cognitifs fondamentaux", doivent être "comprises comme "épidémies mentales"" qui prolifèrent selon le contexte culturel dans lequel elles apparaissent.

    Etienne Koechlin, chercheur à l'université de Paris VI estime que les travaux réalisés aux Etats-Unis sont intéressants "parce qu'on regarde ce qui se passe dans le cerveau, mais qu'il n'y a pas de conclusion fondamentale à en tirer à l'heure actuelle" et que "quels que soient les processus en jeux dans ce que ce méditant interprète comme une transcendance, cela ne dit rien quant à la réalité de cette transcendance".

    Pour le professeur de théologie, Jean-Michel Maldamé, ces "observations ne disent rien de la transcendance elle-même. On ne peut juger de la valeur de l'expérience spirituelle que dans une autre instance"

    En fin de compte, rien de bien nouveau sur ce sujet depuis deux ans.

  • L'esprit en Eveil. Le Dalaï-Lama et les scientifiques (Serge Lafitte)
    Depuis une vingtaine d'années, le Dalaï-Lama dialogue avec les scientifiques. Les onzièmes rencontres ont eu lieu en septembre 2003 à Boston et ont eu un énorme succès. Le thème général était "Explorer l'esprit" autour de trois sujets : l'attention, les émotions et l'imagerie mentale.

    Les organisateurs souhaitaient faire connaître à la communauté scientifique "les connaissances théoriques et pratiques du bouddhisme dans le domaine de la maîtrise et de la gestion de l'activité mentale". La véritable méditation bouddhiste est bien plus que l'exercice de relaxation, comme on le conçoit souvent en Occident. D'ailleurs, "les tests effectués ont montré la capacité très supérieure à la moyenne, des méditants confirmés à réguler leur activité mentale".

    Le Dalaï-Lama, qui juge cette collaboration avec les scientifiques très utile pour la société, affirme que le bouddhisme est prêt à évoluer si la science contredit certaines de ses conceptions.

  • Science et foi, une difficile cohabitation (Serge Lafitte)
    L’article présente quelques exemples des rapports existant entre les religions et la science.

    • La science créationniste qui développe "des programmes des programmes de recherche et une argumentation de type scientifique contestant les méthodes de datation pour établir la réalité du déluge et ramener l’âge de la Terre aux six mille ans requis pour la lecture littérale de la Bible. Un objectif peu crédible, hormis pour les convaincus…" Bien que cette position soit condamnée par les principales Eglises des USA, les partisans du créationnisme revendiquent une égalité de traitement de l’enseignement de leur théorie par rapport à celui de l’évolutionnisme.

    • Les miracles scientifiques du Coran ou comment le concordisme permet de réinterpréter la science pour renforcer les révélations faites par Dieu. C’est ce que tente de faire Maurice Bucaille dans son ouvrage qui affirme que les "connaissances scientifiques les plus modernes sont déjà contenues dans le livre sacré de l’islam…".
      Voir la page consacrée à cette théorie : Le Coran et la science.

    • Dialogue sur une ligne de crête
      Tandis que des rabbins tentent de montrer que l’univers a bien 15 milliards d’années en convertissant des années divines en années humaines, "certains bouddhistes occidentaux ont également beaucoup sollicité la physique quantique pour renforcer les concepts d’interdépendance et d’impermanence chers à Bouddha.".

  • Plaidoyer pour une nouvelle sagesse, une interview de Georges Charpak et Roland Omnès (Henri Tincq)
    Georges Charpak, prix Nobel de physique, et Roland Omnès, ancien professeur à la faculté des sciences de Paris XI Orsay, ont publié "Soyez savants, devenez prophètes" chez Odile Jacob. Pour eux la sagesse doit être trouvée à la fois loin des fondamentalismes qui font reculer le monde et des "gourous de la science" qui croient en connaître toutes les lois.

    "Placez un homme quelque part sur une île et au bout d’un certain temps, il créera sa propre religion. Elle est la réaction de l’homme face à l’inconnu. Le scientifique, celui qui expérimente, peut s’extasier à l’infini, comme nous le faisons devant les lois de la nature. L’homme, sur son île s’extasiera devant la répétition des phénomènes comme le coucher ou le lever du soleil. Il comprendra qu’il est gouverné par des puissances qui ne sont pas à l’échelle humaine."
    (Georges Charpak)

    "Dès le début de notre livre, nous soulignons les risques associés à tout progrès scientifique... Pas un seul instant nous ne disons que les hommes qui font de la science ont raison sur tout, qu’ils sont des "gourous", dont il suffit d’appliquer les préceptes."
    (Roland Omnès)

  • Dieu n'est pas dans le gène, une interview de Jean-Claude Ameisen (Cendrine Barruyer)
    Pour ce chercheur sur les mécanismes de la mort cellulaire, "la biologie n’a plus besoin aujourd’hui, pour comprendre le vivant, d’imaginer qu’il y ait un Grand Architecte qui ait voulu et décidé ce monde tel qu’il est". La vie n’est pas née d’une nécessité, mais d’un "mélange de hasard et de contraintes - les "lois" de la nature" c’est-à-dire une succession d’événements imprévisibles.

    L’étude sur les embryons humains montre que les organes naissent pleins, et que la mort cellulaire permet de les creuser (tube digestif, cœur). C’est la bibliothèque de nos gènes qui contient le programme de développement de nos organes, même les plus complexes comme le cerveau ou le système immunitaire.
    "La vision aigue de la splendeur, de la singularité, de l’interdépendance et de la vulnérabilité de la vie est un chemin vers l’homme. Peut-être pas vers Dieu, mais vers l’humanité assurément."

  • Nécessaire dialogue, une interview de François Euvé (Jean-Paul Guetny)
    Jésuite et agrégé de physique, François Euvé, par sa double formation théologique et scientifique, a réfléchi aux relations entre science et religion et vient de publier "Science, Foi, Sagesse" (L’atelier). Pour lui, il convient de bien faire la distinction entre le mouvement fondamentaliste que représentent les défenseurs du créationnisme et l’Eglise catholique, qui adopte une attitude de prudence pour protéger le chrétien de base, sans avoir de "contre théorie" à lui opposer.

    "Je pense pour ma part que la religion s’intéresse à l’expérience commune, mais qu’elle y cherche ce qui conduit vers "autre chose", un salut. Cette "autre chose" à laquelle aspire l’homme peut-elle être décrite dans les catégories de la science ? Je suis dubitatif sur ce point. Là où la science peut apporter une certaine aide, c’est en tant qu’aventure humaine."
    Quant au bouddhisme qui a meilleure presse auprès des scientifiques que les monothéismes, pour François Euvé, il répond à "un certain souci d’harmonie universelle".


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