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Une étude de la Bible


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Par Georges Timmermans  -  23 novembre 2003





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Introduction

Suite à des travaux à environ 20 miles au nord-ouest de Jérusalem, des terrassiers découvrent l'entrée d'une caverne. Le travail est arrêté immédiatement et une équipe de scientifiques descend sur le site pour l'étudier. Dans cette région qui a été occupée par des Egyptiens, Assyriens, Babyloniens, Grecs, Romains, Turcs ou Croisés, la moindre trace archéologique du passage de ces peuples peut être irrémédiablement perdue par les entreprises des promoteurs.

En 1995, plus de 300 sites archéologiques étaient activement fouillés par les chercheurs. Ces activités sont loin de faire l'unanimité parmi la population, et pour cause.
Ceci a intensifié le ressentiment parmi les Arabes palestiniens, qui insistent que Jérusalem leur appartient et craignent que les fouilles effectuées par les Israéliens détruisent leurs lieux saints dans la ville et le pays.

Pour environ 3 milliards de juifs, de chrétiens et de musulmans, c'est la terre sainte, chacune de ces religions se réclame du livre pour clamer qu'elle seule détient la vérité.
Aussi le moindre coup de pelle d'un archéologue provoque un espoir insensé où se mêlent nationalisme et religion pour établir enfin la réalité des événements bibliques.
Cet espoir est souvent déçu, si ce n'est pas la trouvaille qui infirme les textes bibliques. La découverte de 23 urnes remplies d'os humains découvertes dans l'ouverture rocheuse au nord-ouest de Jérusalem, semblait prouver, suite à une lecture hâtive de lettres gravées sur les parois des urnes, que ces ossements appartenaient à une famille de patriotes juifs, les Hashmonaïm, également connue sous le nom des Macchabée. La découverte provoqua une forte excitation internationale, exception faite des juifs ultra-orthodoxes, qui croient que déranger des ossements humains équivaut à violer la loi juive. Deux semaines après l'annonce de cette découverte l'autorité israélienne des antiquités apportait un démenti formel : les lettres avaient été mal interprétées.
Il n'y avait donc plus aucune raison de croire que c'étaient les os de la famille des Macchabée.

Entre 1963 et 1965, à Massada, dans le désert de Judée, un archéologue israélien Yigael Yadin découvrit des squelettes. Ils furent reconnus comme étant ceux des martyrs juifs qui se suicidèrent collectivement plutôt que de se soumettre à l'envahisseur romain, en 70 de notre ère : et comme tels, enterrés solennellement. Mais Yadin avait aussi trouvé sur les lieux des os de porcs. Comme les Zélotes ne pouvaient pas enterrer leurs morts avec ces animaux impurs, Yadin pensa dès cette époque qu'il pouvait s'agir de chrétiens ou de soldats romains, ces derniers sacrifiant des porcs au moment des funérailles. Il se peut donc que ce soient leurs ennemis, les Romains, qui aient été enterrés à la place des martyrs juifs.

Cette recherche de preuves matérielles est bien problématique.
Il ne faut pas perdre de vue que les chercheurs reconstruisent les sociétés antiques par des fragments de poteries, de statuaires ou de maçonnerie. Du temps de l'antiquité, les Israélites à la différence de plusieurs de leurs voisins, ont écrit la plupart du temps sur du papyrus périssable au lieu d'argile.
Mais le sujet dans son entier est délicat, car presque chacun est concerné par les Ecritures.
Les ultraconservateurs juifs et chrétiens n'aiment pas entendre que des passages de la bible puissent être fictifs. Pour les athées, affirmer catégoriquement que toute la bible n'est qu'un conte de fées, sans pouvoir l'étayer par des preuves matérielles, n'est pas très rationnel.
De même, pour la majorité des modérés, la bible est à la base de la culture occidentale, il importe donc que ses récits soient fondés sur le résultat de recherches scientifiques.
Cependant, suite à une pléthore de découvertes récentes, celles-ci ne font qu'augmenter la complexité du décryptage biblique.
En 1993 des archéologues ont découvert dans un monticule appelé Tel Dan au nord d'Israël, un texte découpé dans un morceau de basalte qui se rapporte "à la Chambre de David" et "du roi d'Israël" C'est la première fois que le nom du monarque juif a été trouvé en dehors de la bible, ce qui semble avérer qu'il était davantage que la seule légende.

Seulement bien des croyants suspectent Abraham, Isaac et Jacob, les fondateurs traditionnels du judaïsme, de n'avoir jamais existé, beaucoup doutent de l'esclavage en Égypte de l'exode, et relativement peu d'historiens modernes croient à la conquête par Josua de Jéricho et de la terre promise.
Toutes ces découvertes et théories sont vigoureusement contestées tant par des archéologues, que par des religieux ou des historiens. Chacun a sa version sur le sujet qui lui convient.
Si l'histoire d'Israël après le règne du Roi Salomon, est généralement acceptée pour être basée sur des faits historiques c'est parce qu'elle est corroborée par des comptes rendus indépendants des rois dans des inscriptions égyptiennes et assyriennes.
En bref, il y a les maximalistes, qui considèrent la bible comme un guide légitime pour la recherche archéologique, et les minimalistes, ou les nihilistes bibliques, qui croient que la bible est avant tout un document religieux. Mais que l'on puisse en exploiter "le matériel".
Pendant ce temps les archéologues recherchent toujours de nouvelles évidences qui peuvent aider à résoudre bien des questions sans réponse : Moïse a-t-il vraiment existé ? L'exode s'est-il produit ? Josua a-t-il combattu à la bataille de Jéricho ?


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