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 Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion > > Catholicisme  >  S.0.S. Prêtres > Page 2/2


S.O.S. Prêtres abusés


La vie volée des prêtres

(Suite : page 2/2)


Début de S.0.S. Prêtres abusés



Le réveil douloureux


(Pensée n°32, page 110)

Mais un jour la lumière se fait. Le jeune naïf découvre l'hameçon sous le fromage. Il a dégusté jusqu 'ici, mais voici la chasteté qui montre, ses dents et l'enfant s'aperçoit qu'il n'est pas chaste. Il a des besoins, des prurits, des désirs, des habitudes contraires qu’il éprouve depuis longtemps, auxquels il s'est livré, durablement lié sans,savoir ce qu'ils étaient!
Dieu! Il se découvre impudique, très fortement impudique, et cependant très fortement engagé à être prêtre, c'est à dire à être pudique.
Effroi profond. On l'a trompé, on s'est fichu de lui. Mais qui? Tout le monde. Lui le premier. Au fond, il pressentait quelque chose d'inquiétant, mais il ne voulait pas voir clair. Le fromage l'attirait. Pourtant, il pensait bien qu'on ne lui en donnait pas tant pour le plaisir de lui en donner, car enfin d'autres de son âge refusaient le fromage, se méfiaient.
Et puis qui l'a trompé? Pas le premier venu! Un saint, un évêque, l'Église, la colonne de la vérité, la mère de toute vertu. A t il le droit de dire de pareille majesté : elle m'a trompé! Non, elle ne trompe pas. C'est moi qui, dans mon infortune, dans ma colère, l'insulte, blasphème. L'Église m'a offert un idéal, un idéal sublime et c'est moi, épicier vulgaire, qui ai pris les choses au rabais. Tu n'as, comme la Mère Angélique, qu'à faire un redressement. Convertis toi! Et l'on se redresse, on part du pied gauche pour la vertu, puisqu'on a été assez bête pour se laisser engager. Le soldat engagé malgré lui finira héroïque capitaine!
Mais il y a celui qui dit: « Zut! J'y suis, j'y reste! Ils me prendront comme je suis; je ferai le monsieur qui en est, tout en me réservant in petto mes satisfactions; je serai vertueux pour la galerie; comme Retz, comme Talleyrand, évêques, cardinaux et papes; je ferai carrière. »
Mais les uns et les autres, aux deux extrémités, sont des âmes héroïques. Hélas, il y a l'entre deux : les malheureux pris au piège qui s'agitent sans conclure dans leur souricière, obligés de faire les vertueux et au désespoir de ne pouvoir l'être.

(Pensée n°186, page 250)
Quelqu'un m'a dit: « Vous êtes l'apôtre des temps modernes. » Et cette qualification m'a enchanté. Non que j'aie la fatuité de me croire bien remarquable. Mais c'est un fait que j'ai longtemps rêvé d'être apôtre, apôtre des âmes à sauver, apôtre du christianisme. Le malheur est qu'à force d'étudier le christianisme et de vivre avec les chrétiens, je me suis aperçu que le christianisme était faux, que rien n'était plus vain que d'être chrétien, que rien n'était même plus dangereux.
Peu à peu, je me suis rendu compte que, dans la mesure où je ne perdais pas mon temps, je faisais du mal ou des bêtises. Cependant la religion répond à des besoins profonds de l'homme. L'homme a besoin de se dépasser, de voir loin, de voir ce qui ne se voit pas et même ne peut se voir. J'avais renoncé à être apôtre. Mais non, on peut le rester, on peut être apôtre utilement, apôtre et sauver les hommes. Mais de façon bien différente de la façon qui m'a été apprise.

