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Petit lexique des anges déchus

et des anges terribles de la tradition henochienne


par Eric Timmermans  -  31/05/2011




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




I. Le Livre d’Hénoch.

Le Livre d’Hénoch est un écrit de l’Ancien Testament dont la paternité (non-fondée) est attribuée à un certain Hénoch (ou Enoch, en slave), arrière-grand-père de Noé. Ce texte n’est pas inclu dans la Bible dite des Septante et n’est pas reconnu par le judaïsme. Il a, en outre, été officiellement écarté des livres canoniques vers 364, à l’occasion du Concile de Laodicée (canon 60). Il est considéré comme apocryphe par toutes les églises chrétiennes, à l’exception de l’Eglise orthodoxe éthiopienne. Le Livre d’Hénoch fut toutefois connu de tout temps en Occident, fut-ce de manière indirecte. Il existe trois versions du Livre d’Hénoch. La première (I Hénoch) est rédigée en éthiopien, la seconde (II Hénoch) est rédigée en Vieux Slave et la troisième (III Hénoch) est rédigée en hébreu.
  • I Hénoch fait partie du canon de l’Ancien Testament de l’Eglise orthodoxe d’Ethiopie et est rédigé dans la langue de ce pays. Il a sans doute été composé aux alentours du IIIe siècle avant l’ère chrétienne. Des fragments de I Hénoch ont sans doute été écrits, à l’origine, en hébreu ou en araméen, mais il en existe également plusieurs fragments écrits en grec, latin, syriaque et copte. La version originale en araméen est toutefois considérée comme perdue. En 1773, un voyageur écossais du nom de James Bruce, apporta d’Ethiopie trois exemplaires de cet ouvrage en Grande-Bretagne, comblant ainsi les vœux des érudits européens qui le recherchaient de longue date. La première section (1-36) du Livre d’Hénoch concerne la chute des anges rebelles, de même que plusieurs voyages visionnaires au ciel et en enfer, en compagnie des archanges qui font des révélations. La seconde section (37-71) contient des paraboles et des visions concernant la fin des temps et le Jugement dernier. Cette section contient le Livre de l’Apocalypse de Noé. La troisième section (72-82) est un traité d’astronomie et de météorologie. La quatrième section (83-90) est un recueil de songes visionnaires. La cinquième section (91-107), nommée Parénèses, contient des exhortations et des annonciations. Lorsqu’on évoque le Livre d’Hénoch on fait généralement référence à I Hénoch.

  • II Hénoch (Enoch, en slave) aurait été rédigé vers le Ier siècle avant l’ère chrétienne. Il n’existe plus aujourd’hui dans son intégralité qu’en Vieux Slave (vingt manuscrits et fragments datés du 14e au 18e s.), mais aurait été écrit originellement en grec. En 2009, des fragments de cet ouvrage écrit en copte ont également été retrouvés. II Hénoch a été redécouvert et publié au 19e siècle. II Hénoch est divisé en quatre sections. Dans la première section (1-21), Hénoch, âgé de 365 ans, est emporté par deux anges qui lui font visiter les sept cieux. Dans la deuxième section (22-37), Hénoch, guidé par l’ange Gabriel, entre au septième ciel où il peut voir le visage de Dieu, puis est renvoyé sur la Terre après 30 jours. Dans la troisième section (38-68), Hénoch se voit proposer par son fils une liste d’instructions doctrinales et éthiques. La morale principale est l’amour pour tous les êtres vivants. On note également un faible intérêt pour le "péché de fornication". Après 30 jours, Hénoch est définitivement accepté au ciel. Dans la quatrième et dernière section (aussi parfois nommée Exaltation de Melchisédech) est décrite la succession sacerdotale d’Hénoch. Le fils de celui-ci, Mathusalem, se voit offrir par le peuple la charge de prêtre. La succession sacerdotale d’Hénoch aboutit, en définitive, à la "naissance miraculeuse" (encore et toujours l’Immaculée conception !) de Melchisédech.

