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Les Elohimet la naissance du christianismepar Claude Gétaz - 05/11/2007 Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs. Ce texte est en rapport avec l'ouvrage écrit récemment par Claude Gétaz, "Le Roman Sabéen", qui figure dans la bibliographie. Pour en savoir plus sur "Le roman Sabéen" : http://www.astromythologie.com/ Les membres de certaines sectes actuelles se considérant comme les descendants des Elohim, il vaut la peine de se demander à quoi ils font allusion en parlant des Elohim. A les en croire, ceux-ci venaient d’une autre planète ou galaxie et disposaient d’une intelligence très supérieure à celle des humains, si supérieure qu’elle leur a permis de fonder sur terre des civilisations qu’aucun homme de cette époque n’eût été capable de fonder (du moins si l’on en juge par la complexité des réalisations que les Anciens ont laissés derrière eux - Anciens qui sont ici non seulement des Egyptiens ou des Mésopotamiens, mais aussi, à en juger par les propos de nos «sectaires », les fils des Elohim, ou les Elohim eux-mêmes). Bref, ce sont à ces êtres supérieurs (ou prétendus tels) que les membres des sectes concernées font allusion lorsqu’ils se réclament des Elohim. Eux-mêmes étant de la même race que leurs ancêtres, cela signifie qu’eux aussi sont chargés d’une mission civilisatrice lors leur passage sur terre, laquelle consiste pour l’heure à créer, grâce au clonage, une nouvelle race d’hommes semblables à ces créatures d’une essence supérieure que sont les elohim). Ceci dit, quand on parle des Elohim, sur le plan historique (une histoire qui touche ici à la religion), il faut bien comprendre de quoi l’on parle. En effet, que ces personnages s’appellent Elohim, ou anges, ou annunaki, ou éons d’un ordre supérieur, à chaque fois on est mis en présence de créatures qui, parce qu’elles sont des étoiles ou des constellations qui circulent sur un planisphère céleste, donnent l’impression à l’homme qui les regarde circuler depuis la terre, qu’elles-mêmes, constellations célestes, descendent sur la terre chaque fois qu’elles se rapprochent du pôle sud céleste. En effet, si l’on regarde le ciel durant la nuit, on s’aperçoit que la terre se confond, dans l’obscurité, avec la partie basse du ciel. Et parce qu’il en est ainsi, en descendant très bas dans le ciel, les constellations donnent l’impression à l’observateur de se rendre sur terre. Quand aux peuples qui, à l’époque, adoraient les Elohim, ils étaient nomades. Ces nomades se déplaçant durant la nuit en raison de la chaleur étouffante du jour, ils finiront par s’identifier aux étoiles ou au constellations qu’ils regardaient circuler dans le ciel. Quant à leur patrie, ou à leur nation, au lieu d’être représentée par une terre (qui est ici une terre d’accueil, un lieu d’implantation ou de fixation) dont les nomades ignoraient jusqu’à l’existence en raison de leurs mouvements migratoires, cette patrie-là, était constituée, ou cimentée, à l’époque, dans leur esprit, par le dieu qui, au ciel, symbolisait l’alliance qu’eux-mêmes entretenaient avec la divinité. Et parce que ces hommes-là, tous nomades, finiront par s’identifier aux constellations elles-mêmes (étant entendu que celles-ci se déplacent dans le ciel), ces dernières deviendront, dans leur esprit, les elohim au service d’un Dieu (son nom est Elohim, précisément) qui était, sous le nom de Yahvé Sabaoth, le chef de l’armée des astres (ou ce qui revient, au même, le Maître du Temps et du Zodiaque) lorsque les nomades en question se déplaçaient, avec leur maison et leur troupeau, dans une région située à proximité de l’Egypte, du Sinaï, de l’Arabie et de la Palestine. Ceci dit, quand certains font d’Abraham un astrologue, cet Abraham-là, au lieu d’être un homme en chair et en os, est une constellation appelée Centaure, elle qui joue les astrologues auprès d’un Pharaon qui n’est rien d’autre, lui, que la constellation de l’Hydre. Et la même d’apprendre du Centaure les rudiments de l’astrologie lorsque les autres constellations appartenant à la troupe divine (elle qui, dans le cas d’Abraham, à pour chef un dieu qui s’appelle Shaddaï), rejoignent l’Hydre dans la partie sud du planisphère céleste (elle-même, Hydre, quittant d’ailleurs, à cet instant, la partie visible associée à un pareil espace, pour sa partie invisible). Et ce qui vaut pour un Centaure qui s’appelle Abraham vaut également pour un Eon qui s’appelle Christ (un Christ qui était lui-même, sous le nom d’Homme Dieu, l’expression du Centaure dans le Nouveau Testament de la Bible). On notera au passage que le dit Testament devrait normalement inclure, en son sein, les textes apocryphes, si l’Eglise, par le biais de ses hauts dignitaires, ne les avaient exclus du canon sous prétexte que ce sont des faux (ce qui est une manière très diplomatique de dire que ces textes, en faisant référence à une religion qui était à l’époque non seulement gnostique, mais sabéenne, n’ont pas leur place dans un Livre censé faire la part belle à une religion qui, en se voulant révéler non seulement à un homme (Abraham, Moïse, etc.), mais à tout un peuple (les Juifs, les Chrétiens, et plus tard les Musulmans), l’existence du Dieu unique, est censée faire de ses membres les adorateurs de ce dieu-là. Bref, si les textes apocryphes n’apparaissent pas dans le canon ordonné par l’Eglise, c’est parce qu’ils montrent, avec toute la clarté nécessaire, les origines païennes de la religion chrétienne. Celle-ci ayant perdu le caractère sabéen qu’elle avait au départ, Jésus, au lieu d’être un éon d’un ordre supérieur (autrement dit un personnage qui, parce que son corps ressemble à l’éther, vit uniquement par l’esprit de Dieu). Reste à préciser qu’un pareil discours, dans la mesure ou il est ésotérique, tait aux non initiés que cet éon-là n’est rien d’autre, en l’occurrence, que la constellation à forme humaine appelée Centaure (ce qui fait du Christ un Homme Dieu). Bref, Jésus, au lieu d’être la constellation appelée Centaure au sein d’une religion qui est alors, dans sa dimension gnostique, sabéenne, est devenu, pour les Chrétiens, à la fois un vrai Homme (cette créature en chair et en os) et un vrai Dieu, et ceci grâce à des Pères de l’Eglise qui ne cessent alors de guerroyer contre toutes les sectes qui prétendent que le Christ est le Logos d’une religion qui, dans leur esprit, est un personnage gnostique. Pour autant, si l’empereur romain Constantin adopta le christianisme comme religion d’Etat, il dut également tenir compte d’un dieu (son nom est Mithra) qui fut longtemps le dieu des soldats de l’armée romaine (ce dieu qu’ils avaient connu lors de leur stationnement en Orient). Quoi qu’il en soit, dans la religion nouvelle qui est en train de se dessiner (une religion qui est ici le christianisme), sont éliminés les discours ésotériques aussi bien que les textes apocryphes censés leur servir de support. C’est ainsi que disparaît la notion d’un Christ éthéré, au profit du Christ à forme humaine que nous pouvons regarder chaque jour en visitant les icônes des Eglises chrétiennes. Mais là encore, il faut savoir que ce Christ en chair et en os était, dans l’ancienne religion sabéenne, l’expression d’un Homme Dieu qui n’est rien d’autre, alors, que l’expression du Centaure. ET au même titre que le Bouvier est l’Homme d’En Haut, le Centaure était l’Homme d’en Bas. Ceci dit, on peut également voir dans le Centaure l’Homme d’En Haut et l’Homme d’En Bas. Pour cela, il suffit de considérer que la constellation, au lieu de rester dans la partie sud du planisphère céleste, fait le tour de ce même planisphère. A cette aune, tandis que le Centaure d’en Haut (ou l’Adam d’en Haut, comme les appelaient les initiés) incarne le Centaure lorsque la constellation se cache derrière le Toit du Monde (on est là sur le planisphère céleste), le Centaure d’en Bas (qui est, lui, bien visible sur le planisphère céleste) est le Christ lorsque celui-ci descend sur terre sauver les hommes. Et pourquoi donc les hommes doivent-ils être sauvés ? Réponse : car ces mêmes hommes (qui sont ici de vrais hommes, autrement dit des créatures humaines vivant sur terre avec leur famille), sont présentement sous l’influence d’une constellation appelée Hydre (elle-même symbolisant l’Antéchrist dans la mesure ou elle précède, durant son déplacement sur le planisphère céleste, un Centaure qui est lui-même le Christ). [On notera au passage que l’Etoile du Matin (qui était le surnom de