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La magie et la religion

Le culte des morts, le culte des crânes

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(Début de l'article sur la magie et la religion)

par Gral  -  24/01/2006

Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.


Le culte des morts

La pensée magique nous relie à la vie, au rêve et aussi à la mort ou l’après-vie.
Puisque la mort est le but final de toute vie et que nos morts ne sont parmi nous que tant qu’ils perdurent dans le souvenir des vivants, les sociétés qui nous ont précédées et qui étaient plus proches de la nature pratiquaient plusieurs rites pour prolonger ce souvenir.
Il y avait l’art statuaire (sur bois ou sur pierre), le modelage de statuettes en argile, la peinture, tableaux (art pariétal)… Toutes ces représentations n’avaient qu’un seul but fournir un intercesseur entre l’homme et les dieux. Intercesseur en contact avec l’être humain avec ses connaissances, sa vision et ses défauts humains. Seul dieu ne pouvait pas être représenté puisque indéfinissable donc innommable ! Le nom même de dieu n’est qu’une approche de l’inconnu.

Si nous acceptons une action par la pensé magique, la prière ou la danse ( ?) d’un domaine sur un autre, nous devrions réfléchir à la vision du vaudou… (Nous n’avons pu voir l’émission : "Thalassa" sur France 3 le 10/02/03 sur le Bénin et le vaudou. Nos amis l’ont trouvée intéressante.).

Il y avait certainement des rituels de momification que nous connaissons partiellement à travers les égyptiens. Dans ces rituels, le corps du défunt était associé comme possible véhicule pour un retour de son âme. À moins que le corps du défunt serve de tremplin pour passer d’un monde à l’autre, de celui des vivants à celui des esprits.

Le crâne étant le symbole même de la mort ("to be or not to be"), il a longtemps été en relation avec certaines pratiques post mortem de liaisons entre les différents plans d’existence.


Le culte des crânes (encore appelé cranologie (6))

Les déformations volontaires du crâne pendant l’enfance et la phase malléable des os du squelette crânien. Déformations pratiquées chez les Burgondes jusqu’au XI° siècle et bien avant chez les égyptiens et chez les peuples amérindiens, mayas, nazca… Ces pratiques ayant cessées sans laisser de traces écrites ou mémorielles, ce que nous savons d’elles tient en peu de choses : il semblerait que ce soit un signe distinctif d’appartenance à un état pour des êtres différents du commun. Peut-on parler d’esthétique ? À moins que l’homme dans son besoin de plagia n’ait voulu représenter autre chose !

"La cranologie : Fondements spirituels chez les Bamiléké (7). L’os humain est un excellent moyen pour entrer spirituellement en contact avec le défunt à qui appartenait cet os.
L’os du Crâne Humain, à cause de sa correspondance avec les parties supérieures de l’être (à savoir : L’âme, la conscience, l’esprit et le dieu «X»), est un excellent intermédiaire pour entrer spirituellement en contact avec l’âme d’un défunt."
Il suffit de rentrer ainsi en phase avec le crâne de n’importe quel défunt pour vibrer en résonance avec son esprit qui se trouve dans l’au-delà. Le contact spirituel ainsi réalisé peut être utilisé pour effectuer toute demande ou toute prière d’action ou d’intercession en notre faveur auprès de « X ». Cette science est aussi appelée psychométrie.
"Dans la pratique, le crâne des défunts ancêtres était déterré après quelques mois ou quelques années et placés en un lieu sacré sous la garde du successeur légitime de la lignée familiale.
Ceux qui en éprouvent le besoin viennent auprès de ces crânes invoquer l’énergie et la conscience des ancêtres à travers des prières accompagnées quelquefois de sacrifices ou de dons symboliques.
Pour le Bamiléké la Mort n’existe pas. Nous quittons simplement un plan pour continuer notre vie sur un autre plan : le monde des ancêtres. Après un temps variable de vie dans le monde des ancêtres, nous revenons sur terre dans un nouveau corps physique de préférence dans la même lignée familiale.
En observant attentivement le comportement de certains enfants, il est possible de reconnaître en eux tel ou tel de nos ancêtres qui serait revenu dans un corps différent. Le Bamiléké croit ainsi en la réincarnation." (Ta Goua Nom).
Ceci, en nous ramenant à certaines pratiques du bouddhisme tibétain pour le choix du guide, nous laisse entrevoir que tout est lié, que les croyances animistes du retour d’un ancêtre dans le sang et la chair d’une famille n’est pas si nulle que cela. « Croissez et multipliez-vous »… Phrase chargée de pensée magique tournée vers un culte des ancêtres mais qu’en est-il de la réincarnation en cas de mort ou de destruction d’une famille ?
"Les morts ne meurent pas" est une inscription que l’on peut lire dans certains cimetières camerounais. Il est dit aussi chez les Bamiléké : "Bienheureux les morts qui ont des vivants". Cette phrase semble conditionner toutes religions !

Nous retrouvons dans ces exercices de contact avec les morts certaines de nos lectures des années 60/70 dont celle de Lobsang rampa ; « La caverne des anciens ». Il nous parle dans ses livres d’exercices d’identifications avec les anciens propriétaires des crânes.
Bien sûr, comme nous le disons et ne cesserons de le répéter, il ne faut pas croire tout ce qu’on lit. Cependant, quand la curiosité intellectuelle est titillée…

Nous serions en droit de nous questionner sur le pourquoi des représentations de crâne de bélier au plafond la chapelle Sixtine.

"Objets inanimés, avez-vous donc une Âme…"
Cette phrase célèbre d’un poème de Lamartine, nous nous la sommes tous remémorée en voyant un objet chargé de souvenir. La démarche précédente nous conduirait à y penser. Chaque chose a son nom et si nous avons soulevé le mot : "animiste" supra, il nous faudrait maintenant parler de : "tylorisme" (8). Nous préférons laisser le lecteur à sa propre curiosité.


Notes :
6 - cranologie, ne pas confondre avec craniologie : Terme de physiologie. Art au moyen duquel on prétend reconnaître l'intelligence et le moral d'un homme, par l'inspection des différents points de la surface de son crâne. En grec, crâne et théorie. (D’après le Littré en ligne.). La craniologie aussi appelée phrénologie est l’étude du caractère des gens selon les bosses du crâne (Ex : la bosse des maths…)

7 - Bamiléké, habitants la région des hauts plateaux du Cameroun ayant subit un génocide de la part des armées françaises sous de Gaulle ! Ce peuple avait aussi reçu une forte influence égyptienne tout au long de son histoire avant de subir un lavage de cerveau de la part de la religion romaine et ses différentes sectes.

8 - Le tylorisme
Edward Tylor est l’un des premiers sociologues à avoir établi une théorie intéressante sur l’animisme. Aujourd’hui, ses théories sont discutées, mais il n'en reste pas moins que le tylorisme a posé des concepts de base primordiaux qui ont permis de mieux définir et cibler l’animisme.


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