  • III Hénoch (également appelé "Livre des Palais", "Livre de Rabbi Ismaël le Grand Prêtre" ou "Révélation de Métatron") aurait été rédigé au IIIe siècle avant l’ère chrétienne, en hébreu (l’ouvrage contient toutefois un certain nombre de mots grecs et latins), par le Rabbi Ismaël, figure de proue de la littérature de la Merrkabah. Un certain nombre de sujets sont communs à I Hénoch et III Hénoch, tels que l’ascension d’Hénoch vers les espaces célestes dans un char tempétueux ; la transformation d’Hénoch en l’ange Métatron (ces deux sujets constituant les principaux thèmes de III Hénoch) ; Hénoch, ange exalté, trônant dans le ciel ; Hénoch recevant la révélation cosmologique des secrets de la création ; l’histoire des métaux précieux et de la fabrication des idoles ; l’ange déchu et hostile, Azazel (le lecteur ne trouvera pas le nom de ce dernier dans le lexique que nous publions ci-dessous ; de fait, un texte consacré entièrement à Azazel a d’ores et déjà été mis en ligne sur atheisme.free.fr, le 31 janvier 2011).

II. Le lexique des Anges déchus.

Amiziras (ou Amazarak) :

Ange rebelle du Livre d’Hénoch (I), Amiziras enseigne la magie, les sortilèges et les enchantements. Il connaît également les propriétés des racines.

Sources : Le Prince de ce monde, Nahema-Nepthys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993.

Anagemas :

Ange rebelle du Livre d’Hénoch (I).

Sources : Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993.

Ananiel (ou Anane, Ananel) :

Ange rebelle du Livre d’Hénoch (I), Ananiel s’unit avec les filles des hommes. De cette union naquit une race de géants qui détruisit le monde. On prétend que cet ange rebelle peut revêtir l’aspect d’un âne doté d’ailes.

Sources : L’Ange déchu, M. Centini, Editions de Vecchi, 2004 / Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993.

Ange de la Mort :

Selon la tradition hébraïque (Livre d’Hénoch III, 28.14), l’homme subit un "jugement du tombeau" (din ha-qever) dans les trois jours qui suivent son décès. Ce premier jugement purificatoire a lieu sur terre et, selon certaines sources, se déroulerait comme suit : "L’ange de la mort venu s’asseoir près de la tombe, restitue son âme et son esprit au corps du défunt pour les juger et les châtier ensemble, puis il démembre une deuxième fois le corps avec une chaîne moitié fer, moitié feu, après quoi le corps est reconstitué par des "anges officiants", qui le frappent ensuite une troisième et dernière fois, ceux-ci "lui demandent des comptes et le jugent (danin) au sujet de chaque attitude, le premier jour et le deuxième jour ils le châtient ainsi, le troisième jour ils le jugent en le frappant [sur chaque organe de son corps qui a péché]" (Massekhet Hibout ha-Qever 2 BHM 1, p. 150 sq.). Ce jugement est réputé plus pénible que le jugement de la Géhenne et il concerne aussi bien les adultes que les enfants, les justes que les impies." (voir également notre texte sur l’Ange de la mort Abaddon, mis en ligne sur atheisme.free.fr, le 12 janvier 2011).

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p.290-291).

Armaros :

Dans le Livre d’Hénoch (I), Armaros apparaît comme l’un des chefs des anges déchus dont l’union avec les filles des hommes aboutira à la naissance d’une race de géants qui détruira le monde.

Asael (ou Azaël) :

Ce démon apparaît comme l’un des chefs des anges déchus cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde. Asael aurait été l’un des anges les plus proches de Lucifer au moment de sa rébellion. Dans III Hénoch (4 : 6-7), il est dit qu’Uza, Aza et Azaël se posent clairement en adversaires de Hénoch, en parlant en ces termes : "A ce moment, trois anges, d’entre les anges officiants, Uza, Aza et Azaël, survinrent et m’accusèrent dans les hauteurs célestes. Ils dirent devant le Saint béni soit-il : Les premiers n’avaient-ils pas bien parlé en ta présence en disant : Ne crée pas l’homme ?" et encore : "Dès qu’ils m’aperçurent, ils dirent devant lui : Maître de l’univers, quelle est la valeur de celui-ci pour monter dans les hauteurs des hauteurs, n’est-il pas l’un des fils des fils de ceux qui furent anéantis dans les eaux du déluge ? Que vaut-il au firmament ?" Il est dit aussi que Uza, Aza et Azaël apprirent la sorcellerie aux hommes. Les hommes "faisaient descendre soleil, lune, étoiles, constellations, ils les arrêtaient devant les idoles, à leur droite et à leur gauche, pour les servir, à la façon dont ils servaient le Saint beni soit-il, comme il est dit : "Toutes les armées du ciel se tiennent devant lui, à sa gauche et à sa droite" (I Rois 22 : 19). Comment avaient-ils assez de force pour pouvoir les faire descendre ? En fait, Uza, Aza et Azaël leur avaient appris des sorcelleries pour qu’ils puissent les faire descendre et les utiliser, sans cela ils n’auraient pas été capables de les faire descendre." (Hénoch III, 5 : 8-9). Parfois, les trois noms d’anges cités sont remplacés par les deux noms suivants : Samiazaz (ou Chemhazaï, Shemêhaza) et Azaël. Il se peut également que ces trois anges soient identifiés à Samiazaz, chef des anges déchus dans I Hénoch.

