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Blasphème

2012

Revue de presse



En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la rubrique : Blasphème


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Un artiste cesse à Toulouse la présentation d'une oeuvre jugée blasphématoire (AFP)
Le Point - 4 octobre 2012

"Le festival de création contemporaine de Toulouse et l'artiste Mounir Fatmi ont décidé d'arrêter la présentation d'une de ses oeuvres à cause de protestations de musulmans blessés de voir des passants marcher sur des versets du Coran projetés au sol, ont-ils indiqué mercredi.
Au coeur de la controverse : la projection de l'installation vidéo "Technologia" sur le sol du Pont-Neuf qui franchit la Garonne. Elle montre des cercles inspirés des "rotoreliefs" de Marcel Duchamp et tournoyant avec à l'intérieur des versets calligraphiés du Coran et des hadiths (paroles) du prophète de l'islam Mahomet.
L'installation a suscité des tensions mardi soir quand elle s'est, selon différents interlocuteurs, inopinément mise en marche alors qu'elle ne devait fonctionner que deux week-ends. Le dispositif de médiation prévu pour les week-ends n'était pas en place pour empêcher de marcher sur l'oeuvre ou pour l'expliquer.
Des dizaines de personnes (60 à 80 selon la police) se sont rassemblées spontanément pour empêcher les piétons, nombreux sur le pont, de fouler les projections de lumière."
[...]
http://www.lepoint.fr/societe/un-artiste-cesse-a-toulouse-la-presentation-d-une-oeuvre-jugee-blasphematoire-03-10-2012-1513095_23.php


L'Indonésie en faveur d'un protocole international contre le blasphème (Marie de Douhet)
Le Point - 25 septembre 2012

"Le président du plus grand pays musulman au monde suggère l'instauration d'un délit de blasphème à l'échelle internationale.
Un protocole international visant à pénaliser le blasphème. C'est ce que souhaite proposer, cette semaine, le président Susilo Bambang Yudhoyono aux Nations unies. Après avoir dénoncé l'usage de la violence lors de la manifestation devant l'ambassade des États-Unis de Jakarta la semaine dernière, le chef d'État a néanmoins fait part de son intention de sensibiliser la communauté internationale à la notion d'atteinte au sacré. L'objectif, selon Carool Kersten, conférencier au King's College de Londres et spécialiste de l'Islam, serait "d'amender la Déclaration universelle des droits de l'homme condamnant l'insulte ou l'offense faite à une personne, afin de l'étendre au respect de la religion". (...)
"La chute de Suharto a permis l'ouverture d'un processus démocratique, mais cela a également permis aux factions religieuses d'imposer leurs principes dans la sphère publique. Aujourd'hui, les lois sur le blasphème montrent à quel point, en Indonésie, celle-ci est polarisée autour des valeurs islamiques", conclut Carool Kersten. "
[...]
http://www.lepoint.fr/monde/l-indonesie-en-faveur-d-un-protocole-international-contre-le-blaspheme-25-09-2012-1509797_24.php


Le droit au blasphème est légitime (Elie Arié)
Marianne2 - 18 septembre 2012

"Cet assassinat de l'ambassadeur des États-Unis en Libye, et ces attaques contre toutes les ambassades américaines, et parfois tout simplement occidentales, à travers le monde, marquent une escalade dans le processus qui avait déjà vu la fatwah contre Salman Rushdie, l'assassinat de Théo Van Gogh ou les menaces contre les caricaturistes danois de Mahomet, mettre le feu aux poudres.
Une étape supplémentaire est franchie : on est face à des intégristes qui oeuvrent pour des sociétés dans lesquelles l'État dicterait à chacun ce qu'il peut faire et ne pas faire - et alors, tout représentant de l'Etat serait effectivement co-responsable de tout acte commis par n'importe lequel de ses ressortissants, qu'il ne pourrait qu'avoir préalablement autorisé : des sociétés dans lesquelles toute responsabilité devient alors collective, et non individuelle, puisque le libre-arbitre a disparu.
L'idée d'une société dans laquelle un citoyen pourrait réaliser un film sans en demander l'autorisation à qui que ce soit, et en particulier à l'Etat, leur est insupportable, voire inconcevable.
Ironie de l'Histoire : cet assassinat de quelqu'un qui n'était pour rien dans ce film, qui peut-être en ignorait l'existence ou bien le désapprouvait vivement, a aussi eu lieu un 11 septembre, date d'une autre manifestation, encore plus spectaculaire, de l'idée de culpabilité et de punition collectives et aveugles.
Derrière cet assassinat, il y a bien deux conceptions des sociétés humaines qui s'affrontent : celle de la responsabilité individuelle, et celle de la culpabilité et du châtiment collectifs et indifférenciés. (...)
On est face à une religion qui connaît une poussée d'intégrisme (comme l'hindouisme, d'ailleurs, et comme toutes les autres en ont connu à d'autres époques. Toute religion est potentiellement intégriste, et l'intégrisme ne connaît que les limites qu'on lui impose)..."
[...]
http://www.marianne2.fr/Le-droit-au-blaspheme-est-legitime_a222729.html


