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Angleterre

2005 - 2004

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la rubrique : Angleterre



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Laissez-nous critiquer la religion !
Courrier International - 1er au 7 décembre 2005 - (2 pages)

Sous-titre : Manifestes pour la liberté d’expression
Angleterre. Des artistes et écrivains britanniques se mobilisent contre le projet de loi du gouvernement Blair qui vise à créer le délit d’incitation à la haine religieuse. Ces points de vue ont été rassemblés dans un livre qui paraîtra prochainement.
Philip Pullman, auteur de littérature fantastique, pour qui l’identité est plus complexe que la foi conclut : "Je pense que nous devons être libres de nous interroger sur les questions de religion et de critiquer la religion, aux deux sens du terme, de l’examiner comme un critique littéraire examine un livre, d’en évaluer les forces et les faiblesses, de repérer les influences, d’identifier ses motifs rhétoriques ; et de condamner sa propension à libérer, autoriser et justifier les pires traits de la nature humaine".
Monica Ali, romancière, défend les artistes et les femmes : "Autre problème moins médiatisé mais non moins réel, celui de toutes ces femmes en difficulté qui "se retrouvent dans l’impossibilité de quitter leur foyer à cause du poids de la culture, de la religion et de l’intervention des chefs religieux".
Le coût d’une telle restriction de la liberté d’expression peut paraître bien modeste à certains. Pour d’autres, c’est une rançon exorbitante. Il faut s’y opposer catégoriquement."

Pour Salman Rushdie, auteur des "Versets Sataniques", Tony Blair "joue avec le feu" : "L’exception à la laïcité européenne se trouve en Grande-Bretagne, ou du moins dans le gouvernement du chrétien fervent et de plus en plus autoritaire Tony Blair. [...] Des avocats, des journalistes et une longue liste de personnalités ont averti qu’une telle loi limiterait sérieusement la liberté d’expression sans atteindre son objectif : loin de diminuer, les troubles religieux ne feraient que se multiplier. Le New Labour joue avec le feu des relations entre communautés ; en conséquence, nous risquons tous de finir brûlés."


Moderniser l'islam, un enjeu pour la diaspora (Salman Rushdie)
Libération - 13 octobre 2005 - (1/4 de page)

Dans Libération du 23 août 2005, Salman Rushdie évoquait, après les attentats de Londres, l’"urgente nécessité d'un mouvement de réforme, pour convertir les concepts fondamentaux de l'islam à l'âge moderne". Cet article avait provoqué une large polémique. Beaucoup de commentaires positifs émanaient de musulmans comme celui de Mohammed Iqbal, de Leeds : "C'est parfaitement juste ­ il est grand temps que les musulmans admettent que ce sont les attitudes de l'islam du VIIIe siècle qui occasionnent tant de souffrances dans le monde d'aujourd'hui." Certains ont proposé que ce soient les politiciens, islamiques ou non, qui oeuvrent ensemble pour moderniser l'islam et le mettre en accord avec les réalités de notre temps.
Salman Rushdie essaie d'imaginer le contenu d'un tel mouvement de réforme. "En Inde, les musulmans sont traditionnellement laïques, sachant que c'est précisément le caractère séculier de la Constitution indienne qui leur épargne une dictature de la majorité hindoue. Les musulmans britanniques devraient prendre exemple sur leurs homologues et séparer religion et politique." L’étude de l’histoire permettrait par exemple, de rappeler que Beyrouth et Téhéran étaient des métropoles "modernes, cosmopolites et tolérantes". Cette culture perdue depuis l’arrivée des radicaux doit être restaurée. Quant à l’idée de la fraternité islamique, elle tient de la "fantasmagorie" car ce sont des musulmans qui souffrent le plus des islamistes radicaux comme cela a été le cas sous les régimes des talibans et des ayatollahs et maintenant avec l’insurrection en Irak. "Les musulmans auront peut-être besoin de se demander qui est véritablement leur ennemi, et de rediriger leur rage contre ceux qui les oppressent et les massacrent réellement." Les musulmans Sud-Asiatiques doivent se lancer dans la création de mouvements politiques représentatifs, ce qui permettrait de marginaliser les leaders discrédités du Conseil musulman de Grande-Bretagne.
Salman Rushdie propose que, dans cet islam réformé, les femmes soient considérées à l'égal des hommes, qu’aucune religion ne soit jugée comme inférieure à l’islam, "que l'antisémitisme ne soit pas toléré"... La diaspora des musulmans serait ainsi incitée à sortir des ghettos et une nouvelle forme de scolarité permettrait d'échapper aux "ténèbres dans lesquelles les madrassas et les écoles coraniques l'avaient plongée".
Ainsi, "ce que je décris là n'est pas tant le contenu d'une réforme que l'avènement de nouvelles Lumières".


