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Islamisme, islamiste2007Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" "Les salafistes veulent l'effondrement de l'Etat algérien" (H'mida Layachi) Le Monde – 13 décembre 2007 (1/6 de page) Entretien avec H'mida Layachi, directeur d'Al-Djazaïr News et spécialiste des mouvements islamistes armés, à propos des attentats d'Alger du 11 décembre 2007. Propos recueillis par Florence Beaugé. "On observe une continuité qui ne peut pas être une coïncidence. Le 11, ce n'est pas seulement la date des attaques contre le World Trade Center, en septembre 2001 – référence pour les salafistes –, ou celle des attentats à la voiture piégée en avril à Alger. C'est aussi une date importante de la révolution algérienne : le 11décembre 1960, les Algérois étaient sortis en masse dans les rues pour manifester leur soutien au FLN [Front de libération nationale]. Les organisateurs des attentats de lundi détournent ce symbole de l'Etat-nation pour en faire le symbole de l'Etat salafiste. Pour eux, l'Etat algérien est le produit de la colonisation. Ils veulent son effondrement." [...] L'écrivaine Taslima Nasreen fuit de ville en ville, sous la menace d'islamistes indiens (Françoise Chipaux) Le Monde – 25 novembre 2007 (1/10 de page) "L'exil en Inde de l'écrivaine bangladaise Taslima Nasreen est de plus en plus menacé par des groupes extrémistes musulmans qui réclament son expulsion du pays. Après avoir quitté précipitamment Calcutta, jeudi 22 novembre, suite aux manifestations liées notamment à sa présence, l'écrivaine, qui s'était alors réfugiée à Jaipur (Etat du Rajasthan), a dû fuir une nouvelle fois vendredi, les autorités provinciales craignant des troubles." Extrait : "New Delhi avait refusé, en 2005, d'accorder la citoyenneté indienne à Mme Nasreen qui vit en exil entre l'Europe, les Etats-Unis et l'Inde depuis qu'elle a été menacée de mort par des islamistes au Bangladesh, en 1994, pour des écrits considérés comme portant atteinte à l'islam. Plusieurs de ses livres sont interdits dans ce pays. Ses ennuis en Inde se sont multipliés cette année. En mars, un groupe islamiste du nord du pays a promis une récompense pour sa décapitation." [...] Les islamistes algériens multiplient leurs attaques (P.B.) L'Humanité - 10 septembre 2007 (1/8 de page) "Batna puis Dellys : les attentats kamikazes se suivent, revendiqués par "Al Qaeda au Maghreb islamique", ex-groupe salafiste, résidu de la guérilla terroriste des années 1990." Extraits : "À quelques jours du début du ramadan, mois généralement propice aux activités des groupes islamistes, ces deux attentats ne manquent pas d’inquiéter. D’autant que de nombreuses questions se posent. La transformation du GSPC en filiale d’al Qaeda au Maghreb est-elle le signe d’un changement de politique (l’ex-GSPC inscrit-il son combat au niveau international plutôt qu’au niveau national ?) ou s’agit-il d’une volonté de médiatisation visant à recruter plus de djihadistes dont certains auraient fait leurs armes en Irak comme la génération précédente en Afghanistan ?" [...] "... ces attentats - qui ne sont sans doute que les premiers d’une longue série - montrent que la politique de concorde nationale engagée par le président algérien Abdelaziz Bouteflika après son élection en 1999 marque non seulement ses limites (de nombreux islamistes libérés dans le cadre de l’amnistie ont repris le maquis) mais son incapacité à régler les vrais problèmes de la société algérienne, qui nourrissent le terrorisme islamiste." La contagion islamiste gagne le Maroc (Hassane Zerrouky) L'Humanité - 7 septembre 2007 (1/6 de page) "Législatives. Plus de 15 millions d’électeurs sont appelés aujourd’hui à élire les 325 députés de l’Assemblée. Si les islamistes sont favoris, le taux de participation est le vrai enjeu du scrutin." Extrait : pour Chébari Abdelmoumen de la Voie démocratique, partie de la gauche radicale "le PJD est un parti libéral, partisan de l’accélération des privatisations. L’islam, auquel il se réfère, n’est qu’un paravent. Les Marocains s’en apercevront tôt ou tard". Il en résulte que