Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion  >  Revue de Presse > Bible > L'enquête archéologique


Bible : l'enquête archéologique

La Recherche - novembre 2005 - n°391

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le


Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Bible : l'enquête archéologique

La Recherche - novembre 2005 - n°391 - (19 pages)

Sachant que leurs travaux peuvent servir à légitimer des mythes, des identités ou des revendications territoriales, les archéologues sont contraints à la plus grande rigueur quand ils travaillent au pays d'Abraham et du roi Salomon et parfois à perfectionner leurs méthodologies.

"Ignorer la Bible serait une attitude obscurantiste"
(Pierre de Miroschedji, archéologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du Centre de recherche français à Jérusalem)
Jusqu'au XIXe siècle, la Bible était quasiment le seul document qui parlait de certains peuples de l'Orient, comme les Assyriens. Des découvertes, notamment sur l'écriture cunéiforme, ont permis de confirmer des noms de souverains de l'Assyrie que seule la Bible mentionnait. Cependant d'autres découvertes ont contredit les textes bibliques.
"Ainsi, ce que la Bible présente comme une période de conquête de la Terre promise par les Israélites apparaît aujourd'hui, à la lumière des découvertes archéologiques, comme une période d'émergence de la civilisation israélite dans le cadre de bouleversements politiques, économiques et sociaux." Si les rédacteurs de la Bible disposaient vraisemblablement des annales royales (à partir du VIIIe siècle avant JC), "pour les périodes récentes, on est dans le domaine d'une histoire complètement réécrite dans une perspective idéologique".
Pour les archéologues, la Bible est une des sources historiques dont ils disposent. Celles-ci sont bien trop rares pour qu'ils puissent s'en passer.

Des sources indépendantes
L'article inventorie, à l'aide de photos et d'une échelle des temps, les principales traces écrites égyptiennes et assyriennes qui évoquent leurs relations avec le pays de Canaan. Certaines, comme la stèle de Merneptah (-1210) contredit la Bible en indiquant que le peuple d'Israël a été détruit. D'autres, comme la commémoration de la campagne du pharaon Shesquonq Ier (-925), mentionnent l'existence de certains rois d'Israël et de Juda.

Terre promise, conquête de légende
(Pierre de Miroschedji)
Les archéologues ont prouvé que la conquête de la terre promise par les Hébreux est une légende. Les israélites se sont constitués sur place. Mais de grands bouleversements sociaux ont eu lieu à la fin du IIe millénaire avant notre ère. De telles crises se sont également déroulées à la fin de l'âge du bronze ancien (-2000) et au néolithique précéramique (-6000). Ces crises qui peuvent être découpés en trois phases, effondrement rapide, âge sombre (ou période de dépression) et phase de recouvrement. Cette dernière se caractérise "par la réapparition d'un pouvoir politique unifié, dont la légitimité repose sur l'affirmation de liens généalogiques avec un passé prestigieux ou héroïque, et souvent par "l'expression d'une nouvelle identité ethnique. Ces découvertes donnent une interprétation nouvelle aux textes bibliques qui font apparaître la conquête de la Terre promise comme "l'écho lointain d'un phénomène historique de grande ampleur qui a affecté l'ensemble du bassin oriental de la Méditerranée" et, à force de réécriture au fil des siècles à des fins politique et religieuses, comme "une sorte de saga hébraïque", "un récit épique et légendaire".

Qui a construit ces murs
(Amihai Mazar, professeur à l'université hébraïque de Jérusalem)
Afin de bâtir une chronologie de l'âge de fer, les données stratigraphiques d'une trentaine de sites en Israël, en Jordanie et en Palestine sont comparées avec les textes bibliques et égyptiens. Depuis une dizaine d'années, les archéologues utilisent également la datation au carbone 14 de graines carbonisées qui ont été retrouvées sur place. En l'absence d'une grande précision, différentes interprétations des découvertes sont possibles. C'est, par exemple, le cas pour la chronologie entre les XIIe et IXe siècle dans les villes d'Azor, Megiddo et Gezer que mentionnent le premier livre des Rois (I Rois, IX, 19).

Le recours au carbone 14
(Hendrik J. Bruins, professeur à l'université Ben-Gourion du Neguev (Israël) et Johannes van de Plicht, directeur du Radiocarbon Laboratory de l'université de Groningue (Pays-Bas))
L'utilisation des méthodes de datation par le radiocarbone depuis quelques années devrait clore les débats et controverses sur l'âge des sites archéologiques. "Cette technique, qui se heurte encore aux incertitudes de mesure, ne permet d'établir une chronologie fine des sites de l'âge de fer que si elle est accompagnée d'un repérage précis des couches archéologiques."

La fausse grenade de Salomon
(Haim Watzman, journaliste indépendant à Jérusalem)
Cette grenade en ivoire était sensée avoir été utilisée par les prêtres du temple du roi Salomon. Or la justice israélienne vient d'inculper cinq faussaires qui ont réalisé un faux en gravant l'inscription qu'elle portait. L'escroquerie a été découverte par des analyses chimiques et microscopiques.
Il en a été de même pour l'ossuaire de Jacques, un coffret en pierre portant l'inscription : "Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus." Les faussaires avaient réalisé une fausse patine en broyant de la craie et en la mélangeant à de la fausse patine. "Si les faussaires réussissent à duper les conservateurs, c'est que les musées sont souvent si avides de s'approprier une pièce rare qu'ils ont tendance à négliger certaines étapes du processus d'authentification"


>>> Retour à la page Bible de la revue de presse

Voir la page d'accueil sur la Bible


Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Accueil Revue de presse    Haut de page    Contact   Copyright ©