(Pensée n°190, page 252)
Si le prêtre est malheureux, il doit cesser de l'être. Le prêtre fait des malheureux, il doit désormais faire du bonheur.
Il est malheureux parce qu'un conflit le ronge : le problème sexuel. S'il cède à la chair, il a du remords; s'il ne cède pas, il est obsédé ou devient anormal; parce qu'il doit se cultiver et cependant rester croyant et apôtre d'une foi antédiluvienne, puérile, que toute sa culture réprouve. Pour demeurer fidèle il doit se forcer, se contraindre, refuser de développer ou ne développer que très mal son esprit.
Parce qu'héritier des sottises de la sainte Église, il doit les légitimer. Il est en butte à l'hostilité tenace d'un monde qui a plein le coeur de tyrannie ecclésiastique.
Parce que, chef d'un peuple de nabots spirituels sectaires et malades, il est la cible d'une attention qui le voit ou l'exige beau, plus parfait qu'il n'est et ne peut l'être, qui le surveille et, faisant peu pour lui, car ce sont gens peu évolués, exige d'autant plus de lui. Le prêtre doit être un saint, idéal à la fois absurde et impossible, auquel on l'écartèle.
Parce que, cultivé, ayant, partout où il est, une situation en vue qui le met sur le pied des notables du pays, cependant il est pauvre, le plus pauvre non seulement de tous les intellectuels pourquoi? , mais des manuels et non spécialisés eux-mêmes.

(Pensée n°280, page 329)
Ne me dites pas que j'ai perdu ma vocation.
Pas du tout. Quand j'ai débuté, qu'est ce que je voulais?
Être un saint, j'entendais par là un homme complet, un homme de coeur et une intelligence.
Je visais les sommets. Être un héros, être un penseur. Pascal, saint Bernard, saint François d'Assise. C'est que cela représentait pour moi une double valeur, celle de l'homme et celle de l'écrivain, du penseur, de l'artiste.
Qu'est il arrivé? Le catholicisme s'est présenté à moi. Je te ferai devenir cet homme là. J'ai accepté et Dieu sait si j'ai travaillé.
Mais voilà, on m'a trompé, on m'a égaré, ceux qui s'offraient à m'aider étaient incapables.
Ah! Certes leur tactique était habile, tressée par les siècles. Ils ont beau être des médiocres, du moins peu à peu au cours des siècles ont ils monté un filet, la plus grande escroquerie de l'histoire. Renan dit qu'il est difficile de ne pas être catholique, tant, depuis des siècles, on a travaillé et on travaille à mettre au point la machine à capter les âmes, à faire des chrétiens. Il faut en savoir long pour dénouer le réseau de rets serrés autour des cous et des membres.
J'ai senti peu à peu qu'on m'avait trompé, qu'on ne me donnait pas ce que je voulais, ce que je cherchais. J'ai fini par m'en dégager et j'ai pris la route enfin où je convoitais de marcher.

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Le temps des remords

(Pensée n°27, page 317)

Quand je suis entré dans le ministère que j’attendais depuis si longtemps, je m’y suis lancé comme un fou. Et, bien que ce soit une hérésie de dire les choses avec cette impudeur et cet orgueil, j'ai fait des conversions.
Et je dois dire que je les regrette, que c'est aujourd'hui mon remords.
J'ai enchaîné des âmes.
Je me dis que je me suis trompé moi même.
Mais j'ai aussi trompé les autres.
Quand je passais dans une vie, je la transformais : celui qui ne croyait plus croyait de nouveau, celui qui désespérait retrouvait les fraîcheurs de l'espérance. Il se mettait à aimer ce peuple qui lui avait longtemps déplu.
Mais après?
Ces gens redevenus chrétiens, ne retrouvant pas de prêtres comme moi, étaient réduits à courber la nuque sous le joug des autres prêtres. Quelle torture, quel esclavage.
Voilà ma faute.
Je vois ce qu'il eût fallu faire : non pas remettre les âmes sous le joug, mais les délivrer tout à fait : Vous êtes libres, restez le; mais passez d'une liberté sévère et triste à une liberté joyeuse et féconde.
Oui, mon tort a été de profiter de ma séduction, de ma puissance de persuasion pour les ramener en prison.

(Pensée n°280, page 329)
Je n'ai qu'un remords, c'est de vous avoir suivi si longtemps, d'y avoir perdu tant d'années. Je n'ai plus l'espoir d'arriver, de remplir ma mesure, mais je sais du moins que je suis aujourd'hui ce que je voulais être.

