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La croyance est-elle une déficience génétique du genre humain ?


par PM  -  05/03/2019




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L'athée est entouré de croyants, le croyant est entouré d'athées et tout ce monde est dans l'incapacité de comprendre l'autre, tout au plus peut-il se tolérer et encore pas toujours selon les circonstances géographiques, politiques ou sociales.

Dès que l'homme atteint l'âge de s'interroger sur sa propre fonction dans l'univers, il est forcément contraint de se demander, alors qu'il est persuadé d'avoir raison, pourquoi les autres ne pensent pas la même chose que lui. Le mode de pensée d'un athée restera à tout jamais hors de portée d'un croyant et réciproquement. Ces deux modes de pensées sont à ce point incompatibles que l'on pourrait croire à des espèces séparées. Nos cerveaux sont-ils à ce point différents ? Avons-nous des gènes différents qui n'ont pas encore été découverts ?

Et si nous étions tous porteurs de la même déficience génétique mais à des stades différents qui se caractérisent par le degré d'implication ou pas de l'individu dans ces concepts abstraits que l'homme appelle religion.

Le premier stade de la maladie est révélé au moment où s'éveille la conscience de l'individu et où se pose la question de l'existence ou l'inexistence de "dieu" quelle que soit la nature qu'il lui attribue. Nous sommes tous obligés de nous interroger à un moment sur les concepts que nous ne comprenons pas.

Le "porteur sain", est immunisé à sa naissance et il n'est pas contagieux. Il va simplement ignorer cette question ; elle ne fait pas partie de son existence, il n'a pas besoin de réponse pour mener sa vie correctement, en harmonie avec lui-même ; il est athée, et il le restera généralement jusqu'à la fin de sa vie.

Le "porteur sain" peut connaître un second état de moindre immunité qui va l'amener à s'interroger plus ou moins profondément sur cette question sans jamais trouver de réponse convaincante ; cette étape n'amène pas de dysfonctionnement majeur dans son existence : il est agnostique mais il n'est pas totalement immunisé et il peut donc attraper la maladie à tout instant.

Mais, la maladie peut frapper, plus ou moins gravement selon les individus qui vont attraper alors la "religion", qui peut prendre différentes formes plus ou moins aiguës, de la simple croyance en une force supérieure sans manifestation de culte jusqu'à la dévotion légère, importante ou totale à toutes formes de cultes et de superstitions imaginables par un être humain.

La gravité de l'atteinte de la "religion" s'apprécie en fonction de ce qu'est disposé à faire cet individu pour manifester sa dévotion et le facteur aggravant sera d'autant plus puissant que les effets de la maladie lui feront entrevoir pour son futur imaginaire des punitions ou des récompenses en fonction de ses actes.

La plupart des malades sont atteints de façon bénigne et leur maladie n'a que peu d'impact sur les autres mais, selon les circonstances historiques ou sociales, dans les cas d'épidémies de "religion", on peut voir certains malades, a priori inoffensifs isolément devenir extrêmement dangereux pour la collectivité surtout quand les symptômes de la maladie, les cultes des autres malades, sont différents selon les groupes d'individus.

Le stade final de la maladie que l'on appel couramment "fanatisme" va se caractériser par la volonté du malade de contaminer avec la même "religion" tous les autres malades et même les athées et les agnostiques ou de les détruire si il n'y parvient pas. On ne connaît aucun traitement efficace à ce jour pour les malades à ce stade qui doivent être maintenus si possible à l'isolement.

Curieusement, on a pu observer quelques cas d'athées, donc de personnes a priori vaccinées, attraper tout de même la maladie. Ces cas-là sont la plupart du temps soit bénin soit extrêmement violent mais c'est souvent à la suite d'un choc émotionnel ou en fin de vie. Ceci démontre que l'immunité acquise à la naissance peut se révéler fragile dans certaines circonstances chez quelques personnes.

Peut-être un jour la recherche génétique nous délivrera de cette tare du genre humain... ou pas.


PM


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