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Les Enfers   -   4/8


Par Georges Timmermans  -  8 juin 2004




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.



L'Enfer chrétien


L'enfer, lieu de supplice des damnés, et ceci pour l'éternité : Synode de Constantinople de 543.

Les fresques peignent l'enfer sous les jours les plus terrifiants : fournaises, fers chauffés à blanc, abîmes pestilentiels, roues armées de dents acérées, matelas de charbons ardents, légions de démons cornus et fourchus... Mais la plus grande souffrance, c'est la privation de Dieu.

Le christianisme a assuré un retentissement extraordinaire à l'enfer. Pendant des siècles l'Eglise a mis l'accent sur un Dieu, fanatique de barbecue et qui, d'une manière satanique, transformait des masses de gens en combustible pour l'Enfer.

La connaissance de l'enfer ne fit que grandir. Origène (185-254), théologien et Père de l'Eglise grecque, "savait" que ceux qui se trouvaient en enfer, n'y étaient que temporairement et après un certain temps, étaient réhabilités. Trois siècles plus tard, au sixième siècle, il fut maudit pendant le synode de Constantinople, car l'Eglise avait amélioré sa connaissance de l'enfer et pouvait certifier que ces peines étaient éternelles. Les nombreux théologiens qui soutenaient la conviction d'Origène furent condamnés de même.

Autre information des plus scientifique au sujet de l'enfer : quand cette peine infernale début-elle ? Aussi rapidement que possible. Au XIVe siècle, Benoît XII détermina qu'après la mort des grands pécheurs, Dieu expédiait immédiatement leur âme vers les tourments infernaux. Au XVe siècle, on apprit enfin, que seuls les catholiques avaient accès au Ciel.
A l'époque, le protestantisme n'était pas né, donc, être chrétien signifiait catholique.

Une nouvelle information de grande valeur se fit jour sous l'impulsion d'Augustin. Il était notoire que la majorité des gens prendrait la direction de l'enfer.
Ainsi, la foi d'origine judaïque qui garantissait que Dieu sauverait toutes les âmes, dans le christianisme, il devient un Juge dont l'activité principale consiste à damner une multitude de pécheurs. Bien renseigné, Augustin sut en divulguer bien plus encore sur paradis et enfer. Ainsi, des nouveau-nés non baptisés prenaient, ipso facto, la direction de l'enfer. L'évêque Julianus de Eclanum se révolta et refusa d'admettre les assertions d'Augustin et qualifia le Dieu d'Augustin "de persécuteur de nouveau-nés, qui envoyait des nourrissons dans les flammes de l'enfer". Inutile de dire que cet évêque fut déclaré hérétique. Le XXe siècle apporta un assouplissement à l'implacable loi du talion divin.

Ainsi, les individus qui meurent dans l'ignorance, méconnaissant la vraie religion, n'iront pas en enfer, les autres : oui.

Officiellement, l'Eglise catholique admet que Dieu n'est pas présent en enfer. Comment cette affirmation peut-elle être compatible avec le dogme "Dieu est partout" ? Possible que Dieu est partout, mais un peu plus ici qu'ailleurs.


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