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De la difficulté de s’en sortir


(Pensée n°204, page 264)

L'Église embauche les prêtres à des conditions véritablement infernales. Elle fait tout pour les séduire et les tromper : enfants accaparés en bas âge, éduqués et instruits systématiquement de façon fausse et antinaturelle. Elle leur impose une loi terrible et garde, sur l'engagé ainsi frauduleusement embarqué, un pouvoir ad nutum. Si l'esclave ainsi engagé in aeternum s'aperçoit qu'on a fait froidement de la traite de blanc avec, lui, il ne peut se dégager sans perdre son gagne pain et son honneur et donc devient incapable de retrouver un gagne pain.

(Pensée n°277, page 324)
Je prétends m'en aller, non par l'esca lier de service, mais par la grande porte!
L'Église ne me congédie pas, c'est moi qui la fous dehors. Soit erreur soit malice elle tient à deux systèmes opposés. Elle compte des imbéciles de bonne foi. Elle compte aussi des malins pleins de calculs. Elle est une entreprise contre le genre humain.
L'Église est un bien pour ceux qui sont au dessous d'elle. Entrer dans l'Église devient, pour un fétichiste ou un superstitieux, un progrès. Que ceux là y entrent.
Mais l'Église est une entrave pour ceux qui sont au dessus : qu'ils la traversent et la quittent.
Qui est au dessous, qui est au dessus?
Au dessous, les enfants; ceux qui sont attachés à un credo moins large, moins humain, ceux qui sont incapables de vivre par eux mêmes, ceux qui sont haineux, sectaires, ceux qui sont antichrétiens par colère.
Au dessus tous ceux qui sont réellement indépendants.

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Ebauche de solutions

(Pensée n°203, page 264)
Syndicat. L'idée absurde que se font les évêques. Tout dépend de leur bon plaisir, de leur bonté...
Les syndicats de l'enseignement libre. Mais c'est a nous de décider, disait cet évêque. Il a bien fallu déchanter.
Eh bien, il faudra qu'ils avalent le syndicat qui défendra les intérêts financiers, la formation, les intérêts moraux et civiques des prêtres. Grève si l'évêque n'est pas ce qu'il doit être.

(Pensée n°204, page 264)
On posera donc entre autres clauses au contrat sacerdotal, que quiconque aura pris du service dans le corps sacerdotal devra toucher un certain salaire très honorable d'abord et ensuite toucher une retraite proportionnelle au temps passé dans la cléricature commençant dès l'année où il est entré au grand séminaire. Je ferais d'ailleurs l'application de cette loi à l’enseignement libre (et privé aussi) qui abuse de ses professeurs, reçoit des indemnités considérables du gouvernement* (*écrit vers 1942) et n’en donne rien à son personnel.

(Pensée n°274, page 320)
Le livre de Mme Psichari sur Renan, dans le chapitre « Renan et les prêtres », cite une lettre d'un directeur de grand séminaire disant au Maître : J'ai cinquante ans, je m'aperçois qu'on m'a trompé. Que dois je faire?
Recommencer ma vie, mais comment? Rester, mais comment?
Et il semble que Renan réponde : Restez, et faites de votre mieux.
Un autre qui a quitté, désillusionné, lui écrit
Pourriez vous me procurer un travail, une place?
Cette attitude de quémandeur choque. Et pourtant? Cet homme a été mis, par la faute des autres, dans une infériorité sociale déplorable! Comment vivre?

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La vie de prêtre

(Pensée n°38, page 116)
La vie du prêtre est inhumaine.
Il doit croire et répandre des doctrines auxquelles il ne croit qu'à condition d'être :
- terrorisé : tu irais en enfer, tes supérieurs te frapperaient;
- idiotifié : ne pense pas; ça se contredit mais tant pis;
- ignorant : tu n'a pas le droit de lire, de dire, d'écouter, cela n'existe pas, est ridicule...
- sans fortune : ni livres, ni voyages, ni loisirs pour s'instruire, une tâche aussi abrutissante que possible.
Les combats pour la foi.
Même la morale du prêtre est, au mieux, de seconde qualité, pleine de sottise, de bévues : sexualité, charité niaise: le prêtre est un centre de névrosés.
La vie intime du prêtre: rester enfant, luttes pour la sexualité.
La vie sociale du prêtre : de grands devoirs impossibles et peu de secours, rien d'enivrant.
La vie quotidienne : bête, inutile, travail pour rien, pas d'argent, de ressources, de loisirs, de considération; il vit dans un milieu sourdement hostile; ses adversaires, mépris, haine; partisans sévères, demi méprisants, couillons.
La vie sacerdotale, apothéose du masochisme.

