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Italie2008Revue de presse
Codes couleur : En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants. En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras. En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr" Charité bien ordonnée (Robert Solé) Le Monde – 29 avril 2008 (1/10 de page) "Pour "préserver le caractère sacré d'Assise", le maire de cette ville italienne, Claudio Ricci, a décidé d'interdire la mendicité à moins de 500 mètres des églises, lieux de culte, places et bâtiments publics. Une pieuse mesure qui suscite tout de même quelques interrogations : saint François d'Assise n'avait-il pas fondé, en 1209, le plus célèbre des ordres mendiants ? Certes, la pauvreté absolue que prônait le religieux aux pieds nus n'était pas une glorification de la mendicité." [...] "Il serait dommage que le maire d'Assise, membre du parti de droite Forza Italia, n'ait cherché qu'à mendier des voix aux prochaines élections." Toute l'Italie célèbre Padre Pio L'Express – 25 avril 2008 "Toute l'Italie venait écouter les sermons du moine Padre Pio. Canonisé puis sanctifié en 2002, il est devenu le religieux le plus adulé de la botte italienne. Son monastère à San Giovanni Rotondo est devenu un lieu de pélerinage prisé en Europe. A l'occasion du quarantième anniversaire de sa mort, sa dépouille est exposée pendant quatre mois. Plus de 750 000 personnes ont déjà réservé une place pour apercevoir le saint quelques minutes." [...] En Italie, la science humilie le pape (Robert Maggiori) Libération – 19 février 2008 (1/6 de page) Robert Maggiori est professeur de philosophie, journaliste à Libération. "Il y a mille raisons, politiques, morales, voire psychologiques, d’établir un lien entre Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy. Même populisme, même autocratisme, même histrionisme, même goût immodéré pour la scène, même manière de traiter en petit personnel collaborateurs et alliés, même emprise (réelle pour l’un, espérée pour l’autre) sur l’information, même inculture littéraire et philosophique - les imagine-t-on un livre à la main ? -, même habileté rhétorique, même façon d’exhiber la richesse… Mais un point commun mérite d’être spécialement souligné : divorcés et pères d’enfants de femmes différentes - situation que la Sainte Eglise romaine et catholique n’approuve que très peu -, ils mettent la même ardeur à affirmer les vertus de la religion et à disqualifier la laïcité. En France - "République indivisible, laïque, démocratique et sociale" -, il n’y a pas eu des millions de gens dans les rues après que son président a déclaré que l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, indiquant par là qu’il n’est de morale que religieuse. En Italie, il y en a eu des manifestants, un véritable hourvari, avec pétitions, débats houleux à la télévision, interventions au Parlement, des centaines d’articles, des milliers de posts sur les blogs… Pour défendre la laïcité ? Non. Pour garantir la liberté d’expression du… pape, terriblement menacée ! En France, on a raison de s’inquiéter des propos du Président. En Italie, on se demande si se déclarer athée ou laïque ne va pas bientôt être passible de sanctions pénales." [...] Italie : Les croyants ont l’esprit libre (Marco Politi) Courrier International – 7 au 13 février 2008 (2/3 de page) "Les interventions répétées de la hiérarchie ecclésiastique dans la vie publique séduisent les politiques mais pas les fidèles. Car ceux-ci ont parfaitement intégré les grands principes de la laïcité. Les récentes polémiques qui se sont déchaînées après que Benoît XVI eut appelé les pharmaciens à opposer l’objection de conscience à la vente de la “pilule du lendemain” ont mis en évidence l’impasse vers laquelle se dirige la hiérarchie ecclésiastique par son interventionnisme permanent dans la législation italienne. Car l’affrontement entre deux camps qui se profile en Italie n’oppose pas les guelfes et les gibelins [au Moyen Age, partisans, respectivement, du pape et de l’empereur], ni les laïques irréductibles et les vrais croyants, pas même ceux qui nient à l’Eglise un rôle dans la vie publique et ceux qui défendent sa liberté de parole. L’affrontement est surtout interne à la vaste communauté de ceux qui se réclament du catholicisme, soit 87 % de la population italienne." [...] 100 000 personnes défendent "le droit de parole" du pape à Rome (Jean-Jacques Bozonnet) Le Monde – 22 janvier 2008 (1/10 de page) "Une manifestation pour "défendre le droit de parole" du pape, organisée par l'Eglise italienne, dimanche 20 janvier, à Rome, a rassemblé 100 000 personnes sur la place Saint-Pierre alors que les organisateurs en espéraient 300 000. L'objectif était de montrer à Benoît XVI "le soutien des Italiens" après l'annulation de sa visite à l'université romaine de La Sapienza, jugée "incongrue" par 67 enseignants (sur 5 000) et une frange de ses 150 000 étudiants. La décision du Vatican de "surseoir à l'événement" a déclenché une violente polémique sur la laïcité." [...] "Le quotidien La Stampa faisait remarquer, dimanche, que "Benoît XVI a bénéficié, depuis son élection, d'un temps d'antenne supérieur à celui du premier ministre et du chef de l'Etat", et que "l'Eglise catholique occupe 99,8 % de l'information religieuse en Italie"." Benoît XVI annule sa visite à la Sorbonne italienne (E.J.) Libération – 16 janvier 2008 (1/10 de page) "Fait sans précédent depuis le début de son pontificat, en avril 2005, Benoît XVI a dû annuler une visite prévue jeudi à l’université de Rome, la Sapienza (la Sorbonne italienne). C’est un vieux scientifique qui a sonné l’alarme, rejoint ensuite par une partie du monde universitaire. Le très conservateur Joseph Ratzinger avait été invité par le recteur à participer à l’inauguration de la 705e année académique. Mais dès novembre dernier, le physicien spécialiste des particules élémentaires, Marcello Cini, 84 ans, a pris la plume pour s’indigner de "l’incroyable violation de la tradition d’autonomie des universités". Il s’en est d’abord pris au discours de Benoît XVI à Ratisbonne puis à la volonté du pape de «reconduire la science sous la pseudo-rationalité des dogmes de la religion». Depuis, une soixantaine de professeurs, soutenus par de nombreux étudiants, lui ont emboîté le pas, reprochant à l’ancien "grand inquisiteur" Ratzinger d’avoir estimé que le procès contre Galilée était "raisonnable et juste"." ![]() ![]() |