Sources : L’ange déchu, M. Centini, Editions de Vecchi, 2004 / Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p.187, 188, 196).

Baradiel (ou Bazriel, Buriel, Bouriel) :

Ange rebelle de III Hénoch (14 :4), Baradiel est signalé comme étant l’ange de la grêle. Dans le traité Merkaba Rahba, on le désigne également comme l’archange du sixième ciel.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989.

Baraqiel (Baraqijal, Barakéel, Barkayal, Saraknyal) :

Nom de l’un des chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde. Avant sa chute, il comptait parmi les sept anges les plus beaux et les plus honorés préposés aux sept firmaments. A l’instar des six autres de ces anges, Baraqiel était alors à la tête d’une armée de 496.000 myriades d’anges officiants. Il fut le prince de l’armée, préposé au deuxième firmament qui est dans la hauteur de Raqia. Baraqiel est décrit comme étant en charge des éclairs ("Baraq" signifie "éclair") et est l’ange déchu qui enseigna aux hommes la connaissance des étoiles. On connaît aussi un Barakéel, père d’Elihou le Bouzite, qui apparaît dans le Livre de Job (32 : 2, 32 : 6) comme un ami de Job.

Sources : Dictionnaire encyclopédique de la Bible, Pierre Norma, Maxi-Poche Références, 2001 / L’Ange déchu, M. Centini, Editions De Vecchi, 2004 (p. 9) / Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993 / Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 80, 109 à 111).

Batarel (ou Batraal, Batabiel) :

L’un des chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde.

Sources : Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993.

Chomré ha-pethaim :

Nom que l’on donne aux gardiens des portes des sept palais. Il semble qu’il y en ait huit à chaque porte et que l’un d’eux les commande. Dans III Hénoch, leur nom n’est pas précisé, à l’exception de celui du chef des gardes des portes du septième palais que l’on nomme Qatspiel (voir ce nom).

Sources : Le Livre hébreu d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 81).

Danel :

Un des chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde.

Doubiel :

Le nom de Doubiel vient de dov (=l’ours, animal symbolique de la Perse dans Daniel (7 : 5) : "Et voici une autre bête, une deuxième ressemblant à un ours ; elle dressait un de ses côtés, et trois côtes étaient dans sa gueule entre ses dents, et on lui disait : Lève-toi, mange beaucoup de chair !" Crampon ajoute en bas de page 1373, que l’ours symbolise la "seconde monarchie", soit l’empire des Médo-Perses). Dans le Livre d’Hénoch (26.12), il est dit que chaque jour Satan siège en compagnie de Samaël, le prince de Rome, et de Doubiel, le prince de Perse, pour inscrire les iniquités d’Israël sur des registres qu’il confie aux séraphins –il en existe quatre correspondant aux quatre vents du monde, dotés chacun de six ailes correspondant aux six jours de la Genèse- qui sont supposés les apporter à Yahvé. Mais les séraphins ne veulent point entendre ni voir certaines réalités qui auraient pour conséquence la destruction d’Israël –on pourrait dire de l’humanité entière-, car ils savent que Yahvé ne veut point les entendre non-plus. Aussi, pour sauver Israël du jugement terrible qui devrait, logiquement, découler des révélations de Satan, préfèrent-ils brûler les registres dans le brasier ardent qui fait face au Trône élevé, afin qu’ils ne parviennent jamais devant Yahvé. Selon un passage eschatologique du Midrach Alphabetot, les anges Doubiel et Samaël devraient passer en jugement devant Dieu à la fin des temps, le "jour du grand jugement". Si l’on en croit cette source, ils devraient être châtiés et précipités dans la Géhenne pour avoir accusé Israël. Mais ont-ils accusé l’humanité à tort où sont-ils seulement coupables d’avoir dénoncé l’évidente imperfection de l’humanité supposée créée par la Perfection divine, voire même, à son image ? La chose n’est, de toute évidence, pas clairement tranchée, pas plus dans le judaïsme que dans le christianisme ou l’islam…

Sources : Bible du chanoine Crampon, Société de Saint-Jean l’Evangéliste, 1939 / Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 126, 284).