Ramadan, roi d'Angleterre (Stéphanie Marteau et Fabien Roland-Lévy)
Le Point - 8 septembre 2005 - (1/2 de page)

Tariq Ramadan, le "sulfureux" islamologue genevois, a acquis cet été la respectabilité britannique : "on l'invite à des conférences, Oxford lui ouvre ses portes et le ministre de l'Intérieur de Tony Blair le nomme membre d'un groupe d'experts chargés de réfléchir aux moyens d'empêcher les jeunes musulmans du royaume de glisser vers l'extrémisme". La situation peut paraître paradoxale pour quelqu'un qui est interdit aux Etats-Unis (pour l'intéressé, l'interdiction devrait prochainement être levée) et en France. Il explique qu'il va demander aux musulmans britanniques de "sortir du ghetto" et de s'investir dans les débats de société.
En France, Nicolas Sarkosy ne commente pas l'initiative de son homologue. Pour Bernard-Henri Lévy, il s'agit d'une "bévue britannique" à rapprocher "de la légèreté avec laquelle on a si longtemps, au nom d'une liberté d'expression fétichisée, laissé les prêcheurs islamiques répandre leur haine dans les mosquées".


Tony Blair veut faire taire les imams (Alexandrine Bouilhet)
Le Figaro - 8 septembre 2005 - (1/6 de page)

A son arrivée en Inde, hier, le Premier ministre britannique a indiqué qu’il défendrait la semaine prochaine à l’ONU une résolution condamnant l'incitation au terrorisme. "Il faut condamner ceux qui commettent des actes terroristes, mais aussi ceux qui incitent et encouragent à tuer des innocents." Ayant obtenu l’aval de la Chine cette semaine, il est convaincu de pouvoir rassembler une majorité "confortable" au Conseil de sécurité.
Avec cette résolution, il vise surtout les imams réfugiés en Grande-Bretagne. "Conscient de toucher là un point très sensible, celui de la liberté d'expression, Tony Blair estime l'aval de l'ONU indispensable. Cette légitimité internationale permettra, pense-t-il, de faire taire les critiques des défenseurs des droits de l'homme." Il espère avec cette résolution de l’ONU pouvoir éviter les "foudres" de la Cour européenne des droits de l'homme.


Contre l'extrémisme islamique, Londres recrute l'intellectuel controversé Tariq Ramadan (Marc Roche)
Le Monde - 2 septembre 2005 (1/3 de page)

Pour répondre au défi de l’intégration multiculturelle, le gouvernement britannique a fait appel à l’intellectuel suisse Tariq Ramadan comme conseiller dans la lutte contre l'extrémisme musulman, au sein d’un groupe de travail. Mis en place la semaine dernière par Charles Clarke, le ministre de l'intérieur, ce Comité "a pour mission d'explorer les moyens d'empêcher les jeunes musulmans du royaume de glisser vers l'extrémisme".
Ce choix de Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur en Egypte des Frères musulmans, comme conseiller officiel, peut paraître surprenant. En effet, les Etats-Unis dont la Grande Bretagne est le premier allié dans les guerres en Irak et en Afghanistan, lui avait retiré "son visa pour enseigner à l'université Notre-Dame, "en raison de son soutien au terrorisme"." L’intellectuel genevois a également été interdit de séjour en France pendant plusieurs mois en 1995 à cause de "ses positions ambiguës sur la place de la religion musulmane en France".
Le "Sun" s’était indigné de la participation de Tariq Ramadan à une conférence au Centre Islamique de Londres peu après les premiers attentats : "Son ton modéré présente une face raisonnable de la terreur aux jeunes musulmans impressionnables."
D’autres personnalités controversées participent aussi au Comité, comme Inayat Banglawa, porte-parole du Conseil musulman de Grande-Bretagne, qui, dans le passé, s’est montré ouvertement antisémite, et ce malgré les protestations des organisations juives.
Tony Blair, avec la participation de Tariq Ramadan, souhaite "saper la mainmise des organisations pakistanaises rigoristes sur le Conseil musulman". Il est en cela fidèle à son slogan du 5 août pour protéger la Grande Bretagne du terrorisme : "Les règles du jeu ont changé".


