En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis,
signalez-le
Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"
Blasphème : l'information sacrifiée sur l'autel de la religion (Rapport de Reporters sans frontières) RSF - décembre 2013
"Nombreux, trop nombreux sont les pays où l'information et ses acteurs doivent affronter tous les jours une censure bien particulière et redoutable : celle qui s'exerce au nom de la religion voire de Dieu lui-même. De plus en plus souvent, cette volonté de faire pièce à la liberté d'informer invoque le très subjectif et difficilement définissable "sentiment des croyants".
Introduction
Pariant que le XXIe siècle "serait religieux ou ne serait pas", André Malraux n'avait sans doute pas anticipé l'une des plus redoutables conséquences de sa prédiction. Les abus de la religion peuvent s'avérer d'une haute toxicité pour la libre circulation des informations, des idées et des opinions. Au nom de la religion ou des "valeurs traditionnelles", on censure, non seulement les caricatures, mais aussi les "vérités factuelles" chères à Hannah Arendt. En terres d'Islam ou ailleurs, c'est la réalité de pays dont le système de gouvernement est soumis à la tutelle ou l'influence directe de la religion, entendue comme corpus de croyances confié à la vigilance de certaines institutions. C'est de plus en plus souvent aussi la réalité de sociétés sécularisées, en raison du conflit de valeurs dû aux représentations (notamment médiatiques) de la religion dans la sphère publique. Du fait aussi de l'utilisation de la religion à des fins politiques.
Fondé sur des recherches menées par Reporters sans frontières, le présent rapport met en lumière deux dangers connexes pour une liberté démocratique aussi fondamentale que celle d'informer. Le premier réside dans les ambigüités de la censure pratiquée au nom de la religion. Veut-on punir la remise en cause d'un dogme ? L'atteinte présumée au "sentiment croyant" d'une communauté ? La contestation du pouvoir des patriarches et des mollahs ? La confusion de ces registres sert les desseins de tous ceux qui désignent aujourd'hui les journalistes et les blogueurs comme les nouveaux hérétiques. Le second danger tient à la prétention, inscrite dans les législations de près de la moitié des États du monde (cf. encadré), de rendre la religion ou les "valeurs traditionnelles" intouchables, de les situer en-dehors - voire au-dessus - du champ habituel de la libre circulation des informations et des opinions, prévue par l'article 19 de la déclaration universelle des droits de l'homme. Cette menace a acquis une envergure nouvelle à l'entame du nouveau siècle avec une offensive diplomatique inédite au sein des institutions onusiennes, au prix d'alliances inattendues. Au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, les censeurs au nom de Dieu refusent de rendre les armes." [...] http://rsf.org/religions/pdf/FR_RAPPORT_BLASPHEME_BD.pdf
"L'Union Européenne va elle réussir à faire interdire le blasphème ?
Madame Ashton, Haute représentante des Affaires Etrangères de l'UE, vient de signer un communiqué avec l'Organisation de la Conférence Islamique, la Ligue des Etats Arabes et le Président de la Commission de l'Union Africaine qui dit : "Nous croyons en l'importance de respecter tous les prophètes, quel que soit la religion à laquelle ils appartiennent."
Quand on connait aussi le lobbying forcené auquel se livre l'Organisation de la Conférence Islamique pour faire interdire le blasphème par l'ONU, il y a de quoi s'inquiéter. Un projet de loi a déjà été repoussé deux fois de justesse à l'ONU." [...]
http://blogs.mediapart.fr/blog/joe-will/250213/blaspheme-bientot-interdit
Au tribunal correctionnel, les intégristes cathos récitent leur bréviaire (Didier Arnaud) Libération - 1er février 2013
"Ils sont étudiants, conducteur de travaux, magasinier, maquilleur ou cadre supérieur. Et tous catholiques intégristes. Vendredi à Paris, ils étaient jugés pour avoir perturbé le déroulement d'une pièce qu'ils jugeaient "blasphématoire".
Le 22 octobre 2011 et les jours suivants, ils avaient interrompu la représentation de la pièce de Romeo Castellucci Sur le concept du visage du fils de Dieu, au théâtre du Rond-Point, à Paris. Ils avaient jeté des oufs, balancé des boules puantes, fait jouer leurs sifflets à roulettes. Ils étaient montés sur scène, obligeant les responsables du théâtre à stopper la représentation. Ils avaient balancé des insultes comme "merde à la République, non à la christianophobie", "la France, c'est nous"... Durant la même semaine, des centaines de manifestants portant crucifix, chapelets et bannières du Sacré-Cour s'étaient rassemblés devant le théâtre à l'appel de mouvements tels que Civitas, le Renouveau français et aussi de Frigide Barjot et ses roses blanches. Les mêmes qui se mobilisent aujourd'hui contre le projet de loi sur le mariage pour tous." [...]
http://www.liberation.fr/societe/2013/02/01/au-tribunal-correctionnel-les-integristes -cathos-recitent-leur-breviaire_878729