certains estiment que pour le coeur du pouvoir marocain, le Makhzen, "le PJD serait plus utile dans l’opposition afin de ne pas laisser le terrain libre aux radicaux islamistes". [...] Ces musulmans qui disent non à l'islamisme (Editorial de Laurent Joffrin) Libération - 28 août 2007 (1/8 de page) "Ils sont français, égyptien, danois, marocain… Tous musulmans et convaincus que l’intégrisme dénature leur religion." Extraits : "La grande majorité des victimes d’attentats islamistes, on ne le répétera jamais assez, sont des musulmans. Dans leur lutte pour un nouveau et mythique califat, les radicaux de l’intégrisme s’attaquent en priorité à leurs coreligionnaires, accusés de traîtrise ou de modérantisme. " [...] Il existe dans le monde musulman des militants courageux, déterminés, souvent héroïques, des valeurs universelles de la démocratie. Pour ceux-là, qui forment une internationale informelle de la liberté en terre d’islam, il n’y a pas de contradiction entre une interprétation ouverte du Coran et la philosophie des droits de l’homme, dont l’Occident n’a en rien le monopole." [...] Maroc : Le royaume chérifien face au casse-tête islamiste (Hassane Zerrouky) L'Humanité - 24 août 2007 (1/6 de page) "Contenir les islamistes, donnés favoris des législatives du 7 septembre, semble être le principal enjeu d’un scrutin à haut risque." "La question de savoir comment contenir la poussée annoncée des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) semble être le véritable enjeu de ce scrutin. Lors des élections législatives de septembre 2002, cette formation a obtenu 42 sièges, juste derrière l’Union socialiste des forces populaires (USFP, 48 sièges) et le Parti Istiqlal (PI, 50 sièges) alors qu’elle n’était présente que dans 50 % des circonscriptions électorales. C’est dire ! Conforté par un sondage publié en mars 2006 lui attribuant 47 % des intentions de vote, le PJD a décidé, cette fois-ci, d’être présent dans les 91 circonscriptions électorales du royaume." Pour empêcher les islamistes de devenir la principale force politique du Maroc, le gouvernement tente, au moyen d'un mode de scrutin et d'un découpage électoral adapté, de favoriser le "Bloc démocratique" qui regroupe l’USFP (socialiste), le Parti du progrès et du socialisme (PPS, ex-communiste) et l’Istiqlal (nationaliste). La principale inconnue reste de taux de participation. Il était de 50% en 2002 avec l'appel à boycott de la plus importante organisation islamiste, Adl oua el Ihsane, de Cheikh Yassine qui, cette fois-ci, ne s'est pas encore prononcé. Maroc. Le roi veut contenir la poussée islamiste (Ali Lmrabet) Courrier international – 23 au 29 août 2007 (1/6 de page) "Les Marocains éliront leurs députés le 7 septembre. Le succès annoncé des extrémistes religieux inquiète le pouvoir, qui se prépare à les contrer." Extraits : Pour le régime, la grande crainte n’est pas une victoire de l’adversaire d’antan, l’Union socialiste des forces populaires (USFP, hier fer de lance de la contestation contre Hassan II, aujourd’hui parti gouvernemental), mais bien des islamistes du PJD. Avec 42 députés sur 325 à la Chambre des représentants, les islamistes espèrent bien rafler la mise lors des prochaines élections. C’est en tout cas ce qui ressort d’un sondage effectué par un institut américain proche du Parti républicain, The International Republican Institute, qui a révélé en mars 2006 que 47 % des Marocains avaient l’intention de voter pour le PJD lors des prochaines législatives." [...] Les stratèges du ministère de l’Intérieur ont ourdi un plan minutieux censé couper l’herbe sous le pied au PJD. Leur arme ? Le découpage électoral." [...] Selon Mohamed Darif, spécialiste de l’islamisme marocain, le roi ne serait pas prêt à gouverner avec les islamistes. Le souverain alaouite éprouverait en effet une profonde aversion envers les islamistes, qui le concurrencent sérieusement sur le plan religieux. Toutefois, certains experts estiment que la meilleure façon de neutraliser le PJD serait de l’associer au pouvoir." En Indonésie, les islamistes rêvent d'un retour au califat (Arnaud Dubus) Libération – 18 