Ezeqeel (ou Azkeel) :

Ezeqeel est l’un des chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde. Il est dit qu’Ezeqeel enseigna aux hommes la connaissance des nuages.

Gadrel :

Cet archange rebelle, cité dans le Livre d’Hénoch (ch. 48, 7) serait venu sur terre pour séduire Eve (ce qui rejoint le mythe des anges rebelles engrossant les filles des hommes, union dont devait naître une race de géants destructeurs).

Sources : Dictionnaire du Diable, Roland Villeneuve, Omnibus, 1998.

Hamon :

Cet ange de la tradition hébraïque est nommé "prince grand, redoutable, glorieux, splendide, vénéré, qui fait trembler tous les enfants des hauteurs", à sa voix, les peuples se dispersent, les nations prennent la fuite. Nous connaissons un "Amon" démonisé que nous assimilons au dieu égyptien Amon, mais peut-être s’agit-il plutôt de cet Hamon (terrible quoique non-démoniaque) de III Hénoch ?

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 113).

Hayaliel :

Hayaliel apparaît dans III Hénoch (chap. 20) comme un ange imposant, terrible et redoutable. Il l’est non-seulement parce qu’il est préposé aux vivants (le nom peut dériver de "haya" -"vivant"-, mais semble plus vraisemblablement dériver du terme "hayil", "armée, soldat") qu’il frappe avec des lanières de feu, mais aussi et surtout parce qu’il a la capacité d’avaler l’univers entier d’un seul trait. En effet, s’il a la réputation de pouvoir, par sa force, soulever la mer, et par son intelligence, briser l’orgueil, mais dispose surtout, comme nous l’avons dit, d’une puissance considérable qui lui permet d’engloutir le monde.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989.

Hayot :

Les Hayot (=Vivants) sont des êtres célestes zoomorphes dont certaines caractéristiques ne sont pas sans rappeler celles que le christianisme a donné respectivement aux quatre évangélistes. Cela apparaît clairement dans Ezéchiel 1 : 10, de même que dans Hekhalot Zoutarii : "Sur les sabots des pieds des vivants, comme un soleil, comme une lune, comme des étoiles, comme une face d’homme, comme une face d’aigle, comme les ongles du lion, comme les cornes du taureau et l’apparence de leur visage ressemble à l’esprit et à la forme de l’âme, qu’aucune créature ne peut connaître ;" L’on sait que les évangélistes sont représentés sous les formes suivantes : Matthieu : une face d’homme ; Jean : une tête d’aigle ; Marc : une tête de lion ; Luc : une tête de taureau.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 302-303).

Jomjael (ou Iomeiel, Iomiel, Joumiel, Yomiel, Yomael, Yomyaël) :

Un des chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde. Dans le traité Merkaba Rabba, Jomjael (=Jour de Dieu ?) est défini comme l’un des sept archanges, celui qui appartient au septième et dernier ciel.

Sources : Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993 / Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 250).

Kokabiel (ou Kokhaviel, Akibeel) :

Kokabiel est l’un des anges rebelles cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes donna naissance à une race de géants qui détruisit le monde. Selon certaines sources, Kokabiel enseigna aux hommes les signes oraculaires et les constellations, bien qu’il apparaît, en définitive, que c’est Rahatiel qui est plutôt préposé à celles-ci (rappelons les différences de traduction qui existent, notamment entre Hénoch I et Hénoch III, ce dernier constituant notre référence principale reprise sous rubrique). Kokabiel est, en fait, préposé à toutes les étoiles et guide le mouvement annuel du soleil parmi les douze signes du Zodiaque et sur 360°. Kokabiel est accompagné de 365.000 myriades d’anges officiants, aussi grands qu’honorés, et qui font mourir les étoiles, de cité en cité, dans le firmament du ciel. Le nom de Kokabiel semble signifier "étoile de Dieu" et dériver du babylonien Kô keb Baal (=Etoile de Baal).

Sources : L’Ange déchu, M. Centini, Editions De Vecchi, 2004 (p. 9) / Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109) / Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993.

Liliael :

Dans III Hénoch, Liliael apparaît comme l’ange en charge de la Nuit.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109).

