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J'étais athée et

j'ai lu le Coran

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Début de l'article : "J'ai lu le Coran"





Sourate IV

Cette sourate, appelée "les Femmes", commence comme la précédente s'est terminée : "O hommes ! Craignez votre Seigneur...". Et pour calmer toute velléité de transgresser les divins commandements : "Dieu observe toutes vos actions", idée que l'on rencontre à intervalles réguliers comme les radars de contrôle de vitesse au bord de la route.

Cette sourate ressemble beaucoup à un code civil traitant des rapports avec les femmes, mais un code civil vieux de 14 siècles et un tantinet machiste "donner au fils mâle la portion de deux filles" (v. 12). Je ne résiste pas à la tentation de reproduire le début du célèbre verset 38 : "Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes."

A partir du verset 39, se trouvent quelques leçons de morale. Mais après, j'avoue que j'ai du mal à suivre le fil du discours d'Allah tant les versets sautent du coq à l'âne en permanence. Ils semblent avoir été tirés au hasard d'un grand chapeau. On y trouve beaucoup d'injonctions, d'interdits dont on ne comprend ni le pourquoi le comment, de préceptes pour le culte, de versets qu'on a l'impression d'avoir déjà lues des dizaines de fois, sans oublier ceux qui vantent les exploits réalisés par Dieu (pour ceux qui douterait que Dieu est Tout-Puissant). Je vous épargne tous les châtiments faits de flammes et d'enfer éternel qui attendent ceux qui ne croient pas au prophète (v. 59). A l'inverse les croyants qui pratiqueront les "bonnes œuvres" connaîtront les délices des jardins d'Allah : "ils y trouveront des femmes exemptes de toutes souillures" (v. 60). Le Coran ne dit rien dans les cas où se seraient des croyantes...

Dans ce bric-à-brac sans queue ni tête, le début du verset 82 attire mon attention. "Celui qui obéit au Prophète obéit à Dieu". Il vient après une série de versets (73 à 80) où la religion est mise au service de la guerre. A mon humble avis, ce verset 82 contient la clé de lecture de tout le Coran. En créant de toute pièce une religion dont il s'est proclamé le Prophète, Mahomet a trouvé là un bon moyen de se faire obéir et d'asseoir son pouvoir par la conquête.

Cependant, quand j'arrive à la fin de cette sourate, la transformation que je commence à ressentir en moi prend de l'ampleur.



Sourate V

Le premier verset se termine par "Dieu ordonne ce qui lui plaît". Il est donc inutile de chercher une quelconque logique aux propos de Dieu et d'essayer de comprendre le pourquoi des commandements divins, comme par exemple de ne pas manger de porc (v. 4).

Après quelques recommandations dont on ne sait si elles tiennent de l'hygiènes, de la morale, du rite religieux ou du caprice divin, un passage concernant les Ecritures (Ancien et Nouveau Testaments) éclaire sur la façon de percevoir les chrétiens. "Ceux qui disent que Dieu, c'est le Messie, fils de Marie, sont des infidèles" (v. 19).
Les versets qui suivent, auxquels je ne n'ai pas compris grand-chose (mais je n'avais sûrement pas très envie de comprendre) ressemblent fort à un règlement de compte entre prophètes, Mahomet reprochant aux chrétiens de ne pas le reconnaître comme tel, alors qu'il considère que la Bible annonçait sa venue. Toute la rancoeur accumulée par l'auteur du Coran ressurgit un peu plus loin et les menaces contre ses adversaires deviennent plus précises : "vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix ; vous leur couperez les pieds et les mains alternés" (v. 37). Pour ce qui les attend dans l'autre monde, le supplice est désormais classique "Ils voudraient sortir du feu, mais ils n'en sortiront jamais. Un châtiment qui leur est réservé est éternel" (v. 41). Bienvenue au club des chairs à griller !

Les versets se succèdent en délivrant les injonctions, les obligations et les interdictions divines, accompagnées de leur lot de châtiments, assaisonnées de fréquents "Craignez dieu" et de quelques "Il est indulgent et miséricordieux", peu convaincants. Face à cette forme de terreur intellectuelle, mon acharnement et ma ténacité à poursuivre cette lecture indigeste finissent par se dissoudre et j'abandonne cette sourate au verset 102.

Je crois maintenant avoir compris ce qu'était cette transformation que je sentais au fond moi, c'est de la nausée.

J'abandonne donc toute idée de lecture complète et procède désormais en lisant une page ici ou là, un peu au hasard, en espérant tomber sur une partie où s'exprime dans toute sa hauteur d’esprit, la véritable transcendance divine qu'on est en droit d'attendre d'un ouvrage qui se veut la parole de Dieu.




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