Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse  >  Par pays > Allemagne > 2007

Allemagne

2007

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la rubrique : Allemagne



Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Indigne. Un cardinal et l’art "dégénéré"
L'Humanité – 18 septembre 2007 (15 lignes)

"Tollé en Allemagne après des propos tenus par le cardinal archevêque de Cologne Joachim Meisner pour qui l’art qui se couperait trop de la religion deviendrait "dégénéré", car "Il existe un lien inaliénable entre la culture et le culte". Quelque 20 000 oeuvres ont été bannies des musées allemands sous Hitler comme relevant précisément d’un "art dégénéré"." [...]


Le prélat et l'art "dégénéré" (Cécile Calla)
Le Monde - 18 septembre 2007 (1/6 de page)

"Une nouvelle fois, le cardinal allemand de Cologne Joachim Meisner suscite la polémique. En recourant à l'expression taboue en Allemagne d'"art dégénéré" lors d'un prêche vendredi 14 septembre, le haut prélat âgé de 73 ans a provoqué un tollé outre-Rhin. "Là où la culture est découplée du culte, de la vénération de Dieu, le culte se fige dans le ritualisme et la culture dégénère", avait-t-il déclaré à l'occasion de l'inauguration d'un musée d'art dans son archevêché. Le secrétaire d'état à la culture, Bernd Neumann (CDU), a dénoncé un vocabulaire "totalement inacceptable", tandis que le président du Bundestag, Norbert Lammert (CDU), s'est irrité de propos "aussi fâcheux qu'incompréhensibles"." [...]


Allemagne. La famille divise l’Eglise catholique (Matthias Drobinsky)
Courrier International – 19 au 25 avril 2007 (1/2 page)

"Les attaques d’un évêque traditionaliste contre la politique familiale du gouvernement sèment la discorde au sein de l’épiscopat. Pour certains, le choix entre le foyer et la vie active doit être l’objet d’un combat culturel."
L'évêque d’Augsbourg, Walter Mixa, reproche au gouvernement sa politique "anti-sociale" qui consiste, notamment, à ouvrir des crèches supplémentaires. Il défend, en effet, l'idée selon laquelle une femme ayant des enfants doit rester dans son foyer.
"Seule une minorité d’Allemands, et notamment une minorité des jeunes familles, partage ses positions. Même la CSU [la branche bavaroise et conservatrice des chrétiens-démocrates] a complètement revu sa position sur la famille. Mais, au sein de l’Eglise catholique, un noyau dur persiste à défendre l’idée qu’une femme qui a des enfants devrait rester au foyer. Cette minorité se sent montrée du doigt et blessée dans ses choix de vie. Elle prend confiance dans une Eglise qui découvre son côté conservateur, et a trouvé un porte-parole en la personne de l’évêque Mixa, dont la devise semble être : "C’est en faisant du bruit que l’on se fait entendre"."


Allemagne : du danger d'abjurer l'islam (Nathalie Versieux)
Libération - 20 mars 2007 (1/2 page)

Depuis qu'elle a créé l'association des ex-musulmans, la vie de Mina Ahadi, née en Iran en 1956, est menacée et elle doit vivre protégée par des policiers en civil.
En effet, l'abjuration, le renoncement à la foi, est interdit par la charia. "L'islam ne prévoit pas de porte de sortie, ne permet pas de tourner le dos à la religion, rappelle Ursula Spuler-Stegemann, spécialiste de la question à l'université de Marburg. Si vous êtes né de parents musulmans, vous l'êtes automatiquement. Il y a certainement beaucoup d'athées, mais ils ne le diront pas ouvertement. Dans les pays où règne la charia, les non-croyants sont passibles de la peine de mort." Pour expliquer son geste aux allures de provocation, Mina Ahadi assure: "Il est impossible de moderniser l'islam".
L'association de Mina Ahadi, qui compte 140 membres, ne s'en prend pas qu'aux islamistes. Elle accuse aussi les politiciens d'être complaisants envers "l'ennemi". "Il n'est pas normal que le ministre de l'Intérieur reçoive les seules associations musulmanes lorsqu'il veut s'adresser aux personnes issues de l'immigration, estime Mina Ahadi. Ces associations n'ont pas le droit de parler au nom des 3,5 millions de "musulmans" d'Allemagne. Beaucoup, comme moi, ne se sentent pas du tout représentés par ces associations traditionalistes..."
Mina Ahadi espère que son mouvement sera suivi dans d'autres pays. "Il est important de parvenir à fonder un mouvement européen, car les problèmes y sont identiques : le port du foulard, l'éducation religieuse des enfants, etc. Puisque les organisations islamistes sont coordonnées au niveau européen, il faut que les associations qui défendent les droits de la femme soient également organisées au-delà des frontières."