Mal’akhé habalah (ou Mal’akhé habal) :

Les Mal’akhé habalah (=Anges destructeurs) ou Mal’akhé habal (=Anges de destruction) sont censés barrer la route de l’homme au moment de l’heure du jugement, et de l’anéantir. Il est dit que lorsque Yahvé siège sur le Trône du jugement, les anges de destruction se dressent à son appel. Cette catégorie d’anges est fréquemment mentionnée dans la littérature rabbinique. Ils ont pour fonctions : 1°) D’exécuter les châtiments contre les âmes mauvaises dans ce monde ; 2°) D’être les bourreaux ou les purificateurs des âmes en Enfer. En cela, leur rôle n’est pas sans rappeler celui des Erinyes de la tradition hellénique. Dans le Règlement de la guerre que l’on a retrouvé à Qoumran, il est dit que Bélial (voir au sujet de ce dernier, notre article mis en ligne sur atheisme.free.fr, le 8 décembre 2009) a en charge tous les anges de destruction (=Mal’akhé habal). Ceuxi-ci incitent les hommes à commettre des fautes et appraissent comme des adversaires des mystiques voyageurs du ciel. Ils sont commandés par l’ange Qemouel dont le traité Ma’ayan Hokhma dit qu’il est chargé de 12.000 anges destructeurs qui se tiennent aux portes du firmament. Dans l’Alphabet de Rabbi Akiba, les anges destructeurs sont représentés portant un glaive. Il s’agit d’une épée flamboyante qui, quand elle est tirée de son fourreau et tenue à la main par l’ange, apparaît comme un signe de menace imminente.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989.

Mastêma :

Mastêma, chef des anges déchus, fut, selon une certaine tradition, remplacé par l’archange Michel (ou Michaël) à la tête de tous les anges. Le nom de Mastêma, en tant que chef des démons, apparaît surtout dans le Livre des Jubilés (X, 8).

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 189).

Nagarsagiel :

Nagarsagiel est qualifié, dans III Hénoch, de "prince de la Géhenne".

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 321).

Ophaniel :

Ophaniel est décrit comme un ange grand, imposant, terrible, ancien et hardi. "Il a seize faces, quatre faces de chaque côté et quatre faces de chaque côté. Cent ailes de chaque côté et cent ailes de chaque côté. Il a 8766 yeux, correspondant au nombre des heures de l’année, 2191 sur chaque côté. Dans chaque paire d’yeux qu’il a sur chacune de ses faces, des éclairs éclatent. De chacun, des brandons fusent et personne ne peut les regarder, car quiconque les regarde est aussitôt consumé. La hauteur de sa taille est un voyage de 2500 ans, aucun œil ne peut la voir. Et aucune bouche ne peut dire la force des vaillances de son pouvoir, hormis seulement le Roi des rois de rois, le Saint béni soit-il." Il doit son nom au fait qu’il est préposé aux ophanim qui lui ont été confiés (ce qui le rapproche de l’ange Kerouviel qui est lui chargé des chérubins). Ces ophanim (litt. "remplis d’yeux et couverts d’ailes") sont, selon les sources, de simples éléments du char céleste (des roues) ou une classe d’anges. Le nombre des yeux d’Ophaniel semble correspondre au nombre des jours de l’année. "La version MS A que nous suivons propose le nombre le plus logique ; en effet, 365 jours et ¼ (=6 heures)x24 = 8766 heures, correspondant au nombre des yeux de l’ange Ophaniel." Or, la relation entre le nombre d’yeux d’Ophaniel et les heures de l’année semble être une allusion très probable au rôle de l’archange dans la conduite de la course des astres qui déterminent la division du temps et en l’occurrence de la Lune (bien que la division du temps soit solaire). La fonction de cet archange serait donc celle d’un gardien du temps, notamment chargé, dans ce contexte, de la course de la Lune.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 83, 109, 111, 124-125, 279-280).

Prince de ce monde :