(Pensée n°39, page 118)
La situation sociale du prêtre est médiocre, effroyablement médiocre. Le prêtre est le travailleur le plus mal payé qu'il y ait sur la terre. Donner les tarifs, c'est stupéfier l'auditeur. Un prêtre représente un travailleur de l'espèce d'un professeur, d'un ingénieur, d'un colonel, et il touche le tiers ou le quart d'une dactylo. Il n'a littéralement pas de quoi vivre. M. Henry Bordeaux applaudi par tous les évêques de France a essayé de nous apitoyer sur les soutanes verdies du clergé. C'est une honte : un prêtre change de soutane tous les dix ans, le dernier rond de cuir est à un régime supérieur. Le prêtre est un pauvre, un miteux. Il peut, de cette situation, par une transmutation admirable, tirer des effets inattendus et magnifiques possibles, mais ce n'est pas là une solution normale. On peut tout faire avec des miracles, mais il n'est pas normal d'imposer aux gens de ne vivre que par miracle. Dans notre société, un homme pauvre est un homme à la mer. Les prêtres devraient être l'avant garde du prolétariat.
Mais il y a une troisième raison encore pire parce que c'est elle qui fait l'atrocité de la position du prêtre. Si le prêtre représentait une valeur sublime, une influence extraordinaire, il pourrait accepter d'être pauvre, François d’Assise l'a bien été. Le prêtre est aujourd'hui le héraut d'une doctrine dont tout le monde rit, que personne ne prend au sérieux. En conséquence, on sacrifie le prêtre à une vie rude et inutile. Après cela tous les évêques pourront convoquer sous leurs bannières qui ils voudront, il est implacablement écrit qu'ils ne verront personne se lever à leur appel. J'ai entendu l'évêque de Grenoble dire, le jour de ses 25 années d'épiscopat : « J'ai, dans ma vie d'évêque, vu mourir 500 prêtres, j’en ai ordonné 250. » Autrement dit, dans la durée de son épiscopat, 25 ans il avait enterré tout un diocèse, et le Père Doncoeur dans un livre sur ce sujet, constate, en effet, qu'en silence il meurt chaque année en France un diocèse qui n'est pas renouvelé. Comptons, cela est facile; il y a 80 ou 90 diocèses en France; dans 80 ou 90 ans il n'aura plus de prêtres. Et quand il n'y a plus de prêtre, il n'y a plus de religion. Car c'est une chose à remarquer, il n'y a pas de religion sans Église, c’est à dire sans clergé. La solution d'un pareil fait n'est pas d'acheter des mercenaires d'ailleurs à des tarifs modérés, ridicules.

(Pensée n°116, page 191)
J'ai écrit un travail sur le Denier du Culte.
Je le résumerai en ceci : on demande beaucoup au prêtre, trop; on compte bien ne rien lui donner, pas assez.
Il y a beaucoup à dire là dessus.
Le prêtre est commode : on le consulte sur tout et on ne le paie pas. Il est confident, médecin, avocat, lettré, causeur, conférencier, juge, financier, même; dites plutôt : Qu'est ce qu'il n'est pas? Il est en outre à la disposition à n'importe quelle heure et de n'importe qui. On exige de lui toutes les vertus, discrétion, distinction, bonne humeur, dévouement, science, intelligence, courage, sang froid, patience. On se scandalise du moindre défaut, du plus innocent écart : gourmand, fi! Il joue aux cartes, il se promène, il a un moment d'humeur scandale! On lui chicane un sou à la quête, on néglige de s'informer de quoi il vit, si même il vit. Pas d'honoraires, mais on est choqué s'il n'a pas par la grâce du Saint Esprit une soutane toujours propre. On le dérange sans scrupule, mais il ne doit jamais paraître agacé, il doit avoir toujours bien préparé son sermon et eu le temps de tout apprendre.
Avec ce qu'on lui donne, il se demande souvent comment il vivra, mais on veut qu'il soit détaché de ces contingences.