août 2007 (1/4 de page) Le 12 août, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur le stade Bung Karno de Jakarta pour réclamer le rétablissement du califat qui gouvernerait l’ensemble de la communauté musulmane mondiale (Oumma). Pour le Hizbut Tahrir, mouvement islamiste indonésien, à l'origine de cette manifestation, l'objectif de "mobiliser la population autour de l’idée du califat islamique - est pleinement atteint". Son porte-parole, Mohammad Ismaïl Yusanto, a déclaré : "Le capitalisme est le pire des systèmes, il fait souffrir aussi bien les musulmans que les non-musulmans. Pour négocier avec le capitalisme global, il faut lui opposer un autre système global : le califat islamique." Le califat a été aboli en 1924 par Mustafa Kemal, après la chute de de l’Empire ottoman. Pour Ismaïl Yusanto, le rétablir est "difficile, mais pas utopique". "Nous nous opposons à la démocratie quand elle affirme que la souveraineté appartient au peuple ; la souveraineté appartient à Allah," poursuit-il. "Dans les jours qui ont suivi la conférence au stade Bung Karno, plusieurs politiciens indonésiens et leaders d’organisations de protection des droits de l’homme se sont offusqués des attaques du Hizbut Tahrir - qui revendique deux millions de membres - contre la démocratie. Ils ont notamment reproché à l’organisation de refuser de se soumettre au pancasila , la philosophie politique inscrite par Sukarno - premier président indonésien - dans la constitution, base d’une démocratie consensuelle et multiconfessionnelle." "La mouvance islamiste turque sûre de sa force" (Envoyé spécial) L'Humanité - 16 juillet 2007 (1/6 de page) "Turquie. Confiant dans les résultats des élections législatives anticipées, l’AKP, le parti au pouvoir, pense déjà à faire élire l’un des siens comme chef de l’État." [...] Islamisme : Pourquoi tant de haine Courrier International – 5 au 11 juillet 2007 (5 pages) Les islamistes du Hamas célèbrent leur victoire à Gaza (P.S.-P) Le Figaro - 16 juin 2007 (1/6 de page) "La défaite du Fatah est consommée. Gaza devient "le premier royaume islamique de la région"." Extraits : "Les prémices d'un « émirat » islamique se mettent en place. Dans le chaos. Haram (péché) et halal (ce qui est autorisé par le Coran) se mêlent dans un joyeux désordre. Ainsi, les Brigades Ezzedine al-Qassam ont donné le feu vert à la population pour piller le complexe hôtelier jouxtant la Mountada, un lieu considéré comme symbole de débauche puisque des femmes étaient autorisées à se baigner dans la mer en bikini. Les islamistes affirment aussi que des sympathisants du Hamas y ont été torturés. La population dévisse jusqu'au moindre boulon de l'établissement, alors que le toit s'est embrasé et que des poutres s'effondrent. Le péché a été purifié par les flammes." [...] "Khalil Abou Leila, directeur des relations extérieures du Hamas, tranche. « Ces soupçons d'instauration d'un État islamique sont ridicules, dit-il sur un ton catégorique. Nous n'allons pas appliquer la charia. La Choura (assemblée décisionnaire religieuse du Hamas) n'a pas pris de décision en ce sens. Nous ferons juste respecter la loi. Pour l'instant..."." [...] L'islamisme essaime en Inde (Françoise Chipaux) Le Monde – 26 mai 2007 (1/4 de page) Un attentat dans une mosquée du XVIIe siècle, à Hyderabad au centre-sud de l'Inde a fait 11 morts et une trentaine de blessés. Il a provoqué une émeute mettant aux prises la police avec plusieurs centaines de jeunes musulmans. Bilan 2 morts. Extrait : "Ce nouvel attentat et les mouvements de colère qui ont suivi ont en tout cas relancé les craintes, récurrentes en Inde, et notamment à Hyderabad, d'affrontements plus fréquents entre la majorité hindouiste d'Inde et la minorité musulmane. Problème nouveau : deuxième du monde avec 140 millions d'âmes (sur 1 milliard d'Indiens), la communauté musulmane indienne pourrait ne pas être aussi immune que par le passé à l'idéologie d'Al-Qaida et de son fondateur, Oussama Ben Laden. Alors qu'aucun Indien musulman n'a jamais été impliqué dans une opération liée à l'extrémisme islamiste, l'arrestation de jeunes musulmans