Esclavage et amour chrétien du prochain

par Francis - 20/10/2014

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"Le christianisme est la religion d'amour que nous enseigne le Christ" claironnent les chrétiens depuis plus d'un millénaire et demi. En conséquence, ces églises devraient proscrire l'esclavage humain comme une abomination...

Je vous fais parvenir la copie d'un ouvrage ancien (19° siècle) qui montre qu'il n'en est rien.
Pire, les trois monothéismes ont trouvé dans la Bible la justification de l'esclavage et l'ont reprise à leur compte.
Je vous livre ce témoignage : "De l'esclavage chez les nations chrétiennes" de Patrice Larroque, 1860.

Avant-propos : "Si la religion eût condamné en principe l'esclavage et l'eût aboli en fait quand elle l'aurait pu, cela ne prouverait pas qu'elle fût vraie, car on peut mêler de sages prescriptions et de bonnes actions à des dogmes faux ; mais cela constituerait un mérite qu'il faut s'empresser de lui reconnaître et de proclamer au besoin, quelque éloigné que l'on fût de croire à ses dogmes : Il n'y aurait là qu'un acte de simple justice. D'un autre côté, il est évident qu'une religion vraie doit condamner l'esclavage, et que les disciples de cette religion doivent travailler de tout leur pouvoir à l'abolition de ce legs odieux de la barbarie antique. C'est pour cela sans doute que les apologistes du christianisme ont dit si souvent et fait redire par la foule qu'il avait aboli l'esclavage. C'est là une des nombreuses erreurs auxquelles certains auteurs finissent par croire à force de les répéter. Si l'on se fût contenté de dire que l'esprit de charité qui règne habituellement dans les Evangiles, était opposé à l'institution de l'esclavage, cela serait vrai. Mais on a affirmé maintes fois que la religion chrétienne condamnait en principe l'esclavage ; plus souvent encore on a donné comme un fait qu'elle l'avait aboli. Je me propose de faire voir que ces deux assertions, ainsi posées, ne sont pas soutenables."

Selon la Genèse de la Bible, lorsque Noé eut pris sa cuite mémorable et qu'il se fut endormi tout nu (ce qui est arrivé une fois au moins à tout français moyen), ses enfants Sem et Japhet ont couvert sa nudité par une couverture en s'approchant à reculons, car "tu ne découvriras pas la nudité de ton père" avait tonné Moïse avant l'heure, citant Jéhovah dans le texte.

Cham, le troisième fiston issu de la semence de Noé, se riait de la mésaventure de son père, (qui avait fauté à l'endroit des prescriptions interdisant la consommation d'alcool, mais que les scribes de la Bible n'ont pas retenue).

Quand Noé fut dégrisé, il fut instruit par ses enfants vertueux de la conduite indigne de Cham.
Noé à son lever de cuite, un marteau piqueur dans la tête doublé d'une envie de vomir phénoménale (nous avons tous connu ces symptômes) fustigea l'indélicat en le couvrant, lui et sa descendance, de malédictions redoublées pour des siècles de siècles, ce qu'il n'aurait pas fait s'il avait été à jeun...du moins avec une telle violence.
Dieu exauça Noé...

Les scribes israélites, puis chrétiens, puis musulmans, décrétèrent que Cham état noir et que, maudit par son père et par Dieu, il devait subir la malédiction de ces hautes instances. Et il fut décidé à l'unanimité divine que Cham et sa descendance seraient voués à être esclaves dans des siècles de siècles...

Les trafiquants de chair humaine se transformant en exécuteurs de la vindicte noachique et divine, auréolés comme tels par leurs clergés, pendant que les marchands faisaient de juteuses affaires.

L'esclavage est toujours en vigueur de par le monde, les gouvernements de nations ayant signé les chartes des Droits de l'Homme successives entretienne de bonnes relations avec les féodalités barbares, diplomatie et profit obligent.

Les humanistes ont toujours du travail.

Bonne lecture quand même

Francis

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Bibliogographie : "De l'esclavage chez les nations chrétiennes". Patrice Larroque (Alphonse Durr, Editeur, 1860)

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