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L’Église démasquée

(Pensée n°122, page 195)
L'Église ne cherche pas à avoir des prêtres instruits. Elle se méfie plutôt d'eux. Elle ne veut surtout pas former des savants. Ah! Des savants sur des matières indifférentes, des grands mathématiciens, des astronomes, des physiciens, des érudits, oui. Et encore des savants plus érudits que savants, qui n'inventent rien, qui n'approfondissent pas trop, qui n'aient pas d'idées originales et fécondes. Des idées originales dans le sens de bizarres, oui, mais des idées originales dans le sens de grosses d'un monde, non. L'Église a peur des savants consciencieux et sérieux. Ils voient trop loin. Et c'est surtout en matières religieuses qu'elle repousse les savants. Ah! oui des archéologues, des historiens locaux, des théologiens qui répètent saint Thomas, Suarez, Vasques, oui, mais des penseurs, mais des historiens des origines, mais des chercheurs probes et clairvoyants et libres sur les papes, sur l'Inquisition, sur la Réforme, sur les sacrements, jamais. L'homme qui répète, l'érudit, le pense petit, le tonitruant prédicateur qui met en pain quotidien saint Augustin, saint Thomas, Bossuet, et Bourdaloue, oui. Les autres, ceux qui comptent, qui renouvellent les questions, ceux d'après lesquels on parle, ceux qui s'inscrivent dans les annales de la pensée humaine, jamais, jamais, jamais, au diable!

(Pensée n°184, page 248)
La plus grande escroquerie des siècles
Jésus a prêché un prochain royaume dont il serait le chef. Ce royaume n'a jamais existé et Jésus n'en fut pas le roi. Mais ses auditeurs et disciples n'en ont pas voulu voir le démenti. Ils se sont évertués à voir ce royaume partout sur terre et au ciel; ils y ont cru; ils l'ont crié partout et ils ont vécu comme si ce royaume était là.
Des générations et des générations se sont levées, qui s'excitaient, se suggestionnaient sans repos et depuis deux mille ans chacun parle de ce royaume comme s'il était là, le décrit, en précise les lois, les monuments, les effectifs, vit et se bat pour lui, y consacre ses forces, se sacrifie, tremble pour lui. Et cela pour rien, gratis pro Deo. Quand cette fantasmagorie, cette hallucination collective, quand ce délire sacré cessera t il?

(Pensée n°268, page 314)
Ce qui me révolte dans l'Église c’est son effroyable menterie, menterie trop constante, trop méthodique pour trouver excuse.
Qu'il y ait dans l'Église des gens de bonne foi, certes.
Mais ce sont alors des imbéciles.
Et même de ceux là je me méfie.
Ils ont en effet des moments de clarté. Ils voient surgir devant eux une objection hurlante, une difficulté léonine. Le bon sens, la logique, ce devrait être de la regarder, de se rendre compte de ce qu'elle vaut. Eh bien, pas du tout. A ce moment, ils ferment les yeux, ils ne veulent pas aller plus avant, voir plus loin, contrôler. Non, ce serait trop terrible, s'être tant trompé, avoir été tellement illusionné, roulé, est ce possible! Ils n'ont, dès lors, d'autre souci que de penser à autre chose. Ce serait trop grave aussi, cendre et poussière, ignorant, que de se dresser contre tant de témoins, de sages, de savants, de coeurs purs. Puis je avoir raison contre l'Église?
Surtout que te dira Dieu?
Dieu déteste les orgueilleux, Dieu punit les sceptiques et les blasphémateurs. Que lui diras tu à l'heure de ta mort?
Et on met son nez sous son aile, on invoque la sainte autruche des autruches, et en avant les autrucheries!
Taisons nous, obéissons, croyons!
Foi noire du charbonnier, puissé je me chauffer à tes tristes rayons pour l'éternité!
Eh bien oui, elle vous chauffera pour l'éternité. Dieu ne se fait pas rouler par ces comédies, ne consent pas à toutes ces mômeries qu'on joue soi-disant pour l'amour de lui.
Vous n'êtes pas sincère.