Quetzalcóatl –on est là dans la religion des anciens Aztèques), était probablement l’étoile Rigel du Centaure (à ne pas confondre avec l’étoile Rigel d’Orion)] Quant à l’Apocalypse, elle consistera au retour prochain du Centaure dans la partie visible du planisphère céleste, un planisphère qui est alors débarrassé de la présence de l’Hydre en son hémisphère sud (du moins de sa partie visible). Et parce que les autres constellations divines apparaissent au même instant dans l’hémisphère sud (à partir d’un endroit situé non seulement dans l’hémisphère nord mais également dans sa partie invisible), ce sont elles qui représentent les Elohim, ou les anges, ou les annunaki, ou les éons (des éons qui, après avoir été pur esprit lorsqu’ils se cachent dans la partie invisible du planisphère céleste, adoptent un corps réel - et donc deviennent, par ce motif, des créatures en chair et en os - lorsqu’ils réapparaissent, sous la forme d’étoiles ou de constellations, dans la partie visible associé à ce même planisphère). Quant aux Pères de l’Eglise, ils vont, comme de bien entendu, faire table rase de toutes ces considérations. En effet, dans la mesure où ils doivent lutter, à l’époque, contre d’autres courants religieux que la future religion chrétienne qu’ils incarnent en leur personne, ils vont nous concocter, à la force d’un poignet qui s’appelle alors Constantin, une religion dogmatique où Jésus est à la fois un vrai homme et un vrai dieu, lui-même étant le fils d’un Père qui est l’Eternel, et le deuxième membre d’une Trinité qui se compose du Père, du Fils et du Saint Esprit. Et tout ce qui, partir de là, sortira d’un pareil cadre (qu’il s’agisse du docétisme, du dualisme ou du manichéisme, de l’arianisme, etc.) devra être banni à tout jamais du discours religieux. Il n’empêche : si la religion chrétienne qui est en train de se mettre en place a banni de son discours tout l’aspect ésotérique attaché à l’ancienne religion sabéenne, force est de reconnaître que c’est elle aussi qui a le plus contribué à mettre en avant des notions comme l’amour, la charité et la miséricorde, autant de vocables attachés au dieu Christos. Et là réside la différence majeure entre le dieu des Chrétiens et le dieu des premiers Juifs (son nom est Yahvé) : le premier nommé ayant des affinités avec Mithra, il connote l’idée non seulement de lumière (étant entendu que Mithra était un dieu solaire), mais également l’idée d’amour ou de charité. Si donc le christianisme est le fils aîné du judaïsme (au même titre que la France fut la fille aînée de l’Eglise au moment de l’effondrement de l’empire romain), on peut considérer que le dieu des Chrétiens est un dieu qui symbolise l’amour, la charité et la miséricorde, comparé à un Yahvé qui est, lui, un dieu qui, à en croire les textes de l’Ancien Testament, ne s’adressait qu’à son peuple, ce peuple qu’Il a élu à un rang particulier. Et s’Il voulait bien, à en croire ces mêmes textes, s’adresser à d’autres peuples ou à d’autres rois (songeons par exemple à Pharaon), qu’à ceux avec qui Il avait passé une alliance par le biais de son représentant sur terre que fut Moïse, c’était pour leur faire sentir, à tous ces gens, toute Sa Puissance (qui est ici une puissance à la fois guerrière et vengeresse). Ceci dit, quand Jésus, pour en revenir à lui et à la future religion chrétienne dont il fut le Verbe ou le Logos ; quand ce même Jésus est mis en croix pour sauver les hommes, il incarne, dans une religion qui est au départ sabéenne, un Centaure qui, parce qu’il n’est pas encore réapparu dans la partie visible du planisphère céleste, n’a pas encore sauvé des créatures humaines qui sont momentanément sous l’emprise de l’Hydre (qui est ici la constellation - elle-même étant représentée par le Serpent dans les aventures d’Adam et Eve). Ce petit détour à travers l’histoire de la naissance du christianisme n’était sans doute pas superflu pour ceux des sectes actuelles qui ont fait des Elohim leurs ancêtres, et pour les docteurs d’une religion chrétienne qui, aujourd’hui, ne comprennent finalement pas grand-chose à ce qu’était véritablement la religion des hommes à l’époque de l’antiquité. Claude Gétaz Voir les pages d'accueil sur l'Histoire et le christianisme ![]() ![]() |