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Turquie2013Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" Le fiasco de la diplomatie d'Erdogan (Kadri Gürsel) Courrier International - 12 décembre 2013 "Jouant au calife ottoman qui veut rétablir un ordre islamique au Moyen-Orient, le Premier ministre s'est attiré la haine et la méfiance de tous les pays de la région. Certaines personnes voudraient aujourd'hui nous faire croire que le gouvernement AKP [islamiste modéré] est en train de se reprendre sur le plan diplomatique et de revenir à ses fondamentaux. Or l'isolement actuel de la Turquie dans la région est la conséquence logique d'une politique extérieure initiée par l'AKP et fondée précisément sur ces "fondamentaux". Prenons par exemple le fameux concept de "zéro problème avec les voisins", qui a constitué le fondement de la politique étrangère du gouvernement AKP. [...]" [...] http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/12/le-fiasco-de-la-diplomatie-d-erdogan Un "philosophe" islamique turc engendre la polémique Libération - 26 juillet 2013 "Mercredi soir, à l'occasion de la rupture du jeûne du ramadan, le philosophe islamique Ömer Tugrul Inançer s'est attiré les foudres des réseaux sociaux avec ses propos sur l'antenne de la chaîne publique TRT. «Voir les femmes enceintes en public n'est pas seulement immoral, mais aussi laid», a déclaré l'avocat connu dans les milieux religieux pour son attachement au mysticisme musulman." [...] http://www.liberation.fr/monde/2013/07/26/un-philosophe-islamique-turc-engendre-la-polemique_921117 Quelle démocratie islamique ? (Philippe d'Iribarne) Le Figaro - 27 juin 2013 "Les événements de la place Taksim conduisent à s'interroger à nouveau sur ce que l'on peut réellement attendre d'une forme de démocratie qui met en avant les valeurs de l'islam. L'AKP, parti islamiste, a accédé au pouvoir par la volonté du peuple ; celui-ci lui a manifesté, puis renouvelé, sa confiance dans les urnes. À ce titre sa légitimité démocratique est incontestable. Son succès a alimenté le sentiment que l'islam et la démocratie font volontiers bon ménage ; que l'on peut être démocrate-islamique comme d'autres sont démocrates-chrétiens. Quelques critiques qui subsistaient, questionnant l'indépendance de la justice, la liberté de la presse, la prise au sérieux des droits de l'homme, étaient vite réfutées en évoquant un moment de transition. Mais les événements actuels sèment le trouble. N'a-t-on pas cru trop vite au caractère exemplaire du "modèle turc" et, au-delà, à l'alliance naturelle entre islam et démocratie?" [...] http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/06/27/10001-20130627ARTFIG00550-quelle-democratie-islamique.php La Turquie et l'essoufflement islamiste (Bernard Guetta) Libération - 11 juin 2013 "L'islamisme a une longue histoire qui se joue désormais dans la crise turque. A ses débuts, dans l'Egypte des années 20, l'islamisme fut un mouvement non violent, fondé par un très pieux instituteur dont l'objectif était de lutter contre la laïcité européenne et l'imitation de l'Occident. Son idée était qu'aucune des idéologies européennes, ni de gauche ni de droite, ne permettrait à l'islam de retrouver sa grandeur perdue et que la renaissance du monde arabe passait par un retour à son identité religieuse. Il fallait, en un mot, opposer à l'Occident la réaffirmation d'une religion cimentant l'unité des croyants dans un panarabisme dont les seules frontières seraient celles de la vraie foi. (...) Devenus «islamo-conservateurs», les islamistes de l'AKP sont désormais tiraillés entre deux courants dont la coexistence est de plus en plus difficile. Les uns voudraient recentrer ce parti libéral et puritain pour en faire une formation aussi pérenne que les démocraties chrétiennes européennes. Les autres aimeraient, au contraire, réaffirmer leur identité religieuse en réislamisant la société et en instaurant un ordre moral qu'une moitié au moins de la Turquie refuse absolument. Se croyant incontestable en raison de ses succès économiques, le Premier ministre, Recep Erdogan, était allé trop loin, trop vite dans cette direction, c'est ce qui a provoqué ces spectaculaires manifestations contre une droite sentant le XIXe siècle. Et, où que mène cette épreuve de force, le modèle turc, l'espoir islamiste, se fissurent." [...] http://www.liberation.fr/monde/2013/06/11/la-turquie-et-l-essoufflement-islamiste_910077 Vu du Liban : La chute du modèle turc (L'Orient-Le Jour - Issa Goraieb) Courrier International - 7 juin 2013 "Les manifestations contre le Premier ministre Erdogan prouvent que le modèle turc, fondé sur un gouvernement mené par des islamistes modérés, ne fonctionne pas, assure L'Orient-Le Jour. Hier encore, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan passait pour l'incarnation vivante d'un islamisme responsable, modéré, éclairé, un islamisme que les Occidentaux s'accordaient d'ailleurs à proposer en modèle aux forces révolutionnaires issues des "printemps arabes". Mais qui pouvait se douter alors que sous les eaux tranquilles du Bosphore bouillonnaient en réalité, comme en d'autres points de la région, des ardeurs printanières n'attendant que le moment de remonter brutalement à la surface ? [...] La hasardeuse coexistence entre religion et démocratie Des potentats arabes dont il se veut l'antithèse il a pourtant la morgue (et aussi l'inconscience), quand il ne voit en effet dans les contestataires que des pillards ou des terroristes, quitte à se voir délicatement désavouer par son vieux compagnon de route, le président Gül." [...] http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/07/la-chute-du-modele-turc Les alévis, des musulmans libéraux qui n'ont "plus grand-chose à perdre" (Guillaume Perrier) Le Monde - 3 juin 2013 "Au pied du Monument de la République et de la statue de Mustafa Kemal, au milieu de la place Taksim, des danseurs, bras dessus bras dessous, se lancent dans une ronde endiablée, au rythme d'une clarinette et d'un tambour. Dans cette danse traditionnelle des alévis, une branche de l'islam chiite fortement implantée en Turquie - ils sont 10 à 15 millions -, hommes et femmes se mélangent. Des Turcs entrent dans la vague avec leur drapeau, à côté des Kurdes. "Ce qui nous réunit ici, c'est que beaucoup d'entre nous sont alévis", souligne Metin Karakaya, un Turc originaire de Malatya, ville de l'est de la Turquie. Les alévis cultivent un mode de vie libéral. "Le gouvernement est un parti sunnite religieux qui ne nous aime pas. Nous ne voulons pas de leurs cours de religion et nous ne voulons pas prier dans leurs mosquées. Nous voulons notre culture", peste Metin. [...] Cette minorité religieuse au mode de vie libéral, dans un pays majoritairement sunnite, a souvent été victime de massacres et d'exactions qui jalonnent l'histoire de la Turquie moderne - et ce bien avant l'arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP) - et celle de l'Empire ottoman. Mais aux yeux de beaucoup, M. Erdogan a franchi un nouveau pas symbolique en baptisant le futur troisième pont sur le détroit du Bosphore du nom de "Sultan Yavuz Selim". Selim Ier (1512-1520), le sultan responsable de massacres contre les alévis." [...] http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/06/03/les-alevis-des-musulmans-liberaux -qui-n-ont-plus-grand-chose-a-perdre_3422648_3214.html?xtmc=religion&xtcr=83 Islamo-paternalisme ou totalitarisme à la turque ? (Atila Özer) Libération - 7 mai 2013 "Le 15 avril, le pianiste Fazil Say était condamné pour blasphème à dix mois de prison avec sursis. Aux yeux de la justice turque, il s'était rendu coupable d'"insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population" en publiant des tweets moquant l'islam. La sentence était approuvée par le vice-Premier ministre, Bülent Arinç, pour qui "si vous insultez les croyances des autres, cela requiert une sanction pénale". Le 26 avril, le verdict était annulé pour "vices de procédure" par un tribunal d'Istanbul. Fazil Say sera donc rejugé. Le même jour, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, fustigeait l'alcool, estimant que sa consommation engendre "violence, crimes, suicides, problèmes familiaux, problèmes sociaux, accidents de voiture". La croisade hygiéniste de son gouvernement, menée à grands coups de prohibitions et d'augmentations des taxes, entrait dans une phase plus agressive. De la santé publique, M. Erdogan passa à la morale, déclarant que son devoir, en tant que père de famille, être humain et Premier ministre, était de "sauver les gens de l'addiction à l'alcool". Sanction d'un délit d'opinion, confusion de la responsabilité politique et du magistère moral. Impensables dans un Etat de droit, de telles pratiques se multiplient en Turquie. De quoi, exactement, sont-elles le signe ?" [...] http://www.liberation.fr/monde/2013/05/07/islamo-paternalisme-ou-totalitarisme-a-la-turque_901537 Le pianiste turc Fazil Say sera rejugé pour insulte à l'islam (AFP) Le Nouvel Observateur - 26 avril 2013 "Le célèbre pianiste turc Fazil Say sera rejugé prochainement devant un tribunal d'Istanbul après l'annulation vendredi de sa condamnation controversée à dix mois de prison pour insulte à l'islam, qui a relancé les critiques sur les atteintes à la liberté d'expression en Turquie. Saisie par l'avocat de l'artiste, une cour supérieure a estimé que le tribunal qui a prononcé le premier jugement souffrait de "vices de procédure" et renvoyé l'affaire vers un autre tribunal d'Istanbul, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Cette cour n'a pas fixé de date pour le second procès. Connu pour son athéisme militant, le pianiste virtuose a été condamné le 15 mai sur la plainte de trois particuliers qui s'estimaient insultés par ses tirades provocatrices contre la religion musulmane sur Twitter." [...] http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130426.AFP1132/turquie-annulation-de-la- condamnation-pour-blaspheme-du-pianiste-fazil-say.html ![]() ![]() |