"Je suis un prophète", sacré monologue (Sarah Bosquet)
Libération - 10 juin 2012

"Aux Métallos, un spectacle burlesque et cynique sur la religion.
"Je hais toutes les fêtes où l'on psalmodie, toutes les fêtes où l'on prie." Le petit homme qui abjure la religion musulmane en cinq langues remplit l'espace de sa gestuelle souple et nerveuse. Deux arbres, une poterie, une odeur de menthe fraîche qui flotte : Abel Aboualiten a conçu son monologue pour une scène dépouillée, qui laisse de la place au texte d'un spectacle "à 70-80% autobiographique". En partant d'une phrase sentencieuse lâchée par son fils pendant une pause-déjeuner, le comédien-acrobate-mime remonte jusqu'à son enfance marocaine exorciser ses traumatismes.
Sautillant, Aboualiten déroule le récit sanglant de sa circoncision, entrecoupé par un grand cri muet. Dans ses souvenirs, l'Aïd de Tétouan (nord du Maroc), seul jour de l'année où sa mère n'est pas battue, prend des allures de tableau infernal et absurde."
[...]
http://www.liberation.fr/culture/2012/06/10/je-suis-un-prophete-sacre-monologue_825150


Twitter bloqué au Pakistan pour un contenu jugé "blasphématoire" (AFP)
Libération - 20 mai 2012

"Le Pakistan a bloqué dimanche le réseau social Twitter sur son territoire en raison d'un "contenu" jugé "blasphématoire", à savoir "un concours de caricatures de Mahomet", a indiqué à l'AFP un fonctionnaire de l'Autorité des télécommunications du pays (PTA).
"Le site a été bloqué par le ministère de la Technologie de l'information et la décision nous a été transmise. Il y avait un contenu blasphématoire dans Twitter", a déclaré Mohammad Younis Khan, porte-parole de l'Autorité. Pressé d'être plus précis, M. Khan a indiqué qu'il s'agissait d'"un concours de caricatures de Mahomet"."
[...]
http://www.liberation.fr/monde/2012/05/20/twitter-bloque-au-pakistan-pour-un-contenu-juge-blasphematoire_819991


Tunisie : Nessma condamnée pour blasphème après la diffusion de Persépolis (NDE)
L'Humanité - 3 mai 2012

"La justice tunisienne a condamné ce jeudi le directeur de la chaine de télévision privée Nessma à une amende de 2400 dinars (1200 euros) pour avoir diffusé le dessin animé de Marjane Satrapi, Persépolis.
Nabil Karoui, le directeur de Nessma a été condamné pour blasphème. Dans "Persépolis" figure une représentation d'Allah, ce qui est considéré comme un blasphème par une des quatre écoles de pensée du sunnisme - et non selon l'Islam, comme malheureusement on le lit et l'entend trop souvent.
Nabil Karoui risquait une peine de trois ans de prison. Il ne devra payer qu'une amende de 1200 euros, mais l'important est qu'il est condamné. Et non pas les dizaines d'intégristes qui ont tenté de brûler le siège de la chaîne ou de s'en prendre au domicile privé de Nabil Karoui suite à la diffusion du dessin animé."
[...]
http://www.humanite.fr/monde/tunisie-nessma-condamnee-pour-blaspheme-pour-avoir-diffuse-persepolis-495794


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