Allemagne : Des musulmans revendiquent le droit d’abjurer (Wolf Schmidt)
Courrier International - 22 au 28 février 2007 (1/3 de page)

Une quarantaine d'anciens musulmans se sont regroupés au sein d’un Conseil central des ex-musulmans.
"Le 28 février, ils comptent rendre public leur renoncement à leur foi en l’accompagnant de photos. “Ça va faire du bruit”, déclare Mina Ahadi, quinquagénaire d’origine iranienne. Cette militante des droits de l’homme, membre fondateur [avec dix autres personnes] de l’association, a déjà à plusieurs reprises critiqué sévèrement l’islam. Il y a sept ans, elle a créé le Comité contre les lapidations. En 2006, elle a organisé une campagne contre les crimes d’honneur, à laquelle ont pris part d’autres dénonciatrices célèbres de l’islam, comme Ayaan Hirsi Ali, qui vit désormais aux Etats-Unis."
Il convient de rappeler que le renoncement à la foi, l'apostasie, est considéré comme un crime passible de la peine de mort dans l'islam.
Quant au Conseil central des musulmans, il ne voit guère d'un bon œil la création de cette association et ne comprend pas ses motivations. "Le Conseil central n’a-t-il pas, dès 2002, consigné dans sa charte le droit pour chaque musulman de changer de religion, ou même de ne pas avoir de religion du tout ?"


En Allemagne, on se convertit en famille (Lutz Ackermann)
Courrier International - 1er au 7 février 2007 (1/2 page)

"Pas moins de 4 000 Allemands ont adopté l’islam en un an. Pas seulement les fiancées de musulmans, mais aussi des hommes de tous les milieux."
Extrait : "Où réside la séduction de l’islam, pour d’anciens chrétiens ? Les facteurs sont multiples. Salim Abdullah évoque "l’esprit de contradiction" face aux attaques permanentes que subit cette religion, mais il connaît aussi des convertis qui apprécient “les normes de comportement claires” que donne le Coran. Le Dr Lühr, qui a toujours un tapis de prière dans le coffre de son Alfa Romeo GT, accuse "la dégénérescence des valeurs" dans la société occidentale. "Dans l’islam, les valeurs ont encore du poids."
"Les convertis ont tendance à être puristes dans la pratique de leur religion, constate Monika Wohlrab-Sahr. Les personnes nées dans l’islam sont souvent plus libérales"."



La scientologie en grande pompe à Berlin (Magali Jauffret)
L'Humanité - 16 janvier 2007 (1/10 de page)

"Il y a de quoi être inquiet ! Ce week-end, l’Eglise de scientologie s’est offert une sacrée vitrine en plein centre de Berlin. Des centaines de militants sectaires (dont le musicien de jazz Chick Corea, l’actrice Ann Archer, mais pas Tom Cruise ou Julia Migenez-Johnson) ont fait le voyage pour fêter l’inauguration d’un bâtiment moderne de six étages, flanqué des drapeaux des grandes nations européennes et des indispensables prédications de son dangereux fondateur, L. Ron Hubbard..."
Cependant les Länder et l’État fédéral, qui considèrent la Scientologie comme "une organisation à but lucratif, aux méthodes quasi totalitaires" et comme un risque pour la démocratie, ont engagé un combat contre la secte, ce qui a généré des tensions entre les Etats-Unis et l'Allemagne.
"A quoi va servir cette représentation berlinoise ? De tête de pont vers l’Europe entière ?"


L'installation à Berlin de l'Eglise de scientologie provoque la polémique (Cécile Calla)
Le Monde - 16 janvier 2007 (1/8 de page)

"L'ouverture, samedi 13 janvier, d'une filiale de l'Eglise de scientologie à Berlin a suscité de vives réactions au sein de la classe politique allemande. L'inauguration de cette succursale, qui occupe tout un immeuble de six étages sur 4 000 m2, dans un quartier ouest de la capitale, a pris de court les autorités berlinoises, qui ont appris la préparation de cet événement par la presse. Un petit groupe de manifestants s'est rassemblé devant le bâtiment avec des pancartes frappées du slogan "Lavage de cerveau, non merci !"."
Contrairement aux Etats-Unis, en Allemagne, la Scientologie n'est pas reconnue comme Eglise. Pour Wolfgang Thierse, le vice-président SPD du Bundestag, c'est "une entreprise dont l'objectif est d'obtenir du pouvoir sur les gens et de gagner, par là, de l'argent". Depuis 1997, l'Office fédéral pour la protection de la Constitution a placé la Scientologie sous observation.
Pour les experts, les scientologues voudraient pouvoir exercer une influence sur le pouvoir politique, même s'ils n'ont pas rencontré beaucoup de succès en Allemagne.


>>> Suite de la revue de presse : Allemagne : 2006


Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Accueil Revue de presse    Haut de page    Contact   Copyright ©