Londres veut lutter contre les comportements inacceptables des imams étrangers (Rac Roche)
Le Monde - 26 août 2005 (1/4 de page)

A Londres, la publication par le ministère de l'intérieur de mesures visant à lutter contre les prédicateurs extrémistes étrangers divise le royaume et soulève la question de la définition de ce qu’est un "comportement inacceptable" pouvant conduire à l'expulsion ou à l'interdiction du territoire. Les défenseurs de la liberté d'expression, à gauche, sont très minoritaires, tandis que ces nouvelles dispositions ont le soutien de l’opposition conservatrice et libéral-démocrate, mais surtout de "écrasante majorité" de l’opinion publique.
""Les règles du jeu ont changé", avait déclaré M. Blair à propos des ressortissants non britanniques qui s'adonnent à l'apologie et à la justification de la violence. Le 10 août, dix islamistes étrangers "ultras" ­ dont Abou Qatada, considéré comme le chef spirituel d'Al-Qaida en Europe, ont été arrêtés pour menace à la sécurité nationale." Le gouvernement marque ainsi clairement sa volonté de mettre définitivement fin au "Londonistan", conséquence de l’asile octroyé "aux radicaux fondamentalistes dans les années 1990 en contrepartie de l'absence d'attentat sur le sol britannique". Mais ce consensus a été mis à mal par la guerre en Irak.
Pour le député musulman travailliste Shahid Malik, "ces provocateurs ternissent la réputation des musulmans et sont responsables de la montée de l'islamophobie et de l'extrême droite". Tandis que le conseil des musulmans du Royaume-Uni voit le risque de faire des martyrs de ces étrangers menacés d'expulsion.
Ces mesures posent le problème de déterminer les "repères" qui permettront de dire quels sont "les prêcheurs qui pervertissent l'islam au nom d'une lecture dévoyée du Coran". Amnesty International, quant à elle souligne qu’extrader des islamistes vers un pays où ils pourraient être torturés est contraire à la législation européenne des droits de l'homme. C’est la raison pour laquelle le gouvernement britannique tente de conclure des accords bilatéraux avec de possibles pays d'asile comme la Jordanie, l'Algérie ou le Liban. Cependant "les méandres juridiques d'appel en Grande-Bretagne ne manqueront pas d'entraver la mise en oeuvre des déportations qui pourraient prendre jusqu'à deux ans", comme en témoigne le cas extrême de Rachid Ramda qui aurait financé les attentats de 1995 dans le métro parisien et que la France n’arrive pas à faire extrader.


Pour un Islam réformé (Salman Rushdie)
Libération - 23 août 2005 (3/4 de page)

Sous-titre : Les attentats de Londres doivent pousser les musulmans anglais à sortir des dogmatismes.
Iqbal Sacranie, chef du Conseil musulman de Grande-Bretagne, qui avait déclaré en 1989 que la mort, pour l’auteur des "Versets sataniques", était "une sanction trop clémente", est maintenant considéré comme un "modéré" et un "traditionnel" et a été anobli. Sacranie a affirmé que les attentats de Londres était un "défi majeur" pour la communauté musulmane. Par ailleurs, il se réjouit du fait que bientôt, "assimiler les musulmans à des terroristes [serait] désormais puni par la loi". Cependant son organisation a récemment boycotté une cérémonie de commémoration des 60 ans de la libération du camp d'Auschwitz.

Pour Salman Rushdie, cela illustre l’impuissance de Tony Blair qui compte sur les musulmans traditionnels pour combattre les islamistes radicaux, d’autant que de nombreux musulmans vivent en vase clos, sur la défensive, de "manière quasi ségrégative", comme c’est le cas à Leeds d’où sont issus les terroristes.

L’auteur des "Versets sataniques" propose un remède radical en proposant de d'attaquer à la source du problème. "Il faut un véritable mouvement de réforme pour convertir les concepts fondateurs de l'islam à l'âge moderne, pour s'attaquer non seulement aux idéologues jihadistes, mais également aux séminaires étouffants des traditionalistes, et faire entrer par les fenêtres de ces cloîtres communautaires l'air frais dont ils ont tant besoin." Il appelle les gouvernants et les chefs de communauté à aller dans ce sens, car une telle réforme passe par un "nouvel élan éducatif". Il est donc temps que la révélation qu’apporte le Coran soit analysée sous un angle historique. "Les musulmans d'ici et d'ailleurs seraient fascinés de découvrir combien leur livre culte est un produit de son lieu et de son temps, et de combien de façons il reflète les propres expériences du prophète. Cependant, rares sont les musulmans qui ont été autorisés à étudier leur livre religieux sous cet angle. L'insistance, au sein du monde islamique, sur le caractère infaillible et divin du texte coranique, rend toute interprétation analytique et érudite quasiment impossible. Comment admettre que Dieu ait été influencé par les événements socio-économiques du VIIe siècle ? Que les circonstances personnelles du messager aient influé sur son message ?"