Le "Prince du monde" (ou "de ce monde") est un archange parfaitement "respectable" dans les sources juives. Il est même assimilé à Métatron, 1er ange de Dieu, "lieutenant" de Yahvé. Ainsi, dans la tradition hébraïque, le Prince du monde est celui qui parle "en faveur" du monde et non celui qui encourage l’homme dans le matérialisme et la voie corporelle, afin de l’éloigner du spirituel. "Dans le Pirqé de Rabbi Eliézer chap. 27, "Prince de ce monde" est un attribut de l’ange Michaël, archange avec lequel Métatron a été étroitement associé dans la littérature des Palais et surtout dans des écrits plus tardifs inscrits dans sa mouvance. La figure du Prince du monde a été associée à celle de Métatron au moins dès le VIIIe siècle, ainsi que l’attestent des incantations magiques en araméen (voir Scholem, ibidem, p. 48)." L’identification du Prince du monde est toutefois contestée par les Tossaphistes au 12e siècle, le Zohar, lui, l’a cependant adoptée. En outre, la littérature rabbinique attribue au Prince du monde l’énonciation de plusieurs versets bibliques et affirme qu’il aurait même été présent durant les six jours de la création. A l’inverse, d’un point de vue chrétien, le Prince du monde est clairement identifié au Diable : "Dans la littérature chrétienne, le Prince du monde est une figure démoniaque, sans doute à cause de l’idéologie anticosmique qui régnait dans ces milieux, voir par ex. les interpolations chrétiennes dans Martyre d’Isaïe, I, 3 et II, 4. Dans le Nouveau Testament (Evangile de Jean en particulier, 14 : 30 pass. [Jean 14 : 30-31 : "Je ne m’entretiendrai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde vient. Sur moi il n’a aucun pouvoir ; mais (c’est) pour que le monde reconnaisse que j’aime le Père, et que j’agis selon le commandement que le Père m’a donné. Levez-vous, partons d’ici."], la même expression désigne le Diable ou Satan. En revanche, le caractère bienfaisant de l’archange du cosmos caractérise les textes juifs qui en font mention. Font exception à la règle quelques passages du Zohar où Métatron (identifié au Prince du monde) a un statut ambivalent, voir Zohar I, fol. 125a et dans ses nombreux passages du Tiqouné Zohar."

Sources : Bible du chanoine Crampon, Société de Saint Jean l’Evangéliste, 1939 / Le Livre hébreu d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 23, 294-295).

Qatspiel :

Le nom de Qatspiel dériverait de qatsaf, qui signifie "être en colère". Le nom de Qetseph est d’ailleurs le nom d’un ange destructeur. Toutefois, selon une autre version, le nom de Qatspiel serait dérivé de qapats qui signifie "bondir". L’ange ou prince Qatspiel est le chef des gardes (=Chomré ha-petahim) du septième (ou sixième) Palais. "La fonction de ces gardiens des portes des Palais consiste à contrôler l’admission des mystiques qui aspirent à contempler le Char céleste, de sorte que nul ne puisse passer s’il n’en est digne." (Livre d’Hénoch, Verdier, p. 255). Qatspiel est décrit comme bandant son arc, affûtant son glaive et faisant déferler sur sa proie, à savoir le mystique voyageur du ciel, un vent de tempête. Dans Hekhalot Rabbat, Qatspiel est apaisé par trois sceaux que lui montre le mystique, mais dans III Hénoch, ledit mystique ne doit son salut qu’à l’intervention de l’ange Métatron : "J’ai levé les yeux en direction de l’en haut et j’ai dit : Maître de l’univers, qu’il te plaise, je t’en supplie, de me faire bénéficier à présent du mérite d’Aaron fils d’Amram, amant de la paix et poursuivant de la paix, qui reçut la couronne de prêtrise devant ta gloire sur le mont Sinaï, afin que le prince Qatspiel et les anges qui sont avec lui ne me dominent pas et ne me rejettent pas du ciel. Aussitôt le Saint béni soit-il manda à mon intention son serviteur, l’ange Métatron, Prince de la Face." (Hénoch 1 : 3-4) Dans le Sepher ha-Razim, Qatspiel est l’un des anges qui guident le soleil durant la nuit. Dans Midrach Ma’asseh Torah, il est compté parmi les six anges de la Mort.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989.

Qemouel :

L’ange Qemouel est, selon le traité Ma’ayam Hokhma, le chef des anges destructeurs. Dans le Livre d’Hénoch (chap. 31), on le présente comme étant en charge de 12.000 anges destructeurs qui se tiennent aux portes du firmament. Le rôle de Qemouel semble se rapprocher de celui de Qatspiel.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989.

Qetseph :

L’ange Qetseph est, dans le Targoum Jonathan ben Ouziel (Nom. 17 : 11), un ange destructeur dont le nom est dérivé de qatsaf qui signifie "être en colère".

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989.

Raachiel :

Dans III Hénoch, Raachiel apparaît comme l’ange des tremblements de terre.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109).

