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Les Enfers   -   5/8


Par Georges Timmermans  -  8 juin 2004




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La Divine Comédie



L'auteur de la Divine Comédie, Dante Alighieri, est né le 29 mai 1265 à Florence, dans une famille de petite noblesse.

A 20 ans, il épouse Gemma Di Manetto Donati, issue d'une branche modeste d'une grande lignée, dont il aura quatre enfants.

La vie de Dante est liée aux luttes politiques de Florence entre le parti des guelfes acquis à l'autorité temporelle des papes et des gibelins, défenseurs de la primauté politique des empereurs. Il sera hanté par les luttes intestines de son temps et bâtira toute son oeuvre autour de l'image de l'Empereur, "mythe de l'impossible unité"

En 1300, il est élu à la charge de Prieur. Les Prieurs, au nombre de six, étaient les plus hauts magistrats de l'exécutif. Les six, dont Dante, ayant pris la décision de proscrire les chefs les plus déterminés des deux camps, furent, au retour de ceux-ci, condamnés durant des procès politiques. Durant son long exil, il entreprend, en 1306, la rédaction de la Comédie. Il y travaillera toute sa vie. Rentrant d'une mission d'ambassadeur à Venise, en 1319, il meurt à Ravenne à 56 ans, d'un accès de paludisme.


L'Enfer


Ce poème a été écrit par Dante à l'âge de 35 ans.
"Au milieu du chemin de notre vie
Je me retrouvai dans une forêt obscure
Car la voie droite était perdue".

L'Enfer de 1304 à 1307
Le Purgatoire de 1307 à 1313
Le Paradis de 1316 à 1321

C'est le récit d'un fantastique voyage dans l'au-delà, accompli au cours de la semaine sainte de l'an 1300, par Dante lui-même, perdu au milieu du chemin de sa vie dans la forêt obscure et sauvé du péril par l'intercession de Béatrice. En 1274, il voit pour la première fois Béatrice Portinari, et tombe amoureux d'elle. Elle mourra en 1290.
Son périple salvateur, il l'accomplit d'abord guidé par Virgile (symbole de la raison humaine) en Enfer et au Purgatoire, puis par Béatrice au Paradis (qui symbolise la science divine)
Des trois cantiques, c'est l'Enfer le plus connu, le plus populaire. Situé sous Jérusalem, le monde infernal se présente telle une suite de 9 cercles concentriques : il y a d'abord le cercle des morts non baptisés (les limbes), du second au cinquième cercle, la luxure, la gourmandise, l'avarice, la prodigalité, la colère, la paresse, l'hérésie est punie au 6ème cercle, la violence au 7ème cercle, la fraude, les séducteurs, les adulateurs au 8ème, la trahison au 9ème avec Lucifer. Virgile et Dante vont descendre, un par un, les cercles du gouffre de l'Enfer. Tempête, glace, feu, cruauté des démons, plus on s'enfonce plus on s'approche de Lucifer et plus on souffre.
Virgile va devoir s'agripper aux poils de Lucifer tricéphale, pris dans la glace, pour s'en éloigner avec Dante accroché à lui. Episode terrible où l'on voit Judas, pécheur absolu, déjà la tête à moitié avalée par la 1ère bouche de la tête rouge centrale de Lucifer et Brutus et Cassius, coupables de crime de lèse-majesté envers César, les pieds ressortant des deux bouches latérales des têtes blanches et noires de Lucifer.

Extrait : Au seuil de l'Enfer.
"Laissez ici l'espérance, vous qui entrez".

"Nous sommes arrivés au lieu où je t'ai dit que tu verrais les âmes douloureuses qui ont perdu la béatitude de l'esprit".
Et après avoir posé sa main dans la mienne avec un visage joyeux pour me réconforter, il me fit pénétrer dans ce lieu secret.
Là, des soupirs, des plaintes et d'autres cris d'angoisse résonnaient parmi un air sans étoiles, si bien que je commençai à pleurer.
Des langues diverses, d'horribles jargons, des paroles de douleur, des accents de colère, des voix hautes et sourdes, et avec elles, des bruits de mains, faisaient un grand tumulte qui, éternellement, retentira dans cet air obscur et sans temps, pareil au bruit du sable lorsque souffle le tourbillon.
"... Et quels gens sont-ce là qui paraissent si accablés de douleur ?
Et lui à moi : "Ces cris misérables viennent des tristes âmes de ceux qui ont vécu sans infamie et sans louanges, et à eux se mêle le choeur abject de ces anges qui ne furent ni rebelles, ni fidèles à Dieu, mais se tinrent à part "


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