C’est parce qu’ils rejettent cette vision historique que les traditionalistes favorisent les "islamofascistes partisans du mot à mot". Une réinterprétation du Coran permise par une lecture historique pourrait permettre aux lois figées du VIIe siècle de s’effacer devant les nécessités du XXIe siècle. "La réformation de l'islam commence ici : avec l'acceptation du concept que toutes les idées, même sacrées, doivent s'adapter aux réalités changeantes."


Salman Rushdie veut réformer l'islam (Jacques Duplouich)
Le Figaro - 13 août 2005 - (1/6 de page)

Depuis que l'ayatollah Khomeyni avait lancé une fatwa pour textes impies contre lui, en 1989, l’écrivain britannique Salman Rushdie vit caché. Dans une tribune publiée par le Washington Post aux Etats-Unis, et The Times à Londres, l’auteur des "Versets sataniques" suggère une grande "Réformation de l'islam". Il avoue se méfier des religions et des "mystagogues" qui s’arrogent le droit de les éclairer. "Quand la religion s'installe aux commandes d'un pays, la tyrannie suit. L'Inquisition ou les talibans". Constatant qu’il y a chez les musulmans un grand nombre de personnes aux idées archaïques sur les droits des femmes, l'homosexualité, la liberté d'expression et que le fondamentalisme enferme les jeunes musulmans dans une "quasi-ségrégation volontaire", il estime que le dialogue avec les musulmans modérés ou la répression ne régleront pas le fond du problème.
"Ce qu'il faut, c'est rien de moins qu'une Réformation de l'islam." Une révolution spirituelle "non seulement pour combattre les idéologues du djihad", mais aussi pour "pour aérer les écoles religieuses empoussiérées et suffocantes des traditionalistes". Un "enseignement nouveau" est nécessaire afin de remplacer "«les diktats et l'étroit dogmatisme» des «islamo-fascistes» qui «enferment l'islam dans leurs certitudes d'acier et leurs absolus éternels»". Salman Rushdie pense que le temps est venu pour entreprendre cette relecture du Coran. Cet appel au schisme, s’il a été bien accueilli par les laïcs, n’a pas rencontré d’écho chez les religieux. Il est vrai que son crédit est très faible auprès des musulmans. "Ils ne sont pas nés, les Calvin et Luther de l'islam prêts à le prendre au mot".


Il est grand temps de séparer l’Eglise de l’Etat (Polly Toynbee)
Courrier international - 28 juillet au 3 août 2005 - (2/3 de page)

Angleterre. Le "Guardian" estime que pour arrêter le développement du fanatisme religieux, le Premier ministre Tony Blair ne devrait plus confier des écoles aux différentes Eglises. Même si la guerre en Irak est à l’origine des attentats de Londres, c’est la "folie religieuse" qui en est la véritable cause. "Toutes les religions y sont enclines quand les circonstance s’y prêtent. Comment ne pas verser dans la folie lorsqu’on prêche que chaque mot d’un livre fondateur est la vérité absolue révélée ?" A côté des prêcheurs modérés et "homogénéisés", on trouve d’autres prêcheurs farouchement intolérants.
"Le fait d’avoir une Eglise officielle est une absurdité constitutionnelle qui oblige aujourd’hui à accorder des privilèges similaires à toutes les autres religions." Tony Blair et le Labour se sont trompés en ayant favorisé les écoles confessionnelles (Un tiers le sont actuellement). Ceci renforce les raisons des 3% de musulmans de se sentir exclus. Il est temps que le Royaume Uni avance vers la laïcité. Cela n’empêchera pas les attentats, mais au moins stabilisera la "ségrégation scolaire.".