Ramiel (ou Rameel, Ramtiel, Ramuel, Remiel, Eremiel) :

Ramiel est, à l’origine, le "bon ange du Chéol" et fut même, ultérieurement, utilisé par les chrétiens pour dépeindre le "Christ ressuscité" : "…un grand ange se tenait devant moi, son visage resplendissait comme les rayons du soleil dans sa gloire, puisque sa face est comme celle de ce qui est parfait dans sa gloire. Il était sanglé comme si une ceinture d’or était autour de sa poitrine. Ses pieds étaient semblables à du bronze fondu au feu." (Apocalypse de Sophonie, 6 : 11). Ramiel, dont le nom signifie "Brûlure de Dieu", dit aussi de lui-même dans l’Apocalypse de Sophonie (6 : 11), qu’il est le grand ange Eremiel, qui est sur l’abîme et l’Hadès. Mais dans I Hénoch, Ramiel, qui compte parmi les sept archanges, est également connu comme l’un des chefs des anges rebelles dont l’union avec les filles des hommes aboutit la création d’une race de géants qui détruisit le monde.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109, 232) / Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993.

Roubot Manzérim :

Cette dénomination désigne précisément les "démons" et peut aussi se traduire littéralement par "esprits bâtards". On retrouve également cette dénomination dans les écrits de Qoumran. Ce terme désigne précisément le fruit des unions entre les anges révoltés et les filles des hommes. Le Livre de Noé rapporte ainsi comment l’ange Raphaël offrit à Moïse un livre de secrets médicaux pour guérir des maladies naturelles et des démons (=roubot manzérim). Si l’on en croit la légende, il semble que ce livre aurait été transmis aux sages des générations postérieures et qu’il finit par tomber entre les mains des médecins…indiens, d’Asclépios et, plus tard, d’Hippocrate et de Galien. De l’art abrahamique de la récupération légendaire… !

Sources : Le Livre hébreu d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 377).

Samiazaz (ou Chemhazaï, Samjaza, Samyaza, Semyaza, Sheméhaza) :

Samiazaz est le premier des chefs des Anges rebelles dans I Hénoch. Comme Samiazaz criagnait de ne pas être suivi par les autres anges, il leur fit prêter serment ensemble et c’est ainsi qu’ils se lièrent tous solennellement. Après cela, ils descendirent de Jared, sur le mont Hermon, pour aller engrosser les filles des hommes. De cette union naquit une race de géants qui détruisit le monde. C’est Samiazaz qui enseigna les charmes et les enchantements aux humains. Samiazaz est parfois associé à Azaël ou se substitue aux trois noms Uza, Aza, Azaël, qui se posent en adversaires des hommes, auxquels ils enseigneront, en outre, des "sorcelleries". Dans le Livre d’Hénoch, il est dit qu’Hénoch fut non-seulement jugé digne de monter au ciel, mais également qu’il est l’élu (Métatron) appelé à règner sur tous les anges. A priori, Hénoch inaugure une nouvelle fonction et ne semble pas prendre la place d’un ange éventuellement déchu, mais ceci n’est pas certain. En effet, il est dit que Hénoch est peut-être destiné à se substituer à l’archange déchu Samiazaz, vu que celui-ci était, comme nous l’avons dit, le chef des anges. A la chute de cet être céleste de premier plan, correspond en antithèse l’élévation d’Hénoch à ce rang qui lui revient désormais de droit.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 188, 196).

Samkiel :

Le nom de Samkiel, qui apparaît dans III Hénoch, vient de "semekh" (=support). Il s’agit, comme Zaaphiel, d’un ange destructeur. Mais si Zaaphiel est préposé aux âmes des "méchants", Samkiel, lui, est en charge des âmes des "moyens" pour les soutenir et les purifier du prétendu "péché" dont ils se seraient rendus coupables.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 138 et 321).

Samsapiel (ou Samsapeel, Samsaveel) :

Un des Anges déchus cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde.

Sariel (ou Arazyal) :

Un des Anges déchus cités dans I Hénoch. Il passe pour avoir enseigné aux hommes le parcours de la Lune.

Satarel (ou Ertael) :

Un des Anges déchus cités dans I Hénoch dont l’union avec les filles des hommes allait aboutir à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde.

Shamsiel :

Nom de l’un des chefs des Anges déchus cités dans le Livre d’Hénoch. Il enseigna aux hommes, dit-on, les signes du Soleil.

Sopheriel (ou Sophar’el) :

Sopheriel, qui apparaît dans III Hénoch (chap. 18), est "Celui qui fait mourir". On le distingue de Chopheriel, "Celui qui fait vivre". Le nom de Sopheriel dérive de sopher (=scribe). Au chapitre 18, 23, Sopheriel "qui fait mourir" est qualifié de "prince grand glorieux, illustre, pur, vieux et superbe". Au chapitre 18, 24, il est dit de Sopheriel qu’il est le préposé au Livre des Morts. Le moment venu, Sopheriel inscrit dans ce livre le nom de celui pour qui est arrivée l’heure de la mort.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 115, 116, 262 à 264).