(Pensée n°279, page 325)
Je désire fort que l'on ne se méprenne pas. Je ne suis pas de ceux qui lâchent la religion et l'Église parce que la règle qu'elle nous impose est trop lourde, trop haute, trop austère. Je ne quitte cette règle que parce qu'il m'est apparu, pour l'avoir étudiée, pratiquée, aimée avec passion, qu'elle est incohérente, médiocre, absurde, sans véritable solidité historique ou psychologique, qu'elle est une tromperie sur la marchandise, un traquenard, qu'il y a sottise et danger et faute à conserver, que c'est un devoir de conscience de la briser. Entraîné dans un lupanar, j'en sors en enfonçant la porte. Je suis le prisonnier qui s'évade, le berné qui retrouve sa raison. Vous me comprenez bien, je pense?
Je n'ai pas honte de m'en aller, j'ai honte d'être resté.
Je ne rougis, pas de ne plus être chrétien, je rougis de l'être resté si longtemps; je suis surtout fier d'avoir passé à une vie supérieure.

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L'Eglise catholique va-t-elle évoluer sur le célibat des prêtres?

"La crise actuelle de la vie des prêtres et des religieux dans l'Église, due au manque de vocations, est bien documentée et reconnue par tous. Ce problème est aggravé par un risque de perte des valeurs morales, de l'enthousiasme et du courage chez les prêtres et les religieux, en raison de leur rôle pastoral qui nécessairement les fait marcher tous les jours avec ceux qui sont atteints et blessés dans notre société et dans notre Église."
(Résumé officiel de l'intervention au Synode pour l’Océanie à Rome du R.P. Patrick MORONEY, O.M.I., Supérieur Provincial de la Congrégation des Oblates Missionaires de Marie Immaculée, Australie / citation trouvée sur Parvis21.com)

"Nous voulons partager, avec le Pape et les autres, nos inquiétudes concernant le manque de ministres de l'Eucharistie et, par conséquent, la progressive faim spirituelle de notre peuple catholique ainsi que son éloignement nous concernant, pour trouver ailleurs sa nourriture spirituelle.
Que pouvons-nous faire pour arrêter cette migration spirituelle de notre peuple?
J'ai beau consulter les Evangiles, je ne vois aucune parole du Christ demandant à ses apôtres le célibat. Je crois qu'une grande partie des ces disciples étaient mariés et que des femmes accompagnaient Jésus lors de son périple…."
(Résume officiel de l'intervention de S. Exc. Mgr Ambrose KIAPSENI, M.S.C., Évêque de Kavieng, Papouasie-Nouvelle-Guinée au Synode pour l’Océanie à Rome / citation trouvée sur Parvis21.com)

Au fond, peu importe car après tout, c'est son problème!


Réactions d'internautes


Bon honnétement, j'ai apprécié votre site parce qu'il semble avoir été fait par des personnes soucieuses d'un dialogue ouvert et intelligent (j'ai déja croisé par curiosité de nombreux sites se limitant à : les religions sont intolérantes donc il faut tous les tuer :) ).
Juste au sujet du livre de Paul JURY : je vous signale qu'il date de 1956, c'est-à-dire avant le concile Vatican II (1960 et des patates, je suis plus sûr de la date). Je suis d'accord lorsqu'il parle de la bétise des séminaires où on entrait à 10 ans pour passer 15 ans enfermé et sortir prêtre. Mais soyons honnète : ça n'existe plus! Personnellement je suis entré au séminaire à 20 ans et ce sont les prêtres qui m'ont demandé de partir deux ans plus tard le temps de finir mes études et de réfléchir sèrieusement aux engagements. L'Eglise aussi évolue (bon d'accord pas toujours trés vite)...
(un séminariste / 31/05/04 - 17h41)

J'ai lu "SOS prêtres abusés" et je suis parfaitement d'accord avec vous. Je suis sorti pendant trois ans avec un prêtre et il m'en parlait. Je ne regrette pas cette relation, elle m'a permis de grandir. Nous sommes homosexuels tous les deux. Il disait que les pretres heteros avait plus de misère avec leur sexualité.
J'ai aimé se que j'ai lu. Merci.
(YVAN / 13 décembre 2003)

Objet: Témoignage ultra court!...
J'ai été une compagne cachée de prêtre... sans moi-même appartenir à une religion.
Le paragraphe sur les prêtres premières victimes de l'église et analyse psychologique, me semble assez juste.
Cordialement.
(13 mars 2003)




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