locaux dans plusieurs récents attentats sanglants en Inde a réveillé le spectre d'une participation locale au panislamisme militant." Conclusion : "Pour l'instant, selon les experts, les cellules islamistes extrémistes sont encore isolées les unes des autres, et on ne peut pas parler d'un véritable réseau. Mais la multiplication des incidents - soixante-quinze rien qu'à Delhi impliquant des groupes islamistes entre 2004 et 2006, selon M. Sahni - et les saisies de plus en plus fréquentes d'armes et d'explosifs reflètent, selon eux, une activité croissante. Limité à une infime minorité de musulmans, le panislamisme militant a pénétré l'Inde. Comme l'affirmait M. K. Subramanian, membre du Conseil national de sécurité au lendemain des attentats de Mumbai, en juillet 2006 (200 morts) : "Vous ne pouvez pas exclure la présence de sympathisants locaux d'Al-Qaida"." Nigeria. Les islamistes passent à l'offensive (Chris McGreal) Courrier International – 10 au 16 mai 2007 (2/3 de page) "Le groupe autoproclamé des "Talibans nigérians" mène une lutte armée contre l’Etat dans le nord du pays. Ils lui reprochent notamment d’appliquer la charia avec trop de mollesse." Irak. Des islamistes bien corrompus (Elaph) Courrier International – 3 au 9 mai 2007 (1/3 de page) "A Bassorah, certains chefs des milices chiites contrôlent le trafics d'alcool et de drogue, d'autres celui du pétrole détourné. Reportage." Laïcité contre islamisme, le conflit se durcit en Turquie Le Monde – 2 mai 2007 (15 lignes) "A l'appel de partis de gauche et nationalistes, ainsi que d'associations laïques, plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé, dimanche 29 avril, à Istanbul. Elles manifestaient contre l'élection, par le Parlement, d'un président de la République issu du parti islamo-conservateur au pouvoir. Abdullah Gül a exclu de retirer sa candidature, dont la légalité est actuellement examinée par la Cour constitutionnelle. Les partis politiques de tous bords, ainsi que les syndicats, appellent à "une issue démocratique", en réponse à un communiqué de l'armée menaçant d'intervenir dans cette crise." Arabie Saoudite : L’islamisme toujours bien présent (Pierre Akel) Courrier International – 8 mars 2007 (1/6 de page) Si l’assassinat de quatre Français, le 26 février 2007 en Arabie Saoudite, a suscité une certaine émotion dans la presse de ce pays, c'est parce que deux d'entre eux étaient musulmans. A Médine, l’imam Al-Hudhaifi a fait une prière pour "deux martyrs français". Or, c'est ce même imam qui "avait prononcé en 1988 un prêche en présence du président iranien de l’époque, Hachemi Rafsandjani, dans lequel il avait dit : "Chassez de la péninsule les juifs, les chrétiens et les chiites !" et avait dénoncé les tentatives de rapprochement entre les religions, y compris entre sunnites et chiites" Appel au meurtre contre Redeker: un islamiste arrêté (Christophe Boltanski, Patricia Tourancheau) Libération - 10 janvier 2007 (1/6 de page) L'auteur présumé des menaces de mort contre Robert Redecker, professeur de philosophie à Toulouse, un Marocain de 20 ans a été arrêté en décembre dernier en Libye grâce à la coopération internationale et se trouve en prison près de Rabat. "Robert Redeker s'est déclaré hier "heureux", mais il "reste sur ses gardes", selon le président de son comité de soutien. "Il est toujours menacé, estime un responsable de la lutte antiterroriste, car la menace est tombée dans le domaine public"." Les islamistes somaliens n’ont pas dit leur dernier mot (Camille Bauer) L'Humanité – 4 janvier 2007 (1/10 de page) "L'Europe discute d’une force internationale alors que les forces loyalistes et éthiopiennes ne parviennent pas à capturer les islamistes en fuite. "Nous n’en avons attrapé aucun. Mais nous les poursuivons toujours », a avoué hier à l’AFP le ministre somalien de l’Information, Ali Jama. Après avoir remporté en début de semaine une victoire facile sur l’Union des tribunaux islamiques, le gouvernement transitoire somalien, appuyé sur l’armée et l’aviation éthiopienne, continuait hier sans succès de traquer les combattants islamistes." [...] ![]() ![]() |