Suriel (ou Souriel, Souryah, Souryâl) :

Des talismans coptes évoquent Suriel –qui apparaît dans III Hénoch- comme étant celui qui parmi les quatre ou sept archanges (Michaël : 1er ciel ; Gabriel : 2e Ciel ; Suriel : 3e Ciel ; Akatriel : 4e Ciel ; Raphaël : 5e Ciel ; Baradiel : 6e Ciel ; Yomiel : 7e Ciel) "fait retentir la trompette" en marchant vers le porteur du talisman. Ainsi le surnomme-t-on Safori (=Celui qui joue de la trompette). Le rôle de Suriel en tant qu’ange trompettiste est expliqué dans un écrit attribué à Jean Chrysostome, L’Encomium de Suriel. Mais Suriel est également l’un des noms de l’Ange de la mort, tel qu’il est précisé dans une version du Modrachn Petirat Moché (Ostar ha-Midrachim II, p. 371 col. B). Le Testament d’Abraham (XII, 10), évoque quant à lui un ange de feu particulièrement impitoyable et implacable dans le jugement des âmes et qui tient à la main une trompette d’où sort un feu dévorant.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livres des Palais), Verdier, 1989 (p. 250, 263, 264).

Tamiel :

Tamiel est l’un des chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch, dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde.

Turel :

L’un des chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde.

Urakaba (ou Arakiba, Urakabaramiel) :

Dans I Hénoch, Urakaba apparaît parmi les principaux chefs des Anges rebelles cités dans I Hénoch dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde. A noter qu’on retrouve aussi cet ange déchu sous le nom d’Urakabaramiel qui semble inclure ainsi le nom d’un autre ange rebelle, à savoir l’ange Ramiel.

Sources : Dictionnaire du Diable, Roland Villeneuve, Omnibus, 1998 / Le Prince de ce monde, Nahema-Nephtys et Anubis, Editions Savoir pour Être, 1993.

Yaldabaot (ou Jaldabaoth) :

Dans l’Hypostase des Archontes, un texte gnostique, Yaldabaot apparaît comme un archonte créateur ayant engendré sept rejetons androgynes. Ils constituent donc ensemble un groupe de huit archontes. Toutefois, on évoque également 49 démons engendrés par Yaldabaot, auxquels correspondraient des "puissances bonnes" créées par Sabaoth-Zoé. Dans la tradition gnostique, Yaldabaoth apparaît comme l’archonte en chef du monde matériel et l’un des maîtres des forces du Mal.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 190, 218, 226).

Zaamiel :

Zaamiel apparaît dans III Hénoch comme l’Ange en charge du tourbillon.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109).

Zaaphiel :

Le nom de Zaaphiel dérive de "za’aph" (=la colère). Il est qualifié dans le Livre d’Hénoch de "Prince du Chéol", le Chéol étant une appellation de l’Enfer au même titre que la Géhenne. Zaaphiel, tout comme Samkiel, est un ange destructeur. Mais si Samkiel est en charge des âmes des "moyens", Zaaphiel, lui, est en charge des âmes des "méchants" pour les faire descendre devant Dieu dans le Chéol, pour les punir dans le feu de la Géhenne avec des verges ardentes. L’âme des "moyens" a un aspect verdâtre, alors que l’âme des méchants "ressemble au fond noir d’une marmite", du fait, dit-on, "de la multitude de leurs actes mauvais". Zaaphiel est aussi l’ange en charge de l’ouragan.

Sources : Le Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109, 138 & 321).

Zaqiel (ou Zaqel, Zavebe) :

Dans I Hénoch, Zaqiel apparaît comme l’un des Anges rebelles dont l’union avec les filles des hommes aboutit à la naissance d’une race de géants qui détruisit le monde.

Zi’iel :

Dans III Hénoch, Zi’iel apparaît comme l’Ange en charge des frissons ( !).

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109).

Ziqiel :

Dans III Hénoch, Ziqiel apparaît comme l’Ange en charge des comètes.

Sources : Livre d’Hénoch (ou Livre des Palais), Verdier, 1989 (p. 109).



Eric Timmermans
Bruxelles, 31 mai 2011


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