Bientôt des femmes évêques en Angleterre (Jacques Duplouich)
Le Figaro - 4 mars 2005 - (1/4 de page)

Angleterre. Le synode des évêques anglicans, qui vient de se réunir à Londres, a décidé d’engager "le processus légal autorisant la levée des interdictions faites aux femmes d’accéder aux fonctions épiscopales". C’est en 1992 que le synode avait autorisé la prêtrise des femmes conduisant aux premières ordinations deux ans plus tard.
Cependant les anglicans les plus orthodoxes s’insurgent : "Tous les disciples du Christ étaient des hommes" ou l’autorité des femmes "sur les hommes dans leurs capacités religieuses seraient une erreur." Ces réactions ne seraient cependant qu’un mouvement d’arrière-garde puisque 85% des fidèles ne voient pas d’inconvénients à l’ouverture de la fonction d’évêque au sexe féminin, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis, au Canada et en Nouvelle-Zélande.


La Justice britannique oblige les écoles à accepter le port du "jilbab" (Jean-Pierre Langellier)
Le Monde - 4 mars 2005 - (1/6 de page)

Angleterre. Une jeune musulmane britannique, âgée de 16 ans, s’est vue reconnaître "par la Justice le droit de porter le jilbab, une longue robe traditionnelle qui ne laisse apparaître que les mains et le visage". Son établissement scolaire autorisait le port du voile, mais il ne prévoyait pas une tenue couvrant autant le corps que le jilbab. La jeune fille était soutenue par son frère et était défendue par l’avocate Cherie Booth, épouse de Tony Blair. La Justice a estimé que la décision du lycée était contraire à la loi britannique garantissant la liberté religieuse.


La consécration des femmes évêques divise les anglicans (Paul Cecconi)
Le Figaro – 15 février 2005 – (1/5 de page)

Sous-titre : Le synode de l'Eglise d'Angleterre en débat
Angleterre. Dix années après le début de l'ordination de femmes prêtres se pose la question de celle des femmes évêques. Déjà en vigueur au Canada et aux Etats-Unis, cette pratique est un sujet beaucoup plus sensible parmi l'Eglise d'Angleterre, dont certains de ses membres ont été "traumatisés" à la fois par la décision prise en 1994 d'ordonner des femmes et par le débat sur l'homosexualité des prêtres.
Le synode général qui s'ouvre débattra de la consécration des femmes évêques, mais la question n'y sera pas résolue, ni même au prochain, en juillet. Les 200 femmes prêtres "revendiquent de pouvoir gravir les échelons." Seuls 10% des évêques y sont opposés. "La question n'est pas tant de savoir si ce sont des hommes ou des femmes, mais de savoir s'ils ou elles sont de bons évêques", précise Chritiana Rees, porte-parole du mouvement "Women and The Church". Si la crise est limitée à l'Angleterre, elle n'en est pas moins dommageable. Un mouvement opposé à l'ordination des femmes "préconise la création d'une troisième province en Angleterre, outre celle d'York et de Canterbury" où serait exclue l'ordination de femmes, pour que ceux qui veulent vivent leur foi comme avant 1994 puissent le faire.


La BBC poursuivie pour crime de lèse-Eglise
Marianne – 22 au 28 janvier 2005 – (1/2 page)

Angleterre. Pour avoir diffusé, le 8 janvier, une comédie musicale, Jerry Springer, The Opera, la BBC a soulevé la colère parmi les activistes chrétiens. Restée pendant plusieurs mois à l'affiche d'un théâtre, la pièce, qui allie provocation et mauvais goût en montrant "un Jésus rondouillard en couche-culotte, avouant ses penchants homosexuels, titillé par une Eve très coquine et réglant ses comptes avec Satan". La BBC s'est félicitée que cette "importante" pièce contemporaine ait pu être vue par de très nombreux spectateurs.
Le soir de la diffusion, des centaines de chrétiens indignés ont brûlé leur redevance devant les locaux de la chaîne de télévision, qui a "enregistré le nombre record de 45000 plaintes".


Huées contre la loi sur la laïcité à l'école
Le Monde - 19 octobre 2004 - (15 lignes)

Angleterre. Lors du 3ème forum social européen des altermondialistes, à Londres, le séminaire "Hidjab : le droit de choisir de la femme" s'est transformé en "une attaque en règle contre la loi interdisant le port des signes religieux à l'école, l'Etat français étant qualifié de "raciste et islamophobe"".
Sous les applaudissements du public, une britanique, Arlène Rodigues, convertie à l'islam et portant le foulard, s'en est prise longuement à cette loi : "L'interdiction du foulard n'a rien à voir avec la défense de l'Etat laïque. Elle n'a certainement rien à voir non plus avec une prétendue libération de la femme musulmane" [...] "Elle a en revanche tout à voir avec un état dictatorial et la privation des libertés individuelles".


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